Le 13ème DBLE devait lors de la campagne d’Italie se réorganiser et “troquer” sa mobilité du désert pour une forme pesante calquée sur le modèle américain structuré en bataillons de 850 hommes articulés, pour la Légion en trois compagnies de combat. Le relief de la péninsule italienne offrait de multiples ressources de défense pour l’ennemi qui profitait d’un réseau limité de communications qui n’offrait que trop peu de possibilités d’offensives.

Le général JUIN (futur maréchal), vétéran d’Afrique du Nord, possédait une connaissance parfaite de ses troupes et savait parfaitement les utiliser. C’est ainsi qu’il put organiser la percée de la ligne Gustave (série de fortifications construites par l’organisation de l’Allemagne nazie, qui traversait d’Ouest en Est la péninsule en passant par Monte Cassino). La rusticité et le retard technique se révélèrent un atout considérable en Italie centrale, région accidentée qui permettait de ne pas utiliser les voies traditionnelles et pouvait, de ce fait, percer les lignes allemandes par d’autres chemins. Le 17 juin, à Radicofani, le 1er bataillon de la 13ème DBLE, commandé par le chef de bataillon, Gabriel de SAIRIGNE, rencontre des régiments blindés et des parachutistes allemands. Le prix à payer par la Légion pour ouvrir aux alliés les portes de la Toscane est lourd, 108 hommes sont enterrés à la périphérie même de la petite ville de Radicofani dont l’emplacement, par convention, devient territoire français. Au fil des ans, le souvenir s’estompait, aussi, un nouveau monument agrandi et construit par les anciens légionnaires italiens était érigé et inauguré en 2001.

Ainsi, quelques jours avant que la 13ème Demi-Brigade de la Légion étrangère renaissait de ses propres cendres; l’Amicale Nationale Italienne Légionnaire (ANIEL) commémorait le 17 juin, à 09h00, la bataille de Radicofani, à l’heure et à l’endroit où 72 ans auparavant débutait le combat.

Les honneurs militaires ont été rendus par un piquet d’honneur des carabiniers en présence du colonel Giorgio MANCA, commandant la province de Sienne, du capitaine Mario GIACONA commandant la compagnie de Montalcino, de tous les commandants des brigades, de nombreux représentants de la police d’état, de la garde des finances, de la police locale et des associations patriotiques. Parmi les autorités civiles étaient présents le préfet de Sienne SE le Dr Renato SACCONE, le maire de Radicofani, monsieur Francesco FABRIZZI accompagné par les représentants de l’administration et des maires des communes voisines.

A noter que c‘était l’occasion pour le général LOCKARDT et le colonel BONINI de faire une marche à pied “du souvenir” de Radicofani à Rome en longeant la “via Francesina”.

La présence très appréciée et solidaire de la délégation de l’Amicale du Bassin Cannois” et de son président Jean-Pierre BONTOUX était particulièrement appréciée.

Un espoir se présente aujourd’hui pour nos anciens légionnaires italiens, celui de voir leur commémoration honorée par la présence de légionnaires de la 13ème DBLE… La “Phalange magnifique” devrait pouvoir répondre favorablement à un tel appel au souvenir de ce fait d’armes remarquable qui appartient à sa propre histoire.

More Majorum !