• Le 1er R.E.C. du lieutenant-colonel Coussaud de Massignac est de retour en Afrique du Nord et prend part à la pacification de l’Algérie. Il est dans un premier temps affecté au sud de l’Algérie et au Sahara ; sa base est implantée à Bou-Saâda.

  • Le 2e R.E.C. du lieutenant-colonel Legendre reste au Maroc.

  • Le 1er R.E.I. du colonel Raberin prépare à Sidi-Bel-Abbès les renforts pour les autres régiments de la Légion étrangère.

  • Le 2e R.E.I. du colonel Jacquot quitte la Tunisie et part au Maroc ; il est basé à Taza.

  • Le 3e R.E.I. du colonel Gaumé ratisse les Aurès.

  • Le 4e R.E.I., le régiment du Maroc, du colonel Borreill opère sur son terrain. Le 4e R.E.I. est regroupé en entier à Taounate. Jusqu’en octobre, ce ne sont qu’escortes, interventions de protection. La fin du protectorat est proche.

  • Arrivé d’Indochine au début de 1956, le régiment d’Indochine, le 5e R.E.I. du lieutenant-colonel Georges de Boissieu travaille dans la province de Tlemcen, en Oranie.

  • Les quatre C.S.P.L.E. patrouillent entre le Sud de l’Algérie et le Sahara.

  • La 1ère C.S.P.L.E. est basée à Fort-Flatters. Sa mission est de contrôler les caravanes et les campements de nomades, en surveillant plus particulièrement la frontière libyenne par laquelle pénètrent armes et ravitaillement à destination des rebelles.

  • La 2e C.S.P.L.E. opère dans le secteur de Djelfa.

  • La 3e C.S.P.L.E. est implantée au Fort Leclerc près de l'oasis de Sebha où elle est chargée de la surveillance du Fezzan au Tibesti.

  • La 4e C.S.P.L.E. est formée le 01.01.1956 à Aïn-Sefra à partir de la 24e C.P.L.E. dissoute à cette même date.

  • Les 2 R.E.P., formés avec des unités rapatriées d’Indochine, sont affectés au Groupement Parachutiste d’intervention, seule unité des Réserves Générales.

  • Le 1e R.E.P., basé à Zéralda près d’Alger, reçoit son nouveau chef de corps, le lieutenant-colonel Albert Brothier tandis que le chef de bataillon Pierre Jeanpierre, chef de corps du 1er B.E.P. qu’il a ramené d’Indochine, chef de corps du 1er R.E.P. par intérim depuis sa création, n’est plus que son adjoint. Après quelque tirage inévitable au début, une entrevue crève l’abcès et le team est formé.

  • Le 2e R.E.P., aux ordres du lieutenant-colonel Albert de Vismes, est mis sur pied à Philippeville au camp Pehau avec le personnel du 3e R.E.P., puis à Batna avec le personnel du 2e B.E.P. rentré d’Indochine. Les 10e et 11e compagnies du 3e R.E.P. forment les 3e et 4e compagnies (capitaines Borel et Allaire) du 2e R.E.P. Les 6e et 7e compagnies du 2e B.E.P. constituent les 1ère et 2e compagnies (capitaine Perrier, lieutenant Marcé) du 2e R.E.P. A l’arrivée du capitaine Buonfils, le lieutenant Marcé devient son adjoint.

  • La 13e D.B.L.E., du lieutenant-colonel Ange Rossi, qui vient de rentrer d’Indochine, opère dans le massif inhospitalier des Aurès-Nementcha, au sud de Constantine.

  • Le premier accrochage de la 13e D.B.L.E., après une embuscade meurtrière près de Seïar, au cœur des Beni-Melloul, fief de la rébellion de Ben Boulaïd Mostefa, fin novembre, lui sert d’avertissement. La 13e D.B.L.E. perd son premier officier au combat en Algérie, le capitaine Maurice Genet, adjudant-major du 1er bataillon. Il faut désormais être sur ses gardes.

