Dès le début de l’année 1957, le général Raoul Salan décide de faire sortir les légionnaires des postes; tous les régiments de la Légion Etrangère deviennent des unités opérationnelles. Aux paras et à la légion d’attaquer les katibas de l’A.L.N.

Début octobre 1957 : le 1er R.E.I. reste le régiment de la maison-mère de Sidi-Bel-Abbès. Le 2e R.E.I. dans le secteur de Saïda et le 5e R.E.I. dans le secteur de Tlemcen sont implantés dans l’Oranie. Le 3e R.E.I. dans le secteur d’El-Milia, la 13e D.B.L.E. dans les Aurès-Nementcha et les deux R.E.C. le long de la frontière tunisienne sont implantés dans le Constantinois. Le 4e R.E.I, régiment du Maroc, qui vient de quitter son pays d’adoption, est implanté à Tébessa; il est prêt avec ses compagnies portées pour sa vocation saharienne qui l’attend dans le sud algérien. Le 1er R.E.P, affecté à la 10e D.P, parcoure l’Algérie tandis que le 2e R.E.P, affecté à la 25e D.P, opère dans le Constantinois. Enfin les quatre C.S.P.L.E. opèrent dans le sud algérien, de la frontière marocaine à la frontière libyenne.

Le P.C de la 13e D.B.L.E. est installé à Khenchela tandis que le 1er Bataillon est installé à Bou-Hamama au milieu du décor de ce formidable bastion naturel qu’est l’Aurès où sont retranchés les rebelles les plus irréductibles. Le 2e Bataillon est retourné aux Nementcha pour s’installer dans la pittoresque cuvette de Taberdga. Le 3e Bataillon assure la sécurité aux environs de Seïar, dans le grand silence hostile des djebels dénudés.

Le général René Lennuyeux, commandant de la Légion Etrangère (C.O.L.E) depuis le 1er juillet 1955, installé à Vincennes, dirige désormais l’Inspection technique de la Légion Etrangère (I.T.L.E) depuis le 16 septembre 1957.

1er octobre 1957 : au cours de l’opération Bakel Chebli, avec la 2e compagnie du 1er R.E.P commandée par le capitaine Ysquierdo, 2 H.L.L sont tués et 6 armes récupérées.

8 octobre 1957 : fin de la Bataille d’Alger avec la mort d’Ali la Pointe.

      • Le 1er R.E.P. du colonel Pierre Jeanpierre investit dans la nuit la rue des Abdérames, dans la Casbah, chez Mahmoud, le repaire d’Ali la Pointe.A 5 heures, avec la levée du couvre-feu, les voisins du numéro 5 sont évacués. Mesure de prudence. A 6 heures, la compagnie du capitaine Antoine Ysquierdo pénètre dans la maison.

      • Le lieutenant Joseph Estoup arrive, traînant Yacef Saadi à bout de chaîne. L’ancien boulanger ne fait aucune difficulté pour désigner l’orifice de la cache, derrière un divan, au ras du sol.

      • La section du lieutenant Olivier Simonot s’installe sur les toits et terrasses. La section du lieutenant Ghislain Gillet, à l’extérieur, se prépare à intervenir. Le capitaine Bernard Allaire, O.R. du 1er R.E.P, avec un mégaphone, tente d’établir un dialogue. Sans réponse.

      • Ne demeurent sur place que le capitaine Antoine Ysquierdo, deux légionnaires et un sergent du génie.

      • A 6 H 15, l’artificier déclenche son détonateur : aussitôt une explosion et un grondement terribles : le repaire d’Amar Ali dit Ali la Pointe, adjoint militaire de la Z.A.A. et des derniers poseurs de bombes, Hassiba Bentbouali, Bou Hamidi Mahmoud et Yacef Omar ben Ahmar, saute avec son stock d’explosifs; les dégâts collatéraux sont importants; selon une source du F.L.N, 17 personnes sont également tuées dans l’explosion et de nombreux paras du 1er R.E.P auraient été blessés, mais aucun blessé grave.

  • Des renforts de la wilaya IV pour Amor Driss, en grandes difficultés devant l’A.N.P.A. après une attaque victorieuse en septembre, arrivent sur le djebel Nador. Le 2e R.E.C du lieutenant-colonel Ogier de Baulny ratisse les djebels Ouled-Ali et Ben-Amar pendant que l’A.N.P.A du général Mohamed Bellounis barre au sud, à El-Adjeb et Rakaussa, le passage aux rebelles; le F.L.N fait alors glisser son dispositif hors du Nador, dans un triangle Djenina-Djelfa-Charret.

 

15 octobre 1957 : grâce à Hacène Ghandriche Safy, Abderrahmane ben Hamida dit Salim,dit El Khiam, commissaire politique de la Z.A.A., tombe dans un piège tendu avec Ouhria la brune qui devait l’emmener vers un refuge trouvé par Saf ; ilest arrêté par les paras du 1er R.E.P, après une course poursuite effrénée des lieutenants Louis Bonnel et Joseph Estoup. Il est tout aussi prolixe que son chef Yacef Saadi; il donne tous ses refuges avec les noms de ses hôtes, ses liaisons, ses boîtes postales. Avec plus de précision que son chef, probablement parce qu’il est d’une formation supérieure, il décrit l’organisation de la Z.A.A et l’historique des activités du réseau des bombes.

