Nous apprenons le décès de l’adjudant-chef (er) Juan Cano, ancien économe de l’Institution des Invalides de la Légion Etrangère et un des fondateurs de l’Amicale du Payx d’Aix et de la Sainte-Baume.

Ses obsèques auront lieu en la basilique de saint-Maximin le vendredi 16 octobre 2020 à 10h00.

 

Texte du CBA (er) Christian Morisot, ancien directeur de l'IILE:

 

"Avec la disparition de « Monsieur » Cano, c’est toute une époque qui tourne une page de l’histoire de la solidarité légionnaire.

Dans la subtilité du langage légionnaire, comment serait-il possible qu’un ancien adjudant-chef de la Légion puisse accepter cette appellation contrôlée de : « Monsieur Cano » ?

Pour essayer de comprendre, il faut présenter ce personnage hors du commun et la toute puissance qui était sienne au sein d’une Institution dont il était devenu la mémoire vivante et le bras armé avec un « nerf de la guerre » qui orientait avec modération  nos destinées et qui a pour nom : « budget ».

Dans le seul livre écrit sur l’Institution (en dehors des livres-photos), cet autre « Monsieur » qui n’était pas ancien légionnaire mais "légionnaire d’honneur", et qui, lui aussi a marqué de son empreinte l’image de l’Institution des Invalides de la Légion étrangère, ne mentionne à aucun moment  l’action de cet Econome qui tel un chef d’orchestre menait d’une baguette ferme et sans concession la vie du domaine Danjou. Il est vrai que « Monsieur Cano » s’imposait à tous et qu’il n’est pas obligatoirement nécessaire, en dehors d’être efficace, de se faire aimer…

« Monsieur Cano », c’était la rigueur incorruptible qui permettait à l’Institution de vivre sereinement dans ce beau domaine de Provence, là où la Légion permettait à ses anciens serviteurs qui l’avait servi avec honneur et fidélité de continuait leur aventure légionnaire chez eux et non chez les autres.

Aucune ambiguïté n’est permise, « Monsieur Cano » mérite amplement notre reconnaissance pour une vie, presque entièrement, consacrée à la Légion et en particulier à celle des Anciens légionnaires. Jamais il n’a failli à sa mission.

Les Directeurs qui l’ont accompagnés n’avaient qu’à se féliciter d’avoir à leurs côtés ce compagnon  compétent, fidèle et dévoué.

Nous présentons à son épouse Pilar et à tous les membres de sa Famille, nos sincères condoléances attristées.

Merci pour tout, « Monsieur Cano ".

A Dieu !