1er juin 1958 : le 2e R.E.P. du lieutenant-colonel Jacques Lefort opère dans le djebel Faroum, non loin de Khenchela ; majestueux, il domine la steppe orientale du haut de ses 2093 mètres ; la haute futaie protège un peu du soleil ; le 2e R.E.P. ratisse les sous-bois. Le feu se déclenche sans préavis devant la compagnie portée du capitaine Pierre Bourgin. 6 H.L.L. sont tués et 7 armes saisies. Trois morts à la C.P. dont le sergent-chef Nikolaus Montag de la section de commandement.

2 juin 1958 : le 4e escadron du 1er R.S., un escadron du 8e Hussards, un peloton du 9e R.C.A. et un escadron de la II/8e Légion de G.M. établissent un bouclage de la face est du Chentgouma, face à Djamfa ; le 2e R.E.P. nettoie le coin.

6 juin 1958 : le 1er R.E.P. opère dans la région du Chaba el-N’kimene, avec héliportage de la 1ère compagnie du capitaine Pierre Sergent.

  • Le 2eE.P. opère dans le secteur de Redjas ; 7 H.L.L. sont tués et 1 arme saisie.
  • Sur le djebel Fourhal, vingt-quatre rebelles restent sur le terrain, face à la 13eB.L.E.

9 & 10 juin 1958 : le 1er R.E.P., relevé par le 2e R.E.P. à Guelma, fait mouvement sur sa base arrière à Zéralda. Le 2e R.E.P. découvre à son tour la Mahouna et les Béni-Mezzeline. Les vainqueurs de Guelma partent avec un bilan exceptionnel.

Du 11 au 26 juin 1958 : le 1er R.E.P. est de retour dans sa base arrière de Zéralda après quatre mois de combats sur la frontière tunisienne, au cours desquels il a engagé 900 hommes pendant 132 jours ; l’A.L.N. a laissé devant le 1er R.E.P. 1 275 H.L.L. mis hors de combat (1 193 rebelles tués, 82 prisonniers) et un amoncellement d’armes ( 92 mitrailleuses et F.M., 209 P.M. et 657 fusils) ; le prix payé a été particulièrement élevé : 110 légionnaires parachutistes tués et 289 blessés ; un homme sur deux a été touché.  Le général Paul Vanuxem décerne au 1er R.E.P. le titre de ‘’premier régiment d’assaut de l’armée française’’. Le 1er R.E.P. a bien mérité du repos sur les bords de la Méditerranée.

  • Des activités de patrouille sont effectuées par le 1er REP dans le secteur de Zéralda.

17 juin 1958 : le colonel Albert Brothier reçoit des mains du général Jacques Massu le drapeau du 1er R.E.P. A Zéralda, le lieutenant-colonel Pierre Jeanpierre laisse son empreinte : le foyer des légionnaires.

26 juin 1958, le 2e R.E.C. participe aux combats sur le djebel Zerzar.

Dans la région de Négrine, un écho radar signale une forte bande près du col de Zarif el Ouar ; le tir d’artillerie fait éclater cette bande ; les légionnaires du 2e R.E.C. du lieutenant-colonel Ogier de Baulny et de la 6e Compagnie Portée du 4e R.E.I. du colonel Maurice Lemeunier, récupèrent au matin l’armement abandonné sur le terrain par les rebelles. La plupart des hommes faits prisonniers cette nuit-là, rejoignent les rangs de la harka. Des hommes ? Plutôt des adolescents repoussés vers les terres algériennes sous la menace de leurs chefs.

Juin 1958 : le 3e R.E.I. du colonel Gaumé intervient efficacement comme régiment de première intervention le long de la frontière tunisienne, dans le secteur de Mondovi-Randon.

Combats sur le Chélia.

