Juin 1957 : Ordre de Bataille de la Légion Etrangère
Dans les Nementcha, les effectifs de la 13e D.B.L.E fondent par manque de rengagement. Beaucoup d’officiers, bien qu’attachés au régiment, demandent à regagner la France pour y retrouver leurs familles après de très longues séparations. Par contre beaucoup de sous-officiers rengagent. Les sections deviennent squelettiques mais avec un assez fort encadrement en sous-officiers. Si le régiment avait eu une base arrière….
Le II/13e D.B.L.E. retrouve ses anciens cantonnements de Babar. Au cours des ultimes opérations, il éprouve des pertes cruelles.
Le 1er R.E.I. du colonel Thomas, outre ses missions traditionnelles, a en charge le sous-secteur urbain de Sidi-Bel-Abbès en Zone Centre Oranais.
Le 2e R.E.I. du colonel Goujon est basé à Aïn-Sefra. Chargés d’assurer la sécurité des axes nord-sud routier et ferroviaire, à travers les Hauts Plateaux et les monts des Ksours, les légionnaires apprennent à connaître les 200 km d’itinéraires et les pentes des djebels qui forment la limite nord du Sahara, côté Oranie. Mais les opérations de poursuite et de bouclages lointains, souvent à la vue de l’ennemi, ne sont pas toujours payées de succès.
Dans cette région, l’E.M.T. N°1 du 2e R.E.I., composé la plupart du temps avec les 2e, 3e et 5e Compagnies portées, sous l’autorité du commandant Raphanaud, est basé à Djenien-Bou-Rezg ; il arpente les vastes étendues en connaisseur avec une parfaite désinvolture ; son bilan est remarquable : au cours du premier semestre 1957, il a mis hors d’état de nuire 250 rebelles, récupérant 257 armes dont une mitrailleuse et deux F.M.
Le 3e R.E.I. du colonel Gaumé a quitté les Aurès au printemps pour s’installer à El-Milia dans un secteur agité, le triangle Djidjelli-Taher-El Milia. La densité rebelle passe pour y être élevée. Les légionnaires vont vivre dans une insécurité permanente, une vie de poste coupée d’opérations coups de poing meurtrières, avec des embuscades sur les pistes et des attentats dans les douars. En juin, le II/3e R.E.I. quadrille le secteur de Catinat, sa nouvelle base.
La 4e C.P. du 3e R.E.I. commandée par le capitaine Jaluzot a été désignée comme élément d’intervention du secteur.
Le 4e Etranger, le régiment du Maroc, aux ordres du colonel Lemeunier, ramené du Maroc au printemps, et réduit à six compagnies portées, détache ses 4e et 5e compagnies en Mauritanie et installe les quatre autres compagnies au sud et sud-est des Nementcha. La 1ère compagnie est établie à Zéribet el Oued et la 2e à Lichana puis Ouled Djellal. Elles vont parcourir 2 500 kilomètres carrés entre les Aurès-Nementcha et les chotts, dans un terrain difficile, semi-désertique, sableux par endroit, rocailleux en d’autres, avec des ouadi en crue pendant le printemps et l’automne.
Le 5e R.E.I., le régiment du Tonkin, aux ordres du colonel Serge Andolenko, qui a le commandement du sous-secteur de Turenne dans la zone opérationnelle, est le groupe d’intervention et se voit confier des missions délicates.
Le 1er R.E.P. sous les ordres du lieutenant-colonel Pierre Jeanpierre récupère à Zéralda de la bataille d’Alger, éprouvante sur le plan psychologique, et des durs combats sur le Bou-Zegza.
Le 2e R.E.P. sous les ordres du lieutenant-colonel Alfred de Vismes ne quitte pas le Constantinois ; les djebels des Aurès-Nementcha sont son terrain de chasse principal.
Le 1er R.E.C., sous les ordres du colonel Spitzer, arpente les pentes des djebels qui forment la limite nord du Sahara, côté Constantinois.
Le 2e R.E.C., sous les ordres du lieutenant-colonel Ogier de Baulny, occupe les confins du désert dans le Sud-Constantinois. Il est notamment dans la région de M’Raier, protégeant les chantiers de piste.
