J’ai toujours possédé un appareil photo, depuis que ma grand-mère maternelle m’en avait offert un, un “Foca-Sport” à l’occasion de ma communion solennelle.

Aujourd’hui, encore, j’ai des “pulsions” photographiques" et j'arrive à me perdre, l’oeil aux aguets, à l'affût, pour de grands moments de solitude imposés à un chasseur d'image en exercice d'un passion dévorante...

Une autre passion m’attire inexorablement aussi, celle de visiter les expositions de peintures et de sculptures susceptibles d'attirer ma curiosité et d'engager mes réflexions. Une d'entres-elles m'interpella, je me trouvais devant une toile qui représentait un mur gris de ciment où était percé un trou. Curieux, je lisais l’étiquette de présentation de la “chose”, il y était inscrit que cette "oeuvre" avait reçu le premier prix de l’Institut de Pittsburg aux Etats-Unis, rien que cela ! Mon idée première me disait que le jury avait probablement vu dans ce tableau l’état de l’humanité actuel, le néant culturel, cependant, me disais-je, n’est pas sans révélation et non sans mérite puisqu’il me faisait réfléchir.

Dans ma quête naïve devant ce vide culturel, j’avais déjà auparavent trouvé une autre oeuvre suprême, une toile blanche immaculée sur laquelle on appercevait difficilement un minuscule point rouge censé représenter le japon dans le monde.

Je laisse à votre imagination l'interprétation qui s'impose à vos interrogations pour Parler d’art, puisqu'il s'agit de celà aujourd’hui. Je souhaite aborder la discussion sur le portrait qui est en voie de disparition. C’est une mode du temps, image d’une démocratie totale, comment peut-on tolérer qu’un être humain intelligent puisse, encore, de nos jours, passer commande à un photographe ou à un peintre pour perpétuer son image? celà doit bien tahir une “enflure du moi", surtout si l’intention est d’accrocher le tableau à un mur. Le fait est que le visage humain est aujourd’hui impopulaire, trop personnel, mais surtout, trop individualiste. La science trouvera bien le moyen de changer nos gènes pour nous doter tous des mêmes traits, c’est le marché forcé vers une égalité programmée.

Rien d’étonnant, alors, qu’un artiste décroche le premier prix pour une peinture représentant un mur blanc…

Je voudrais tant que nos photographes et peintres redécouvrent la beauté, le drame, le défi, le mystère du visage humain, la seule chose qu’il leur faudrait pour celà, c’est du talent…et aussi un peu de la passion dépourvu d'un effet de mode.

Il est vrai qu’aujourd’hui, avec le maquillage, c’est presqu'une injure que de dire que la femme orientale est aussi voilée que sa “soeur” musulmane. Notre regard ne saurait espérer franchir la barrière artificielle dont elle est barbouillée et engluée. Oh! Ce n’est pas contre cet art de l’embaumement que je proteste, je dis tout simplement qu’il n’est pas étonnant qu’un portraitiste s’abstienne de photographier ou de peindre ce qui est déjà une peinture ! L’ennui avec les femmes, c’est qu’elles sont incapables de se penser naturellement séduisantes.

Ainsi, le visage humain devient de plus en plus lisse, son caractère est détruit de l’intérieur, un visage meurt dès lors qu’il ne réfléchit plus les sentiments et les cicatrices du temps qui le dévorent.

Ô visage humain, que t’est-il donc arrivé? Reverrons nous un jour le mystère, le drame, la beauté, le tourment et l’espoir, la joie, l’ombre et la lumière sur les traits?

CM