L’idée que rien n’est éternel me fait rappeler que même les meilleurs moments ont une fin. Cette formule est souvent utilisée pour saluer un évènement qui se termine avec une pointe d’acceptation et de résignation. Dans certaine situation de la vie où je me trouvais confronté, j’ai toujours cherché une référence dans le « petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry » qui trouvait le monde ni gai, ni triste, il était là, c’est tout. En fait, ce n’est pas le monde qui me troublait, mais l’idée que je m’en faisais… J’ai appris à accepter ce monde, sans juger et je suis convaincu que c’est une folie de haïr toutes les roses parce qu’une vous a piqué, que c’est une folie d’abandonner tous les rêves parce que l’un d’entre eux ne s’est pas réalisé. C’est aussi une folie de condamner toutes les amitiés parce qu’une d’elles vous a trahi. Il y a toujours une autre occasion, un autre ami, une force nouvelle. Pour chaque fin, il y a toujours un nouveau départ.
« On ne voit bien qu’avec le cœur et l’essentiel est invisible pour les yeux. »
Les yeux sont aveugles, il faut chercher avec le cœur. Au cours de mon enfance, comme le petit Prince, assis sur une dune de sable, je regardais l’horizon, la mer qui disparaissait au lointain ; je réfléchissais à ce que pourrait être mon avenir, j’étais où on ne voit rien, où on n’entend rien et pourtant quelque chose rayonnait en silence. C’est ainsi que m’étais venu l’idée de faire un passage dans cette Légion étrangère pour voyager, pour rencontrer quelque chose d’autre que ce quotidien détesté et parvenir au point exceptionnel où la saveur de l’instant baignerait tous les contours de ma vie intérieure.
J’ai une réelle amitié pour celui qui me succède à la communication de la FSALE. C’est un homme qui est doté d’une grande expérience, qui a fait face à une vie où tout n’a pas été facile, comme pour beaucoup d’entre nous… Je reconnais une forte maitrise de l’informatique et aussi le souci de faire avancer les choses au risque de déplaire… Peu importe, il restera envers et contre tout fidèle à ses convictions, n’en doutons surtout pas...
Pour moi, l’aventure se poursuit malgré que je fasse au fond de moi-même l’allusion à la nature éphémère de la vie et même si les moments de joie, les succès ou les bonheurs finissent par s’achever, je m’oblige à apprécier chaque instant présent et l’espoir, peut-être nécessaire, de faire place à de nouvelles expériences où j’irais affronter les petites victoires quotidiennes au contact de mon Epouse, de mes enfants et petits-enfants.
Je garde bien entendu contact avec mes camarades et amis, je ne suis pas encore tout à fait parti...
Hasta la Vista ! Un grand merci pour la balade…
Commandant (te-er) Christian Morisot