«La Légion n'abandonne jamais les siens y compris lorsqu'ils ont quitté le service. Pour peu qu'ils aient servi correctement et obtenu le certificat de bonne conduite – c'est le cas de 98 % d'entre – eux, ils deviennent ayant droit à vie de la solidarité Légion», explique l'officier supérieur adjoint en charge de la communication au régiment. C'est à cette fin, qu'en 1954, avait été créé l'institut des invalides de Puyloubier qui accueillait alors quelque 700 personnes. On était à la fin des guerres de colonies, d'Indochine… Aujourd'hui, l'institut fonctionne sur le même principe mais avec une capacité d'accueil moindre : 100 pensionnaires puisque l'hémicycle, après une mise aux normes obligatoires, est passé de 200 à 100 chambres.

 

On lui proposera ici une activité selon ses capacités intellectuelles ou physiques, sur la base d'un volontariat : céramiques, relieur, travail de la vigne, à la boutique…», rassemblement le matin, cahier de rapport, autorisation de sortie… chaque pensionnaire est soumis à un règlement intérieur», poursuit l'officier. «En contrepartie, chaque pensionnaire, qu'il travaille ou non, reçoit une rétribution plus ou moins importante selon le travail qu'il fournit. L'objectif est de lui donner une nouvelle chance.

 

Le fonctionnement de Puyloubier, c'est un million d'euros par an. Une somme conséquente quand on sait que l'institution ne bénéficie d'aucune aide l'État. Le travail des anciens, la vente de vins – 200 000 bouteilles chaque année, céramiques, les abonnements à la revue «Képi blanc»… contribuent à hauteur de 800 000 € à sa bonne marche. Il en manque 200 000. La légion d'active contribue et dans les foyers des légionnaires d'active, un pourcentage des bénéfices est réservé au FELE, foyer d'entraide de la Légion étrangère. Le reste, ce sont les dons et legs faits à l'institution. Le tout permet l'équilibre mais pas les investissements.

 

«Ce sont des opérations comme la Solidaire qui le permettent. Les années précédentes, elle a permis l'installation de la climatisation, l'achat d'un lave-vaisselle, la réfection d'une partie des chambres ou celle du chauffage. C'est année, on espère récolter 120 000 €, assez pour la rénovation de la boucle d'eau chaude – 54 000 € seront nécessaires, et pourquoi pas, pouvoir rénover un hangar de stockage, il faut 66 000 €.

 

Pour participer à la cagnotte, on peut envoyer un chèque à l'ordre du F.E.L.E. à L'Officier supérieur adjoint du 4e RE, 2400 route de Pexiora, 11452 Castelnaudary, Cedex. ou sur https ://www.leetchi.com/c/solidarite-de-institution-des-invalides-de-la-legion-etrangere


 

100 coureurs, 350 km

 

Habituée aux Alpes et aux Pyrénées, cette année la Solidaire innove. En effet,, pour marquer les quarante ans de présence du régiment dans la capitale du Lauragais, elle partira de Castelnaudary le 15 juin et y reviendra le 17 juin. La première étape, Castelnaudary-Leucate, c'est 137 kilomètres et 2000 mètres de dénivelée positive, Leucate-Mazamet, 127 km et 1 900 mètres de dénivelé positive avec l'ascension du pic de Nore ; Mazamet-Castelnaudary, 83 km et 1 150 mètres de dénivelé.Le départ, c'est du quartier Danjou et l'arrivée, cours de la République.