Avec la modernisation de l’armée de Terre, la Légion étrangère ne veut pas perdre ce qui fait sa force et sa cohésion

 

Comme l’avait souligné le général Jean-Pierre Bosser, le chef d’état-major de l’armée de Terre, dans un éditorial publié en décembre 2017, la « révolution numérique », la mise en réseau des systèmes d’armes, l’intelligence artificielle ou le développement de nouveaux matériaux donneront aux forces armées qui sauront se les approprier un avantage décisif sur le champ de bataille… à la condition de ne pas renoncer aux « vertus militaires antiques ». (...)

Or, pour l’armée de Terre, et avec les premières livraisons des blindés Griffon, 2019 sera l’an I du programme SCORPION, c’est à dire de sa modernisation. Et cette dernière, au regard des nouvelles capacités qu’elle va introduire, risque de changer les mentalités. D’où l’insistance du général Bosser sur « l’esprit guerrier ».

Le général Denis Mistral, le commandant de la Légion étrangère [COMLE] ne dit pas autre chose. Le programme SCORPION est une « évolution majeure qui verra émerger de nouveaux matériels, de nouvelles capacités, de nouveaux savoir-faire, de nouveaux métiers », écrit-il dans son dernier éditorial de la revue Képi Blanc, intitulé « Le front haut et l’âme fière, marchant du pas de nos anciens vers 2025 ».