Peinture à l'huile de Kwon d'après photo, collection CM
- Fiche F124 : TM.O. partiel de la 1èreS.P.L.E.
- 1èreS.P.L.E. basée à Fort-Flatters, créée le 22.10.1940.
Le 1er novembre 1940, la compagnie automobile du 1er R.E.I. devient autonome et prend le nom de compagnie saharienne portée de la Légion étrangère (C.S.P.L.E.). Sa garnison est située tout d'abord à Tabelbala puis à Aïn Sefra à partir de mars 1944
- La C.S.P.L.E. surveille la frontière libyenne ; elle navigue de Fort-Saint à Djanet, aux pieds des contreforts du Tassili des Ajjer, et de Tamanrasset à In-Salah. Elle crée le peloton méhariste de Fort-Gardel. Elle opère à Ouargla, Fort-Flatters, Fort-Saint, In-Salah, Amguid…
Août 1941 : deux batteries sahariennes portées de la Légion sont à Ouargla et à Fort-Flatters tandis que la compagnie saharienne portée de la Légion Etrangère est installée à Tindouf
16 mars 1943 : la Légion Etrangère perd Rémi Jouanne, officier à la Compagnie Saharienne Portée de la Légion Etrangère, tué à Metlaoui en Tunisie près de Négrine en Algérie.
Le 15 mars 1946, la C.S.P.L.E. se scinde en deux et donne naissance aux 1e et 2e C.S.P.L.E. La 1ère C.S.P.L.E. s'implante à Fort-Flatters en 1955 puis à Ksar El Hirane en 1960.
7 novembre 1954 : le lieutenant Pierre Sergent rejoint la 1ère C.S.P.L.E. dans l’Aurès.
Décembre 1954 : le 1er Etranger reforme son célèbre VI/1er R.E.I. qui donne naissance à quatre compagnies portées mises sur pied à Aïn-Sefra, les 21e, 22e & 23e, et la 24e. Equipées de scout-cars et de half-tracks, la 21e C.P. du VI-1er R.E. relève à Négrine la 1ère Compagnie saharienne portée de la Légion étrangère (C.S.P.L.E.), la 22e prend la place de la 2e C.S.P.L.E. à Laghouat, ce qui permet un plus grand déploiement de ces unités dans le Sud. Les deux autres compagnies portées du VI/1er R.E. restent à Aïn-Sefra.
Décembre 1954 : les cinquante véhicules de la 1ère C.S.P.L.E. quittent Ouargla, capitale du territoire des Oasis pour traverser le Grand Erg oriental et se rendent à Fort-Flatters, à cinq cent kilomètres plein Sud ; Fort-Flatters n’est qu’un poste avancé, face à la frontière du Fezzan ; le bordj destiné aux légionnaires est enseveli sous le sable : sous le soleil de plomb, sans aucun moyen moderne, les légionnaires remettent en service le bordj déblayé, astiqué, pimpant. Le bordj reçoit très vite de nombreux visiteurs épris de sublime. La mission de la 1ère C.S.P.L.E. est de contrôler les caravanes et les campements de nomades, en surveillant plus particulièrement la frontière libyenne par laquelle pénètrent armes et ravitaillement à destination des rebelles.
- L’installation de la 1èreS.P.L.E. à Fort-Flatters à fin 1954 n’est pas une lubie du général Quénard, grand patron des Territoires du Sud ; elle correspond au début d’une grande aventure : celle du pétrole saharien.
En juin 1960, le capitaine Gilbert est le commandant de la C.S.P.L.E.
Le 1er janvier 1961, la 1re C.S.P.L.E. devient le 1er escadron saharien porté de la Légion étrangère (1er E.S.P.L.E.)
Équipé de blindés légers le 1er escadron est assimilé à une unité de l'arme blindée cavalerie.
Cette unité forme corps et est indépendante au même titre qu'un régiment, tant dans son équipement que dans ses missions. L'escadron est stationné à Ksar El Hirane, près de Laghouat et effectue des tournées de police dans le désert ainsi que des raids éclairs sur des positions repérées de l'ennemi.
Commandants du 1er E.S.P.L.E.
- capitaine Gaud : 1er janvier 1961 - 18 mai 1961
- lieutenant Lajouanie : 18 mai 1961 - fin juin 1961 (intérim)
- capitaine Vonderheyden : fin juin 1961 – 31 mai 1962
- capitaine Sukic : 1er juin 1962 - 1er mars 1963
En 1961, à l'issue du putsch des Généraux, l'escadron reçoit la mission d'assurer la surveillance des personnalités civiles et militaires arrêtées avant leur rapatriement en France.
- Le 26 avril 1961, le putsch a échoué.