Les légionnaires parachutistes du 1er R.E.P quittent la Casbah d’Alger où ils ont accompli, contre leur gré, une besogne policière, pour retrouver les djebels.

Du 15 au 19 octobre 1957 : lors d’une opération du 2e R.E.P du lieutenant-colonel Alfred de Vismes, dans le secteur de Tébessa, 13 H.L.L sont tués et 12 armes sont récupérées.

16 octobre 1957, dans la région de Tlemcen, sur le djebel Bou-Hadjar, le 5e R.E.I du lieutenant-colonel Serge Andolenko, accroche une bande : 28 rebelles sont tués et 5 faits prisonniers; 2 F.M, un P.M, 10 fusils de guerre, un P.A, des grenades, des équipements et de nombreux documents sont récupérés. Mais le Régiment perd le sergent Charles Roulin, tué au combat, et quelques légionnaires blessés.

23 octobre 1957 : une forte bande rebelle, disposant d’un mortier de 81, attaque le poste de Yabous tenu par le 1er bataillon de la 13e D.B.L.E, aux ordres du lieutenant-colonel Maurice Senges. Le lieutenant Guy Septavaux organise la défense du poste et prépare la riposte lorsqu’un obus, tombant à ses pieds, le blesse mortellement.

27 octobre 1957 : dans le secteur d’El-Milia, le 3e R.E.I perd le sous-lieutenant Henri Morin.

Du 29 octobre au 1er novembre 1957 : combats sur les djebels Rhifouf & Mandra.

  • Une bande de 400 rebelles est signalé dans l’Est-Constantinois, venant de Tunisie; une partie se trouve près de la ligne de crêtes djebel Rhifouf djebel Mandra, entre Négrine et Midès en Tunisie, dans une cuvette contenant un point d’eau.

  • Participent à l’opération le 2e R.E.P, du lieutenant-colonel de Vismes, au grand complet, des éléments du 4e R.E.I du colonel Maurice Lemeunier, le 6e Spahis du colonel Albert de Galbert, le II/44e R.I., le R.A.C.T et le 28e R.A.

  • Le 2e R.E.P est sur le haut des falaises; des légionnaires amorcent la descente dans les bas d’où proviennent des tirs d’armes automatiques bien ajustés. Manifestement, le djebel recèle une très forte bande qui se prépare à faire mouvement vers l’ouest et la forêt des Béni-Melloul. Le combat très violent se déroule jusqu’à la nuit, face à deux katibas.

  • Sur le djebel Rhifouf-Mandra, 57 fellagha sont tués et quatre sont faits prisonniers.

  • Au cours de cette opération, sur le djebel Rhifouf-Mandra, le bilan du 2e R.E.P est de 26 H.L.L tués et 15 armes récupérées. Le 2e R.E.P déplore 4 tués, et plusieurs blessés dont le sergent-chef Sok de la 4e compagnie, le lieutenant Schaller de la 1ère compagnie et l’un de ses sous-officiers, le sergent Kachler.

  • Blessé également, le colonel Albert de Galbert, chef de corps du 6e R.S.M. venu à la rescousse.

  • A la jumelle, les observateurs peuvent suivre l’embarquement des rescapés récupérés par les camions de l’armée tunisienne. Le bouclage n’a pas eu le temps de se mettre en place pour barrer cet axe de repli. La Tunisie est un Etat indépendant. Et le droit de poursuite n’est pas appliqué, une fois de plus.

En octobre 1957, dans le Touat, une compagnie méhariste se mutine ; la 2e C.S.P.L.E. contourne le grand Erg, se rabat sur El-Goléa, Fort-Mac-Mahon et In-Salah ; guidée par l’aviation, elle traque les mutins dans les dunes. Justice est faite.

Octobre 1957 : les légionnaires du 2e R.E.I. aux ordres du colonel Goujon continuent à crapahuter sur les djebels du secteur d’Aïn-Sefra dans le sud Oranais tandis que ceux du 3e R.E.I aux ordres du colonel Gaumé quadrillent le secteur pourri d’El-Milia dans le Nord Constantinois. Le 27 octobre, le 3e R.E.I. perd le sous-lieutenant Henri Morin. De son côté, le 1er R.E.C du lieutenant-colonel Spitzer assure la herse sur le barrage tunisien, au nord de Tébessa. Le 1er Etranger, aux ordres du colonel Thomas, maintient la paix dans le sous-secteur de Sidi-Bel-Abbès tandis que les quatre C.S.P.L.E sillonnent les pistes sahariennes au sud de l’Algérie: la 1ère est installée à Fort-Flatters dans le sud Constantinois, la 2e laisse Djelfa et le sud algérois à la 3e pour se rapprocher de la frontière libyenne; la 4e est installée à Colomb-Béchar dans le sud Oranais.

