Histoire 1845: la Légion étrangère en Algérie.


30 janvier 1845 : le chef de bataillon Vinoy, commandant supérieur de Sidi-Bel-Abbès, dispose d’un Bataillon d’infanterie et de deux escadrons de spahis ; il part, à la tête de ses cavaliers, Pendant son absence, le poste est sauvagement assailli par des hommes de la tribu des Derkaoua qui y pénètrent par surprise, attaquant tous les militaires. Précédé de quelques enfants, un groupe, apparemment de mendiants, se présente devant le factionnaire de garde à l’entrée. L’un de ces mendiants, leur chef très certainement, demande à être reçu par le commandant d’armes. Devant le refus de le laisser entrer qui lui est signifié, l’homme tire une arme de dessous son burnous et abat la sentinelle pendant que ses compagnons se précipitent vers l’intérieur. La surprise ne joue que quelques instants. La réaction des hommes du bataillon de la Légion est immédiate : les 58 indigènes qui ont pénétré dans la redoute sont tués ; les défenseurs ont 6 tués et 26 blessés dont 3 officiers, en raison de la surprise initiale.

·       Cette agression est causée par un marabout fanatique de la tribu des Ouled-Brahim, Si Abd er-Rahman ben Touta, qui se prétend être désigné par le prétendant Abd el-Kader pour se mettre à la tête des Croyants pour chasser les Roumis d’Algérie.

Le 22 septembre 1845, Abd-el-Kader arrive avec une nombreuse cavalerie dans la tribu des Souahelia. Ceux-ci feignant de redouter la présence de l'émir, mais, en réalité travaillés par l'esprit de révolte, députent un caïd au lieutenant-colonel de Montagnac, du 15ème Léger, qui commande la petite garnison de Djemma-Ghazouat.

L'envoyé arabe demande la protection contre Abd-el-Kader, lequel, dit-il, veut traverser le territoire des Souahelia pour aller soulever les Traras.

Le colonel, n'écoutant que son courage, prend trois cent cinquante chasseurs de Vincennes du 8ème bataillon, sous les ordres du commandant Froment-Coste, et soixante cavaliers du 2ème Hussards, commandés par le chef d'escadron Courby de Cognord, puis, sans défiance, se laisse guider par les Souahelia jusqu'au guet-apens qui a été préparé.

Du 23 au 26 septembre 1845 : la bataille de Sidi-Brahim.

·       Les Français, commandés par le lieutenant-colonel Lucien de Montagnac, engagent le 8e bataillon de Chasseurs à pied (390 Chasseurs) et le deuxième escadron du 2e régiment de Hussards (60 Hussards) contre les troupes de Abd El-Kader.

·       Imprévue, la rencontre tourne mal pour les troupes françaises. Après un premier combat face à 10 000 Arabes, les troupes françaises sont réduites de 450 à 82 Chasseurs et Hussards. Le lieutenant-colonel de Montagnac est tué. Le chef de bataillon Froment-Coste est tué. Le chef d’escadrons Courby de Cognord, grièvement blessé, est fait prisonnier.

·       Le cadavre de Montagnac est réduit en lambeaux et sa tête coupée par les troupes d'Abd-el-Kader, de même que toutes les têtes des soldats français tués au combat, soit deux cent cinquante en tout. Les prisonniers sont forcés à transporter les têtes enduites de miel (pour les conserver) jusqu'au camp des vainqueurs, puis de les disposer en cercle. Une fête se tient autour des têtes ; Abd-el-Kader les expédie ensuite au roi du Maroc, pour signaler sa force.

·       Acculés, les chasseurs survivants du 23 septembre, appartenant à la compagnie de carabiniers, se réfugient dans un marabout d'où ils repoussent tous les assauts.

 

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·       La bataille de Sidi Brahim selon Gaspard Gobaut.

