L’ENNEMI REPOUSSÉ DES HAUTEURS DE COUDIAT-ATI. 10 OCTOBRE 1837.
Début 1837 : en Algérie, la guerre reprend de plus en plus meurtrière ; à Bougie d’abord où quatre compagnies du 1er Bataillon de la Nouvelle Légion Etrangère renforcent la garnison étroitement bloquée par les Kabyles.
Les légionnaires se font également la main dans les collines autour de la Mitidja.
Août 1837 : Le Régiment de Légion, commandé par le colonel de Hulsen, reçoit mission d’engager un bataillon de 500 hommes emmenés par le chef de bataillon Marie-Alphonse Bedeau. Les légionnaires embarquent pour Bône pour rejoindre la colonne vers Constantine.
1er octobre : après le refus du bey Ahmed de conclure un accord avec les Français, une seconde expédition est lancée sur Constantine où la communauté juive combat aux côtés des Musulmans ; les troupes françaises, rassemblées près de Guelma, s’ébranlent.
- L’armée française sort du camp de Merdjez-Hammar pour marcher sur Constantine. Elle se compose de quatre brigades, dont chacune avait à peine la force d’un régiment ; le tout ne comprend pas plus de 7 000 hommes. Les deux premières brigades, commandées par le duc de Nemours et le général Trézel, bivouaquent sur les hauteurs de Rez-el-Akba.
- Le bivouac des Français est sur la même place où Achmet-Bey avait eu le sien.
2 octobre : l’armée campe auprès du marabout de Sidi-Tamtam. Les troisième et quatrième brigades, commandées par le général Rulhières et le colonel Combes, se tiennent toujours une demi-journée en arrière pour protéger le grand convoi qui, avec sa multitude de voitures et de mulets, occupait deux lieues de route.
- Les 1er et 2e Bataillon de la Légion étrangère forment donc un détachement de 500 hommes.
3 octobre : l’armée campe auprès d'Oued-el-Aria. Depuis Rez-el-Akba, l'armée française marche dans un pays très élevé, dont les vallées mêmes sont au moins à 1 500 pieds au-dessus du niveau de la mer. La marche des soldats français jusqu’à Constantine va durer près de six jours, quoique cette ville ne soit éloignée seulement que de 19 lieues de Merdjez-el-Hammar et de 41 lieues de Bône. Dès qu’il fait assez jour pour distinguer la route, l’avant-garde française se met en marche ; tous les corps suivent dans l’ordre prescrit.
6 Octobre : les troupes françaises prennent position sur les plateaux de Koudiat-Aty et de Mansourah. La forteresse de Constantine, bâtie sur un rocher, n’est abordable que d’un seul côté. Les légionnaires arrivent devant Constantine après une longue marche. Les montagnards kabyles qui la défendent sont particulièrement combattifs.
7 octobre, près de 1 500 Kabyles s’élancent contre les positions tenues par les légionnaires sur ce plateau. Leur premier choc est repoussé par les feux de deux rangs. Ils reviennent à la charge, entraînés par un chef qui plante un drapeau rouge sur une ruine, à dix pas du retranchement. Le sergent-major Doze à la tête de sa section se précipite à la baïonnette et enlève le drapeau. Au cours des combats, il s’empare d’un deuxième drapeau.
9 octobre : l’attaque commence. Pendant les jours suivants, les souffrances et les inquiétudes, qui avaient accaparé les troupes du premier siège, recommencent au milieu d’un duel de canons et de violentes sorties.
11 octobre : les forces françaises commencent à lancer leurs boulets contre les murs entre les portes Bab-el-Oued et Bab-el-Decheddid ; vers quinze heures, les pièces d’artillerie du lieutenant-général Valée ouvrent dans la muraille d’enceinte une brèche.
- Le gouverneur, le duc de Nemours, le général Perrégaux, chef d’état-major, se rendent de Mansourahà Coudiat-Aty pour observer les effets produits par les batteries de brèche. La communication entre ces deux positions n’a jamais été interrompue, mais le passage du Rummel est toujours dangereux. 300 Arabes environ campent sur les hauteurs auprès de l’aqueduc colossal des Romains ; leur Q.G. est à une petite demi-lieue au sud de Coudiat-Aty.