Les dix régiments de la Légion Etrangère et les quatre Compagnies sahariennes portées de la Légion Etrangère participent activement à la Guerre d’Algérie.

 

Jean BALAZUC P.P.P.

 

 

 

Sources principales.

Alger – Eté 1957 – Une victoire sur le terrorisme- Général Maurice Schmitt – L’Harmattan – Mars 2002.

Aux carrefours de la guerre – Capitaine Paul-Alain Léger – Albin Michel – 1983.

Je ne regrette rien : la poignante histoire des parachutistes du 1er R.E.P. – Capitaine Pierre Sergent – Fayard – 1972.

La Guerre d’Algérie – Capitaine Pierre Montagnon – Editions Pygmalion – 1984.

La Guerre d’Algérie - Le temps des léopards – Yves Courrière – Fayard – 1969.

Le livre blanc de l’armée française en Algérie – Contretemps – 2001.

Mémoire et vérité des combattants d’A ?F.N. – Cercle pour la défense des A.C. d’A.F.N.- Livre Blanc – 2000.

Revue ‘’Pieds noirs d’Hier et d’Aujourd’hui.

La vraie bataille d’Alger – Général Jacques Massu – Plon – 1971.

Histoire des Parachutistes Français – B.P.L. Paul Gaujat – S.P.L. 1975.

Képi Blanc.

Site Mémoire des hommes du S.G.A.

Site du Mémorial de Puyloubier.

Les parachutistes de la Légion – Capitaine Pierre Montagnon – Pygmalion – 2005.

La 13e D.B.L.E. – Tibor Szecsko – E.F.M. - 1989

Légionnaires parachutistes – Pierre Dufour – Editions du Fer à Masquer – 1989.

Histoire de la Légion Etrangère 1831-1981 – Georges Blond – Plon - 1981

 

 

 

Ali la Pointe ou Amar Ali ou Si Lahbib, né le 14.05.1930 à Miliana ; fils d’Ahmed ben Abdelkader et de Fatma bent Ahmed Talakir ; taille de 1,69 m ; il habite la Pointe-Pescade ; il est grand, beau, costaud ; souteneur dont les protégées sont pensionnaires du Sphinx et de la Lune, deux bordels de la Basse Casbah d’Alger ; son casier judiciaire comporte de nombreuses condamnations ; arrêté à la fin 1954 pour proxénétisme, il se rallie à la cause nationaliste ; le 22.04.1955, il s’évade de la prison agricole de Damiette où il purge une peine pour tentative d’assassinat ; il rejoint les bandes terroristes de La Casbah ; chef d’un groupe de fidayin en 1956 ; assassin d’Amédée Froger, président de la Fédération des Maires le 27.12.1956 ; adjoint militaire de Yacef Saadi, chef de la Z.A.A. et des réseaux de poseurs de bombes ; il rencontre Germaine Tillion le 04.07.1957 ; il saute avec son stock d’explosifs, dans son repaire de La Casbah encerclé par les paras, avec sa compagne Hassiba Bent Bouali, Bou Hamidi Mahmoud et Yacef Omar Ben Amar, le 08.10.1957.

 

Allaire le Criquet barbu, ancien d’Indochine, commandant la C.I.P.L.E. du 1er B.E.P. en 1951 ; capitaine parachutiste, commandant la 11e compagnie du 2e B.E.P. en 1955, devenue la 4e compagnie du 2e R.E.P. le 01.12.1955, de décembre 1955 à mai 1956, commandant la 3e compagnie du 1er R.E.P. de mars à septembre 1957 ; O.R. du 1er R.E.P. en septembre 1957 à Alger.

 

Andolenko Serge, né le 26.06.1907 à Vilotchysk dans l’Empire russe ; prince russe réfugié en France avec sa famille ; saint-cyrien de la promotion du Rif 1924-1926 ; sous-lieutenant à titre étranger à 19 ans au 1er Etranger à Sidi-Bel-Abbès ; ; brillant lieutenant au 3e R.E.I. en 1932, puis au 2e R.E.I. en 1937 : capitaine, commandant la 2e compagnie du 6e R.E.I. au Levant en 1939-1941, lieutenant-colonel commandant le 5e R.E.I. du 1er mars 1956 au 1er septembre 1958. Il termine sa carrière militaire comme général. Commandeur de la Légion d’Honneur ; titulaire de neuf citations dont cinq palmes sur ses trois Croix de Guerre. Décédé le 27.08.1973 à Miglos en Ardèche.

