Interrogation ? le temps que dure une rose de mon jardin...
Un homme s’empoignant avec lui-même, cherche à s’arracher ses secrets...
Quels rapports est-ce que j’entretiens avec Dieu ? Suis-je réellement croyant ? Ai-je commis des erreurs ? Suis-je susceptible de jalousie ? Capable de mensonge ? Coupable de vanité ? Autant de questions que l’on se pose l’âge venant. Ecriture, vice, sainteté, alcool, Christ, tout dévale à une vitesse vertigineuse. L’homme s’écorche vif à la puissance des mots qui s’appliquent sans concession ni faiblesse sous une plume fiévreuse, contrôlée. Tout se bouscule, noirceurs des souvenirs, fêlures, avilissement, lâcheté, humiliation, tout un vocabulaire qui se manie avec une exigence de lumière qui écarte toute mythomanie ou envie d’écrire un roman, comment peut-on se mentir à soi-même ?
Offrir un pied de nez aux bons sentiments et ne noter que le réellement vécu, un coup de pied à la haine en se laissant interrogé par sa propre conscience sous forme imagé d’une voix off. Une voix d’outre-tombe qui demande des comptes, une exploration des limites jusqu’auxquelles le courage humain ne peut se risquer.
Ainsi donc, commence une forme d’interrogatoire à soi-même, la voix est nette, sans embarras, voix de dehors, coupante, perverse qui sait avec insistance interroger sans relâche, sans épuisement, sans crainte et sans gêne. Un questionnement qui fouille mon âme, mon esprit et mon corps bientôt réduit en cendres ou a son obligée pourriture. Le harcèlement me gratifie d’un sursaut d’intérêt, c’est un exercice qui s’appelle raconter sa vie, lieu de mémoire où se situent flux et reflux variés auxquels je cède ou résiste, images saisies, spectacles de moi-même, visibles au dehors et trop longtemps vus de moi seul.
Mon existence fût à la hauteur de ce que j’avais à y faire. Ecrire pour moi était naturel, une spontanéité que je devais contenir par un effort de volonté et passer aux thermies de la réflexion en évitant tout débordement, tout excès, tout risque de choc mais je ne pouvais dans ces écrits m’abstenir d’une certaine liberté, d’un élan qui finiraient par me dominer tel un fil rouge qui ne peut plus me quitter.
En fait, j’ai toujours écrit, enfant, j’écrivais, je rayais, je recopiais des pages et des pages essayant toujours le plus adroitement possible de m’imposer une belle calligraphie dont le résultat ne me fait pas défaut aujourd’hui.
Triste anniversaire cette semaine que le 19 mars qui ne saurait nous laisser indifférents.
En ce 26 mars, funeste anniversaire, il convient de se souvenir que la République a fait tirer sur son peuple, sur des manifestants pacifiques français, en 1962, à Alger, rue d’Isly.
Je n’éprouve pas de nostalgie d’un passé colonial révolu que je n’ai pas connu, ni ne souhaite justifier la colonisation en général ou en particulier. J’ai juste honte d’une décolonisation si mal faite que les cicatrices sont toujours béantes, et mon incompréhension devant le prisme idéologique de nos élites reste totale.
Ce sont les acteurs qui ont vécu les évènements de la rue d'isli qui relance néanmoins le débat. Monsieur Jean Balazuc, notre historien se souvient: "