  • 1958 s’annonce pour la 13eB.L.E. du lieutenant-colonel Maurice Senges, chef de corps de la 13e et commandant le secteur de Khenchela, comme une année opérationnelle, à la fois statique et dynamique. Statique par obligation de tenir des postes dans l’Aurès ; dynamique par le fait que la demi-brigade participe à toutes les opérations entreprises dans la région. Embuscades dans la plaine, opérations dans les djebels proches se succèdent sans arrêt, avec des bilans éloquents. Dès le début de l’année, le lent travail de reconquête de l’Aurès par la 13e D.B.L.E. commence à porter ses fruits.
  • Cet énorme massif de l’Aurès, culminant à 2 328 mètres, extrêmement boisé, aux puissants contreforts coupés de profonds thalwegs, est un véritable coupe-gorge, repaire de fellagha traqués qui ont trouvé là un refuge inexpugnable.
  • Juin 1958 : la 13eB.L.E. crapahute sur le Chélia. Le premier jour, 8 rebelles sont abattus et 21 faits prisonniers par les légionnaires. Le deuxième jour, la 3e compagnie du I/13e D.B.L.E. commandé par le chef de bataillon Le Cléach, obtient un beau succès : 11 rebelles sont abattus et 8 faits prisonniers. Les compagnies sont héliportées sur le sommet du Chélia qui, bombardé par l’artillerie et l’aviation, brûle dans la nuit. Les rebelles, qui tâtent le bouclage, déclenchent le tir de toutes les armes automatiques. Les légionnaires commencent le ratissage au matin du 3e jour. Le bilan est remarquable : 123 H.L.L. sont mis hors de combat (89 tués et 34 prisonniers). Ali Nemeur, un des chefs de la wilaya I, découvert dans une grotte, est tué à la grenade.
  • Depuis le début de la rébellion, les hors-la-loi du Tamza n’ont pas connu de pareils coups durs. La population, impressionnée, commence à parler et vient se placer sous la protection des postes tenus par les unités de la 13eB.L.E. En représailles, les rebelles, décontenancés, égorgent les civils. En une seule journée, soixante-seize familles viennent demander la protection de la Légion Etrangère à Edgar-Quinet.
  • Juin 1958 : dans le secteur de Guelma, le 2° REP  reprend à son compte les activités de son prédécesseur. D’autre part, l’A.L.N. semble au bout du rouleau. Il y a des journées entières où il ne se passe rien. Parfois, de plus en plus rarement, un accrochage. Les Béni Mezzeline, en particulier, subissent de fréquents et importants ratissages, dans cette région au relief accusé où chaque chalet se transforme en refuge impénétrable que les rebelles défendent avec l’énergie du désespoir. Un à un, les légionnaires détruisent avec méthode ces îlots de résistance.

 

Jean Balazuc P.P.P.P.

 

Sources :

Képi Blanc

Debout la Légion du commandant Charles Hora. Pensée moderne – 1971.

Non, je ne regrette rien ; la poignante histoire des parachutistes du 1er R.E.P. par le capitaine Pierre Sergent – Fayard – 1972.

Histoire des parachutistes français de Paul Gaujat. – S.P.L. - 1975.

Le 4e Etranger de Philippe Cart-Tanneur et Tibor Szecsko – Branding Iron Production – 1987.

La 13e D.B.L.E. de Tibor Szecsko – E.F.M. – 1989.

Légionnaires parachutistes de Pierre Dufour – E.F.M. – 1989.

Le 1er Spahis des origines à nos jours par le Régiment – E.F.M. - 1990.

Les parachutistes de la Légion Etrangère 1948-1962 du capitaine Pierre Montagnon – Pygmalion - 2005.

 

de Baulny Ogier Etienne, chef d’escadrons, chef de corps p.i du 1er R.E.C. du 28 mai au 31 juillet 1956 ; lieutenant-colonel, chef de corps du 2e R.E.C. du 18 janvier 1957 au 16 janvier 1960 , sur la frontière tunisienne pour assurer la herse. Colonel, commandant en second du 1er R.E.I. sous les ordres du colonel Albert Brothier. Accusé d’actes en faveur du putsch du 21 avril 1961, il passe devant le tribunal militaire de Paris les 18 et 19.09.1961. Acquitté, mais il doit quitter l’armée.