 

1er janvier 1956 : les 1ère & 3e compagnies du 2e R.E.P., aux ordres des capitaines Perrier et Borel, sont installées à Batna, les 2e & 4e compagnies, aux ordres des capitaines Buonfils et Allaire, à Guelma, la C.A. du capitaine de Carvalho, la C.C.S. du capitaine Brandon et l’E.R. du capitaine Laborde à Philippeville.

  • Philippeville devient la garnison du 2e R.E.P.

3 janvier 1956 : le 1er R.E.P., qui participe à l’opération Oscar Hôtel entre le massif des Nementcha et l’oued el-Hallaïl depuis le 27 décembre, est mis au repos pour peu de temps.

5 janvier 1956 : lors de l’opération de ratissage du djebel Fedjouj avec les 1ère & 3e compagnies du 2e R.E.P., le bilan est de 22 H.L.L. tués et leur armement récupéré.

8 janvier 1956 : à Edjeleh, plateau de roches dures cernées par le sable, à la frontière algéro-tunisienne, près de la frontière libyenne, le pétrole du Sahara jaillit par un forage de la C.R.E.P.S. ; le gisement promet 2 millions de tonnes par an.

  • Un ordre vient du commandement saharien, dicté par la certitude que le gisement se trouve effectivement en territoire libyen car la Convention de 1883 indique que la frontière passe par la piste chamelière qui relie deux puits ensablés situés l’un au nord, l’autre au sud du djebel Edjeleh : or cette piste passe à l’ouest du premier forage. Pendant des jours, les véhicules du peloton de protection de la 1ère C.S.P.L.E. tracent un itinéraire nouveau passant à l’est du forage : les puits sont alors en Algérie.

  • La Libye va réclamer le bout de désert où se trouvent les puits d’Edjeleh exploités par une société française à 65% & anglaise à 35% ; juste de l’autre côté de la frontière, les puits trouvés sur le même gisement sont à 100% anglo-américains.

13 janvier 1956 : de retour de Batna, la 1ère compagnie du 2e R.E.P. s’installe dans les villages aux alentours de Philippeville. Au cours d’un accrochage, la 1ère compagnie supprime Mouats Liazid, un dangereux chef de bande activement recherché.

  • Un peu plus tard, 10 H.L.L. sont mis hors de combat et la compagnie découvre un dépôt fellagha dans le djebel Metlili ; en plus des armes et des munitions, les légionnaires mettent la main sur 1 000 boîtes de sardines qui sont distribuées aux populations.

14 et 15 janvier 1956 : le 3e R.E.I. du colonel Gaumé crapahute dans les Aurès ; le II/3e R.E.I. livre des combats violents sur l’Ahmar Khaddou. Une centaine de rebelles, munis d’armes automatiques, bien retranchés dans des grottes et défilés difficilement accessibles, lui oppose une résistance acharnée. Le bilan de cet accrochage est éloquent ; 49 rebelles sont tués. Les légionnaires du II/3e R.E.I. portent un coup décisif à l’une des grandes bandes de l’Aurès. Mais ils savent que cette guerre sera longue et cruelle.

15 janvier 1956 : lors d’un coup de main nocturne dans la région de Saint-Antoine, le sergent Kuntz de la 1ère compagnie du capitaine Perrier est tué ; il est le premier mort déploré au 2e R.E.P. Les rebelles le paient très cher : ils laissent 22 cadavres sur le terrain.

16 janvier 1956 : lors d’un coup de main de la 1ère compagnie du 2e R.E.P. sur El-Koudja, 6 H.L.L. armés sont tués.

19 janvier 1956 : le 1er R.C.P. relève le 2e R.E.P. à Batna et Lambèse, dans le secteur des Aurès-Nementcha.

28 janvier 1956 : le 2e R.E.I. du colonel Jacquot a un coup dur ; lors d’un accrochage du III/2e R.E.I. du chef de bataillon Escaron sur la piste de Taineste au Maroc, près de Boured, le régiment déplore la perte du lieutenant Roger Schmidt et de plusieurs sous-officiers et légionnaires, soit 18 tués. Mais 21 H.L.L. sont tués.

En janvier 1956, la 13e D.B.L.E. opère dans les Nementcha, massif inhospitalier au sud de Constantine ; c’est une difficile prise de contact.

