Cet article de l’Amicale Vert & Rouge, rédigé par Madame Marie LARROUMET, est consacré à la nouvelle inscription complétant le drapeau du 1er Régiment étranger.
Il nous permet d'avoir la primeur d'une information importante : un drapeau remis à neuf remontera la Voie Sacrée le 30 avril 2025 à Aubagne.
Le drapeau du 1er RE « rafraichi »
Gros plan sur la nouvelle inscription qui complète le drapeau du 1er RE
Vous le savez, si vous suivez régulièrement les parutions de Vert et Rouge, le service historique de la défense (SHD) et particulièrement sa division de la symbolique de la défense (DSD) a en charge la confection et la réparation des emblèmes de l’ensemble des armées et parmi eux, ceux des régiments de la Légion étrangère.
C’est ainsi que la DSD vient de remettre son emblème au 1er régiment étranger (1er RE), « rafraichi » - son fourreau a été changé et son fer de lance redoré – mais surtout, complété d’une nouvelle inscription.
Le 1er RE est le plus ancien des régiments de la légion étrangère. C’est, avec le 4e régiment étranger (4e RE), l’un des deux régiments qui forme le socle de la Légion aux côtés du commandement de la Légion étrangère (COMLE). Sans oublier le GRLE, à qui le Drapeau du 11è REI est confié.
Précédemment implanté à Sidi-Bel-Abbès en Algérie, le 1er RE est stationné au Quartier Vienot à Aubagne depuis 1962, année du transfert de la Légion de l’Algérie en France métropolitaine, après que ce pays eut obtenu son indépendance.
Ce régiment a été créé le 1er avril 1841 avant de fusionner avec le 2e régiment étranger et de devenir successivement régiment étranger puis Légion étrangère, unité finalement définitivement dédoublée, le 1er janvier 1885, en 1er régiment étranger et 2e régiment étranger.
De sa création à nos jours, le 1er RE fut de toutes les campagnes auxquelles prit part la Légion étrangère, soit en tant que tel sous différentes dénominations, soit en formant des unités de marche, soit, comme régiment de soutien aux autres unités de la Légion, en fournissant des renforts : toutes les phases de la conquête de l’Algérie entre 1841 et 1904 (je fais débuter cette campagne à la date de la création du 1er RE et non à sa date réelle en 1830 et je la fais se terminer à la fin des combats du sud-oranais) dont la conquête de la Kabylie, les campagnes du Second Empire, la Crimée entre 1854 et 1855 avec le siège de Sébastopol (17 octobre 1854 - 11 septembre 1855), l’Italie en 1859 avec les batailles de Magenta (4 juin 1859) et de Solferino (24 juin 1859) puis le Mexique entre 1861 et 1867 avec Camerone (30 avril 1863) et la guerre de 1870-1871, presque toutes les campagnes coloniales, le Tonkin entre 1883 et 1886 avec le siège de Tuyen-Quang (26 janvier - 3 mars 1884) le Dahomey entre 1890 et 1894, Madagascar entre 1894 et 1905 et le Maroc entre 1905 et 1934, les deux Guerres mondiales, la Première entre 1914 et 1918 et la Seconde entre 1939 et 1945, la guerre d’Indochine entre 1945 et 1954, les combats aboutissant à l’indépendance du Maroc et la guerre d’Algérie entre 1952 et 1962, la guerre du Golfe entre 1990 et 1991 et enfin plusieurs opérations extérieures.
Le drapeau du 1er RE porte les décorations suivantes : une croix de la Légion d’honneur, une croix de guerre 1939 avec 1 palme et une fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre des théâtres d’opération extérieure. Jusqu’à il y a quelques semaines, les inscriptions suivantes étaient inscrites dans ses plis : « Sébastopol 1855 », « Kabylie 1857 », « Magenta 1859 », « Camerone 1863 », « Extrême-Orient 1884-1885 », « Dahomey Maroc 1892 1907 1925 », « Madagascar 1895-1905 », « Orient 1915-1917 » et « AFN 1952-1962 ». Curieuse inscription pour l’une d’entre elle mais ce n’est pas le sujet aujourd’hui : j’y reviendrai peut-être dans un article suivant.