 

Bellounis Mohamed né Ben Lounis, né en 1912 à Bordj-Menaïel, fils d’un riche fermier arabe et d’une mère kabyle ; militant très actif du P.P.A., fidèle à Messali Hadj lors de la crise du M.T.L.D. ; maire de sa ville natale en 1947, mais invalidé et emprisonné pour ses menées nationalistes ; réélu conseiller municipal ; messaliste par aventure ; il implante les maquis kabyles du M.N.A. dans la vallée de la Soummam ; après le massacre de Melouza par les tueurs du F.L.N. le 28 mai 1957, il se tourne vers l’armée française pour lutter contre le F.L.N. ; profrançais par raison ; c’est l’opération Olivier ; en juillet 1957, il accroche plusieurs fois les bandes rebelles du F.L.N., vers Djelfa et Bou-Saâda ; il occupe la région de Sahary et le djebel Bou-Kahil ; devenu général de l’A.N.P.A., ses dérives d’action dans les Hauts Plateaux rendent nécessaire l’intervention des unités parachutistes ; il est tué par les paras du 3e R.P.C. le 14.07.1958.

 

mademoiselle Bent Bouali Hassiba bent Abdelkader, née le 20.01.1938 à Orléansville ; étudiante en philosophie de 17 ans ;assistante sociale depuis la grève des étudiants musulmans ; élégante jeune fille avec de beaux cheveux blonds, coupés court, légèrement frisés, avec de grands yeux bleus ; fille d’une grande famille musulmane, de conception très moderne ; recrutée en avril 1956 par Abdelaziz Ben Saddok ; agent de liaison du réseau terroriste de poseurs de bombes de Yacef Saadi en mai 1956 ; elle pose des bombes au Milk-Bar et à la Cafétéria ; après le démantèlement du réseau des fabricants de bombes en octobre 1956, elle est donnée par Yacef Saadi à Ali la Pointe ; elle met sa beauté au service de sa patrie en transportant des bombes ; tuée dans l’explosion du 08.10.1957 avec son compagnon Ali la Pointe, l’ancien proxénète.

 

Bonnel Louis, saint-cyrien de la promotion Garigliano ; 18e R.C.P., 3e B.E.P. à Sétif, 2e B.E.P. en Indochine ; grièvement blessé à Diên-Biên-Phu dans les premiers jours de mai 1954 ; en Algérie, officier des effectifs du 1er R.E.P. au 01.09.1955 ; officier de renseignements, adjoint du capitaine Faulques puis du capitaine Allaire au 1er R.E.P. en 1957 ; commandant de la 2e compagnie du 1er R.E.P. ; O.R. du G.C.P.R.G. en 1959 ; adjoint du commandant du Quartier Urbain de Sidi-Bel-Abbès en 1960 ; capitaine d’une compagnie du 1er R.E.I. qui fait mouvement sur Oran lors du putsch d’avril 1961 ; puni d’arrêts de rigueur, il est reçu le 10.05.1961 par le général Léon Perrotat, puis le 17.05.1961 par une Commission de trois colonels à l’état-major du C.A. d’Oran ; mis aux arrêts de forteresse, il se retrouve devant le tribunal militaire le 08.07.1961 ; il est acquitté par le Tribunal Militaire ; décoré de la Croix de guerre T.O.E. et de la V.M. avec 9 citations dont 3 palmes ; membre du Club des C.S.P.F. Commandeur de la Légion d’Honneur le 30.04.2004 à Calvi ; décédé le 05.05.2005 à Chambéry.

 

Bou Hamidi Mahmoud, né en 1939, domicilié chez ses parents au 4 rue Caton, dans la Casbah d’Alger ; comptable de son métier, il rejoint Ali la Pointe en septembre 1957 ; agent de liaison ; terroriste de l’équipe d’Ali la Pointe ; tué dans l’explosion du repaire le 08.10.1957 à Alger.

 

Driss Amor, ancien lieutenant du général Bellounis ; il entre dans le giron du F.L.N. en 1957 ; il attaque violemment l’A.N.P.A. le 25.09.1957 dans le djebel Amour qu’il doit abandonner quelques semaines plus tard ; adjoint de Si Haouès, chef de la wilaya VI, grièvement blessé, il est fait prisonnier le 28.03.1959 par les paras du 6e R.P.I.Ma. à Bou-Saâda avant de succomber à ses blessures.

 

Estoup Joseph, enfant du Comminges ; jeune lieutenant au Tonkin, il assiste en août 1954 à des scènes atroces ; lieutenant légionnaire parachutiste, chef de la 1ère section de la 2e compagnie du 1er R.E.P. au 01.09.1955 ; commandant de la 2e compagnie du 1er R.E.P. de mars à septembre 1957 ; O.R. adjoint du capitaine Allaire ; adjoint au commandant de la 2e compagnie en 1958 ; capitaine commandant de la 3e compagnie d’avril 1960 à avril 1961 ; acteur du putsch, il prend avec sa compagnie l’émetteur d’Ouled-Fayet ; il se rend le 25.04.1961 ; lors de son procès du 06 au 08.07.1961, il rappelle qu’il a simplement appliqué en Algérie, de 1955 à 1961, les différentes politiques adoptées par le pouvoir : ‘’colonialiste jusqu’en 1957, paternaliste en 1957-1958, fraternaliste en 1958-1959, opportuniste à partir de 1959’’ ; il est condamné à deux ans de prison avec sursis ; membre du Club des C.S.P.F. Officier de la Légion d’Honneur en juin 2004.