  • Malgré la rigueur de l’hiver, dans l’enchevêtrement des djebels, les actions des légionnaires ramènent la paix sur la parcelle de la terre algérienne qui est confiée à leur surveillance. Peu à peu, les rebelles sont contraints d’abandonner ces lieux qui sont un de leurs fiefs. La 13e D.B.L.E. va entreprendre une tâche de pacification. Les douars sont délivrés du régime de terreur. Les habitants reprennent confiance et viennent se placer sous la protection de ses postes.

  • En quelques mois, les légionnaires édifient des postes – Kheirane en février 1956-.

  • Sous l’impulsion des médecins et des légionnaires-instituteurs, des écoles et des dispensaires surgissent ou ouvrent à nouveau leurs portes. Les villages ont retrouvé paix et sécurité.

  • Mais, dans les djebels, la lutte se poursuit. Il y a bien sûr les éternelles petites opérations de détail, des patrouilles, des embuscades, mais le gros gibier se cache bien. L’année 1956 est jalonnée de durs combats avec les Chaouïa : Menaâ, Zaouïa, Bou-Zakdane, Oulndj, dans le massif du djebel Onk et sur le Selk.

 

Jean Balazuc P.P.P.P.

 

Sources principales :

La peau au bout de mes idées du capitaine Pierre Sergent – La Table Ronde – 1968.

Debout la Légion du commandant Charles Hora – Pensée moderne – 1971.

La Légion au combat du commandant Erwan Bergot – Presses de la Cité – 1975.

La Guerre d’Algérie – Soldats du djebel de François Porteu de la Morandière – S.P.L. 1979.

La Légion Etrangère 150e anniversaire – Historia N° spécial du 2e trimestre 1981.

La Légion, Grandeur et Servitude – Historama N° spécial de novembre 1967.

Histoire des Parachutistes français - B.P.L. Paul Gaujat – S.P.L. 1975.

La guerre secrète du pétrole – Jacques Berger et Bernard Thomas – Flammarion 1968 + 1971.

Les parachutistes de la Légion du capitaine Pierre Montagnon –Pygmalion 2005.

Le 3e Etranger de Philippe Cart-Tanneur et Tibor Szecsko – E.F.M. – 1989.

Légionnaires parachutistes de Pierre Dufour – Editions du Fer à Marquer -1989.

Sire Mémoire des hommes du S.G.A.

Site du Mémorial de Puyloubier.

 

Allaire le Criquet barbu, ancien d’Indochine, commandant la C.I.P.L.E. du 1er B.E.P. en 1951 ; capitaine parachutiste, commandant la 11e compagnie du 2e B.E.P. en 1955, devenue la 4e compagnie du 2e R.E.P. le 01.12.1955, de décembre 1955 à mai 1956 ; commandant la 3e compagnie du 1er R.E.P. de mars à septembre 1957 ; O.R. du 1er R.E.P. en septembre 1957 à Alger.

 

de Boissieu Georges, cousin d’Alain ; saint-cyrien ; ancien officier de Légion à bonne réputation ; chef de corps du 5e R.E.I. du 3 novembre 1954 au 28 février 1956 ; nommé chef d’état-major de la Xe R.M. le 19.12.1958 ; colonel, commandant le secteur de Djidjelli  en Petite-Kabylie en 1961 ; contacté par les colonels, il refuse de s’associer à leur action ; mais il rejoint le général Maurice Challe sur sa demande, lors du putsch d’avril 1961 ; roc dans la tempête, il retrouve son poste à Djidjelli ; mais il est finalement arrêté et acquitté ; il finit sa carrière comme général.

 

Borel, capitaine légionnaire parachutiste, commandant de la 3e compagnie du 3e B.E.P. en juin 1955, devenue la 3e compagnie du 2e R.E.P. le 01.12.1955, de décembre 1955 à septembre 1956 ; capitaine au 1er R.E.P. membre de l’état-major ; acteur du putsch, il se rend le 25.04.1961 ; en képi blanc devant le tribunal militaire le 08.07.1961 ; condamné à un an de prison avec sursis.