Les quatre C.S.P.L.E. sillonnent les confins sahariens : la 1ère C.S.P.L.E. est installée à Fort Flatters ; la 2e C.S.P.L.E., basée à Djelfa, a en charge le Sud algérois ; la 3e C.S.P.L.E. sillonne le département des Oasis ; la 4e C.S.P.L.E., basée à Colomb-Béchar, sillonne les confins algéro-marocains jusqu’à Tindouf.
Toute la Légion est rentrée d'Indochine...
Toute la Légion est rentrée d’Indochine et se retrouve en Algérie. Les bataillons sont réduits à deux pour cause de pénuries d’engagements. Ils saignent dans de multiples petits accrochages, souvent à l’initiative des rebelles qui répugnent aux batailles rangées.
C’est l’époque des deuils. En juin 1957 les pertes sont lourdes.
L’armée française perd, en juin 1957, 465 hommes, morts pour la France.
Du 4 au 12 juin 1957 : au cours de l’opération du 2e R.E.P. du lieutenant-colonel de Vismes en Zone Opérationnelle d’El-Milia, 13 H.L.L. sont tués et 32 armes sont récupérées.
Djebel Messaad
Du 7 au 9 juin 1957, le colonel Spitzer, chef de corps du 1er R.E.C., monte une nouvelle opération dans le djebel Messaad, avec tous les moyens du secteur de Bou-Saâda. Les pitons sont solidement tenus par de nombreux rebelles bien armés et bien retranchés. Straffing et bombardement n’arrivent pas à les déloger. Les légionnaires doivent y aller à pied. L’accrochage débute à 8 heures du matin et se continue à la nuit. Les camps et une infirmerie sont détruits ; du ravitaillement, des munitions et des documents sont récupérés. Le 1er R.E.C. subit un peu de casse mais le bilan est éloquent.
Du 10 au 14 juin 1957 : un sous-secteur opérationnel est créé pour le 1er R.E.P. du lieutenant-colonel Jeanpierre dans le secteur d’Aïn-Taya ; l’organisation F.L.N. dans 16 villages est détruite ; 50 armes sont récupérées ; 77 responsables locaux sont identifiés et arrêtés.
Le 13 juin 1957, un accrochage difficile pour la 13e D.B.L.E du lieutenant-colonel Maurice Senges ; le lieutenant Jacques Castex, chef de section du II/13e D.B.L.E., trouve la mort avec quelques-uns de ses légionnaires à Ras-el-Kef dans les Nementcha. Les légionnaires doivent se battre contre des combattants farouches, les Chaouïa qui se battent jusqu’à la mort, derrière les rochers du djebel. Voir encadré.
Mi-juin 1957 : un groupement constitué par un escadron du 1er R.H.P., d’un élément de reconnaissance du 2e R.E.P., de deux pelotons du 3/1er R.H.P. et d’une section du 75e R.G., se met en route sur Djidjelli, aux ordres du chef d’escadrons Teule, en vue de participer à l’opération Alpha III dans la région de l’oued Zhour.
Du 13 au 15 juin 1957 : bataille de Chéria dans le djebel el-Kiffène.
Le 8e R.P.C. du lieutenant-colonel Louis Fourcade et le 6e Spahis du lieutenant-colonel de Galbert accrochent une katiba dans le Constantinois, dans le djebel el-Kiffène, près de Chéria ; le 6e Cuirassiers, le G.M.P.R. N°3 de Tébessa, deux compagnies portées de la Légion Etrangère et la harka d’El-Ma-El-Abiod sont là ; une section de la 1ère compagnie et une de la 3e accrochent et viennent rapidement au corps à corps ; la 2e compagnie du capitaine Gérard donne l’assaut ; la C.A. du capitaine Pradère Niquet et la 4e compagnie du lieutenant Romer prennent l’ascendant sur l’ennemi qui décroche ; la 3e compagnie du capitaine Decours poursuit l’adversaire en retraite sur près de 2 kilomètres, l’accroche à nouveau et l’anéantit ; 205 H.L.L. dont 135 par le 8e R.P.C., sont tués, 7 prisonniers et 133 armes, dont 98 armes individuelles et 2 F.M. pour le 8e R.P.C., sont récupérées ; les pertes amies sont de 14 paras tués dont le lieutenant Maurice de Péretti et le sous-lieutenant Jean Lauterfing tués lors du combat au corps à corps, et de nombreux blessés dont le lieutenant-colonel de Galbert, commandant le 6e R.S.M., et 36 paras ; 33 armes dont un 3e F.M. récupérées par les Cavaliers derrière l’échelon d’assaut sont remises, très sportivement, le lendemain au 8e R.P.C.
