Une rando-cyclo caritative de près de 500 kilomètres courue au profit d'anciens militaires dans le besoin.

Ils sont arrivés éreintés. Trempés. Rincés jusqu'aux os. Après 130 kilomètres de vélo parcourus sous la pluie entre Couiza et Prades. 80 coureurs épuisés mais satisfaits. Civils et militaires réunis autour d'une même cause. Celle qui exalte les valeurs de solidarité. Ils en ont fait leur combat en s'engageant sur cette rando-cyclo caritative baptisée, comme il se doit, "La solidaire". Epreuve destinée à récolter des fonds au profit de l'IILE (Institution invalides de la Légion étrangère) de Puyloubier.

Dans ce centre, situé en Provence, au pied de la montagne Sainte-Victoire, est accueillie une centaine d'anciens légionnaires qui, pour de multiples raisons, rencontrent des difficultés de réinsertion dans la vie civile. "Cette 'Solidaire' est en quelque sorte la concrétisation de l'article 2 de notre code d'honneur", résume le commandant François-Hervé Bazin, officier supérieur adjoint du 4e Régiment étranger de Castelnaudary. Lequel stipule : "Chaque légionnaire est ton frère d'armes. Quelle que soit sa nationalité, sa race, sa religion. Tu lui manifestes toujours la solidarité étroite qui doit unir les membres d'une même famille".

Avant de repartir mercredi matin à l'assaut des cols pyrénéens, cette boucle de près de 500 bornes avait au préalable fait une étape remarquée dans la capitale du Conflent. Car la manifestation est aussi l'occasion pour la Légion de nouer contact avec la population à travers des opérations de communication et de relation publique. L'idée étant, selon le commandant Bazin, "d'offrir une certaine lisibilité à cet élan du cœur en y associant sponsors et donateurs".

Bon an mal an, cette "Solidaire" qui a été créée il y a quatre ans permet de récolter autour de 100 000 euros. Cette année, la somme recueillie sera destinée à la rénovation de la veille chaudière des pensionnaires de Puyloubier. Certains y termineront là-bas leur vie. «Par gratitude pour eux», la Légion met ainsi un point d'honneur à ce qu'elle soit la moins pénible possible.


SOURCE : L'INDEPENDANT