 

Borreill François, lieutenant-colonel ; nommé commandant du Bataillon Français de l’O.N.U. en Corée en décembre 1951 ; colonel, chef de corps du 4e R.E.I. à Fès du 1er avril 1955 au 31 mars 1957. Il termine sa carrière militaire comme général.

 

Brandon Michel, né le 15.05.1921 à Aix-en-Othe dans l’Aube ; il s’engage le 19.02.1941 au 1er R.I. ; sous-lieutenant des F.F.I. de l’Yonne le 09.08.1944 ; chef de section à le 4e D.B.L.E. en 1947 ; affecté à la 13e D.B.L.E. d’octobre 1947 à novembre 1949, en Indochine ; affecté au 6e R.E.I. en Tunisie puis au 3e B.E.P. à Sétif ; lieutenant, affecté au 1er B.E.P. en Indochine de septembre 1952 à septembre 1954 : blessé à l’atterrissage lors du saut du 1er B.E.P. à Phu Doan, le 09.11.1952 ; commandant la 2e compagnie, il saute sur Diên-Biên-Phu le 21.11.1953 : un des héros de Diên-Biên-Phu ; blessé le 12 .01.1954 ; blessé le 17.04.1954 ; fin avril, promu capitaine à titre exceptionnel, les 2e et 3e compagnies sont regroupées derrière lui ; fait prisonnier, il fait partie des marcheurs ; officier de la Légion d’Honneur ; capitaine parachutiste, commandant la C.C.S. du 2e R.E.P. de décembre 1955 à juin 1958 ; adjoint opérationnel du G.C.P.R.G. en décembre 1960 ; pendant le putsch d’avril 1961, il reste sur le terrain à Bou-Caïd avec quatre commandos ; il quitte l’Algérie en juillet 1961 ; il rejoint l’O.A.S. ; arrêté en Allemagne le 13.04.1962 pour avoir aidé des officiers entrés dans la clandestinité ; incarcéré à La Santé, jugé, condamné ; il est radié des contrôles de l’armée en décembre 1962 ; il effectue sa peine à la prison de Rouen dont il sort le 13.04.1964 ; il entre le 06.08.1964 dans le groupe Creusot-Loire et y fait une belle carrière jusqu’en 1981 ; titulaire des trois croix de guerre avec 13 citations dont une palme, il est promu Commandeur de la Légion d’Honneur et il reçoit la cravate le 06.06.2004 à Pau ; membre du Club des C.S.P.F. Décédé en novembre 2005.

 

Brothier Albert, né le 01.05.1911 à Nantes ; saint-cyrien de la promotion Maréchal Joffre 1930-1932 ; au 22e R.M.V.E. en 1939 ; fait prisonnier le 06.06.1940 ; libéré en avril 1945 ; en Indochine avec la 13e D.B.L.E. lors de son premier séjour en 1946-1949 ; officier parachutiste, chef de corps du 3e B.E.P. du 05.01.1951 à juin 1952 ; campagne de Tunisie ; chef de corps du 1er B.E.P. en Indochine a/c du 21.06.1952 au 05.04.1953 ; il saute sur Phu Doan le 08.11.1952 ; à Na San du 20.11.1952 au 17.01.1952 ; blessé, rapatrié en avril 1953 ; lieutenant-colonel le 01.10.1954 ; commandant le 1er R.E.P. de février 1956 à mars 1957 ; opération Mousquetaire sur le canal de Suez, en novembre-décembre 1956 ; handicapé par ses vieilles blessures d’Indochine, il quitte le 1er R.E.P. ; chef d’état-major de la 10e D.P. d’avril à la mi-octobre 1957 ; à Pau, lors du coup d’état militaire gaulliste le 13.05.1958, il soutient les insurgés ; colonel, il reprend le commandement du 1er R.E.P. à la mort du lieutenant-colonel Pierre-Paul Jeanpierre, de juin 1958 à avril 1959 ; à son départ, le 1er mai, il laisse son empreinte au camp de Zéralda : le mess des officiers ; nommé commandant du 1er R.E.I. à Sidi-Bel-Abbès le 16 mai 1959 jusqu’au 25 août 1961 ; lors du putsch d’avril 1961, il reste légitimiste pour l’intérêt suprême de la Légion Etrangère ; pour la même raison, il s’oppose au projet de Plate-forme Oranaise de l’O.A.S. en 1962 ; il prend le commandement de la B.E.T.A.P. en juin 1962 ; général de brigade à Valence en 1964 ; adjoint de la 11e B.P. en 1966-1967 ; au Laos en 1967-1969 ; il finit sa carrière comme général de division en 1969 ; plusieurs fois blessé ; Croix de Guerre 1939-1945 avec une citation ; Croix de Guerre des T.O.E. avec 9 citations dont 7 palmes ; Croix de la Valeur militaire avec 5 citations dont 3 palmes ; Grand Officier de la Légion d’honneur en 1968, Grand Croix de l’Ordre National du Mérite en 1986 ; décédé au début de 2005 à Roquefort le Corbières dans l’Aude.