Bourgin Pierre, né le 07.01.1924 à Saint-Nizier-de-Fornas dans la Loire ; saint-cyrien de la promotion ‘’Nouveau Bahut’’ ; engagé au titre de la 1ère D.B. le 11.05.1945, à 21 ans ; E.O.R. à Saumur puis E.S.M.I.A. à Coëtquidan ; sous-lieutenant le 01.09.1958, affecté au 5e Dragons en Autriche ; il débarque à Saïgon le 28.07.1950, affecté au 5e Cuirassiers ; lieutenant le 01.10.1950 ; 5 citations, une blessure, il est fait chevalier de la Légion d’Honneur ; de nouveau le 5e Dragons ; le 22.07.1954, il rejoint le 2e R.E.C. à Oujda  puis la 3e C.S.P.L.E. stationnée à Fort-Leclerc au Sahara, dans le Fezzan ; capitaine légionnaire en juillet 1956 ; breveté parachutiste en  1957 ; capitaine légionnaire parachutiste, commandant l’E.R. puis la C.P. du 2e R.E.P. de juin 1957 à mars 1959 ; il se distingue au douar d’El-Mezeraâ le 16.10.1957, sur les Béni-Sbihi en avril 1958 et le 30.04.1958 à Souk-Ahras ; tué d’une balle en plein cœur, au combat, le 01.03.1959 sur la frontière algéro-tunisienne, au Douar Ouillem lors d’une opération de ratissage dans la région de Souk-Ahras ; officier de la Légion d’Honneur avec la croix de guerre T.O.E. et 4 citations, et la V.M. et 3 citations ; parrain de la 1ère promotion de l’E.M.I.A. de Saint-Cyr Coëtquidan 1961-1962. Poète à ses heures, animé d’un grand ses moral,  Képi Blanc publiait ses poèmes qu’il signait Von Palaieff.

Brothier Albert, né le 01.05.1911 à Nantes ; saint-cyrien de la promotion Maréchal Joffre 1930-1932 ; au 22e R.M.V.E. en 1939 ; fait prisonnier le 06.06.1940 ; libéré en avril 1945 ; en Indochine avec la 13e D.B.L.E. lors de son premier séjour en 1946-1949 ; officier parachutiste, chef de corps du 3e B.E.P. du 05.01.1951 à juin 1952 ; campagne de Tunisie ; chef de corps du 1er B.E.P. en Indochine a/c du 21.06.1952 au 05.04.1953 ; il saute sur Phu Doan le 08.11.1952 ; à Na San du 20.11.1952 au 17.01.1952 ; blessé, rapatrié en avril 1953 ; lieutenant-colonel le 01.10.1954 ; commandant le 1er R.E.P. de février 1956 à mars 1957 ; opération Mousquetaire sur le canal de Suez, en novembre-décembre 1956 ; handicapé par ses vieilles blessures d’Indochine, il quitte le 1er R.E.P. ; chef d’état-major de la 10e D.P. d’avril à la mi-octobre 1957 ; à Pau, lors du coup d’état militaire gaulliste le 13.05.1958, il soutient les insurgés ; colonel, il reprend le commandement du 1er R.E.P. à la mort du lieutenant-colonel Pierre-Paul Jeanpierre, de juin 1958 à avril 1959 ; à son départ, le 1er mai, il laisse son empreinte au camp de Zéralda : le mess des officiers ;  nommé commandant du 1er R.E.I. à Sidi-Bel-Abbès le 16 mai 1959 jusqu’au 25 août 1961 ; lors du putsch d’avril 1961 dont il approuve les buts, il reste légitimiste pour l’intérêt suprême de la Légion Etrangère ; il prend le commandement de la B.E.T.A.P. en juin 1962 ; général de brigade à Valence en 1964 ; adjoint de la 11e B.P. en 1966-1967 ; au Laos en 1967-1969 ; il finit sa carrière comme général de division en 1969 ; plusieurs fois blessé ; Croix de Guerre 1939-1945 avec une citation ; Croix de Guerre des T.O.E. avec 9 citations dont 7 palmes ; Croix de la Valeur militaire avec 5 citations dont 3 palmes ; Grand-Officier de la Légion d’honneur en 1968, Grand-Croix de l’Ordre National du Mérite en 1986 ; décédé au début de 2005 à Roquefort le Corbières dans l’Aude.

Gaumé, colonel, chef de corps du 3e R.E.I. du 11 juillet 1955 au 30 juin 1958, dans la région d’El-Milia sur le barrage à Mondovi, chef d’un groupement mobile ; chef du Ve Bureau auprès du ministre de la Défense nationale en 1959.

Le Cléach, chef de bataillon légionnaire, commandant le I/13e D.B.L.E. qu’il quitte en juin 1958. Il se distingue sur le mont Chélia dans les Aurès en juin 1958.