Ainsi que je vous l’indiquais ci-dessus, ces inscriptions viennent de changer.
En 1880, dix ans après la défaite de la France contre ce qui deviendra l’Allemagne, lorsqu’il s’est agi de remettre de nouveaux emblèmes aux armées – ceux en activité dans les armées en 1870 avaient été détruits, soit pendant le conflit pour ne pas tomber aux mains de l’ennemi, soit à l’issue du conflit à la demande du ministre de la guerre, la France ayant changé de régime politique passant du Second Empire à la IIIe République –, il fut décidé de ne pas inscrire de noms de combats de la guerre de 1870-1871 sur les nouveaux drapeaux et étendards (voir article relatif aux inscriptions sur les drapeaux de la Légion étrangère jusqu’en 1880). Cette interdiction fut toutefois levée à deux reprises :
- D’abord en 1952 lorsque « Bazeilles 1870 »[1] fut inscrit sur les emblèmes de cinq régiments des troupes de marine : les 1er, 2e, 3e et 4e régiments d’infanterie de marine et le 1er régiment d’artillerie de marine,
- Ensuite en 2021, lorsque « Belfort 1870-1871 »[2] fut inscrit sur le drapeau du 35e régiment d’infanterie.
Et, en 2022, après que la 128e promotion de l’école d’officiers de la gendarmerie nationale eut fait le choix de prendre comme nom « Combat de Pontlieue » en reconnaissance de l’engagement héroïque du régiment de marche de la gendarmerie à pied pendant la bataille du Mans des 11 et 12 janvier 1871, le directeur général de la gendarmerie nationale émit le souhait de faire figurer l’inscription « Le Mans 1871 » sur les drapeaux de la gendarmerie nationale. Je dis bien « sur les drapeaux de la gendarmerie nationale » car les gendarmes ont fait le choix, pour des raisons de cohésion, de faire coller au plus près de l’histoire de chacune de leur subdivision d’armes les noms de combats ou de batailles inscrits sur leurs emblèmes. Pour faire simple, car bien entendu, il y a des exceptions pour certaines formations d’outre-mer ou de gendarmerie spécialisée : les 3 emblèmes de la garde républicaine – premier drapeau remis en 1880 – portent « Dantzig 1807 » [3], « Friedland 1807 »[4], « Alcoléa 1808 »[5], « Burgos 1812 »[6] et « Indochine 1945-1954 » précédés de la devise « Honneur et Patrie » tandis que ceux de la gendarmerie départementale – premier drapeau remis en 1913 – et de la gendarmerie mobile – premier emblème remis en 1931 – portent « Hondschoote 1793 »[7] « Villodrigo 1812 »[8] « Taguin 1843 »[9], « Sébastopol 1855 »[10] et « Indochine 1945-1954 » accompagnées de la devise « Honneur et Patrie » pour la gendarmerie départementale et « Valeur et Discipline » pour la gendarmerie mobile.
Consulté ainsi que le veut la procédure, le SHD proposa de faire apparaître cette inscription sur le drapeau du groupement de gendarmerie départementale de la Sarthe (GGD72). En effet, cette formation de circonstance que fut le régiment de marche de la gendarmerie à pied étant constituée de gendarmes venant notamment du département de la Sarthe ou de départements voisins et s’étant illustrée au chef-lieu de ce même département – Le Mans est la préfecture de la Sarthe –, le SHD estima que la transmission exceptionnelle de son patrimoine de gloire au GGD72 aurait un sens certain en témoignant de l’engagement de la gendarmerie nationale durant la guerre de 1870-1871.
Il était à craindre que ce genre de demande isolée ne se renouvelle dans l’avenir.