12 octobre. Dans la matinée du 12, la brèche était devenue large. Vers huit heures, le gouverneur fit cesser le feu parce qu’il attendait le retour d’un parlementaire envoyé dans la ville pour sommer les habitants de se rendre.
LES COLONNES D’ASSAUT SE METTENT EN MOUVEMENT. 13 OCTOBRE 1837
13 octobre : prise de Constantine par l’armée française.
- Le général Charles Denys Damrémont prend lui-même le commandement des troupes ; le duc de Nemours, fils du Roi, participe à l’opération en dirigeant une brigade d’infanterie. Les colonnes d’assaut se rassemblent à Koudiat-Aty et le duc de Nemours donne le signal. La deuxième colonne forte de 600 hommes, compte une centaine de légionnaires.
- Les généraux Charles Denys Damrémont et François de Perrégaux sont tués.
- « Après la mort du général Damrémont, un conseil de guerre est convoqué et le commandement de l’armée est confié au général d’artillerie Valée, vétéran de l’Empire. Le général Valée, homme opposé au système de négociations et de traités que les Français avaient adopté depuis quelque temps, donne sur-le-champ l’ordre de doubler le nombre et la célérité des coups.
- Après sept jours d’un siège particulièrement meurtrier, le nouveau commandant en chef prévoit trois colonnes d’attaque : la première colonne d’attaque française est formée par un bataillon de Zouaves, deux compagnies du 2eléger, la compagnie franche et une partie du génie sous le commandement du colonel Lamoricière. La seconde colonne d’assaut, sous le commandement du colonel Combes, se compose des compagnies d’élite du 17e léger et du 47e de ligne, des tirailleurs d’Afrique et de cent légionnaires commandés par le chef de bataillon Bedeau. Le colonel Combe, ancien commandant de la Légion Etrangère, arrive devant la brèche au moment où les Zouaves demandent des échelles.
- La prise est faite par les zouaves du général Christophe Louis Juchault de Lamoricière, toujours en première ligne, et les légionnaires du 1er Bataillon ; le combat est sévère, chaque maison étant transformée en fortin ; chaque maison, chaque barricade doivent être enlevées à l’arme blanche ; le Bataillon de la Légion du commandant Marie-Alphonse Bedeau s’illustre lors de la prise de Constantine, notamment l’un des pelotons, commandé par le capitaine de Saint-Arnaud. A maintes reprises, les deux officiers crient : ‘’A moi la Légion ! A la baïonnette ! ‘’. En tête des troupes d’assaut, les légionnaires s’élancent à travers une brèche pratiquée dans la muraille. Ils se battent toute la journée dans les ruelles de la ville, âprement défendue.
- Une troisième colonne d’assaut est placée sous le commandement du duc de Nemours.
PRISE DE LA VILLE. 13 OCTOBRE 1837.
- Chaque créneau, chaque maison, chaque muraille sont garnis de turbans ; les légionnaires tombent mais ne reculent pas.
- Toutes les armes rivalisent de zèle et de courage menant l’action avec une audace et une énergie incomparable. Partout officiers et sous-officiers s’élancent à la pointe du combat pour entraîner les hommes. La moitié des morts de l’assaut seront gradés. Les légionnaires peuvent rivaliser avec les Zouaves et ils sont dignes de l’élite de l’Armée d’Afrique.
- La Légion Etrangère perd deux officiers, Delacotte et Morland.
- Une compagnie des B.I.L.A. fait partie de l’une des trois colonnes d’attaque et pénètre de vive force dans la place, laissant sur le rempart un capitaine et 75 hommes tués.
- La défense débordée finit par céder et se rendre. La victoire est acquise en trois heures de combats. Le colonel Combes, ancien colonel de la Vieille Légion, voit la victoire mais, très grièvement blessé, il succombe dans la nuit.
- La ville de Constantine avait encore au moment de l’assaut 6 000 défenseurs. Les habitants continuèrent quelque temps encore leur résistance dans les rues, pour s’assurer la retraite vers la Kasbah et une issue hors la ville. Vers 9 heures, le drapeau tricolore a remplacé sur le rocher le drapeau rouge.
