Que l'on ne s'y trompe pas. La Solidaire, «ce n'est pas une course de copains du vélo», vous dira le colonel Lobel, commandant le 4e régiment étranger. C'est même tout sauf cela…

 

La Solidaire, la bien nommée, c'est certes une épreuve cycliste, une randonnée cyclotouriste – et pas n'importe laquelle au profit, et c'est là sa spécificité, des anciens de la Légion étrangère. Elle en est à sa 6e édition, chacune apportant son écot au bien-être de ceux qui ont servi la France et qui résident aujourd'hui à l'institut des invalides de Puyloubiers.

 

C'est le réfectoire que l'on a refait, la chaudière que l'on a changée… «Cette année, les dons seront affectés à l'installation d'une VMC qui permettra d'assainir les chambres et de les rafraîchir. Il peut faire chaud, très chaud l'été à Puyloubier, au pied de la montagne Sainte-Victoire», relève le commandant François Hervé-Bazin, officier communication du régiment.

 

Pour cette course aux dons, près de soixante-dix participants prendront le départ, moins que les précédentes éditions, plan Vigipirate oblige. Jeunes et moins jeunes, civils et militaires, gradés ou non, des Suisses, des Américains… tous unis dans une même et noble cause : mouiller le maillot pour les anciens.

 

D'ores et déjà, ce sont 60 000 € qui ont été récoltés et l'on est encore loin du compte, loin des espoirs mis dans l'épreuve. Les dons arrivent des quatre coins du monde. Les amicales des anciens se mobilisent, les civils ne sont pas en reste. A Paris, par exemple, la Légion compte des ambassadrices de cœur : Claire Marc et Marie-Laure Buisson qui font jouer à fond leur réseau pour faire grossir la cagnotte. La seconde recevra, à l'occasion du repas de gala qui clôturera la Solidaire, ses galons de première classe d'honneur.

 

Localement, on ne veut pas solliciter les entreprises amies locales déjà fort généreuses pour d'autres événements : semi-marathon, Camerone… et celles qui participent l'ont fait spontanément. «Notre opération commence à être connue et nous avons développé des outils de communications : Facebook, un site Internet et même une cagnotte Litchee pour faire des dons en ligne». Le tout connaît un grand succès. Ainsi, la Solidaire est suivie par plus de 1 000 amis sur les réseaux sociaux avec des posts vus jusqu'à 4 500 fois, des «j'aime», par centaines, milliers. Si chacun donnait seulement quelques euros… ce sont, dit-on, les petits ruisseaux qui font les grandes rivières.

SOURCE  : LA DEPECHE -  Gladys Kichkoff