- A In-Salah, le 1erS.P.L.E. met ses prisonniers dans un avion pour Alger.
A partir de juillet 1962, l’escadron est stationné à Reggane et à Aoulef.
Les quatre compagnies C.S.P.L.E. sont successivement dissoutes à partir de 1962.
9 août 1962, le 1er E.S.P.L.E. perd quatre hommes, dont le lieutenant Pascal Gélas, non armés à 20 km de Laghouat. Le général Revel, commandant supérieur au Sahara, préside la cérémonie des adieux. Il dépose sur chaque cercueil la Croix de la Valeur militaire avec palme.
Morts pour la France le 9 août 1962, dans le secteur de Laghouat, un officier et trois légionnaires du 1er E.S.P.L.E. : Gélas Pascal André Louis, né le 12.03.1934, lieutenant adjoint au commandant de l’escadron ; Locca Enrico, né le 15.06.1935 ; Pepelko Stéphan, né le 26.12.1930 ; Roncin Yves, né le 16.06.1923.
1er mars 1963 : l'escadron est dissous et intégré au 2e régiment étranger d'infanterie, date à laquelle il devient la 7e compagnie portée du régiment.
Jean Balazuc P.P.P.P.
Sources principales.
La peau au bout de mes idées – Pierre Sergent – La Table ronde 1968.
Commandant rebelle – Georges Robin – J.C. Lattès 1998.
Le destin tragique de l’Algérie Française de François Beauval – Editions de Crémille 1971.
La Guerre d’Algérie Soldats du Djebel – François Porteu de la Morandière - S.P.L. 1979.
La Légion Grandeur et Servitude – Historama N° 3 H.S.XI-1967.
Site Mémoire des hommes du S.G.A.
Site du Mémoriel de Puyloubier.
Le 1er Etranger - Philippe Cart-Tanneur et Tibor Szecsko – Branding Iron Production 1986.
Histoire de la Légion Etrangère de 1831 à nos jours – Pierre Montagnon – Pygmalion 1999.
Sites de Wikipédia.
Gaud, lieutenant ; ancien de l’escadron Blignières en Indochine ; en mai 1958, il commande les deux sections de légionnaires stationnées à Vincennes. Capitaine, commandant le 1er E.S.P.L.E. du 1er janvier au 31 mai 1961.
Gélas Pascal André Louis, né le 12.03.1934 ; lieutenant adjoint au commandant du 1er E.S.P.L.E. ; mort pour la France le 09.08.1962 dans la région de Mekherag. Le général Revel, commandant supérieur du Sahara, dépose sur son cercueil la Croix de la Valeur militaire avec palme.
Jouanne Rémi Georges Marie, né le 22.12.1916 à Avize dans la Marne ; officier à la Compagnie Saharienne Portée de la Légion Etrangère ; tué le 16.03.1943 à Metlaoui en Tunisie près de Négrine en Algérie.
Lajouanie, lieutenant, commandant par intérim le 1er E.S.P.L.E. du 18.05.1961 à fin juin 1961.
Locca Enrico, né le 15.06.1935 ; légionnaire du 1er E.S.P.L.E. ; mort pour la France le 09.08.1962 dans la région de Mekherag avec le lieutenant Pascal Gélas. Le général Revol, commandant supérieur du Sahara, dépose sur son cercueil la Croix de la Valeur militaire avec palme.
Pepelko Stephan, né le 25.12.1930 ; légionnaire du 1er E.S.P.L.E. ; mort pour la France le 09.08.1962 dans la région de Mekherag avec le lieutenant Pascal Gélas. Le général Revel, commandant supérieur du Sahara, dépose sur son cercueil la Croix de la Valeur militaire avec palme.
Roncin Yves, né le 16.06.1923 ; légionnaire du 1er E.S.P.L.E. ; mort pour la France le 09.08.1962 dans la région de Mekherag avec le lieutenant Pascal Gélas. Le général Revel, commandant supérieur du Sahara, dépose sur son cercueil la Croix de la Valeur militaire avec palme.
Sergent Pierre, né le 30.06.1926 à Sèvres ; à 18 ans, membre du corps franc Liberté, réseau de l’Armée secrète, composé d’étudiants et de candidats aux Grandes Ecoles, dont la zone d’action est au sud d’Orléans en juin – juillet 1944 ; saint-cyrien, de la promotion Rhin et Danube 1947-1949 ; camarade de promotion de Bertrand de Gorostarzu ; officier des transmissions ; à sa sortie en 1949, il est affecté en 1950 au 1er R.E.I. à Sidi-Bel-Abbès ; officier au 1er R.E.I. à Saïda puis au 3e B.E.P. à Sétif et à Djidjelli ; il ratisse avec le 3e B.E.P. en janvier 1952 la région d’Hammamet ; brillant officier parachutiste de la Légion Etrangère au 1er B.E.P. en Indochine d’avril 1952 à mai 1953 ; grièvement blessé à An Khê ; dans l’Aurès dès le 08.11.1954 puis le Sahara avec la 1ère C.S.P.L.E. ; capitaine, commandant de la 1ère compagnie du 1er R.E.P. de décembre 1957 à janvier 1961 ; très actif lors des journées de décembre 1960 à Alger ; muté en Métropole à Chartres hors T.A.P. en janvier 1961 après la grève des opérations ; il entre dans la clandestinité le 20.04.1961 et il rentre en Algérie ; lors du putsch, il reprend sa compagnie au 1er R.E.P. le 22.04.1961 ; il entre dans la clandestinité le 25.04.1961 et se planque dans une villa de Birmandreïs ; il passe en Métropole le 01.06.1961 ; il crée l’O.A.S. – Métropole ; Y 08 ; condamné par contumace à 25 ans de détention criminelle le 22.09.1961 par le Haut Tribunal Militaire ; il poursuit son action à l’étranger au sein du C.N.R. en 1962 ; condamné à mort par contumace en 1962 et par défaut en 1964 ; amnistié ; député F.N. de Perpignan en 1981-1986. Membre du Club des C.S.P.F. Décédé le 15.09.1992 à Paris.
Sukik Roman, né le 12.07.1915 en Yougoslavie ; engagé volontaire pour cinq ans à la Légion Etrangère le 04.11.1937 ; affecté au 1er R.E.C. en novembre 1937 ; brigadier en 1939, il rejoint le 97e G.R.D.I. ; en 1940, il embarque pour la Métropole avec l’escadron à cheval et participe aux combats en France. Il y reçoit sa première citation pour avoir assuré la liaison avec un convoi menacé par une attaque de chars, malgré le feu de cinq chars ennemis. Il retourne au 2e escadron du 1er R.E.C. à Sousse puis à Fès ; maréchal des logis le 18.11.1940. En 1942, il est muté au 6e escadron à Oujda ; fin 1942, il rejoint l’escadron porté du 1er R.E.C. ; le 22.01.1943, il est blessé par balle à Bir-el-Arbi ; il est cité à l’ordre de l’armée ; il participe avec le 2e escadron au débarquement en Provence à l’été 1944 ; il est cité à l’ordre du régiment ; maréchal-des-logis chef en décembre 1944 ; il est à nouveau cité pour son action outre-Rhin du 14.04.1946 ; il est titulaire de cinq citations dont une palme pour ses actions en Tunisie, en Algérie et en Allemgne. En 1947 il est nommé adjudant et il part pour l’Indochine au sein du 1er escadron du 1er R.E.C. En 1949, il est promu adjudant-chef ; cité à l’ordre de la brigade pour son comportement exemplaire. En 1950, il est affecté au Bataillon français de l’O.N.U. ; il participe à l’opération Crève-cœur en octobre 1951 qui lui vaut une citation à l’ordre du C.A. Le 01.10.1952 ; il accède à l’épaulette en tant que sous-lieutenant ; en mars 1953, il est muté au 2e R.E.C. au Maroc ; en 1954, il est promu lieutenant et termine son séjour en Indochine au sein du 1er R.E.C. En Algérie, il rejoint le 1er R.E. à Sidi-Bel-Abbès en 1956. En mai 1957, chef de peloton porté, il se distingue lors des combats de Kef Mimouna en ramenant ses morts et ses blessés et en infligeant des pertes sévères aux fellagha. Il obtient une citation à l’ordre du C.A. ; en mai 1959, il obtient une nouvelle citation à l’ordre de l’armée pour avoir mis hors de combat un groupe de rebelles en Oranie. Il est promu capitaine le 01.10.1960. Il rejoint Sidi-Bel-Abbès. Il commande successivement la C.T.R. et la C.C.S. su 1er R.E. jusqu’en 1962. Il sert ensuite au sein de la 2e C.S.P.L.E. ; capitaine, commandant le 1èr E.S.P.L.E., avec lesquels il prend part aux derniers combats en Algérie, avant leur dissolution en avril 1963. Il termine sa carrière militaire au sein du 1er R.E. à Aubagne, en mai 1965. Chevalier de la Légion d’Honneur, Médaillé militaire, Croix de Guerre 1939-1945, Croix de Guerre des T.O.E. et Croix de la Valeur militaire avec huit citations dont deux palmes. Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne lors des commémorations du combat de Camerone le 30 avril 1965. Décédé en janvier 1978.
Vonderheyden, capitaine, commandant le 1er E.S.P.L.E. de fin juin 1961 au 31 mai 1962.