Comme pour bon nombre d’entre nous, nos idées, nos convictions, nos engagements commencent dans nos têtes, très tôt et jeunes en âge, par nos lecture. En fait, tout à débuté quand je me suis rendu compte qu’il était parfois bien inspiré d’avoir le besoin d’aller respirer ailleurs quand l’air ambiant est saturé de médiocrité. Aujourd’hui en vous adressant ce courrier, je sais pour en avoir l’expérience que le fait d’écrire vous engage, qu’une “violence de la plume” est une témérité qui attire quelques ferventes sympathies et malheureusement beaucoup de haines.

En mon temps d’adolescence, j’étais intéressé par les propos d’un écrivain, Maurice Barbèche qui exprimait quelques reproches aux nationalistes français d’avant 1940, en ces termes: “Ils ont pris, disait-il, la défaite de 1870 pour l’évènement capital de l’histoire, alors que le destin du monde s’était joué sept ans plus tôt dans la vallée de Gettysburg sans qu’ils l’aient vu. La défaite du général Lee était infiniment plus grave pour notre avenir que la perte de deux de nos provinces. C’est un nombrilisme pire encore qui avait concentré toute l’attention des français sur l’affaire Dreyfus, cultivé un militarisme puéril, nourri d’esprit de revanche, alors que tant de nouvelles menaces étaient présentes dans le monde”.

Ensuite, pour faire court, je me reporte en 1946, au moment où le général De Gaulle à titre temporaire démissionne. Il espérait, en fait, que cette démission provoquerait un mouvement qui lui permettrait de reprendre de plus belle le pouvoir. Le pays visiblement avait d’autres soucis, dont celui et non des moindres, de survivre dans des conditions particulièrement délicates et difficiles d’une reconstruction, préoccupation majeure et indispensable de cette époque douloureuse d’après guerre. Période révélatrice du comment les français, dignes héritiers des « sans culottes » de la révolution, réglaient leur compte vis à vis des “collabos”, le nombre de résistants alors dépassaient l’entendement…

Là encore je retrouve les écrits de Maurice Barbèche concernant l’exécution de son beau-frère Robert Brasillach: “un régime qui pouvait mettre à mort un être aussi généreux, aussi pur, qui le tuait pour des mots, pour une opinion, avait en lui un principe de mal”. Mais surtout il se présentait lucide comme un “diseur de bonne aventure”: “la souveraineté nationale, désormais, n’existait plus… La Nation n’était plus qu’une parcelle de géographie d’un tout appelé humanité…

Désormais nous n’aurions plus aucun droit d’être ce que nous sommes, de défendre ce qui nous appartient, d’être chez nous sur une certaine partie de terre. Nous n’étions plus que des fourmis qui se trouvaient par hasard sur un tas de sable appartenant à tous les hommes et sur lequel tous les hommes pouvaient s’installer…”. Intuition précoce!

C’est aussi le temps, a sa grande surprise, pour notre Général libérateur, qui se croyait appelé aux plus hautes destinées de la France, de goûter à ce que l’on appelle “la traversée du désert”.

Ainsi les années passèrent sans que la France ne fasse demande aux services du “grand homme”. L’unique mouvement à souligné fut la création du RPF où convergèrent des milliers de braves gens fascinés par la notoriété du général.

Le temps passait, les affaires en Indochine périclitaient, l’Empire français s’effondrait, une grande inquiétude voyait le jour du côté de l’Algérie.

Le 13 mai 1958, De Gaulle réapparait en sauveteur, formule appropriée qui a déjà fait ses preuves, il acceptait de prendre en mains les destinées d’un pays en crise. Ainsi, grâce à l’Algérie, la solitude du Général prenait fin, la traversée du désert s’achevait.

Ce qui reste aux regards d’aujourd’hui, c’est le mensonge sur lequel, Charles De Gaulle a bâti sa fortune. Les discours étaient sans ambiguïté pourtant, mais les destinées de la France légitimaient-elles le mensonge et l’abandon ?

La guerre civile, les prisons, les massacres de dizaine de milliers de gens, tout

cela ne sont que conséquences regrettables… bavures inévitables … L’essentiel était que l’autorité de l’Etat renaisse sous les mains expertes d’un vénérable guide.

Aujourd’hui, nul doute possible, la France se meurt sous le poids du déferlement des masses d’immigrés de tout poil. Si le parallèles avec l’histoire Romaine s’impose, on n’omettra pas de souligner que les Romains ont appris, trop tard, qu’une frontière ne se défend pas aux portes des cités mais qu’il faut mettre des distances, des soldats, entre le danger et les villes.

L’ attitude de la France en Algérie a un nom: lâcheté!

Ne nous faisons surtout plus d’illusions, que la France trahit les siens, qu’elle les abandonne, qu’elle enferme ses soldats en prison, tout ceci a bien été reçu par les membres du FLN empêtrés par un sentiment de victoire en Algérie. Ils ont parfaitement compris que personne ne pouvait les empêcher de conquérir un pays qui ne mérite aucun respect et qui a trop souvent été dominé.

La guerre d’Algérie ne s’est pas arrêtée le 19 mars 1962, elle n’est pas encore aujourd’hui terminée.

Quand nos “français algériens des banlieues” arborent, dans les rues des villes françaises, le drapeau fellagas et brulent sans crainte et sans risque celui de la France devant les forces de l’ordre, ils savent ce qu’ils font. Ils savent très exactement que nous Français, nous sommes les héritiers de la défaite et de la trahison, de la fuite et de la honte. Quand les centaines d’élèves djihadistes reviennent en France après une éducation de terroriste égorgeurs, où donc et au milieu de qui se font-ils oublier le temps d’assouvir leurs forfaits qui leur ouvre les portes du paradis?

Nos politiques qui ne savent que discourir: “toute morale mise à part”, et offre un spectacle minable, dépendant, partisan, il serait temps qu’ils fassent montre d’intelligence et prendre conscience de la triste situation dans laquelle la France sera plongée dans peu d’année, il serait grand temps que nous osions appeler un chat : un chat!

Commandant (er) Christian Morisot.