 

Buonfils Alexis, né le 25.07.1922 à Antibes dans les Alpes maritimes ; F.F.I. en juin 1944 ; affecté à la 13e D.B.L.E. le 13.01.1946 ; sous-lieutenant le 25.12.1946 ; lieutenant légionnaire parachutiste, commandant la 2e compagnie du 1er B.E.P. lors de la bataille de Hoa Binh au Tonkin en décembre 1951 ; capitaine, commandant la 2e compagnie du 2e R.E.P. de décembre 1955 à mars 1956, puis la 4e compagnie de mai 1956 à février 1957 ; très actif dans un rôle occulte pendant le coup d’état gaulliste du 13 mai 1958. Chef de bataillon le 01.07.1961 ; chef de corps de la 13e D.B.L.E. de juillet 1970 à juillet 1972 ; colonel ; à la retraite le 01.08.1973. Commandeur de la Légion d’honneur avec 9 citations dont cinq palmes sur ses trois Croix de guerre.

 

de Carvalho, lieutenant légionnaire parachutiste, chef de la 1ère compagnie du 1er B.E.P. en 1949 en Indochine ; capitaine, affecté au 3e B.E.P. en Indochine au 30.05.1954 ; commandant la C.A. du 2e R.E.P. du 12.1955 au 09.1956.

 

Coussaud de Massignac Noël, né le 24.12.1910 à Nice ; lieutenant-colonel, chef de corps du 1er R.E.C. du 30 août 1954 au 27 mai 1956 ; général, décédé en 1967.

 

Escaron, chef de bataillon ; commandant du III/2e R.E.I. en Tunisie, en 1955-1956.

 

Gaumé, colonel, chef de corps du 3e R.E.I. du 11 juillet 1955 au 30 juin 1958, dans la région d’El-Milia sur le barrage à Mondovi, chef d’un groupement mobile ; chef du Ve Bureau auprès du ministre de la Défense nationale en 1959.

 

Genet Maurice Robert, né le 17.04.1913 ; capitaine légionnaire, adjudant-major du 1er bataillon de la 13e D.B.L.E. ; premier officier de la 13e D.B.L.E., tué au combat en Algérie lors de l’embuscade du 24.11.1955 près de Seïar dans les Nementcha.

 

Jacquot, colonel, chef de corps du 2e R.E.I. au Maroc puis en Algérie du 10 novembre 1953 au 27 novembre 1956.

 

