Nous apprenons le décès à l’âge 93 ans de l’ancien capitaine Pierre Coiquaud, héros discret et exemplaire. « Officier de Légion, fidèle et attachant, il avait quitté l’Armée après le drame algérien. Son courage au feu n’avait d’égal que sa grande modestie dans la vie »: signé: général (2s) Rémy Gausserès.
Survivant des guerres d’Indochine et d’Algérie, Pierre Coiquaud avait été Alpin, lieutenant légionnaire parachutiste, adjoint au commandant de la 3ème compagnie du 2ème REP au 1er décembre 1955. Capitaine, commandant la 3ème compagnie du 2ème REP de septembre 1956 à août 1958, sa compagnie accrocha une bande de jeunes recrues du FLN sur la table du Fedjouj et monte à l’assaut le 09 décembre 1957, sur l’Arb Estahia le le 15 mars 1958, sur les Béni-Sbihi en avril 1958.
Elève du premier stage à l’école « Jeanne d’Arc » à Philippeville en 1958 puis instructeur du stage des officiers parachutistes à l’E.T.A.P à Pau en 1959-1960. Capitaine au 1er REP, membre de l’Etat-Major, sans illusion, il marche avec son régiment : « Camaraderie et honneur obligent », acteur du putsch, il se rend le 25 avril 1961. Condamné à un an de prison avec sursis, officier de la Légion d’honneur depuis 1958, croix de guerre T.O.E. et croix de la Valeur Militaire avec 7 citations dont 4 palmes. Membre du club des C.S.P.F, il était commandeur de la Légion d'honneur depuis juin 2004.
Son éloge funèbre a été prononcée par le général (2s) André Fayette, commandant de l'ETAP de 1978 à 1981, il avait remis la cravate de commandeur de la Légion d’honneur: