Chers amis,

Vous me permettrez de revenir à nouveau vers vous, pour aborder une fois encore le sujet de la crise qui touche nos armées, notamment avec la parution d’une « nouvelle tribune » le 9 mai dans Valeurs Actuelles.
Beaucoup s’interrogent et nous interrogent, la plupart du temps, choqués par cette surenchère médiatique.
Il me revient de porter à votre connaissance ou de vous rappeler les trois points suivants :


- Tout d’abord, et comme je vous l’ai déjà écrit, il faut se féliciter de la position prise très tôt par le CNE qui confirme sa pertinence
chaque jour !

Le monde combattant est resté particulièrement discret, notamment à titre collectif ; c’est très bien ainsi et il est important qu’il le reste !


- Plusieurs nous demandent ce qu’il faut faire… je leur réponds systématiquement que chaque armée a un chef et que nous n’avons, en aucun cas, à interférer dans leur fonctionnement interne et externe.
N’ajoutons donc pas une crise à la crise !  

Sur le plan individuel, chacun de nous est un citoyen français, qui doit agir selon sa conscience, et s'il veut oeuvrer pour le bien des armées, qu'il prône l'apaisement !

- Enfin, la direction de la rédaction de V.A. a très certainement été consciente du fait que cette 2ème tribune allait exacerber encore plus la crise au sein des Armées, notamment sur la forme qu’elle allait prendre bien plus que sur le fond ! Elle a donc décidé d’ouvrir la signature à l’ensemble de la société civile, qui, entre nous, reste tout aussi concernée, voire plus, que les Armées.

C’est bien ce que l’on retrouve dans l’intitulé de cette tribune :

« Ce texte, qui circule déjà beaucoup et dont les médias se font l'écho, nous avons décidé de le publier. Et de l'ouvrir, en bas de cette tribune, à la signature des citoyens français qui le trouveraient à la hauteur des enjeux qui sont les nôtres. »

Cette 2ème tribune n’est donc plus une affaire de militaires ou entre militaires, mais une interrogation à la société dans son ensemble, à laquelle chaque citoyen peut, ou non, répondre ! Et aujourd’hui, c’est bien l’essentiel pour les Armées et le monde combattant, qui ne sont donc plus en « première ligne » !



Général (2s) Bruno DARY

Président du CNE et de la Saint-Cyrienne