Jeanpierre Pierre-Paul, né le 14.03.1912 à Belfort ; pupille de la Nation ; engagé en 1930 ; chef de peloton de la compagnie montée du 3e R.E.I. lors de l’attaque du Sagho en février 1933 ; promotion Verdun de Saint-Maixent en 1935-1937 ; le 15 mai 1937, il entre dans la Légion Etrangère, affecté au 1er R.E. à Sidi-Bel-Abbès puis au 2e R.E.I. au Maroc ; affecté le 16.04.1939 au Levant avec le 6e R.E.I. ; combattant de la Résistance ; déporté au camp de Mauthausen ; capitaine à la Libération ; officier parachutiste du 1er B.E.P., adjoint au chef de corps, à sa création le 01.07.1948 ; héros dans les calcaires de Cox-Xa, lors de la 1ère mort du 1er B.E.P. dans le désastre de Cao-Bang en Indochine en octobre 1950 ; chef de bataillon, commandant le 1er B.E.P. du 01.11.1954 au 01.01.1956 ; en Algérie dès février 1955 ; promu lieutenant-colonel le 02.10.1956 ; opération Mousquetaire sur le canal de Suez, en novembre-décembre 1956 ; il commande le 1er R.E.P. le 25.03.1957 ; pendant la Bataille d’Alger, il laisse ses officiers libres de pratiquer ou non la question par la force ; sous son impulsion, le 1er R.E.P. devient le premier régiment d’assaut de l’armée française ; blessé le 24.09.1957 dans la Casbah d’Alger ; il participe à la bataille de Souk-Ahras ; tué au combat le 29.05.1958 sur le barrage tunisien lors de la Bataille des Frontières ; à son départ, il laisse son empreinte au camp de Zéralda : le foyer des légionnaires ; Grand Officier de la Légion d’Honneur, titulaire des 3 croix de guerre avec 9 citations ; parrain de la promotion de l’E.S.M. de Saint-Cyr en 1959-1961. Une stèle est édifiée à Nevers dans la Nièvre.

 

Kuntz, sergent légionnaire parachutiste à la 1ère compagnie du 2e R.E.P. ; tué au combat dans la nuit du 15.01.1956 lors d’un coup de main dans la région de Saint-Antoine.

 

Laborde, lieutenant légionnaire parachutiste dans un B.E.P. en Indochine en 1948 ; capitaine parachutiste, commandant de l’E.R. du 2e R.E.P. de décembre 1955 à juin 1957. La C.P. réduit une katiba sur le Kifène le 31.12.1956.

 

Legendre, lieutenant-colonel, chef de corps du 2e R.E.C. du 12 janvier 1955 au 17 janvier 1957, sur le barrage tunisien.

 

Marcé Georges, enfant de la Drôme ; à 20 ans, patriote, il monte au maquis et se retrouve parmi les F.T.P. ; lieutenant légionnaire parachutiste, chef de section à la 3e compagnie du 1er B.E.P. lors du désastre de Cao-Bang en septembre-octobre 1950 ; un des trois officiers et des 23 rescapés du 1er B.E.P. ; affecté au 3e B.E.P. à Sétif puis en Indochine au 30.05.1954 ; affecté au 2e B.E.P. au 01.06.1954 ; le 01.11.1955, en quittant Saïgon, il affirme : ‘’Le coup de l’Indo, on ne nous le fera plus’’ ; lieutenant, commandant de la 7e compagnie du 2e B.E.P. ; adjoint au commandant de la 2e compagnie du 2e R.E.P. le 01.12.1955 ; puis capitaine, commandant de la 2e compagnie du 2e R.E.P. de mars 1956 à août 1958 ; sur les Beni-Sbihi en avril 1958 ; commandant de la C.C.S. du 18e R.C.P. de mars à avril 1961. Membre du C.S.P.F. Décédé.

 

Perrier Guy, saint-cyrien ; résistant à 15 ans, dès novembre 1940 ; F.F.I. en 1943 ; Médaille de la Résistance ; campagne d’Indochine avec le 2e B.E.P. ; lieutenant légionnaire parachutiste, chef de section ; il saute sur Gia Hoi, au nord de Nghia Lo, le 03.10.1951 ; capitaine, commandant de la 6e compagnie du 2e B.E.P. en 1955, commandant de la 1ère compagnie du 2e R.E.P. de décembre 1955 à février 1957 ; commandant parachutiste, nommé adjoint opérationnel du commandant Tourret, chef de corps du G.C.P.R.G. en avril 1959 ; en permission, Cobra se rallie et devient aide de camp du général Maurice Challe du 22 au 25 avril 1961 ; il est jugé et acquitté le 08.08.1961 par le Tribunal Militaire. Il est titulaire de 16 titres de guerre dont une blessure ; Croix de Guerre 1939-1945, Croix de Guerre des T.O.E. et Croix de la Valeur militaire avec 13 citations dont 6 palmes ; Membre actif du Club des C.S.P.F. Elevé à la dignité de Grand Croix de la Légion d’Honneur par décret du 04.05.2012.

