10h45, ce mardi 0 septembre 2023, à l'issue de l'office religieux en l'église de Saint-Sauveur dans le vieux Aubagne, la cérémonie du dernier salut à notre camarade s'est déroulée sur la parvis.
En présence d'une belle délégation avec clairon, sous-officiers et légionnaires du 1er Régiment etranger et du 1er Régiment étranger de cavalerie aux côtés des membres de l'amicale des anciens de la Légion étrangère d'Aubagne et sa région
A l'issue de l'hommage par le capitaine (te-er) José Gil et de la sonnerie aux Morts, le chant j'avais un camarade fût entonné.
Repose en paix auprès de tes camarades. Saint Antoine veille sur toi.
Éloge du légionnaire Maurice MUNCH
Prononcé le jeudi 12 octobre 2023 en l’église Saint Sauveur Aubagne
par le Capitaine (te-er) José GIL président de l’AALE d’Aubagne et sa région
Pour respecter les volontés du légionnaire Maurice Munch qu’il a exprimer par écrit le 28 janvier 2021, ses camarades légionnaires sont présents autour de lui comme il a demandé, pour lui adresser un dernier salut et lui témoigner notre affection de frère d’armes par ces mots.
« Cher Camarade Légionnaire, Maurice,
Il me revient l’honneur d’être l’interprète de tous les anciens de la Légion afin de te témoigner notre affection de frère d’armes par ces quelques mots et une prière de légionnaire.
Maurice Munch né le 24 avril 1948 à Mulhouse, s’engage le 16 août 1974 pour cinq ans au titre de la Légion étrangère.
Il passe les tests d’incorporation avec succès au sein du 1er Régiment étranger dans le quartier Viénot.
Affecté au 2ème Régiment étranger il effectue ces quatre mois de la formation de base du légionnaire sur l’île de beauté au sein du groupement d’Instruction de la Légion étrangère « sur le nid d’aigle » de la citadelle de Corte.
A la fin de son instruction, il est affecté à la 13ème Demi-brigade à Djibouti sur la corne d’Afrique à la Compagnie de commandement d’appui et de service régimentaire.
A l’issue de son séjour de deux ans, en juin 1977 il se transforme en légionnaire cavalier et rejoint le 1er Régiment étranger de cavalerie sur Orange au sein de l’Escadron de commandement et de service.
Nommé au grade de brigadier en novembre 1977.
Affecté début 1978 au 3ème Escadron, il débarque avec son escadron à N’Djamena au Tchad en mission de courte durée extérieur.
Tu es rayé des contrôles de la Légion étrangère après avoir servi cinq ans « avec honneur et fidélité »
Titulaire de : la médaille du combattant, médaille outre-mer avec agrafe Tchad et la TRN.
Tu as rejoint ton amicale Légion en 2020, fidèle adhérent, toujours présent aux cérémonies, fière d’être désigné dans la délégation pour se rendre au camp de Carpiagne au sein de ton régiment de cœur le 1er Régiment étranger de cavalerie qui ne t’oublie pas la preuve le président des brigadiers-chefs est présent avec nous , connu comme un loup blanc dans le centre d’Aubagne, marcheur infatigable, premier présent dès l’ouverture de la permanence au siège, on m’a même dit que tu avais un fan club féminin, j’en suis pas surpris !
Je m'étais habitué le mardi et samedi matin vers 07h30 à hauteur du Général à te croiser lorsque je me rendais au siège, le temps de trouver une place de stationnement, de rejoindre l’amicale, de sortir mes affaires et tu franchissais la porte, toujours le premier, ce qui nous permettait de pouvoir échanger tranquillement, tu avais du plaisir de me faire part de tes dernières balades…...Cassis, Bandol, La Ciotat…. Et dès que d’autres membres arrivaient tu disparaissais pour réapparaître vers 11h00, oui Maurice tu vas me manquer, tu vas nous manquer...
Tu as demandé aujourd’hui à être revêtu de ta tenue d’ancien légionnaire que tu portais avec élégance lors des prises d’armes et cérémonies et à rejoindre tes camarades au caveau de ton amicale Légion.
Prière du légionnaire:
Ce matin, mon Dieu, je t’apporte mes mains pleines de peines et de péchés.
Tandis que je veillais, les yeux lourds, écrasés et meurtris. Je n’ai pas beaucoup pensé
à toi. Pourtant, je savais que tu étais en moi. Sans bien le savoir, j’ai marché à tes côtés, portant
un peu ta croix. Ce matin, je t’apporte tout cela, mais aussi mes faiblesses, mes fatigues, mes défauts, mes fautes.
Tu sais que je ne suis pas un saint et que j’ai toujours cherché à panser, tout au long de ma vie les meurtrissures d’une existence
tourmentée. Comme toi, à chaque fois que je suis tombé, je me suis relevé et j’ai remarché. J’arriverai bien à te retrouver et à ne plus salir
notre amitié. Mais pour cela, Seigneur, il faut que tu restes avec moi que tu ne m’abandonnes pas. Je ne peux t’oublier définitivement
et je sais que je te rejoindrai où tu voudras, quand tu le jugeras. Ce jour-là, mon Dieu, je saurai que mon sacrifice, uni aux tiens,
n’aura pas été vain. Si le temps venu, tu m’accordes la joie suprême de détruire tous mes péchés, pour que je repose en paix.
Repose en paix mon bon camarade Légionnaire, Saint Antoine et Saint Georges veillent sur toi. »
Capitaine (er) José Gil.