Lefort Jacques, né le 26.12.1913 à Arras ; reçu à Saint-Cyr, il en sort sous-lieutenant en 1935 ; il choisit la Légion Etrangère ; pendant 2 ans au 1er Etranger ; lieutenant en 1937 au 3e Etranger ; le 5 mai 1940, à la tête de son peloton motocycliste de la 13ème D.B.L.E., il débarque à Narvik. Blessé le 6 juin, il reçoit sa 1ère citation. Il quitte Narvik le dernier après avoir fait sauter le pont et les dépôts de munitions. En juillet 1940, en Angleterre, il choisit l’obéissance et il rentre au Maroc. Nommé Capitaine, il rejoint le Bataillon de Choc à Staouéli en octobre 1943. Campagne de Corse ; commandant la 2e compagnie ; puis c’est l’île d’Elbe où il est à nouveau blessé ; commandant le bataillon de Choc du 25 octobre jusqu’à la victoire ; nommé commandant le 25.06.1945 ; à Dalat, il commande le Saint-Cyr vietnamien ; lieutenant-colonel parachutiste, commandant la B.E.T.A.P. à Pau en 1954 ; membre du cabinet de Jacques Chaban-Delmas en 1957, il obtient le commandement du 2e R.E.P. du 7 avril 1958 au 30 mars 1960 ; il participe à la Bataille de Souk-Ahras ; colonel le 31.08.1958., commandant le secteur de Guelma ; Général, inspecteur de la Légion Etrangère en 1962-1964. Général de corps d’armée, il commande le 1er C.A. à Nancy de mars 1972 au 26.12.1973 ; décédé à Hyères dans le Var le 07.06.1974 ; légionnaire, Choc, parachutiste. Un officier, un homme.

Lemeunier Maurice, né le 02.02.1906 ; engagé comme A.E.T. à Autun le 01.10.1919 ; en 1924, il s’engage pour 5 ans au 71e R.I. ; caporal le 19.06.1924 ; sergent le 26.05.1928 ; Ecole de Saint-Maixent du 01.10.1928 au 01.10.1930 : sous-lieutenant le 01.10.1929 ; il passe sa deuxième année d’études au 32e R.I. ; lieutenant au 01.10.1930, affecté au 32e R.I. ; volontaire pour le Maroc, il est affecté au 8e R.T.M. à Fès où il gagne sa première citation ; il entre dans la Légion Etrangère au 2e R.E.I. le 15.10.1934 ; il s’illustre avec la 3e compagnie du 3e R.E.I. pendant la campagne de Tunisie en 1943 en se sacrifiant le 19.01.1943 pour assurer le repli de la colonne du colonel Lagarde  ; il fait la campagne de France avec le 6e R.T.M. ; chef de bataillon le 25.12.1946 ; campagne d’Indochine du 25.06.1948 au 13.07.1950 ; lieutenant-colonel le 01.01.1950 ; affecté comme commandant en second du 4e R.E.I. au Maroc ; commandant le dépôt commun de la Légion Etrangère du 1er août 1951 au 18 juin 1953 et du 15 septembre au 30 octobre 1953 ; à la mort du colonel Gaucher, étant le plus ancien légionnaire du Tonkin, il demande au général Cognet la place de Gaucher ; chef de corps de la 13e D.B.L.E. du 14 mars au 12 mai 1954 ; il saute sur Diên-Biên-Phu le 14.03.1954 pour prendre son commandement ; colonel le 01.04.1956 ; chef de corps p.i. du 1er Régiment Etranger à Sidi-Bel-Abbès en novembre 1956 ; chef de corps du 4e R.E.I. sur la frontière tunisienne, dans le groupement de Tébessa puis dans le secteur de Bir-el-Ater, du 1er avril 1957 au 14 mars 1959 ; en charge des éclaireurs spéciaux, les harkis, en 1959 ; il quitte le service actif le 02.02.1963 ; Commandeur de la Légion d’Honneur. Décédé le 08.02.2000.

Montag Nikolaus, né le 22.01.1928 ; ancien de la compagnie Caillaud du 2e B.E.P. en Indochine ; sergent-chef à la section de commandement de la C.P. du 2e R.E.P. en Algérie ; tué au combat le 01.06.1958 sous les cèdres du Faraoun dans les Aurès, non loin de Khenchela.