- Le général Rulhières s’apprête à lancer le dernier assaut quand un Maure arrive avec une feuille de papier : les chefs arabes supplient que les Français acceptent leur soumission. Le général en chef accepte la fin des combats et ordonne au général Rulhières de prendre possession de la Kasbah. Des derniers défenseurs se sauvent par le ravin.
- Le bey Ahmed, qui s’est enfui vers le Sud avec sa cavalerie, poursuit la guérilla dans l’Aurès mais finit par se rendre ; il meurt libre à Alger en 1850.
- Le capitaine de Saint-Arnaud gagne la récompense à laquelle il aspire : la Légion d’honneur.
- La prise de Constantine restera longtemps une action mémorable pour les légionnaires.
La marche vers Constantine, sous un déluge jamais vu en Europe, les hommes pleurant de découragement sous les ordres des sous-officiers, alors qu’ils se tuent, arc-boutés, pour dégager l’artillerie embourbée jusqu’aux essieux ; au terme de ce calvaire, la citadelle fantastique, assise sur un rocher taillé à pic, bourrée de canons et de poudre ; l’assaut en a eu raison.
Fin 1837 : la Nouvelle Légion Etrangère, à trois Bataillons, a un effectif total de 3 095 hommes. Le colonel de Hulsen demande un drapeau pour la Légion. Après la prise de Constantine, le Roi redonne à la Légion son ancien drapeau retiré avant le départ en Espagne et versé au musée de l’artillerie, et autorise la création des compagnies d’élite dans les bataillons.
- Ce drapeau va échapper à la destruction des drapeaux et étendards de l’armée, ordonnée par le gouvernement de 1848.
Jean Balazuc P.P.P.P.
Sources principales.
Wikipédia.
- Peintures de Horace VERNET, ou Emile-Jean-Horace VERNET (1789 - 1863)
- © Photo RMN-Grand Palais - G. Blot
- Algérie, l’œuvre française de Pierre Goinard - Editions Robert Laffont – 1984.
- L’Algérie de J.H. Lemonnier - Librairie centrale des publications populaires – Paris- 1881.
- Histoire de la France en Algérie - Pierre Laffont - Plon – 1980.
- La Guerre d’Algérie - capitaine Pierre Montagnon – Editions Pygmalion – 1984.
- La Légion Etrangère – 150e anniversaire – Historia – N° spécial 2e trimestre 1981.
- La Légion, Grandeur et Servitude – Historama – N° spécial Novembre 1967.
- Mémoire et vérité des combattants d’A.F.N. Cercle pour la Défense des A.C. d’A.F.N. Livre Blanc – 2000.
- La phase finale de la Guerre d’Algérie de Jean Monneret – L’Harmattan – 2000.
- Pieds Noirs d’Hier et d’Aujourd’hui.
- France Horizon de l’ANFANOMA.
- Histoire de l’Afrique du Nord du général Edmond Jouhaud – Edition des 2 Coqs d’Or- 1968.
- La Légion Etrangère – Voyage à l’intérieur d’un corps d’élite – John Robert Young & Erwan Bergot – Editions Robert Laffont – 1984.
- Le 1er Etranger de Philippe Cart-Tanneur & Tibor Szecsko – Branding Iron Production – 1986.
- Histoire de la Légion de 1831 à nos jours – Capitaine Pierre Montagnon – Pygmalion – 1999
- Histoire de la Légion Etrangère – Georges Blond – Plon – 1981.
- Site du Mémorial de Puyloubier.
