SECONDE BATAILLE DE LA MARNE  (4éme BATAILLE DE L’AISNE)

 

                                                                         (Du 18 au 21 juillet 1918)

 

SITUATION GENERALE :

 

                  Sous la pression des combats intensifs de mai et juin menés par les Français et les Alliés, les Allemands reculent et se retirent de Hangard et de Villers-Bretonneux, en direction de l’Est. Dès le 18 juillet, le RMLE participe à la grande offensive de FOCH dans la région de Villers-Cotterets. Toutefois, ils freinent la progression de nos troupes par des bombardements de barrage et des tirs de mitrailleuses. Mais leur aviation est dominée par la nôtre.

                  La 10éme Armée poursuit l’offensive dans la direction de l’Est, avec pour axe général : Dommiers-Chaudun-Villemontoire, et pour la Division Marocaine, le ravin de Chazelle.

 

MISSIONS  DE LA 1ère BRIDADE DE LA DIVISION MAROCAINE :

                  Rendre intenable à l’ennemi la partie Est de la forêt de Villers-Cotterets encore occupée par lui. Harceler l’ennemi dans le ravin de Chalosse, au Jardin, à Chauffour et à Dommiers. La Brigade prend à son compte la partie du front au Sud de Saint-Pierre-l’Aigle, ferme de Valsery et au Nord de Soucy.

 

POSITIONNEMENT DU RMLE :

                  Installation en défensive autour du village de Montgobert. Le PC du lieutenant-colonel ROLLET se trouve au Nord du château de Montgobert, à la ferme de Saint-Agnan et près du bois de l’Hermite.

-PC du 1er bataillon (JACQUESSON) –au château de Montgobert.

-PC du 2éme bataillon (De LANNURIEN) au nord de Saint-Pierre-l’Aigle-

-PC du 3éme bataillon (MARSEILLE, De SAMPIGNY en convalescence) à Valsery.

                  -10 juillet : Creusement de tranchées et boyaux sous un bombardement intermittent. 3 tués :

                                   -Sergent DARDENNE, légionnaires GENOUD et TSELEPIS.

                  -11 juillet : Poursuite des travaux, sous un bombardement d’obus toxiques. 2 tués :

                                   -Caporal LECOURS et légionnaire POUZEIEFF.

                  -Du 12 au 16 juillet, poursuite des travaux : 2 tués, Légionnaires FRAGUIERES et ESTEFEREFF.

                  -Le 17 juillet, préparation de l’attaque.  Le général commandant l’Armée prescrit d’équiper le secteur pour pouvoir passer rapidement de notre position défensive en position offensive. Moyens : 1 batterie de 140, 1 batterie de 58, des mitrailleuses en tirs directs et indirects.

 

                  Tenue pour l’opération : en veste, pas de sac. Toile de tente en sautoir, bidon plein d’eau. 200 cartouches par hommes, et 8 grenades, dont 2 incendiaires, par grenadiers.

                  Se préparer à faire mouvement pour être en place au jour « J » qui sera le 18 juillet. La mise en place est terminée à 02 heures 00. 

                          

EXECUTION DE L’ATTAQUE :

Aura lieu par surprise, sans préparation d’Artillerie.                                                                            Exploiter sans délais tout succès.

-18 juillet : l’attaque à lieu à 04 heures 35.

 

La Xème Armée du général MANGIN a reçu la veille l’appui de 343 chars Renault. Le bruit de leurs moteurs sera couvert par le tonnerre des orages cette nuit- là !

La marche du RMLE est appuyée par un barrage roulant, en avant de son front. Les objectifs sont atteints dans le temps fixé, réduisant rapidement les nids de mitrailleuses et nettoyant les tranchées.

                  -18 juillet, 06 heures 30 : Le RMLE est en place.

                  -Le RMLE est en 1ère ligne, suivi par le 8ème Zouaves.

                  - 2ème bataillon assez éprouvé, le 3ème a beaucoup souffert, le 1er est indemne.

                                   -PERTES : 24 tués, 300 blessés et 96 disparus.

Parmi eux : S/LT REBUT, Adj. CANEVET, Sgt. PROMIS, Cal. MEYER, Lég. HILARIONOFF, clairon PERNET, tambour SCHMID.

 

                  -19 juillet : poursuite des combats : 4 tués, 40 blessés et 16 disparus.

                                   Tués : Adj. BARTSCH, Sgt. TYSON, Cal. VERVORST, Lég. PASCAL.

                  - 20 juillet : l’attaque continue : 9 tués, 124 blessés et 63 disparus.

Mort du chef de bataillon HUSSON de SAMPIGNY, secteur de Dommiers-Chaudun.

- à 2 heures, la Foulerie est occupée par la 7éme compagnie du 2éme bataillon, malgré une sérieuse résistance.

- à 7 heures, Acouin et le bois Gérard sont enlevés et les occupants faits prisonniers.

- à 9 heures, 2 compagnies poussant à l’avant, atteignent la route de Soissons à Château-Thierry, près de l’ancien moulin de Buzancy.

-à 10 heures, l’ennemi revient en force et bombarde nos troupes. Il prend pied à la ferme d’Acouin, mais est repoussé par les légionnaires.

-à 12 et à 16 heures, l’ennemi renouvelle ses attaques, préparées chaque fois par de violents tirs d’artillerie et de mitrailleuses.

- Les 1ers et 2éme bataillon ont subi des pertes énormes, mais conservent leurs positions.

-à 18 heures, l’ennemi, se rendant compte de l’inutilité de ses efforts, ne renouvelle plus ses attaques.

 

21 juillet : Le RMLE est relevé.

 

                  Emplacements : EM/CHR/ 2éme bataillon : Hardivilliers-

                                                     1er bataillon : Le Crocq-

                                                     3éme bataillon : Villers-Vicomte-

 

« Le RMLE est cité à l’ordre général N° 69 de la 1ére Armée du 14 juillet 1918 pour sa belle conduite aux affaires de Hangard en avril 1918. »

 

Du 18 au 20 juillet, pertes du RMLE :

-Tués : 52, dont 2 officiers, Chef de bataillon HUSSON de SAMPIGNY et  sous-lieutenant REBUT-

-Blessés : 464-

-Disparus : 175-

 

                                                              Major (er) MIDY-FSALE

                                                             En charge de la mémoire-