·       Après plusieurs jours de siège, les hommes, sans eau, sans vivres, à court de munitions, en sont réduits à couper leurs balles en morceaux pour continuer à tirer. L'émir Abd El Kader fait couper la tête du capitaine Dutertre, fait prisonnier et amené devant le marabout pour exiger la reddition des chasseurs. Malgré tout, Dutertre a le temps d'exhorter les survivants à se battre jusqu'à la mort.

·       Lorsque l'émir demande au clairon français, Guillaume Rolland, de sonner la retraite, celui-ci n'en fait rien et sonne la charge.

Lors d'une de ces demandes de reddition, un chasseur, le caporal Jean Lavayssière, répond « M. à Abd El Kader ». Les survivants, n'ayant plus de munitions, chargent à la baïonnette. Ils percent les lignes ennemies et, sur les 80 survivants, 16 peuvent rejoindre les lignes françaises. Seuls 11 chasseurs sortent vivants de la bataille.

·       Les Arabes poursuivent cette poignée de braves et ne les abandonnent qu'au moment où ils sont ralliés par la garnison de Djemma-Ghazouat qui vient au-devant d'eux. Il ne reste plus que quinze hommes, dont le brave caporal Lavayssière, et encore cinq d'entre eux vont succomber peu de jours après.

·       Lavayssière est nommé sergent, et les chasseurs qui l'entourent sont nommés caporaux. Tous furent décorés de la Légion d'honneur.

·       Le caïd de Nedroma, Nekkach, recueille une partie au moins des survivants et refuse d'ouvrir les portes de sa ville aux troupes de l'émir.

Fin septembre 1845 : en arrivant sur le théâtre du combat de Sidi-Brahim, le 1er Bataillon du 1er Etranger ensevelit les cadavres mutilés des Chasseurs à pied et des Hussards ; les légionnaires rendent les honneurs aux victimes mais la colère des légionnaires en constatant les mutilations est telle que 45 prisonniers sont fusillés. Pendant plusieurs mois, aucun quartier ne sera fait par les colonnes qui dégagent Ain-Temouchent et Nemours pour rétablir la paix.

Automne 1845 : le 1er Bataillon du 1er Etranger est dirigé sur Saïda où il établit une redoute ; il est ensuite envoyé sur Daya, sur la séparation du Tell et des Hauts Plateaux.

·       Quelques éléments de la Légion s’installent en un lieu marécageux où un marabout perpétue le souvenir d’un pieux vieillard. Un poste y est construit.

24 décembre 1845 : promu colonel plein, Mac-Mahon quitte la Légion pour aller prendre le commandement du 41e de ligne à Marnia, en Oranie. Dans ses mémoires, il écrit : ‘’Je quittai avec regret le 2e Etranger. Il y avait là des hommes de toutes les nations de l’Europe, de types et de caractères bien différents les uns des autres. Des Anglais…Des Allemands…Des Espagnols…Des Turcs…Pendant toute la durée de mon commandement, le 2e régiment de la Légion étrangère ne m‘avait donné que des satisfactions. Malgré de durs combats et des marches pénibles, il avait toujours fait preuve d’un allant et d’une discipline admirables et j’éprouvais une peine réelle à me séparer d’une troupe semblable’’. ‘’Allemands sobres et courageux, Espagnols rustiques et joueurs, Britanniques à l’humeur difficile’’.

 

Jean Balazuc P.P.P.P.

 

Sources.

La Légion, Grandeur et Servitude – Historama – N° spécial XI-1967.

La Charte

Histoire de la Légion de 1831 à nos jours du capitaine Pierre Montagnon – Pygmalion 1999.

Histoire de l’Afrique du Nord du général Edmond Jouhaud – Editions des 2 Coqs d’or – 1968.

Wikipédia.

 

émir Abd el-Kader el-Hadj ben Mahi ed-Din, né le 6 septembre 1808 près de Mascara ; chef arabe, fils d’un cheikh de zaouïa établi dans le Rif avant de s’installer dans la région de Mascara, qui se réclame d’une lignée chérifienne remontant à Abd el-Kader el Djilani, fondateur de la confrérie Qadriya ; son père, Mahi ed-Din lui fait donner une solide formation religieuse ; dès avril 1832, il prêche la Guerre Sainte contre les Chrétiens ; émir révolté de mai 1832 à décembre 1847, notamment en Oranie ; après sept années préliminaires, pendant lesquelles il s’intitule ‘’prince des croyants, sultan des Côtes d’Alger, d’Oran et de Tlemcen jusqu’à la frontière de Tunis’’, il mène pendant huit ans la guerre sainte, une guerre de mouvement en multiples épisodes ; il est l’homme du Coran autant qu’homme de guerre ; jouant à la fois de la force et de l’astuce, il inflige aux Français au moins autant de défaites qu’il en subit lui-même ; il se rend au général Lamoricière le 22.12.1847 ;  il quitte Alger avec sa mère, ses trois femmes, ses deux fils et deux beaux-frères, soit une suite de 97 personnes composée de 61 hommes, 21 femmes et 15 enfants des deux sexes ; il séjourne au Château de Pau du 26 avril au 3 novembre 1848 ; il est transféré au Château d’Amboise ; libéré par Napoléon III le 16.10.1852 ; avant son départ, il tient à participer au plébiscite sur l’Empire en novembre 1852 ; il se retire d’abord à Smyrne, puis il ira à Damas où il se comporte en ami de la France ; lors des massacres de 1860 il sauve plus de 12 000 Chrétiens ; Grand-Croix de la Légion d’Honneur le 05.08.1860 ; il fait un voyage en France en 1865 ; pendant la guerre de 1870-1871, apprenant que des Indigènes algériens se servent de son nom pour tenter des soulèvements en Algérie, il leur écrit pour les engager à se soumettre  ; décédé le 26.05.1883 à Damas, en Syrie. Il a eu 16 enfants, 11 garçons et 5 filles. Le 05.07.1966, ses restes sont transportés en Algérie au cimetière d’el-Alia à Alger.

 

Courby de Cognord, engagé dans les Mousquetaires du Roi le 01.03.1815 ; il fait carrière dans les Hussards et les Dragons ; chef d’escadrons du détachement du 2e Hussards de la colonne du lieutenant-colonel de Montagnac ; grièvement blessé et fait prisonnier sur les contreforts du djebel Kerkour le 23.09.1845 par un chef indigène des troupes de l’émir Abd el-Kader. Transféré au Maroc. Racheté après de nombreuses tractations en 1846, avec ii autres prisonniers. Officier de la Légion d’Honneur. Lieutenant-colonel. En 1851, colonel, chef de corps du 6e Hussards, face à la Commune de Paris. Général de brigade en 1852 dans la subdivision de Tarbes. En retraite le 26.08.1861, il se retire au Château d’Odos. Décédé le 04.12.1862.

 

Dutertre, capitaine dans le 8e Bataillon des chasseurs d’Orléans ; fait prisonnier le 23.09.1841, il incite, le 26.09.1841, ses camarades retranchés dans le marabout de Sidi-Brahim à se défendre jusqu’à la mort : il est décapité sur ordre de l’émir Abd el-Kader.

 

Froment-Coste Auguste Laurent Adolphe, sorti de Saint-Cyr en 1825 ; affecté au 6e d’Infanterie de ligne ; il participe en Espagne aux campagnes 1826, 1827 et 1828 ; lieutenant en 1830, il demande à être affecté en Algérie ; capitaine en 1836 ; muté en 1840 dans les Chasseurs à pied, au 3e Bataillon le 21.10.1840, au 8e Bataillon le 03.12.1840 ; le 06.02.1842, commandant, chef du 8e Bataillon de chasseurs d’Orléans ; une citation à l’ordre de l’armée, le 21.03.1842, pour l’affaire de La Sikka ; chevalier de la Légion d’Honneur le 30.08.1842 ; une nouvelle citation à l’ordre de l’armée pour la Bataille d’Isly le 14.08.1844 ; officier de la Légion d’Honneur le 22.09.1843 ; son bataillon fait partie de la colonne du lieutenant-colonel de Montagnac ; tué d’une balle en plein front sur le djebel Kerkour le 23.09.1845 devant les troupes de l’émir Abd el-Kader.

 

Lavayssière Jean, caporal du 8e Bataillon de Chasseurs d’Oran, qui s’est illustré, en 1845, lors de la prise du marabout de Sidi-Brahim par les troupes d’Abd el-Kader ; parodiant le général Cambronne, il lance aux assaillants : ‘’M…pour Abd el-Kader. Les Chasseurs se font tuer mais ne se rendent pas’’. Un des rescapés. Promu sergent, décoré de la Légion d’Honneur.

 

de Mac-Mahon Edme Patrice comte, né à Sully en Saône-et-Loire en 1808 ; il se distingue lors de la prise de Constantine en octobre 1837 ; capitaine, aide de camp du général Nicolas Changarnier en 1840 ; chef de corps du 2e Régiment de la Légion Etrangère en 1843-1844 ; en Algérie en 1852 ; il commande une division pendant la campagne de Kabylie en 1857 ; il se signale pendant la guerre de Crimée avec la prise de Malakoff, et pendant la guerre d’Italie, commandant du 2e Corps d’armée,  avec la prise de Magenta le 04.06.1859 ; duc de Magenta et Maréchal de France en 1859 ; Gouverneur Général de l’Algérie et commandant en chef de l’Armée d’Afrique du 01.09.1864 au 06.07.1870 ; pratiquement vice-roi d’Algérie ; fait prisonnier par les Allemands, après l’humiliation de Sedan, pendant la guerre de 1970 ; libéré pour former l’armée de Versailles, il écrase la Commune en mai 1871 ; élu Président de la République en juin 1873, il démissionne le 16.05.1877 ; réélu, il démissionne à nouveau en janvier 1879 ; mort en 1893.

 

de Montagnac François Joseph Lucien, né à Pouru-aux-Bois dans les Ardennes le 27.05.1803 ; saint-cyrien de la 2e promotion en 1819 ; sous-lieutenant au 1er de Ligne en octobre 1821 ; campagne d’Espagne en 1823 ; lieutenant le 30.12.1827 ; en juin 1832, il participe à la répression sévère de l’insurrection républicaine à Paris ; capitaine en 183, il est envoyé en Afrique ; chef de bataillon le 18.07.1841 ; il s’illustre par sa brutalité à l’égard des populations locales. En mai 1843, à la tête de six compagnies d'élite du 61e et d'un détachement de spahis, il se distingue par son intrépidité lors d'un engagement dans lequel il combat avec le bras droit cassé. Pendant près de deux mois, il se fait mettre à cheval par ses soldats et marche avec eux. À l'issue de cette bataille, Montagnac a perdu l'usage de la main droite et doit apprendre à écrire de la main gauche ; lieutenant-colonel le 10.03.1844. Le 21.09.1845, Montagnac est commandant supérieur du poste de Nemours, (province d'Oran). Répondant à l'appel des tribus voisines qui craignent une razzia menée par Abd el-Kader, le lieutenant-colonel Montagnac avec 450 hommes du 15e Léger se porte à leur secours. Entraîné dans une embuscade, il est attaqué par cinq à six mille cavaliers menés par Abd-el-Kader. Montagnac, qui marche en tête de l'avant-garde, est tué dans le combat le 23.09.1845. Son cadavre est réduit en lambeaux et sa tête coupée par les troupes d'Abd-el-Kader,

 

Rolland Guillaume, clairon du 8e Bataillon de Chasseurs d’Oran, qui s’est illustré, en 1845, lors de la prise du marabout de Sidi-Brahim par les troupes d’Abd el-Kader ; fait prisonnier ; lorsque l’émir lui demande de sonner la retraite, il n’en fait rien et sonne la charge. Un des  rescapés. Promu caporal. Décoré de la Légion d’Honneur.

