Dès l’Antiquité, on eût l’idée de relier la mer Rouge à la Méditerranée. Le projet fut reprit en 1846 à partir de ceux effectués en 1798 par Napoléon1er, lors de l’expédition d’Egypte . Le français Ferdinand de LESSEPS soumit un plan de percement qui fut accepté. Les travaux commencèrent le 25 avril 1859, et le canal, long de 162 kms, fut inauguré le 17 novembre 1869.



  1. ORIGINES DU CONFLIT :

La crise du canal de SUEZ, appelée aussi  «  expédition de Suez », est une guerre qui éclata en 1956 en territoire égyptien. Le conflit opposa l’Egypte à une alliance secrète, le protocole de Sèvres, composée de la France, de l’Angleterre et d’Israël, suite à la volonté du dirigeant de l’Egypte, le colonel NASSER, de nationaliser le canal de Suez.

Le canal de Suez qui forme un raccourci entre la Mer Rouge et la Méditerranée est ouvert en 1869.Le canal devient un point stratégique de passage pour le pétrole.

En juillet 1956 la tension monte entre l’Egypte et Israël. Vu de France, le nationalisme du Colonel NASSER, apparait comme une menace. Rompant les accords, le 26 juillet 1956, NASSER décide unilatéralement la nationalisation du canal de Suez, et la mise sous séquestre des biens de la compagnie universelle du canal de Suez, lors d’un discours diffusé à Alexandrie.

« La pauvreté n’est pas une honte, mais c’est l’exploitation des peuples qui l’est. Nous reprendrons tous nos droits, car tous ces fonds sont les nôtres, et ce canal est la propriété de l’Egypte. »

Au cours des mois suivants, un accord secret est signé entre la France, l’Angleterre et Israël. L’objectif est de renverser NASSER, et de reprendre le contrôle du canal.

2) DEROULEMENT DU CONFLIT (opération mousquetaire)

-Moyens :

-156 bâtiments de guerre, dont 5 porte-avions : 103 de la Royal Navy, 52 de la Marine française et une centaine de bateaux réquisitionnés.

- des avions de la Royale Air Force, et ceux de la base aérienne 102 de Dijon.

-du coté Légion étrangère, le 1er BEP, commandé par le colonel BROTHIER, et un escadron du 2éme REC, commandé par le capitaine ABRAHAM, avec l’adjudant DEGUELDRE comme adjudant d’escadron .

-au total la force terrestre des alliés est de 60000 hommes.

-Les opérations :

-Le 29 octobre, Israël envahit la Bande Gaza et le Sinaï, et arrive rapidement dans la zone du canal.

- Le 31 octobre, la France et l’Angleterre effectuent des bombardements d’aviation depuis Chypre et Malte, puis par les forces navales en Méditerranée. Ils détruisent plus de 260 avions égyptiens sur les aérodromes. La ville de Port-Saïd est la proie de nombreux incendies et subit d’importants dégâts matériels. Les alliés repoussent les mises en garde de l’ONU, des Etats-Unis et de l’URSS, qui brandit la menace nucléaire.

La 2éme phase a lieu le 5 novembre par une opération aéroportée baptisée « Amilcar », dont le 1er BEP. Sa mission est de s’emparer des points sensibles dans la zone de Port-Fouad, et de faire la liaison avec le 2éme RPC parachuté plus au sud.

Le Groupement est commandé par le chef de corps du 1er BEP, le colonel BROTHIER. Tous les objectifs sont atteints par les compagnies.

-Le 7 novembre, toutes les Unités se rassemblent et sont prêtes à marcher vers El Qantara.

La section du lieutenant YSQUIERDO du 1er BEP représente l’avant-garde du dispositif français à El Qantara. Il maintient, de jour comme de nuit, un poste de surveillance au PK 37,5 à 800 mètres des lignes égyptiennes.

La France n’est pas encore une puissance nucléaire. Sous la pression du monde entier, France et Angleterre sont obligées d’accepter un cessez-le-feu.

Fin décembre, les Unités de la Légion étrangère rembarquent pour l’Algérie et Zéralda.

L’Assemblée Générale des Nations-Unies, réunit en session extraordinaire du 2 au 10 novembre 1956, adopte une résolution prévoyant la mise en place de la FUNU ( force d’urgence des Nations Unies. Le but est de remplacer les forces franco-britanniques à compter du 15 novembre, afin de restaurer la paix.

Ce fut la première opération des Nations –Unies. Dès lors les « casques bleus » étaient nés.

Le régime égyptien, malgré sa défaite militaire, ressort vainqueur de cette crise.

Le capitaine YSQUIERDO –(lieutenant à Suez.)

Après le désastre de 1940, dès l’âge de 18 ans, Antoine YSQUIERDO, poussé par sa volonté de participer à la guerre, s’engage dans la Légion étrangère. Pendant 20 ans, avec le RMLE en France et en Tunisie en 1942, avec le 3éme REI en Indochine sur la RC4, avec le 1 BEP à Dien Bien Phu, où il sera fait prisonnier. Puis comme capitaine en Algérie, où il participera au putsch. Blessé au combat, 14 fois cité, il est officier de la Légion d’honneur à titre exceptionnel.

De retour à la vie civile, il réussira sa reconversion comme ingénieur papetier à Saint-Gobain. Il est l’auteur notamment de « ces hommes de la Légion » et « une guerre pour rien. »

Le lieutenant DEGUELDRE –(Adjudant d’escadron à Suez.)

Né le 19 mai 1925 à Louvroil (Nord). En 1942, il entre en résistance sous l’occupation allemande. Avec la 10éme DIM, il participe à la réduction de la poche de Colmar en 1945, puis s’engage dans la Légion étrangère. Il gagne ses galons de sous-officier au 1er REC en Indochine.

Après l’affaire de Suez, il reste au 1er BEP où il est fait officier. Il participe au conflit algérien, puis voulant défendre l’Algérie française, il entre en clandestinité. En 1961, il est le créateur du commando DELTA de l’OAS. Le 7 avril 1962, il est condamné à mort et fusillé le 6 juillet 1962 au fort d’Ivry.

Décorations : - Chevalier de la Légion d’Honneur et Médaillé Militaire. Titulaire de la Croix de guerre des TOE, avec 2 étoiles de bronze, 2 étoiles d’argent , 2 étoiles de vermeil et 2 palmes. Il gagne la Croix de la Valeur militaire en Algérie.

Major (er) MIDY- FSALE-

En charge de la mémoire.

 

e débouché du canal de Suez en Méditerranée