Il est particulièrement intéressant, à la veille de notre congrès, d’ouvrir une fenêtre sur la situation de nos amicales à l’étranger et c’est ainsi que l’assemblée générale de l’amicale italienne ANIEL, le 20 mars dernier à Arcugnano près de Vicenza, a attiré toute notre attention.

 

Dès le premier contact, un constat s’impose, les rangs des membres de l’amicale s’éclaircissent ; les absences involontaires d’honorables Anciens soulignent une réelle inquiétude ; l’arrivée de nouveaux « jeunes anciens » légionnaires affichant une réelle bonne volonté, n’empêche pas l’effectif de diminuer d’une manière significative.

 

Naufrage du vieillissement et du temps qui passe, véritable préoccupation de la Fédération, la survie même de l’amicale est mise en cause à l’image de nombreuses associations d’anciens combattants où les présidents tiennent à bout de bras les engagements et activités. Ici comme ailleurs, le président Colombo mérite bien des éloges et son implication personnelle est en tout point admirable.

 

En fait, les choses se compliquent dès lors qu’une seule amicale tente d’assurer le rassemblement des Anciens, dans ce pays en forme de botte à la superficie de 301 338 km2 et qui s’étire sur 1 360km. C’est précisément l’importance des écarts géographiques que nos Anciens légionnaires doivent affronter pour qu’ils puissent se regrouper aux dates fixées une ou deux fois par an. Et pourtant… grâce à l’implication soutenue d’un bureau actif, Président en tête, nos Anciens participent bien volontiers à de nombreuses activités et grands rassemblements montrant une exemplaire fidélité à l’institution légionnaire.

 

Nous avons tous, quand nous rejoignons une amicale en tant qu’anciens légionnaires, dès notre arrivée, l’intention d’accepter, chacun à son niveau de compétence, de nous engager à maintenir vivante la mémoire de nos anciens. Ne sommes-nous pas réellement morts que lorsque nous sortons de la mémoire des vivants ? Forte de ce constat, l’ANIEL se fait un honneur de commémorer chaque année le 17 juin, les combats menés par la 13ème DBLE à Radicofani, commune italienne de la province de Sienne en Toscane, lors de la seconde guerre mondiale,

 

Par ailleurs, le rapatriement de la 13 depuis les Emirats Arabes Unis pour une implantation nouvelle en France métropolitaine et une montée en puissance de ses effectifs, offre à l’amicale l’éventuelle opportunité, dans un avenir proche, de faire participer la “Phalange magnifique” à la commémoration des combats du lieutenant-colonel de Sairignié et de ses légionnaires.

 

 

L’ANIEL, sera présente au 31è congrès de la FSALE. Que les amicales qui ne savent ou ne peuvent s’impliquer à participer à nos grands rassemblements en prennent l’exemple.

 

 

PS: Les Anciens légionnaires italiens ont construit à Radicofani, de leurs mains, un monument à la mémoire des combats de la 13è DBLE, monument qui nécessite un rafraîchissement et une remise en état. Osons espérer qu’ils ne seront pas les seuls à se manifester dans ce “devoir de mémoire” où, dans cette partie de l’Europe la Légion s’est particulièrement distinguée avec l’honneur et la fidélité dignes des plus beaux faits d’armes de son histoire.