Xavier Tomczak a 34 ans, dix ans d’expérience dans l’armée de terre et depuis un an, vend des prises de vue de drone. Un business confidentiel et pourtant en plein essor. Pour faire vivre sa société, il mise sur le contrôle et la surveillance aérienne. Il rentre d’Irak où il a présenté ses engins aux Peshmergas.

Il remue ciel et terre pour promouvoir les prises de vue aériennes de ses drones. Quitte à décrocher son téléphone et contacter Total ou Eurotunnel, quitte à démarcher l’Onu ou des États africains. Quitte à s’envoler pour le Kurdistan faire lui-même la démonstration de ses petits appareils. Xavier Tomczak voit grand, convaincu que les services qu’il peut rendre sont infinis. « Les captations d’images que je vends peuvent être utilisées dans énormément de domaines comme l’événementiel, la promotion touristique, la surveillance de sites industriels, le contrôle de chantiers, de frontières... », assure-t-il.

Volet sécurité

Quand le Lensois crée sa société NewTom drone-it en 2014, il imagine d’abord vendre ses services à des futurs mariés, des offices de tourisme, des directeurs de festival. Mais les clients sont rares alors il revoit sa copie. Il décide de tout miser sur les volets militaire et sécuritaire. Ça tombe bien, puisque ce monde là, il l’a tutoyé pendant près de dix ans. Xavier Tomczak est ancien légionnaire. Il a combattu en Afghanistan et dans de nombreux pays d’Afrique. C’est d’ailleurs lors d’une de ces opérations qu’il réalise le potentiel économique des drones de prise de vue. « On en avait un qui nous assistait dans les opérations. Je me suis dit qu’avec toutes ces opérations de contrôle des frontières, de surveillance des points stratégiques, il y avait de quoi faire. » L’homme de 34 ans affirme être en pourparlers avec Frontex, l’agence européenne de contrôle des frontières.

Après un an d’existence, New Tom drone-it n’a encore signé aucun contrat. « Il a d’abord fallu créer le site web, faire des images pour une vidéo, démarcher les client... », dit il sans se démonter. Xavier Tomczak ne se paye pas encore mais batailler, il sait faire. « Je suis persuadé que ça va marcher. Les choses se mettent en place petit à petit. »

www.newtom-droneit.com