En conséquence, dans le cadre d’une prise en compte historique globale de l’ensemble de la guerre de 1870-1871, afin de respecter une égalité dans la reconnaissance des combats de ce conflit et, surtout, pour éviter l’écueil évoqué ci-dessus, le chef d’état-major des armées (CEMA) demanda que puisse être ajouté huit noms de combats ou de batailles de la guerre de 1870-1871 sur vingt-deux emblèmes de l’armée de Terre et de la gendarmerie nationale. Se faisant le CEMA et le SHD ne réécrivirent pas l’histoire : le SHD se contenta de soumettre au CEMA les conclusions de la commission des emblèmes de 1878-1879, commission qui avait identifié les inscriptions liées à la guerre de 1870-1871 et les unités devant se les voir attribuer.
Ainsi donc, pour le régiment étranger, cette commission proposait « Sébastopol » (1855), « Magenta » (1859), « Solferino » (1859) et « Coulmiers » (1870) et le colonel commandant le régiment étranger consulté souhaita, dans un courrier du 3 décembre 1878, remplacer « Solferino » par « Camerone » en argumentant que « Ce beau fait d’arme est à la Légion comme l’exemple du dévouement au devoir militaire poussé jusqu’au mépris de la mort » et en le comparant à l’importance qu’a le combat de Sidi-Brahim[11] dans la tradition des Chasseurs. Au final, « Solferino » (1859) et « Coulmiers » (1870) furent écartés tandis que « Kabylie » (1857) fut ajoutée, prenant en compte à la fois le courrier du chef de corps du régiment étranger et la circulaire ministérielle qui demandait de ne pas inscrire des noms de combats de la guerre de 1870-1871 sur les emblèmes, sachant que les deux régiments étrangers, le 1er RE et le 2e RE qui avaient servis de base pour créer le régiment étranger avaient tous deux participés à la campagne de Kabylie. Les millésimes sont mis entre parenthèse car il n’est pas certain qu’à l’époque ils apparaissent sur les drapeaux.
Il est à noter que le père de l’arme de la cavalerie demanda, par l’intermédiaire du chef d’état-major de l’armée de terre, que l’inscription « Gravelotte » identifiée pour le 12e régiment de cuirassiers par la commission de 1878-1879 soit remplacée par celle de « Rezonville », ce à quoi le SHD ne s’opposa pas, les deux combats étant très proches l’un de l’autre.
Par décision n°1D24011082 du 1er juillet 2024 portant inscriptions de noms de batailles de la guerre de 1870-1871 sur les emblèmes des armées, le ministre des armées fit le choix d’inscrire :
- « Reichshoffen 1870 »[12] sur les étendards des 1er, 2e, 3e, 4e, 8e et 9e régiments de Cuirassiers et du 18e régiment de Dragons,
- « Rezonville 1870 »[13] sur le drapeau du 57e régiment d’Infanterie et sur les étendards des 7e et 12e régiments de Cuirassiers,
- « Gravelotte 1870 » sur le drapeau du 1er régiment d’Infanterie,
- « Coulmiers 1870 »[14] sur les drapeaux des 16e et 39e régiments d’Infanterie et sur celui du 1er régiment étranger,
- « L’Hay 1870 »[15] sur le drapeau du 110e régiment d’Infanterie,
- « Belfort 1870-1871 » sur les drapeaux des 45e et 84e régiments d’Infanterie, sur celui du 2e régiment du Génie et sur les étendards des 7e et 12e régiments d’Artillerie,
- « Bapaume 1871 »[16] sur l’étendard du 15e régiment d’Artillerie,
- « Le Mans 1871 »[17] sur le drapeau du groupement de gendarmerie départementale de La Sarthe (GGD72).
Depuis l’automne 2024, la DSD s’est donc appliquée à faire inscrire sur ces 22 emblèmes les noms de batailles cités ci-dessus. C’est ainsi que vous verrez bientôt six emblèmes détenus en propre par des formations encore inscrites à l’ordre de bataille ou confiés à la garde d’unités existantes porter les inscriptions suivantes :
- « Rezonville 1870 » sur l’étendard du 12e régiment de cuirassiers stationné à Oliver et sur le drapeau du 57e régiment d’infanterie confié à la garde du 3e régiment du service militaire volontaire de La Rochelle,
- « Gravelotte 1870 » sur le drapeau du 1er régiment d’infanterie de Sarrebourg,
- « Coulmiers 1870 » sur le drapeau du 1er RE d’Aubagne,
- « Belfort 1870-1871 » sur le drapeau du 2e régiment du génie confié à la garde du 2e régiment du service militaire volontaire de Montigny-lès-Metz,
- « Le Mans 1871 » sur le drapeau du groupement de gendarmerie départementale de La Sarthe (GGD72).