Nemeur Ali, un des chefs de la wilaya I ; tué à la grenade dans une grotte sur le Chélia, lors de combats avec la 13e D.B.L.E., en juin 1958.

Senges Maurice, lieutenant-colonel, chef de corps de la 13e D.B.L.E. dans le Constantinois, du 6 janvier 1957 au 7 décembre 1958 ; commandant le secteur de Khenchela dans les Aurès en 1958. Colonel, détaché à l’Etat-major des Forces Alliées du Centre Europe du 06.08.1959 au 10.03.1961.

Sergent Pierre, né le 30.06.1926 à Sèvres ; à 18 ans, membre du corps franc Liberté, réseau de l’Armée secrète, composé d’étudiants et de candidats aux Grandes Ecoles, dont la zone d’action est au sud d’Orléans en juin – juillet 1944 ; saint-cyrien, de la promotion Rhin et Danube 1947-1949 ; camarade de promotion de Bertrand de Gorostarzu ; officier des transmissions ; à sa sortie en 1949, il est affecté en 1950 au 1er R.E.I. à Sidi-Bel-Abbès ; officier au 1er R.E.I. à Saïda puis au 3e  B.E.P. à Sétif et à Djidjelli ; il ratisse avec le 3e B.E.P. en janvier 1952 la région d’Hammamet ; brillant officier parachutiste de la Légion Etrangère au 1er B.E.P. en Indochine d’avril 1952 à mai 1953 ; grièvement blessé à An Khê ; dans l’Aurès dès le 08.11.1954 puis le Sahara avec la 1ère C.S.P.L.E. ; capitaine, commandant de la 1ère compagnie du 1er R.E.P. de décembre 1957 à janvier 1961 ; très actif lors des journées de décembre 1960 à Alger ; muté en Métropole à Chartres hors T.A.P. en janvier 1961 après la grève des opérations ; il entre dans la clandestinité le 20.04.1961 et il rentre en Algérie ; lors du putsch, il reprend sa compagnie au 1er R.E.P. le 22.04.1961 ; il entre dans la clandestinité le 25.04.1961 et se planque dans une villa de Birmandreïs ; il passe en Métropole le 01.06.1961 ; il crée l’O.A.S. – Métropole ; Y 08 ; condamné par contumace à 25 ans de détention criminelle le 22.09.1961 par le Haut Tribunal Militaire ; il poursuit son action à l’étranger au sein du C.N.R. en 1962 ; condamné à mort par contumace en 1962 et par défaut en 1964 ; amnistié ; député F.N. de Perpignan en 1981-1986. Membre du Club des C.S.P.F. Décédé le 15.09.1992 à Paris.

Vanuxem Paul, né le 22.07.1904 à Bully-Grenay dans le Pas-de-Calais ; héros de la guerre d’Indochine ; commandant des Troupes de l’Aurès, 21e D.I.A. puis 21e D.I. en 1956-1957 ; puis de la 2e D.I.M. et de la Zone Est-Constantinois à Bône en 1957-1958 ; aimé par ses officiers aussi bien que ses hommes ; promu général de division le 01.01.1958, vrai baroudeur, il commande le groupement de Bône pendant la Bataille des Frontières qu’il gagne brillamment, notamment lors de la bataille de Souk-Ahras fin avril 1958 ; il est limogé par le Président Charles De Gaulle le 28.11.1958 ; il est nommé adjoint au commandant en chef des forces françaises en Allemagne ; arrêté le 22.04.1961 ; il est mis aux arrêts dans sa villa ; il est mis en disponibilité en juin 1961 ; soupçonné par la police d’avoir été nommé par le général Raoul Salan pour diriger l’O.A.S. Métropole en septembre 1961, sous le pseudonyme de Verdun, il est arrêté sans preuves le même mois par lettre de cachet ; le général Raoul Salan souligne qu’il n’a jamais appartenu à l’Organisation dans le Monde du 20.09.1961 ; ses filles sont renvoyées de l’Institut de la Légion d’Honneur ; il est acquitté le 10.09.1962 par la Cour de Sûreté de l’Etat après un an de détention ; décédé le 07.01.1979 à Paris.