De quoi agrémenter votre confinement:
Culte du souvenir lié au centenaire de la Grande Guerre:
Dès septembre 1914, se met en place un nouveau corps de combattant dans l’armée française: celui des prêtres “sac à dos”…
Ils sont partout, dans les rangs, au combat, à l’ambulance, dans les villes conquises, dans les forts assiégées. Ceux qui ont passé l’âge sont aumôniers.
Puis il y a les morts, les disparus dont la liste incomplète s’allonge… Un constat s'imposait, les "poilus" appréciaient beaucoup ces prêtres qui les accompagnaient dans cette guerre cruelle et leur croyance n'était pas celle d'aujourd'hui, loin s'en faut...
Pour combler ces vides, les demandent affluent de tous les diocèses. Ceux qui sont au front, écrivent de courtes lettres, des cartes, des billets, c’est une source intarissable de courage. Ces aumôniers volontaires sont sans solde et sans place déterminée, ils sont accueillis par tous, les soldats les appellent de tous côtés.
Les “prêtre-soldat” tel est le nouveau type du héros qu’aura vu naître la guerre de 1914. Résultat et succès imprévus pour les législateurs sectaires qui affichaient naguère des vexations envers l’Eglise, et qui avaient voté la fameuse loi des “curés sac à dos”. La formule voulait que nul ne devait être exempté de… l’impôt du sang en cas de guerre. Loi hypocrite, loi “anticléricaliste”, le prêtre soldat fut un soldat zélé, scrupuleux, accompli. Sourds aux railleries grossières, cuirassé contre les farces souvent équivoques et les pièges tendus à son innocence, il impose le respect en prêchant l’exemple
Ainsi, bien des préjugés à l’égard des prêtres tel que: “Ce ne sont pas des hommes comme les autres”, se sont dissipés au contact des régiments.
Pour le soldat de 1914, la foi est un geste atavique pareille à celle du marin, c’est, malgré tout, quelque chose de très profond, une attitude de décence en face du grand mystère de la mort.
Aucune prêtres ne figure dans la liste de morts, aucun n’est tombé et inscrit à l’ordre du jour de l’armée du pays laïque France.
Cependant une question s’impose: “le prêtre contraint de prendre les armes peut-il, en combattant, encourir une irrégularité vis à vis de la discipline ecclésiastique ?
Notre padre Yannick Lallemand doit possèder la réponse ?
CM