En tant que président d'une Amicale, je regardais le dernier rapport du major Pierre Jorand concernant les points de chute de nos jeunes Anciens légionnaires (JAL) libérés de leur service légionnaire.
En toute première réflexion, me vient à l'esprit la persévérance que fait montre le major qui est en place depuis de nombreuses années et que pour son "sacerdose", bien peu de monde ne se trouve pour le seconder voire à le remplacer…
Je le sais pour l’appliquer moi-même et notre DG ainsi que bien d’autres consacrent, au profit de la FSALE, le temps de leur retraite, mais, quand même, trop n’en faut…
Concernant la dernière « fournée » de renseignements recueillis, le major disait en conclusion de son billet : « J’ai eu le plaisir tout dernièrement de participer aux AG de Puyloubier, de Toulon, de l’AALP et d’une réunion de l’AALEP à Paris. Toutes sont dévouées au profit de nos Anciens mais un constat est de plus en plus visible, toutes sont vieillissantes et peinent à trouver des remplaçants aux postes de responsabilité et la relève se fait trop attendre… (ceci dit, cela a fait l’objet d’un article de notre dernier congrès et on ne pouvait que constater cet état de fait qui concerne toutes les associations regroupant des Anciens combattants). Les JAL qui se présentent ne viennent que rechercher soit un emploi, un logement ou une naturalisation et ne participent guère à la vie de l’Amicale. Néanmoins, à ce sujet, il me faut reste prudent et ne pas faire de généralité, certaines amicales sont très heureuses de l'arrivée de leurs jeunes camarades. Il nous faut admettre que les vases communiquants sont difficiles à s'équilibrer: l'Indochine représentait presque 40 000 hommes, l'Algérie 22 000, aujourd'hui avec 9 000, le compte ne peut y être...".
Certains présidents d’Amicale n’entendent jamais parler des résultats hebdomadaires du Major puisqu’aucun JAL ne tentent l’aventure de venir s’installer dans leur secteur géographique ou région. Seules le Sud, Paris, l’étranger, s’inscrivent dans leur desiderata d’installation.
En fait, si conclusion devait être rapidement brossée, il nous faudrait en tout premier remercier chaleureusement le major Pierre Jorand pour sa fidélité à un « boulot » ingrat qui permet, néanmoins, un apport en sang neuf pour nos Amicales. Mais surtout, il nous faut lui demander de ne pas baisser les bras sachant qu’au-delà de sa mission exécutée avec humilité et abnégation, sa présence acceptée à Aubagne, dans la plus grande discrétion, nous donne l'occasion, en tout bien, tout honneur, de connaître aussi la température de notre chère Légion au sein de la maison-mère.
Merci Major ! More Majorum !
CM