 

de Galbert Albert Marie Gabriel, né en 1912 ; saint-cyrien 1932-1934 ; lieutenant instructeur des E.O.R., héros des Cadets de Saumur en 1940 ; capitaine au 3e R.S.M. de la 1ère D.F.L. en Italie en 1944 ; il se distingue à la tête du 1er escadron lors de l’attaque du col Marroni le 13.05.1944 ; blessé en Italie et en France ; lieutenant-colonel, il prend en avril 1956 le commandement du 6e Spahis marocains, installé à Négrine, sur le barrage tunisien, dans le groupement de Tébessa ; il est blessé le 15.06.1957 lors de la bataille de Chéria ; il est blessé grièvement dans le djebel Rhifouf-Mandra le 29.10.1957 ; il quitte l’Algérie fin juillet 1958 ; sous ses ordres, en deux ans, le 6e R.S.M. récupère plus de mille armes dont cinquante mitrailleuses ; général de brigade en 1962, commandant la 7e Brigade mécanisée ; général de division, commandant l’Ecole de Cavalerie de Saumur en 1965-1967 ; général de Corps d’Armée, il commande la 1ère Armée ; en 1972, général d’armée, il est nommé Gouverneur militaire à Metz où il commande la VIe Région Militaire ; Grand Croix de la Légion d’Honneur ; Gouverneur des Invalides de 1973 à 1991 ; plutôt que de trahir ses pensionnés, ces vieux soldats, il démissionne ; décédé le 02.02.2001. La promotion de Saint-Cyr 2002-2005 porte son nom.

 

Gaumé, colonel, chef de corps du 3e R.E.I. du 11 juillet 1955 au 30 juin 1958, dans la région d’El-Milia sur le barrage à Mondovi, chef d’un groupement mobile ; chef du Ve Bureau auprès du ministre de la Défense nationale en 1959.

 

Ghandriche Hacène dit Basile dit Zerrouck dit Safy le pur, Musulman, F.S.N.A. ; ami d’enfance de Yacef Saadi ; ardent militant depuis l’attentat de le rue de Thèbes ; amant de la chanteuse Latifa ; chef de la zone Est d’Alger ou région 3 ; responsable d’attentats à la bombe de juillet 1957 ; dénoncé par Ali Moulay ; arrêté par les paras du 3e R.P.C. le 06.08.1957, il avoue très vite pour sauver sa tête ; il rallie les bleus de chauffe du G.R.E. et Zerrouck devient Safy ; il est assassiné le 20.10.1961 par les tueurs du F.L.N.

 

Gillet Ghislain, lieutenant parachutiste, chef de la 4e section de la 2e compagnie du 1er R.E.P. en 1957-1958 ; dans la Casbah, le 08.10.1957 ; il s’illustre le 02.02.1958 dans l’oued Tassamelilet. Blessé le 14.02.1958 sur le Fedj Zezoua, il devient O.R. pendant quelque temps. Chef de section sur le Mermera le 29.05.1958. Colonel, chef de corps de la 13e D.B.L.E. du 17.07.1978 au 17.08.1980 ; général de division, commandant la 13e Division militaire territoriale en 1989. Commandeur de la Légion d’Honneur.

 

Goujon, commandant, chef du 3e bataillon au 3e Etranger en Cochinchine en 1946 ; colonel, chef du 1er Bureau à l’E.M.A.T. en 1955 ; colonel, chef de corps du 2e R.E.I. à Aïn-Sefra du 28 novembre 1956 au 5 septembre 1958.

 

Jeanpierre Pierre-Paul, né le 14.03.1912 à Belfort ; pupille de la Nation ; engagé en 1930 ; chef de peloton de la compagnie montée du 3e R.E.I. lors de l’attaque du Sagho en février 1933 ; promotion Verdun de Saint-Maixent en 1935-1937 ; le 15 mai 1937, il entre dans la Légion Etrangère, affecté au 1er R.E. à Sidi-Bel-Abbès puis au 2e R.E.I. au Maroc ; affecté le 16.04.1939 au Levant avec le 6e R.E.I. ; combattant de la Résistance ; déporté au camp de Mauthausen ; capitaine à la Libération ; officier parachutiste du 1er B.E.P., adjoint au chef de corps, à sa création le 01.07.1948 ; héros dans les calcaires de Cox-Xa, lors de la 1ère mort du 1er B.E.P. dans le désastre de Cao-Bang en Indochine en octobre 1950 ; chef de bataillon, commandant le 1er B.E.P. du 01.11.1954 au 01.01.1956 ; en Algérie dès février 1955 ; promu lieutenant-colonel le 02.10.1956 ; opération Mousquetaire sur le canal de Suez, en novembre-décembre 1956 ; il commande le 1er R.E.P. le 25.03.1957 ; pendant la Bataille d’Alger, il laisse ses officiers libres de pratiquer ou non la question par la force ; sous son impulsion, le 1er R.E.P. devient le premier régiment d’assaut de l’armée française ; blessé le 24.09.1957 dans la Casbah d’Alger ; il participe à la bataille de Souk-Ahras ; tué au combat le 29.05.1958 sur le barrage tunisien lors de la Bataille des Frontières ; à son départ, il laisse son empreinte au camp de Zéralda : le foyer des légionnaires ; Grand Officier de la Légion d’Honneur, titulaire des 3 croix de guerre avec 9 citations ; parrain de la promotion de l’E.S.M. de Saint-Cyr en 1959-1961. Une stèle est édifiée à Nevers dans la Nièvre.

 

Kachler, sergent légionnaire parachutiste de la 1ère compagnie du 2e R.E.P. en Algérie ; blessé à l’épaule par une rafale de mitrailleuse sur le djebel Rhilouf-Mandra le 29.10.1957.

 

Lemeunier Maurice, né le 02.02.1906 ; A.E.T. à Autun dès octobre 1919 ; en 1924, il s’engage pour 5 ans au 71e R.I. ; caporal le 19.06.1924 ; sergent le 26.05.1928 ; Ecole de Saint-Maixent du 01.10.1928 au 01.10.1930 : sous-lieutenant le 01.10.1929 ; il ,passe sa deuxième année d’études au 32e R.I. ; lieutenant au 01.10.1930, affecté au 32e R.I. ; volontaire pour le Maroc, il est affecté au 8e R.T.M. à Fès où il gagne sa première citation ; il entre dans la Légion Etrangère au 2e R.E.I. le 15.10.1934 ; il s’illustre avec la 3e compagnie du 3e R.E.I. pendant la campagne de Tunisie en 1943 ;il fait la campagne de France avec le 6e R.T.M. ;chef de bataillon le 25.12.1946 ; campagne d’Indochine du 25.06.1948 au 13.07.1950 ; lieutenant-colonel le 01.01.1950 ; affecté comme commandant en second du 4e R.E.I. au Maroc ; commandant le dépôt commun de la Légion Etrangère du 1er août 1951 au 18 juin 1953 et du 15 septembre au 30 octobre 1953 ; chef de corps de la 13e D.B.L.E. du 14 mars au 12 mai 1954 ; il saute sur Diên-Biên-Phu le 14.03.1954 por prendre son commandement ; colonel le 01.04.1956 ; chef de corps p.i. du 1er Régiment Etranger à Sidi-Bel-Abbès en novembre 1956 ; chef de corps du 4e R.E.I. sur la frontière tunisienne, dans le groupement de Tébessa puis dans le secteur de Bir-el-Ater, du 1er avril 1957 au 14 mars 1959 ; il quitte le service actif le 02.02.1963 ; Commandeur de la Légion d’Honneur. Décédé le 08.02.2000.

 

Lennuyeux-Comnène René, né le 13.09.1904 ; Saint-cyrien de la promotion Chevalier Bayard 1923-1925 : chef d’escadrons, commandant en second le 1er R.E.C. en 1944-1945 ; à la tête d’une avant-garde dans le nettoyage de la poche de Colmar le 04.02.1945 ; lieutenant-colonel, chef de corps du 2e R.E.C. du 01.06.1946 au 07.08.1948 ; inspecteur de la Légion Etrangère en 1955-1958 ; directeur du cabinet de la Xe RM en Algérie en 1958 ; commandant la 7e D.M.R. en 1959 ; commandant la 14e D.I. dans le Centre Constantinois du 08.01.1960 au 08.05.1961 ; alors que le général Maurice Challe fonde beaucoup d’espoirs sur lui, il reste légitimiste pendant le putsch d’avril 1961. Inspecteur de l’A.B.C. en août 1961. Adjoint au général commandant la 1ère R.M. en 1962-1964. 2e Section en 1964. Grand-Croix de la Légion d’Honneur. Décédé le 08.07.1990.

 

Morin Henri, né le 08.04.1924 ; sous-lieutenant du 3e R.E.I. ; mort pour la France le 27.10.1957 à El-Milia dans le département de Constantine.

 

Ogier de Baulny Etienne, chef d’escadrons, chef de corps p.i du 1er R.E.C. du 28 mai au 31 juillet 1956 ; lieutenant-colonel, chef de corps du 2e R.E.C. du 18 janvier 1957 au 16 janvier 1960 , sur la frontière tunisienne pour assurer la herse. Colonel, commandant en second du 1er R.E.I. sous les ordres du colonel Albert Brothier. Favorable aux généraux putschistes d’’avril 1961, il n’entreprend rien contre son chef de corps. Accusé d’actes en faveur du putsch du 21 avril 1961, il passe devant le tribunal militaire de Paris les 18 et 19.09.1961. Acquitté.

 

Roulin Charles, né le 07.06.1926 ; sergent légionnaire au 5e R.E.I. ; tué au combat le 16.10.1957 sur le djebel Bou Hadjar.