Bedeau Marie-Alphonse, né à Vertou dans la Seine-Inférieure le 09.08.1804 ; sorti de Saint-Cyr en 1820 ; il fait toute sa carrière en Algérie ; officier de valeur sous les ordres du général Robert Bugeaud en Algérie ; commandant, à la tête du 1er Bataillon de la deuxième Légion Etrangère, formé à Pau en décembre 1836 ; il s’illustre lors de la prise de Constantine en octobre 1837 ; en 1840, il est nommé à la tête du bataillon constitué à partir des recrues carlistes ; il enlève Nédromah en janvier 1842 ; fondateur de Sidi-Bel-Abbès en 1843 ; maréchal de camp en mai 1841 ; commandant d’une colonne mobile de la province d’Oran, constituée à Mostaganem ; mais aussi commandant supérieur de la zone maritime de la province ; général de division le 16.07.1844 ; il s’illustre lors de la bataille d’Isly le 12.08.1844 ; commandant de la province de Constantine en octobre 1844 jusqu’en novembre 1847 ; Grand-Officier de la Légion d’Honneur le 08.08 1847 ; Gouverneur Général par intérim du 29 juin au 6 octobre 1847 ; député de la Loire-Inférieure le 23.04.1848 ; ministre des Affaires Etrangères du 29 juin au 17 juillet 1848 ; chef du pouvoir exécutif en 1848 ; député de la Seine le 13.05.1849 avant d’être exilé en janvier 1852 par Louis Napoléon-Bonaparte jusqu’en 1859. Décédé le 30.10.1863 à Nantes dans la Loire-Inférieure.
Bernelle Joseph Jean Nicolas, né à Versailles le 05.10.1785 ; il entre au Prytanée militaire de Saint-Cyr en 1801 ; sous-lieutenant en 1803 ; de 1806 à 1809, il participe aux campagnes d’Italie ; il fait les campagnes de Saxe puis de France avec Napoléon 1er ; capitaine de la Garde impériale, chef de bataillon en demi-solde en 1915 ; en 1818, il entre dans la Légion Etrangère ; réintégré en 1820 ; réformé en 1824, il reprend du service en 1826 en Afrique ; en août 1832, il est détaché au commandement de la Légion Etrangère ; détaché au 1er B.I.L.A. le 05.02.1833 ; colonel le 09.04.1833, il est nommé à la tête de la Légion Etrangère : chef rigoureux, féru d’une discipline stricte. Il commande la Légion Etrangère en Espagne en 1835-1836 ; il décide un brassage total au sein des unités lors de l’escale du quarantaine médicale des Baléares ; il est alors replacé dans l’armée française comme colonel le 03.11.1836 ; le 04.12.1836, il commande les troupes stationnées à Bône ; désigné au commandement supérieur de Constantine en octobre 1837, il retrouve son titre de maréchal de camp le 11.11.1837 ; il commande ensuite une brigade de la division d’Alger ; général commandant la division d’Oran en 1839. Suite à une mésentente avec le Maréchal Sylvain Valée sur la politique militaire à tenir, trop ferme dans l’application du traité de la Tafna vis-à-vis de l’Emir Abd el-Kader, il est relevé de son commandement. Il rentre alors en France pour commander le département de l’Hérault puis celui du Loiret en 1846 ; le 06.10.1847, il est affecté à la section de réserve ; décédé le 07.01.1871 à Paris.
Combes, colonel, commandant la Légion Etrangère ; arrivé à Alger le 24.06.1832, avec le premier drapeau de la Légion Etrangère ; le 09.04.1833, il laisse la Légion au colonel Bernelle ; commandant une des trois colonnes d’assaut de la brigade du duc de Nemours ; tué lors de la prise de Constantine le 12.10.1837
Damrémont Charles Denys de, comte, officier pendant la Guerre d’Espagne ; maréchal de camp commandant une brigade de la 2e division lors du débarquement à Sidi-Ferruch en juin 1830 ; général commandant l’expédition à Bône en juillet 1830 ; lieutenant-général, Gouverneur Général des possessions françaises du Nord de l’Afrique du 12.02 au 12.10.1837 ; il se porte aux avant-postes et il est tué, frappé en pleine poitrine par un boulet, lors du siège de Constantine le 12.10.1837.
Doze, sergent-major de la Légion Etrangère ; le 07.10.1837, lors de la prise de Constantine, il s’empare d’un drapeau rouge planté par l’ennemi à dix pas du retranchement. Au cours des combats du 13, il réussit l’exploit de s’emparer d’un deuxième drapeau.
de Hulsen, figure prestigieuse de la Vieille Garde, ayant servi dans les régiments étrangers de la Grande Armée ; colonel ; il commande la Nouvelle Légion en 1837-1839. mort des fièvres au Fondouk, dans la province d’Alger, en 1839.