Du 15 juin au 2 juillet 1957 : la 4e compagnie et la C.A. du 1er R.E.P. effectuent des patrouilles dans Alger.
Rue d'Alger
Le 17 juin, le 2e R.E.I. perd le légionnaire Robert Picquart (né le 24.10.1928).
Du 20 juin au 3 juillet 1957 : l’opération amphibie Alpha III se déroule dans l’oued Zhour ; le bilan du 1er R.H.P. est de 4 H.L.L. tués et de 21 armes récupérées ; dans la région du douar M’Chatt et des Béni-Ferguen, le bilan du 2e R.E.P. est de 13 H.L.L. tués et de 47 armes récupérées ; quant au 18e R.C.P., il opère entre El-Milia et Collo
Le 29 juin, le 1er Etranger perd le sergent-chef légionnaire Paul Stievenard (né le 20.01.33).
Jean Balazuc P.P.P.
Sources :
Képi Blanc
La Guerre d’Algérie du capitaine Pierre Montagnon.
Un para en Algérie de Georges Fleury.
Les paras – N° spécial d’Historia de 1979.
Debout les Paras de l’U.N.P.
Histoire des parachutistes français de Paul Gaujat.
La saga des paras du général Robert Gaget.
Le guerrier de Georges Fleury aux éditions Grasset 1981.
Un hiver à Tébessa du colonel Callet.
Site Mémoire des hommes.
Sites MemorialGenWeb.
jardin du souvenir
Morts pour la France le 9 juin 1957, sur le djebel Messaad, trois légionnaires du 1er R.E.C. : Italo Assirelli, né le 02.02.1929 ; Hans Boschen, né le 15.05.1924 ; Dioniso Gomez, né le 12.10.1934.
de Baulny Ogier Etienne, chef d’escadrons, chef de corps p.i du 1er R.E.C. du 28 mai au 31 juillet 1956 ; lieutenant-colonel, chef de corps du 2e R.E.C. du 18 janvier 1957 au 16 janvier 1960 , sur la frontière tunisienne pour assurer la herse. Nommé commandant du sous-secteur de Négrine en avril 1958. Colonel, commandant en second du 1er R.E.I. sous les ordres du colonel Albert Brothier. Accusé d’actes en faveur du putsch du 21 avril 1961, il passe devant le tribunal militaire de Paris les 18 et 19.09.1961. Acquitté, mais il doit quitter l’armée.
Decours, lieutenant, chef de la 1ère compagnie du 5e B.P.V.N. ; il saute sur Diên-Biên-Phu le 22.11.1953 ; capitaine, chef de la 3e compagnie du 8e R.P.C. de mai 1956 à novembre 1957.
Fourcade Louis, né à Tarbes le 14.11.1909 ; saint-cyrien ; héros de la guerre 1939-1945 en Indochine avec 3 citations et 2 blessures ; commandant ; Guerre d’Indochine avec 7 citations dont 6 à l’ordre de l’armée ; commandant le Groupement aéroporté N° 1 en novembre 1953 lors du saut dans la plaine de Diên-Biên-Phu ; commandant la ½ B.C.C.P. à Bayonne en 1954 ; commandant le 8e R.P.C. de mai 1956 à septembre 1958 ; en Algérie, la V.M. avec 6 citations dont 5 palmes ; colonel en 1957 ; le 01.10.1958, il commande la B.P.O.M. à Bayonne ; Grand Officier de la Légion d’Honneur en 1959 ; à l’état-major de la 25e D.P. en décembre 1960 ; nommé général de brigade en avril 1964 ; mis en réserve en octobre 1964 ; Grand-Croix de la Légion d’Honneur le 21.12.1992 ; décédé à Toulon le 08.04.2002. Parrain de la promotion de l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr 2016-2018.