 

Salan Raoul, né le 10.06.1899 à Roquecourbe dans le Tarn ; saint-cyrien ; officier de la Coloniale ; aspirant au 5e R.I.C. en 1918 ; lieutenant, il se fait remarquer par sa très belle conduite au feu devant les Druzes ; grièvement blessé ; héros de l’Armée d’Afrique pendant la prise de l’île d’Elbe et les campagnes de France et d’Allemagne ; colonel commandant le 13e R.T.S., il participe à la libération de Toulon ; général commandant la 14e D.I. de la 1ère Armée, composée d’éléments F.F.I. et F.T.P. ; commandant en chef en Indochine du 21.11.1952 au 29.05.1953 ; général d’armée, commandant en chef en Algérie du 15.11.1956 au 19.12.1958 ; investi des pouvoirs civil et militaire au soir du 13 mai 1958 par le gouvernement de Félix Gaillard, il accepte des conjurés l’idée de lancer un appel à Charles De Gaulle lors du coup d’état militaire gaulliste ; nommé Délégué Général du gouvernement en Algérie le 09.06.1958 ; il reçoit la Médaille militaire en juillet 1958 ; nommé par le président du Conseil, Charles De Gaulle, inspecteur général de la Défense Nationale, poste sans attributions définies, pour quelques semaines du 12.12.1958 au 10.02.1959, puis gouverneur militaire de Paris du 01.01.1959 au 09.06.1960 ; Grand Croix de la Légion d’Honneur ; titulaire des trois Croix de guerre 1914-1918, 1939-1945, T.O.E., et de la Croix de la Valeur Militaire ; il est mis à la retraite le 10.06.1960 ; président de l’A.C.U.F. du 05.06.1960 à 1961 ; il se retire à Alger le 03.08.1960 ; il est expulsé d’Algérie le 19.09.1960 ; il se réfugie en Espagne le 30.10.1960 ; il rejoint le putsch d’Alger ; il est condamné à mort par contumace le 11.07.1961 ; chef de l’O.A.S. ; arrêté le 20.04.1962 à Alger, il est condamné à la détention criminelle à perpétuité le 23.05.1962 par le Haut Tribunal Militaire ; enfermé à Tulle, il est libéré le 15.06.1968 ; décédé le 03.07.1984 à Paris ; il repose au cimetière de Vichy.

 

Schaller, jeune lieutenant sortant des écoles, affecté au 2e R.E.P. en Algérie en 1957. , chef de section à la 1ère compagnie ; blessé au bras par une rafale de mitrailleuse sur le djebel Rhilouf-Mandra le 29.10.1957.

 

Senges Maurice, lieutenant-colonel, chef de corps de la 13e D.B.L.E. dans le Constantinois, du 6 janvier 1957 au 7 décembre 1958 ; commandant le secteur de Khenchela dans les Aurès en 1958. Colonel, détaché à l’Etat-major des Forces Alliées du Centre Europe du 06.08.1959 au 10.03.1961.

 

Septavaux Guy Joseph Gilbert : né le 22.09.1932 ; lieutenant légionnaire du I/13e D.B.L.E. ; mortellement blessé le 23.10.1957 par un obus de mortier alors qu’il organise la défense du poste de Yabous dans les Aurès et la riposte à l’attaque par une forte bande rebelle.

 

Simonot Olivier, lieutenant parachutiste, chef de la 2e section de la 2e compagnie du 1er R.E.P. en 1957-1958 ; dans la Casbah, le 08.10.1957 ; grièvement blessé le 28.05.1958 sur le djebel Mermera ; capitaine, commandant de la 2e compagnie du 1er R.E.P. d’avril 1960 à janvier 1961 ; il est mis aux arrêts de rigueur avec mutation immédiate en Métropole hors T.A.P. pour avoir refusé de risquer la vie de ses légionnaires en janvier 1961.

 

Sok Herbert, deux séjours en Indochine avec le 1er B.E.P. ; sergent à Diên-Biên-Phu ; Médaille militaire ; sergent-chef légionnaire parachutiste, un des chefs de section les plus valeureux de la 4e compagnie du 2e R.E.P. ; grièvement blessé sur le Rhilouf le 30.10.1957, il est évacué de nuit par le lieutenant Le Bot du GH 2. Le colonel De Vismes lui remet la Légion d’Honneur sur son lit d’hôpital. Il va garder de sa blessure de très graves séquelles.

 

Spitzer, lieutenant-colonel, chef de corps du 1er R.E.C. du 1er août 1956 au 14 mai 1958, sur le barrage tunisien pour assurer la herse. Il finit sa carrière militaire comme général. Président de la F.S.A.L.E. en 1973-1978.

 

Thomas, chef de bataillon puis lieutenant-colonel, chef de corps du 5e R.E.I. du 25 novembre 1950 au 8 septembre 1951 ; lieutenant-colonel, nommé chef de corps du 1er R.E.I. le 3 avril 1953 ; colonel, nommé commandant du 3e R.E.I. le 1er juillet 1955 ; colonel, nommé chef de corps du 1er Etranger à Sidi-Bel-Abbès le 27 novembre 1956 jusqu’au 15 mai 1959.

