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Le major (er) Hubert Midy nous offre ses recherches sur “la Légion étrangère: Campagne de France contre l’Allemagne 1914 – 1918”.
Notre administrateur chargé de la mémoire à la FSALE à fait le choix de présenter la guerre telle que l’ont vécu les légionnaires présentée par les JMO de l’époque, une belle manière d’éviter que l’histoire ne soit romancée, trop de récits historiques n’ont d’historique que l’imagination de leur auteur…
Cette première guerre mondiale est un baptème à l’horreur qui suivra et qui restera le siècle le plus meurtrier de l’histoire de l’humanité.
Le centenaire devrait pouvoir nous rafraîchir la mémoire, des milliers d’ouvrages sont consacrés à cette guerre qui reste encore aujourd’hui enigmatique en comparaison avec cette seconde guerre dont les motifs de déclenchements sont parfaitement exprimés.
Et pourtant, tout était parfaitement orchestré, les français pointaient du doigt les coupables allemands, ces derniers accusaient les russes, tous subissaient l’aggressivité latente de l’Autriche et son hostilité pour son voisin Serbe; l’attentat de Sarajevo lui donnant l’occasion d’en finir une fois pour toute.
Conséquence de cet acte hostile autrichien, les russes prennent la responsabilité de se mobiliser pour la Serbie ce qui entraîne aussitôt l’Allemagne à venir en aide à l’Autriche.
Le kaiser GuillaumeII n’imaginait certainement pas en donnant “carte blanche” à Vienne qu’une guerre européenne pouvait survenir.
Pourtant il ne pouvait ignorer qu’il existait un système de “bloc d’alliance” qui entrainait une solidarité de plusieurs pays entre-eux regroupés face à toute menace extérieur.
Mais au final, malgrè cette explication simpliste du déclenchement du conflit, les facteurs objectifs sont insuffisants pour comprendre comment l’Europe s’est jetée dans la fournaise. Certes, il existait bien un étouffant climat de peur et de suspicion, l’Allemagne faisait peur et terrorisait les français avec ses 25 millions d’habitants de plus qu’elle, mais rien ne justifiait l’entrée en guerre.
La guerre, au fond, personne ne savait plus ce que c’était après quarante années de paix armée. Nul n’imaginait la violence d’un conflit à l’ère industriel, tous pensaient que si elle avait lieu, celle-ci devait être obligatoirement courte, rude et brutale et les spécialistes précisaient, unanimes, qu’une guerre signifierait la ruine totale des belligérants.
Contrairement aux prévisions, cette guerre fut longue et marquée du fer rouge de la couleur du sang des combattants détruits moralement et physiquement par la puissance destructrice de l’artillerie lourde qui était capable de neutraliser une armée des kilomètres avant le champ de bataille.
Comme le précise le major (er) Midy dans son préambule: “dans ce contexte, les légionnaires ont montré leur sens du terrain et fait preuve de courage et d’esprit d’initiative hors du commun, attestant de leur valeur indiscutable”.
Christian Morisot - Communication FSALE