de Galbert Albert Marie Gabriel, né en 1912 ; saint-cyrien 1932-1934 ; capitaine au 3e R.S.M. de la 1ère D.F.L. en Italie en 1944 ; blessé en Italie et en France ; lieutenant-colonel, il est nommé en avril 1956 chef de corps du 6e Spahis Marocains, installé à Négrine, sur le barrage tunisien, dans le groupement de Tébessa ; il est blessé le 15.06.1957 lors de la bataille de Chéria ; il est blessé grièvement dans le djebel Rhifouf-Mandra le 29.10.1957 ; il quitte l’Algérie fin juillet 1958 ; général de brigade en 1962 ; général de division en 1965 ; général de Corps d’Armée, il commande la 1ère Armée ; en 1972, général d’armée, il est nommé Gouverneur militaire à Metz où il commande la VIe Région Militaire ; Grand-Croix de la Légion d’Honneur ; Gouverneur des Invalides de 1973 à 1991 ; décédé le 02.02.2001. La promotion de Saint-Cyr 2002-2005 porte son nom.
Gaumé, colonel, chef de corps du 3e R.E.I. du 11 juillet 1955 au 30 juin 1958, dans la région d’El-Milia sur le barrage à Mondovi, chef d’un groupement mobile ; chef du Ve Bureau auprès du ministre de la Défense nationale en 1959.
Gérard, capitaine parachutiste colonial, commandant de la 2e compagnie du 8e R.P.C. d’avril 1957 à juin 1958.
Goujon, commandant, chef du 3e bataillon au 3e Etranger en Cochinchine en 1946 ; colonel, chef du 1er Bureau à l’E.M.A.T. en 1955 ; colonel, chef de corps du 2e R.E.I. à Aïn-Sefra du 28 novembre 1956 au 5 septembre 1958.
Jaluzot Pierre Eugène, né en 1920 ; il s’engage au 25e B.C.A. en novembre 1940. Mis en congé d’armistice en 1942, il est rappelé au service en 1944 et part suivre les cours de l’Ecole spéciale militaire interarmes. Il arrive à la Légion à Sidi-Bel-Abbès en 1948. Il est en Indochine avec le 3e R.E.I. en 1950-1951 puis en 1954-1955 ; en Algérie, il commande la compagnie d’élite, la 4e compagnie portée en avril 1957 dans le M’Chatt. En 1959, il commande la compagnie d’instruction des cadres à Sidi-Bel-Abbès. De 1961 à 1963, il commande successivement la 4e C.S.P.L.E. puis la 2e C.P. du 2e R.E.I. Il quitte l’armée et la Légion en 1964 comme chef de bataillon, blessé trois fois, avec huit citations dont trois à l’ordre de l’armée sur la Croix de Guerre des T.O.E. et la Croix de la Valeur militaire. Colonel (C.R.). Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone, le 30 avril 1991. Il est de 1987 à 1996 l’infatigable président de l’A.A.L.E de Paris. Décédé en 2002.
Jeanpierre Pierre-Paul, né le 14.03.1912 à Belfort ; pupille de la Nation ; engagé en 1930 ; promotion Verdun de Saint-Maixent en 1935-1937 ; le 15 mai 1937, il entre dans la Légion Etrangère, affecté au 1er R.E. à Sidi-Bel-Abbès puis au 2e R.E.I. au Maroc ; affecté le 16.04.1939 au Levant avec le 6e R.E.I. ; combattant de la Résistance ; déporté au camp de Mauthausen ; capitaine à la Libération ; officier parachutiste du 1er B.E.P. ; héros dans les calcaires de Cox-Xa, en octobre 1950 ; chef de bataillon, commandant le 1er B.E.P. du 01.11.1954 au 01.01.1956 ; en Algérie dès février 1955 ; promu lieutenant-colonel le 02.10.1956 ; opération Mousquetaire sur le canal de Suez, en novembre-décembre 1956 ; il commande le 1er R.E.P. le 25.03.1957 ; il participe à la bataille de Souk-Ahras ; tué au combat le 29.05.1957 ; Grand-Officier de la Légion d’Honneur, titulaire des 3 croix de guerre avec 9 citations ; parrain de la promotion de l’E.S.M. de Saint-Cyr en 1959-1961.