Le groupement de gendarmerie de La Sarthe a été le premier à récupérer son drapeau modifié. Le 12e régiment de cuirassiers a récupéré le sien en novembre 2024. Nous sommes fin février 2025 et le drapeau du 1er étranger vient de quitter le Château de Vincennes pour être transporté à Aubagne. N’étant pas présente lors de ce départ, je n’ai pas de photographie officielle de la remise de cet emblème.
Ne soyez pas surpris en voyant que la très grande majorité de ces nouvelles inscriptions apparaissent en haut du lé bleu : lorsqu’un emblème n’est pas refait à neuf, il est de tradition de rajouter la nouvelle inscription à cet emplacement en attendant qu’il soit complètement reconfectionné et que les inscriptions soient remises dans l’ordre.
Quand à éviter que des demandes relatives à l’inscription de nouveaux noms de batailles de la guerre de 1870-1871 – ou autres - ne se multiplient. Vous qui êtes des anciens, vous êtes bien placés pour savoir que les militaires ont une imagination débordante et que, quand une porte est ouverte, il n’y a rien de plus tentant que d’essayer de la pousser. Mais le SHD veille : nos traditions doivent faire sens !
Notes
[1] Le combat de Bazeilles est un épisode de la guerre de 1870-1871. Le 31 août 1870, sur ordre du général Mac Mahon, la 2e brigade du général Martin des Pallières avait l’ordre de reprendre le village de Bazeilles, près de Sedan, qui était entouré par les soldats bavarois. D’importance stratégique car situé sur la frontière franco-prussienne, ce village a été le théâtre d’une bataille acharnée et extrêmement meurtrière : pendant 24 heures, les marsouins et les bigors réunis au sein de la Division bleue réussirent à faire battre en retraite les Bavarois mais, le 1er septembre, l’armée prussienne revint en nombre. En infériorité d’effectifs et en manque de munitions, les soldats français résistèrent héroïquement, les quarante derniers se retranchant avec le commandant Lambert dans une auberge en feu. Au total, 2 655 soldats de la Division bleue et plus de 5 000 Prussiens tombèrent dans la bataille de Bazeilles.
2 Belfort : durant 104 jours - du 3 novembre 1870 au 18 février 1871 - la ville de Belfort résista au siège mené par les Prussiens, jusqu’à ce que le gouvernement de défense nationale donna l’ordre de reddition de la place.
3 Après les victoires françaises de Iéna et d’Auerstedt ( toutes les deux le 14 octobre 1806) contre les Prussiens, d’Eylau (7-8 février 1807), du siège de Dantzig (19 mars 1807-21 mai 1807) et de Friedland (14 juin 1807) contre la Russie, le traité de Tilsit fut signé le 7 juillet 1807 par Napoléon Ier et Alexandre 1er de Russie et le roi de Prusse Frédéric-Guillaume III, mettant ainsi un terme à la 4e coalition européenne qui cherchait à renverser Napoléon.
4 Voire note ci-dessus.
5 La campagne d’Espagne opposa une coalition composée de l’Espagne, du Portugal et de l’Angleterre à la France entre 1808 et 1814. Elle débuta avec le soulèvement des Espagnols contre les Français qui occupaient Madrid (capitale de l’Espagne) et se termina par le reflux des armées françaises en deçà des Pyrénées à partir de 1813 et par l’occupation du sud de la France par les troupes ennemies. Ce fut une guerre de guérilla entrecoupée de différents combats : la victoire française contre les Espagnols du pont d’Alcoléa (7 juin 1808), le siège de Burgos qui vit les Français enlever la ville tenue par les Espagnols et les Anglais (18 septembre-22 octobre 1812) ou encore la bataille de Villodrigo 23 (octobre 1812), l’une des dernières victoires françaises contre les Britanniques.
