Février 1865 : la Légion au siège d’Oaxaca, Mexique.

 

Au Mexique, les légionnaires continuent à mener tous les genres de combats, guerre de siège (Monterrey, Oaxaca), poursuite des guérilleros, colonnes de pacification de l'altiplano ;les bataillons du Régiment Etranger donnent des preuves de leurs valeurs dans la pacification de l’Etat de Puebla où les troupes du général Porfirio Diaz constituent une opposition sérieuse.

Le 9 février 1865 : les 1er et 2e bataillons du Régiment Etranger, sous les ordres du nouveau commandant en chef, le général Bazaine, participent au siège de la forteresse d’Oaxaca ; après deux mois de durs combats, lorsque le Régiment s’élance à l’assaut du Dominante, position clé de la défense mexicaine, les volontaires des deux bataillons sont si nombreux que le colonel est obligé de les trier lui-même pour désigner les participants ; mais le général Porfirio Diaz refuse le combat et la ville capitule.

Une gravure d’époque montre le Régiment Etranger devant Oaxaca au Mexique.

Durant l’année 1865 : les bataillons du Régiment Etranger, aux ordres du colonel Jeanningros, poursuivent leurs activités incessantes dans les provinces du nord. Sur des étendues vastes, ils tiennent en échec les forces ennemies.

Décimés par les fièvres, éprouvés par les fatigues des longues marches, les légionnaires traquent inlassablement les troupes du général Mariano Escobedo.

  • Partout, les guérilleros, qui attaquent les convois et les postes, se replient vivement devant les colonnes chargées de les atteindre.

  • Les combats contre les troupes de Bénito Juàrez continuent et le 1er Bataillon participe à une colonne commandée par le général Jeanningros qui s’empare de Monterrey, la capitale du Nuevo Leon. Au cours de cette expédition, le capitaine Saussier fait réaliser à son bataillon une marche forcée de 130 kilomètres en 32 heures, soit une moyenne horaire de 4 kilomètres avec armes et équipements. Cet exploit physique vaut à l’unité d’être signalée à l’ordre du jour de l’armée !

  • Les combats d’El Chamal, de Paras, et tant d’autres, prouvent que cette troupe d’élite qu’est le régiment étranger, et plus particulièrement les bataillons 1 et 2, est bien l’héritière de ceux de Camerone dont le souvenir est présent dans tous les esprits.

 

Bazaine Achille, né à Versailles en 1811 ; officier dans un bureau arabe en Algérie ; commandant, à l’état-major du général Louis Lamoricière en décembre 1847, lors de la reddition de l’émir Abd el-Kader ; il participe à la guerre de Crimée en 1855 ; chef de corps du 1er Régiment de la Légion étrangère de 1851 à 1854 ; en Crimée en 1854-1855 ; il y est nommé général, commandant la brigade étrangère ; il commande en chef au Mexique en 1863 ; Maréchal de France en 1864 ; il commande en chef en Lorraine en 1870 ; bloqué dans Metz, il capitule devant les Prussiens ; condamné à mort en 1873, sa condamnation est commuée en détention ; il s’évade et gagne Madrid ; mort à Madrid en 1888.

 

José de la Cruz Porfirio Diaz Mori, né le 15.09.1830 à Oaxaca ; général en chef des troupes mexicaines ; Président du Mexique de 1876 à 1911 ; décédé à Paris le 02.07.1915.

 

Escobedo Mariano, général mexicain lors de la lutte contre les Français.

 

Jeanningros Pierre, né le 21.11.1816 à Besançon ; colonel, commandant le Régiment Etranger de 1862 à 1865, au Mexique ; général en 1866, en charge de la formation d’une Légion Etrangère au Mexique. Grand-officier de la Légion d’honneur ; six fois blessé au feu ; titulaire de quatre citations ; décédé le 30.04.1902 à Paris.

 

Benito Pablo Juàrez Garcia, né le 21.03.1806 à Oaxaca ; leader de la lutte contre les Français ; Président u Mexique de 1867 à 1876 ; décédé le 18.07.1872 à Mexico.

 

Saussier, lieutenant du 2e bataillon du 2e Etranger, blessé le 19.01.1854 dans le secteur d’Inkerman en Crimée lors d’une attaque des Russes, décoré par le général en chef ; capitaine légionnaire, commandant la compagnie du Régiment Etranger, installée au lieu-dit Paso del Macho, entre Veracruz et Puebla, au Mexique, en avril 1863 ; commandant le 1er bataillon du Régiment Etranger en 1865 lors de la prise de Monterrey.

 

Jean BALAZUC P.P.P.

 

Sources principales.

La Légion Etrangère – Voyage à l’intérieur d’un corps d’élite – John Robert Young et Erwan Bergot. Editions Robert Laffont - 1984

Le 1er Etranger – Philippe Cart-Tanneur et Tibor Szecsko – Branding Iron Production - 1986.

Le 4e Etranger – Philippe Cart-Tanneur et Tibor Szecsko – Branding Iron Production - 1987.