Lauterfing Jean, né le 20.06.1932 ; sous-lieutenant parachutiste colonial au 8e R.P.C., tué au combat le 15.06.1957 sur le djebel el-Kiffène, dans la bataille de Chéria dans les Nementcha.
Lemeunier Maurice, né le 02.02.1906 ; engagé comme A.E.T. à Autun le 01.10.1919 ; en 1924, il s’engage pour 5 ans au 71e R.I. ; Ecole de Saint-Maixent du 01.10.1928 au 01.10.1930 : sous-lieutenant le 01.10.1929 ; il passe sa deuxième année d’études au 32e R.I. ; lieutenant au 01.10.1930, affecté au 32e R.I. ; volontaire pour le Maroc, il est affecté au 8e R.T.M. à Fès où il gagne sa première citation ; il entre dans la Légion Etrangère au 2e R.E.I. le 15.10.1934 ; il fait la campagne de France avec le 6e R.T.M. ; chef de bataillon le 25.12.1946 ; campagne d’Indochine du 25.06.1948 au 13.07.1950 ; lieutenant-colonel le 01.01.1950 ; affecté comme commandant en second du 4e R.E.I. au Maroc ; commandant le dépôt commun de la Légion Etrangère du 1er août 1951 au 18 juin 1953 et du 15 septembre au 30 octobre 1953 ; chef de corps de la 13e D.B.L.E. du 14 mars au 12 mai 1954 ; il saute sur Diên-Biên-Phu le 14.03.1954 ; colonel le 01.04.1956 ; chef de corps p.i. du 1er Régiment Etranger à Sidi-Bel-Abbès en novembre 1956 ; chef de corps du 4e R.E.I. sur la frontière tunisienne, dans le groupement de Tébessa, du 1er avril 1957 au 14 mars 1959 ; il quitte le service actif le 02.02.1963 ; Commandeur de la Légion d’Honneur. Décédé le 08.02.2000.
de Péretti Maurice Alfred Marie José, né le 05.09.1928 ; sous-officier au 9e Zouaves, volontaire pour servir en Indochine au 1er Bataillon Vietnamien ; E.S.M. Saint-Cyr, promotion Ceux de Diên-Biên-Phu ; lieutenant parachutiste colonial, chef du commando du 8e R.P.C. en 1956-1957, il s’illustre sur le djebel Anoual le 25.11.1956 ; mortellement blessé au combat le 15.06.1957, dans la bataille de Chéria, sur le djebel Kifène. Décédé à l’hôpital le 30.06.1957.
Pradère Niquet Daniel, capitaine parachutiste, commandant de la C.C.S. du 8e R.P.C. de mai 1955 à juin 1957, commandant de la C.A. de juin à décembre 1957.7
Raphanaud, commandant de la Légion Etrangère ; il commande en 1957 l’E.M.T. N°1 du 2e R.E.I., basé à Djenien-Bou-Rezg.
Romer Jacques, né le 13.06.1926 ; O.R.S.A. ; lieutenant puis capitaine parachutiste colonial, commandant de la 4e compagnie du 8e R.P.C. de décembre 1956 à janvier 1958 ; la 4e compagnie se fait remarquer le 10.12.1957 à Aïn-el-Kesseub, face à deux katibas ; tué au combat le 10.01.1958.
