Je me suis souvent demandé comment faisaient les gens pour s’exposer, entassés sur les plages à l’image des phoques, les uns sur les autres, en plein soleil, vacances en plus coûteuses et toujours dans des endroits où les touristes se font toujours « pigeonner ». Mystère des grandes migrations d’été…

 

 

Faut-il qu’ils doivent être malheureux tout au long de l’année, ces pauvres gens, pour venir subir, après un long et pénible parcours routier, passer de telles vacances ? Cela touche à la folie, cette escapade s’imposent malheureusement aussi à leurs enfants et même à leur animal de compagnie, dans la mesure où ils ne l’ont pas attaché à un arbre dans un bois, c’est pathétique à en être bouleversant…
Venir passer de telles vacances après une année de travail, mon entendement est mis à rude épreuve, tant je ne suis absolument pas en mesure de comprendre… Mais peut-être qu’il n’y a rien à comprendre, notre société véhicule des clichés de style de vie idéale et nos contemporains alimentent leurs rêves de pub médiatique.
J’ai en mémoire ces braves personnes qui avaient rêvé au point d’économiser des années durant un voyage à Tahiti. Leur séjour à Papeete fut catastrophique, ils n’ont trouvé que pluies et vents et quand il pleut dans le Pacifique… il s’agit de pluies tropicales et même une eclipse solaire totale passerait inaperçue… Quand nous faisons le point dans notre mémoire des moments qui nous font regretter de vieillir, il y en a très peu, puisque la plupart du temps, notre vie se passe sans nous, la routine, confort compris et s’impose, l’horribles habitudes, épanouissement d’une vie sans soucis.
Nous sommes des créatures d’habitude et nous vivons dans des mondes restreints. A moins d’être saisis d’un malaise ou que quelque chose ne vienne nous perturber, nous avons tendance à conserver les choses en l’état. Tel était ma réflexion avant mon engagement à la Légion…
Ces modes de vie ne me convenaient pas, je ne supportais pas ces routines, ces habitudes qui nous poussent à faire continuellement les mêmes choses de la même façon. Nos habitudes ne sont pas seulement inscrites en nous, nous nous entourons de gens qui nous ressemblent comme autant de miroirs. Pour moi, c’est avec cette prise de conscience que le voyage commence… Nageant à contre courant, j’avais en tête d’avoir fait un choix pour un acte d’engagement volontaire.
En fait, je craignais surtout de prendre des vacances… à la mer et de les attendre toute l’année…
CM