6 Voir note ci-dessus.
7 Après, en 1789, l’avènement de la République puis la destitution du roi Louis XVI, la bataille de Hondschoote, le 8 septembre 1793, fut l’une des victoires françaises qui, en permettant de désenclaver Dunkerque, contribua à chasser du nord du territoire national les armées des pays composant la première coalition européenne - l’Autriche et l’Angleterre - en guerre avec la France pour tenter de remettre le roi sur le trône.
8 Voire la note n°4.
9 Lorsque la France entama, en 1830, la conquête de ce qui devint l’Algérie, des chefs locaux se soulevèrent contre cette invasion. Le principal d’entre eux fut l’émir Abd el-Kader (1808-1883) dont les Français finirent par prendre la smala – capitale itinérante – lors de la bataille de Taguin, le 16 mai 1843, isolant son chef et l’obligeant à se rendre, le 23 décembre 1847.
10 Le siège de Sébastopol (17 octobre 1854-11 novembre 1855) est la principale victoire alliée de la guerre de Crimée (4 octobre 1853-30 mars 1856), conflit qui opposa une coalition composée de la France, de l’Angleterre et de l’Empire Ottoman à la Russie pour empêcher ce pays de s’implanter sur la Mer Noire et, de là, en Méditerranée.
11 Entre le 23 septembre 1845 et le 26 septembre 1845, pendant la conquête de l’Algérie par la France, 350 chasseurs du 8e bataillon de Chasseurs et 60 cavaliers du 2e régiment de Hussards, réfugiés dans le marabout de Sidi Brahim, résistèrent à 6000 cavaliers d’ABD El-Kader, finissant par faire une sortie héroïque, sachant que seuls 6 d’entre eux rejoignirent les lignes françaises.
12 Reichshoffen : battant en retraite, pour essayer de bloquer l’avance ennemie, une partie des armées françaises, se replia sur les villages de Woerth, Froeschwiller et Reichshoffen. Le 6 août 1870, la cavalerie française chargea des troupes prussiennes largement supérieures en nombre, leur sacrifice permettant d’éviter l’encerclement.
13 Rezonville (Mars-La-Tour) et GRAVELOTTE (Saint-Privat) : le 16 août 1870, l’armée du Rhin en retraite emporta une belle victoire face à la cavalerie ennemie à Rezonville, avant, le 18 août 1870, de subir une lourde défaite à Gravelotte ce qui l’obligea à se replier sur la ville de Metz qui, assiégée, capitula le 28 octobre 1870.
14 Coulmiers : dans sa tentative de marche pour libérer Paris assiégée depuis le début du mois d’octobre 1870, l’armée dite « de la Loire », car rassemblée dans cette région, remporta une victoire contre les forces bavaroises à Coulmiers le 9 novembre 1870.
15 L’Hay : tandis que Paris était assiégée par les Prussiens depuis le début du mois d’octobre 1870, les forces présentes dans la capitale tentèrent une percée vers le sud le 29 novembre 1870.
16 Bapaume : afin d’alléger le siège de Péronne – qui débuta le 28 décembre 1870 - l’armée du nord, formée à partir de la mi-novembre 1870, lança, les 2-3 janvier 1871, une attaque sur le village de Bapaume occupé par l’ennemi depuis le 26 décembre 1870. Le village fut libéré mais ce succès ne fût pas exploité, les Français ne poussant pas leur avantage jusqu’à mener une offensive pour libérer Péronne.
17 Le Mans : le 12 janvier 1871, le régiment de marche de la gendarmerie à pied se sacrifia pour interdire le passage du pont de Pontlieue (région du Mans), afin de permettre au reste de l’armée de la Loire de reculer face à l’avancée ennemie en relatif bon ordre et pour éviter de trop lourdes pertes, avant de rompre le combat en bon ordre à son tour.
Vert & Rouge Info
Responsable communication Vert & Rouge : Lieutenant-Colonel (e.r.) Bérengère Nail
Nous remercions infiniment Marie LARROUMET, pour sa précieuse contribution.
Bonne lecture !