Senges Maurice Gaston, né le 21.03.1909 à Toulouse dans la Haute-Garonne ; saint-cyrien de la promotion Maréchal Foch 1928-1930 ; sous-lieutenant le 01.10.1930 ; lieutenant le 01.10.1932. Il arrive au 1er R.E.I. à Sidi-Bel-Abbès le 01.10.1934, puis au 3e R.E.I. à Oujda au Maroc le 01.10.1935 ; instructeur à la C.I. le 11.09.1936 ; rapatrié en fin de séjour le 1.08.1937 ; affecté au 3e R.E.I. de 1937 à 1943 ; capitaine le 11.09.1939 ; affecté au 8e R.T.M. en 1943-1944 ; Stagiaire à l’E.S.G. le 15.12.1944. Chef de bataillon le 25.12.1945. Dans l’état-major de l’EA4 le 30.07.1946 ; chef de corps du 51e B.I. le 15.01.1949 ; Lieutenant-colonel le 01.10.1953, affecté à l’état-major de la division de Constantine le 07.02.1955 ; Chef de corps de la 13e D.B.L.E. dans le Constantinois, du 06.01.1957 au 07.12.1958 ; commandant le sous-secteur de Taberdga puis le secteur de Khenchela dans les Aurès en 1958. Colonel le 30.03.1958. Affecté à l’Inspection générale de l’Armée de Terre le 01.04.1961 ; auditeur de la 15e session de l’I.H.E.D.N. et du C.H.E.M. le 01.10.1962 ; affecté à la 51e brigade à Colomb-Béchar le 07.09.1963, dont il prend le commandement le 01.10.1963. Rapatrié le 01.02.1964 ; admis à faire valoir ses droits à la retraite le 01.05.1965. Commandeur de la Légion d’Honneur le 23.04.1958 ; Croix de Guerre 1939-1945 et Croix de la Valeur Militaire, avec six citations dont cinq palmes. Décédé le 14.03.1969.
Spitzer, lieutenant-colonel, chef de corps du 1er R.E.C. du 1er août 1956 au 14 mai 1958, sur le barrage tunisien pour assurer la herse. Il finit sa carrière militaire comme général. Président de la F.S.A.L.E. en 1973-1978.
Thomas, chef de bataillon puis lieutenant-colonel, chef de corps du 5e R.E.I. du 25 novembre 1950 au 8 septembre 1951 ; lieutenant-colonel, nommé chef de corps du 1er R.E.I. le 3 avril 1953 ; colonel, nommé commandant du 3e R.E.I. le 1er juillet 1955 ; colonel, nommé chef de corps du 1er Etranger à Sidi-Bel-Abbès le 27 novembre 1956 jusqu’au 15 mai 1959.
de Vismes Alfred Marie Henri, né le 19.08.1911 à Gray en Haute-Saône ; saint-cyrien de la promotion du Tafilalet 1931-1933 ; sous-lieutenant le 01.10.1933, affecté au 4e Spahis Tunisiens ; lieutenant le 01.10.1935 ; au 1er R.E.C. au Maroc en novembre 1937 ; il est muté au 2e R.E.C. en juillet 1939 ; capitaine le 15.03.1940 ; Transféré dans l’Armée de l’Air, à la B.A. de Fez en juin 1940 ; affecté au 1er R.C.P. en août 1943 ; campagnes de Sicile, d’Italie et de France, où il se fait remarquer à Colmar ; chef de bataillon le 25.12.1944. Il est reversé dans l’Armée de Terre le 15.10.1945, affecté à l’état-major de la 25e D.A.P. le 28.12.1945 et au 1er R.C.P. en Algérie le 21.05.1946. Désigné en renfort pour l’Extrême-Orient, il débarque à Haïphong le 24.02.1947, chef de corps du I/1er R.C.P. en 1947-1948. Rapatrié, il suit les cours de l’Ecole d’appui aérien ; Lieutenant-colonel le 01.10.1952 ; il est affecté au 18e R.I.P.C. à Pau le 21.09.1953, au G.A.P. de la Xe R.M. le 04.11.1954 ; il commande la B.A. du 18e R.I.P.C. à Pau le 23.12.1954 ; il est nommé chef de corps du 18e R I.P.C. à Philippeville le 27.07.1955 ; chef de corps du 2e R.E.P. du 1er décembre 1955 au 6 avril 1958 ; commandant le secteur opérationnel des Aurès à Khenchela. Colonel le 01.01.1958. Patron des parachutistes de la B.E.T.A.P. de Pau de 1958 à 1961. Colonel adjoint à la Zone Est Saharien à Ouargla le 17.07.1961 ; commandant la 2e brigade à Ouargla en juillet 1962 puis la 52e brigade de la 20e D.I. en 1963 ; rapatrié en Métropole, il est nommé commandant de la 33e D.M.T. de la 3e R.M. d’Angers. Général de brigade le 01.01.1967 ; il prend sa retraite en juillet 1967. Commandeur de la Légion d’Honneur avec Croix de Guerre des T.O.E. avec cinq palmes et Croix de la V.M. avec deux palmes. Décédé le 14.01.1975.