 

de Vismes Alfred, né le 19.08.1911 à Gray en Haute-Saône ; saint-cyrien de la promotion du Tafilalet  1931-1933 ; sous-lieutenant au 4e Spahis Tunisiens ; lieutenant au 1er R.E.C. au Maroc en novembre 1937 puis au 2e R.E.C. en juillet 1939 ; capitaine en 1940 ; campagnes de Sicile, Italie et France ; commandant en décembre 1944 ; chef de bataillon parachutiste, chef de corps du I/1er R.C.P. de la demi brigade de marche parachutiste, en Indochine, en 1947-1948  : lieutenant-colonel, chef de corps du 18e R I.P.C. le 27.07.1955 ; chef de corps du 2e R.E.P. du 1er décembre 1955 au 6 avril 1958 ; commandant le secteur opérationnel des Aurès à Khenchela ; sur le djebel Zitouna le 30.11.1956. Patron des parachutistes de la B.E.T.A.P. de Pau, il commande un des principaux régiments de l’opération Résurrection du coup d’état militaire gaulliste de mai 1958 ; commandant la B.E.T.A.P. à Pau lors du putsch d’avril 1961, il reste alité pendant les quatre jours. Colonel adjoint à la Zone Est Saharien à Ouargla le 17.07.1961 ; commandant la 2e brigade à Ouargla en juillet 1962 ; général en 1967 ; il prend sa retraite en 1967. Commandeur de la Légion d’Honneur avec Croix de Guerre des T.O.E. avec cinq palmes et Croix de la V.M. avec deux palmes. Décédé le 14.01.1975.

 

Yacef Omar ben Ahmed dit Petit-Omar, neveu de Saadi, fils d’Ahmar, né en novembre 1944 ; il loge 14 rue des Abdérames dans la Casbah d’Alger ; 12 ans, agent de liaison ; mort le 08.10.1957 dans l’explosion du repaire d’Ali-la-Pointe.

 

Yacef Saadi dit Reda puis Lee, né le 20.01.1928 à Alger ; il joue au football dans un club de Saint-Eugène ; en 1947, il se rapproche du M.T.L.D. ; menacé, il quitte Alger pour la France en 1949, pour trois ans ; recruté en novembre 1954 par Zoubir Bouadjadj pour servir Rabah Bitat comme garde du corps ; après l’arrestation de ce dernier le 16.03.1955, il se réfugie en Suisse ; expulsé ; arrêté début juin 1955 par la D.S.T. à Paris ; adjoint militaire de la Z.A.A. en août 1956, il reçoit du C.C.E. l’autorisation de poser des bombes ; chef de la Z.A.A. en mars 1957 ; terroriste sanguinaire ; chef des réseaux de poseurs de bombes fin 1956 – 1957, pendant la bataille d’Alger ;il rencontre en juillet 1958 Germaine Tillion ; arrêté en tenue légère avec Zohra Drif le 24.09.1957 par le 1er R.E.P. dans la Casbah ; dès le 27 septembre, il fait l’historique de la campagne de bombes : il apparaît comme un homme roué  ;il s’avère le meilleur témoin à charge contre ses chefs de zone ; il permet l’arrestation de plusieurs cadres des réseaux politiques et financiers ; il est condamné à mort par le Tribunal Militaire d’Alger trois fois : le 25.06.1958, 04.07.1958 et 25.08.1958 ; le second procès est cassé et confirmé le 27.10.1958 ; il est gracié par le Président Charles De Gaulle le 15.01.1959 ; il reprend la Casbah contre les djounoud de la wilaya IV en juillet 1962 ; rallié au Bureau Politique du F.L.N. en juillet 1962 ; il devient l’un des principaux hommes d’affaires du secteur privé de l’Algérie ; l’ancien chef des terroristes est devenu en 2004 un sénateur prospère.

 

Ysquierdo Antoine, engagé en 1942 à 18 ans dans la Légion Etrangère ; Campagnes de Tunisie, de France et d’Allemagne avec le R.M.L.E. – caporal au I/R.M.L.E. en Alsace en novembre 1944- Le sergent Ysquierdo est admis à Saint-Cyr et gagne l’épaulette ; sous-lieutenant à la 7e compagnie du II/3e R.E.I. à Dong-Khé en octobre 1950 ; lieutenant légionnaire parachutiste, volontaire pour sauter sur Diên-Biên-Phu et rejoindre le 2e B.E.P. en avril 1954 ; blessé le 23.04.1954 sur Huguette 1 ; commandant la 4e compagnie du 1er R.E.P. de juin 1956 à mars 1957 ; opération Mousquetaire sur le canal de Suez, en novembre-décembre 1956 ; capitaine à Alger en janvier 1960. Membre de l’état-major du 1er R.E.P. lors du putsch d’avril 1961 ; condamné à un an de prison avec sursis.