 

Si Abd er-Rahman ben Touta, marabout fanatique de la tribu des Ouled-Brahim, désigné par le prétendant Abd el-Kader pour se mettre à la tête des Croyants pour chasser les Roumis d’Algérie ; il est à l’origine de l’attaque de la redoute de Sidi-Bel-Abbès par la tribu des Derkaoua le 30.01.1845.

 

Vinoy Joseph, né le 10.08.1800 à Saint-Etienne de Saint-Geoirs ; il s’engage en 1823 dans la Garde royale ; sergent au 14e de Ligne en 1826 ; il fait en 1830 la campagne d’Alger ; blessé lors du combat de Staouéli ; il est nommé sous-lieutenant ; il conquiert successivement tous ses grades dans la Légion Etrangère ; chef de bataillon, commandant supérieur de Sidi-Bel-Abbès ; il dispose d’un Bataillon d’infanterie et de deux escadrons de spahis ; le 30.01.1845, il part à la tête de ses cavaliers, Pendant son absence, le poste est sauvagement assailli par des hommes de la tribu des Derkaoua. Colonel, chef de corps du 2e Zouaves ; général de brigade le 10.08.1853, il participe à la pacification de la Kabylie puis à la Guerre de Crimée (siège de Sébastopol et bataille de Malakoff) ; général de division le 22.09.1955, il est engagé dans la bataille de Magenta puis celle de Solférino en 1959. Ayant atteint la limite d'âge, il se retire du service actif en 1865, et est nommé Sénateur, mais lorsqu'éclate la Guerre franco-prussienne de 1870, il est rappelé à la tête du XIIIe corps d'armée, qui n'est mis en ordre de marche que plusieurs jours après la déclaration de guerre et n'a encore atteint que Mézières lors de la bataille de Sedan. Vinoy inflige cependant des pertes importantes au VIe corps d'armée prussien de Wilhelm von Tümpling. Son unité, la dernière de l'armée française encore intacte, parvient à rallier Paris le 7 septembre 1870. Pendant le Siège de Paris, Vinoy commande la 4e division d’infanterie ainsi que la IIIe armée et dirige toutes les opérations au sud de la capitale et est à la tête de ses troupes lors du combat de Montmesly le 17 septembre. Après la démission forcée de Louis Jules Trochu, conséquence de la défaite de Buzenval le 20 janvier 1871, Vinoy devient commandant en chef de l'armée de Paris. À partir du 23 janvier, il assiste Jules Favre, ministre des Affaires étrangères, dans la négociation d'un armistice, auquel plusieurs ministres du gouvernement de la Défense nationale, dont Léon Gambetta, sont opposés. Il est nommé grand-chancelier de la Légion d’honneur le 6 avril 1871. Au cours de la campagne de 1871 à l'intérieur, il combat la Commune de Paris à la tête d'un corps d’armée. Il s'oppose à la sortie des communards, qui pensaient prendre Versailles, et, le 4 avril, ordonne de fusiller certains des officiers capturés, dont le général Duval, le chef d'état-major de celui-ci et le commandant des volontaires de Montrouge. Le 23 mai, il reprend le contrôle du Palais des Tuileries, où les insurgés ont mis le feu, et du Louvre. Il ouvrit, pour la reconstruction de la chancellerie de la Légion d'honneur, incendiée par les Fédérés, une souscription à laquelle ne devaient prendre part que les légionnaires. Cette souscription produisit en quelques mois plus de 700 000 francs. Décédé le 27.04.1880 à Paris.  Ses obsèques ont lieu le 3 mai 1880 à l'église Saint-Philippe-du-Roule. Il est inhumé à Nantes au cimetière Miséricorde, dans la chapelle Vinoy-Lourmand.