 

Raberin, colonel, chef de corps du 5e R.E.I. du 9 septembre 1951 au 6 septembre 1954 ; nommé chef de corps du 3e R.E.I. le 7 septembre 1954 ; nommé chef de corps du 1er R.E.I. le 1er juillet 1955 jusqu’en 1956. 

 

Rossi Ange, né le 29.06.1922 à Agen en Lot-et-Garonne ; appelé au 39e R.T.A. le 17.05.1922 ; sergent le 01.06.1923 ; engagé le 10.11.1923 ; affecté au 6e B.C.A. ; E.M.I. de Saint-Maixent en 1928-1929 ; sous-lieutenant le 01.10.1929 ; affecté au 27e B.C.A. de 1930 à 1936 ; lieutenant le 01.10.1931 ; affecté au 4e R.T.T. le 01.10.1936 ; capitaine le 23.06.1938 ; prisonnier en 1940-1945 : affecté à la 13e D.B.L.E. le 22.02.1946 ; commandant la compagnie hors-rang à Bizerte puis le bataillon de commandement en Extrême-Orient ; commandant le 1er B.L.E. le 01.10.1946 ; chef de bataillon le 01.10.1947 ; commandant le I/13e D.B.L.E. et le secteur de hoc Man en Indochine en 1949-1952 ; lieutenant-colonel le 01.01.1952 ; rapatrié en avril 1952 ; commandant le I/6e R.E.I. au Kef en Tunisie de septembre 1952 à avril 1954 ; il rejoint l’Indochine avec un renfort après D.B.P. ; chef de corps de la 13e D.B.L.E. du 13 mai 1954 au 29 avril 1956 ; colonel le 01.12.1956, commandant le secteur opérationnel de Djelfa en 1956. Il termine sa carrière militaire à Châteauroux dans l’Indre. Commandeur de la Légion d’Honneur, Croix de Guerre 1939-1945 avec une citation ; Croix de Guerre des T.O.E. avec six citations dont trois à l’ordre de l’armée. Décédé en février 1975 à Saint-Jean de Luz dans les Pyrénées Atlantiques.

 

Schmidt Roger, né le 08.08.1916 ; lieutenant au III/2e R.E.I. ; mort au combat le 28.01.1956 à Taineste, au Maroc.

 

de Vismes Alfred, né le 19.08.1911 à Gray en Haute-Saône ; saint-cyrien de la promotion du Tafilalet  1931-1933 ; sous-lieutenant au 4e Spahis Tunisiens ; lieutenant au 1er R.E.C. au Maroc en novembre 1937 puis au 2e R.E.C. en juillet 1939 ; capitaine en 1940 ; campagnes de Sicile, Italie et France ; commandant en décembre 1944 ; chef de bataillon parachutiste, chef de corps du I/1er R.C.P. de la demi brigade de marche parachutiste, en Indochine, en 1947-1948  : lieutenant-colonel, chef de corps du 18e R I.P.C. le 27.07.1955 ; chef de corps du 2e R.E.P. du 1er décembre 1955 au 6 avril 1958 ; commandant le secteur opérationnel des Aurès à Khenchela ; sur le djebel Zitouna le 30.11.1956. Patron des parachutistes de la B.E.T.A.P. de Pau, il commande un des principaux régiments de l’opération Résurrection du coup d’état militaire gaulliste de mai 1958 ; commandant la B.E.T.A.P. à Pau lors du putsch d’avril 1961, il reste alité pendant les quatre jours. Colonel adjoint à la Zone Est Saharien à Ouargla le 17.07.1961 ; commandant la 2e brigade à Ouargla en juillet 1962 ; général en 1967 ; il prend sa retraite en 1967. Commandeur de la Légion d’Honneur avec Croix de Guerre des T.O.E. avec cinq palmes et Croix de la V.M. avec deux palmes. Décédé le 14.01.1975.