Aux instants précieux de nos "devoirs de mémoire" et peu avant que la 13ème DBLE ne s’apprête à commémorer le 80ème anniversaire de sa création qui se déroulera probablement lors de notre Congrès 2022; les carnets de guerre du lieutenant-colonel Brunet de Sairigné méritent d'être connus. Documents inédits, témoignage de ce qu’était le quotidien des légionnaires que cet officier, archétype de l’officier Légion avait sous ses ordres, ces notes consignées chaque jour sur des carnets apportent une contribution à mieux connaître l'Histoire de la 13ème DBLE tout au long de la Seconde Guerre mondiale  !

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Bonne lecture:

Brunet de Sairigné note au fil des jours les pérégrinations des légionnaires engagés dans des théâtres d’opérations aussi variées que la Norvège, le Gabon, l’Erythrée ou la Syrie.

Juin 1942, Bir Hakeim, il s’illustre avec ses légionnaires et se révèle un exceptionnel « Seigneur de la Guerre ».

La bibliographie sur la Seconde Guerre mondiale est très riche de nombreux ouvrages. La commémoration des 80 ans de la 13ème DBLE offre l’occasion d’exhumer ces textes inédits qui font partie des documents qui méritent d’être connus.

Les notes consignées chaque jour  sur un carnet apportent une contribution à mieux connaître l’Histoire des légionnaires. La 13 va célébrer en 2022 ses 80ans d’existence, dès lors, il convient de marquer l’évènement en rappelant le destin exceptionnel de cet officier dont l’aventure se confond avec celle de la « Phalange magnifique »… Ces carnets ont été écrits du 28 février 1940 au 31 juillet 1944.

Une conclusion s’impose, à la fin de la lecture de ces carnets peut se présenter ainsi : celle que ce chef qui s’est engagé à vivre sa vocation d’officier accepta sans hésiter : « un ordre propre des sentiments, un tour de la pensée, un code spécial des valeurs et des rapports », il ne s’est jamais plaint de : « cette destination de misère et de cette vocation de sacrifices ».

Pour son père, Gabriel de Sairigné, « l’engagement de son fils est un digne exemple parmi ceux que nous ont donnés, ceux qui nous ont précédés pour ajouter un patrimoine moral que nous lèguerons à notre Tour. Celui qui n’a pas augmenté la tradition par sa propre vie et ses propres actions n’a pas le droit d’en parler ».

Le 1er mars 1948, il part au camp de repos de la 13ème DBLE avec un convoi à destination de Dalat. La colonne se trouve bloquée au niveau de Lagua Bien Hoa, l’effet de surprise est totale, le lieutenant-colonel de Sairigné blessé sera exécuté. Sa disparition est cruellement ressentie au sein de la Légion et toute l’Armée française qui perdent en lui, un des chefs les plus prestigieux.

Un seigneur venait de s’éteindre qui placait toujours en priorité le respect de l’autre et qui possédait les plus belles vertus du chef de guerre qui dévisagea l’existence avec une curiosité sans pareille jusqu’à la mort qui l’emporta à 35 ans, en pleine gloire !

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CM