La Moricière Louis-Christophe Juchault de, né à Nantes dans la Loire-Inférieure le 05.02.1806 ; polytechnicien ; jeune officier du Génie en 1830 ; capitaine, premier titulaire du Bureau particulier des Affaires Arabes en Algérie ; il s’illustre dans le Bataillon des Zouaves en mai 1831 ; il s’illustre dans la prise de Bougie en novembre 1833 ; lieutenant-colonel, il lutte contre les Hadjoutes dans la Mitidja, en 1834-1835, avec ses deux Bataillons du corps des Zouaves ; le 12.10.1837, il monte le premier à l’assaut de Constantine ; héros de la journée, il est promu colonel ; fait maréchal-de camp en 1840, il est nommé commandant de la province d’Oran ; ‘’vaillant, infatigable, débrouillard sans doute, mais doctrinaire, discutant sans cesse, ergotant, hésitant, et l’aimant pas les responsabilités’’ ; il commande une colonne lors de l’expédition sur Miliana en mai 1840 ; il s’empare de la place forte de Tagdempt en mai 1841 ; il fait reculer les troupes d’Abd el-Kader vers le désert en 1842 ; général le 09.04.1843 ; il s’illustre lors de la bataille d’Isly le 12.08.1844 ; général commandant la division d’Oran en 1845-1847 ; député de la Sarthe du 10.10.1846 au 02.12.1851 ; il reçoit en Algérie la soumission d’Abd el-Kader le 23.12.1847 ; Grand Officier de la Légion d’Honneur le 14.01.1848 ; député, ministre de la Guerre du 28 juin au 19 décembre 1848 ; décédé près d’Amiens, à Prouzel dans la Somme le 11.09.1865.
de Nemours duc, Louis-Charles-Philippe-Raphaël d’Orléans, fils du roi Louis Philippe d’Orléans ; né le 25.10.1814 à Paris ; Grand-Croix de la Légion d’Honneur le 03.08.1830 ; il accompagne le général Bertrand comte de Clauzel lors de la 1ère expédition sur Constantine en 1836 ; maréchal de camp, commandant une brigade lors de l’expédition de Constantine en octobre 1837. Il est promu lieutenant-général le 11.11.1937 après Constantine ; pour son 3e séjour, il commande une division lors de l’expédition sur Mascara en mai 1841. Décédé à Versailles le 26.06.1896.
Perrégaux, général commandant la division d’Oran en 1835-1836 ; tué à Constantine le 12.10.1837 aux côtés du général Damrémont.
Rulhières, lieutenant-général, commandant la 3e brigade d’infanterie lors de la prise de Constantine en octobre 1837 ; il reçoit la soumission des derniers chefs arabes et prend possession de la Kasbah le 13 octobre ; il est nommé commandant des troupes françaises occupant Constantine.
Saint-Arnaud Achille comte, né Jacques Achille Leroy, né le 20.08.1801 ; petit-fils de pâtissier ; roturier, il s’invente un patronyme ; sous-lieutenant à 32 ans ; capitaine de la Légion Etrangère, il participe à l’assaut sur Constantine en octobre 1837 ; il gagne la Légion d’Honneur ; il se distingue lors de l’expédition sur Miliana en 1840 ; colonel, il reçoit la reddition de Bou-Mâaza en avril 1847 ; général avec deux étoiles en 1850 ; après la campagne de Kabylie, il reçoit sa troisième étoile ; commandant les troupes de Paris en 1850-1851 ; ministre de la Guerre le 26.10.1851 ; Maréchal de France en 1854, il est nommé commandant en chef de l’expédition de Crimée ; vainqueur des Russes à l’Alma le 20.09.1854 ; mort du choléra sur la Mer Noire le 29.09.1854.
Valée Sylvain Charles comte, né à Brienne-le-Château en 1773 ; officier pendant la Guerre d’Espagne ; il réorganise l’artillerie en 1822 ; il participe à la prise de Constantine en octobre 1837 où il doit prendre le commandement au milieu des combats après la mort des généraux Damrémont et Perrégaux ; Gouverneur Général intérimaire, élevé à la dignité de Maréchal de France, il est nommé Gouverneur Général de l’Algérie et commandant en chef de l’Armée d’Afrique du 25.10.1837 à juillet 1840 ; il distingue en Algérie les territoires militaires, arabes et civils ; mort en 1846.