“Ne meurent que ceux que l’on oublie”.

Ce titre est un proverbe inspiré de l’adage attribué à saint Augustin: “les morts ne sont vraiment mort que lorsque les vivants les ont oubliés”.

 

Pour l’Amicale Nationale Italienne des Anciens de la Légion étrangère, la place des morts ne saurait laisser s’incruster l’indifférence ni l’oubli, cela serait d’autant plus inconcevable que les légionnaires ont pour devise de ne jamais abandonner leurs morts et de les honorer.

 

Fort de ce principe, l’ANIEL, par l’entremise de son président, Giancarlo Colombo, conseillé et aidé par le général (2S) Vittorio Tresti, délégué de la FSALE, avait organisé ce 17 juin 2014 la commémoration du soixante dixième anniversaire des combats de Radicofani.

 

A 09H00 tapante, la mise en place des piquets d’honneur des légionnaires venus d’Aubagne et des carabiniers était terminée. Parmi les autorités présentes figuraient: le général Alberto Mosca, représentant l’Arme des Carabiniers, madame Rosa Inzerilli, vice-préfet de la préfecture de Sienne, le Président fédéral de la FSALE, le général (2S) Rémy Gausserès venu accompagné de madame de Sairigné, fille du lieutenant-colonel Gabriel de Sairigné dont le bataillon forca le seuil de la toscane au sein de la 1ère Division française libre, le général (2S) Vittorio Tresti, délégué de la FSALE pour l’Italie, le général Agustino Pedone venu de Rome, auxquels il faut ajouter un bon nombre d’invités non moins prestigieux.

Après les levées des couleurs nationales italiennes et françaises, un dépôt de gerbes au pied du monument érigé par les anciens légionnaires italiens; le général Gausserès présenta en mots choisis “l’importance d’une telle cérémonie”, ses propos furent suivis par une allocution du général Mosca.

 

A 10H00: tous se déplacaient au cimetière de Radicofani pour une cérémonie qui avait lieu devant les tombes où reposent deux carabiniers, héroïques partisans tués à Radicofani.

 

Poursuivant le bon déroulement, une messe était célébrée à 11H00 en l’église “Saint-Pierre”, elle était suivie d’un buffet offert par la Mairie, “ Péponne et Don Camillo ” réunis le temps d’un moment conviviale sans ambages où l’atmosphère amicale s’imprégnait de la solennité de l’événement.

 

Enfin pour conclure, un déjeuner de cohésion regroupait tout le monde dans une ambiance de bon aloi qu’agrémentaient les chants légionnaires, au restaurant: “le Torre” de Radicofani. Il mettait malheureusement fin à une belle journée commémorative organisée en souvenir de la prise de Radicofani par la 13ème Demi-Brigade-de-Légion Etrangère en 1944.

 

Cette guerre 39-45 et en particulièrement la campagne d’Italie obligeait, les légionnaires à maintenir hautes de grandes vertus morales car ils savaient avoir besoin d’elles. Dans la lutte qui les opposait à des adversaires corriaces, ils savaient qu’ils ne pouvaient vaincre qu’avec courage, volonté, abnégation, héroïsme, sacrifice, mais surtout il leur fallait faire montre d’une loyauté incorruptible et d’un dévouement solidaire liens essentiels de réussite.

 

La 13 était, à l’époque des combats de la campagne d’Italie, un conservatoire de valeur dont le maintien et l’emploi, dans les jours de danger, ont décidé de la victoire.

 

Ne doutons surtout pas que l’exemple des légionnaires de ce prestigieux régiment reste, encore aujourd’hui, ancré dans l’esprit de nos jeunes légionnaires confrontés aux nombreux conflits d’un monde sans cesse en mouvement.

 

Puissent-ils s’inspirer de la devise de la 13: “More Majorum”, “à la manière de nos Anciens”.