26 septembre 2021 : dans le cadre de la célébration du 100e anniversaire de la reconnaissance de la République de Géorgie par la France, la mémoire du lieutenant-colonel Dimitri Amilakvari est honorée dans les jardins de la chancellerie de l’Ordre de la Libération.
Le 27 janvier 1921, le président du Conseil des ministres de la IIIe République française, Aristide Briand, adresse au ministre géorgien des Affaires étrangères Evguéni Guéguétchkori, la reconnaissance de la République démocratique de Géorgie. Ce dernier transmet au gouvernement géorgien à Tiflis (actuelle Tbilissi) un télégramme chiffré par l'intermédiaire du ministère français des Affaires étrangères donnant l’autorisation d'ouvrir une légation géorgienne à Paris (représentation diplomatique d'un gouvernement auprès d'un État où il n'a pas d'ambassade). Un siècle plus tard, à l’occasion de la célébration de l’anniversaire de la reconnaissance de la République de Géorgie, la France accueille dans les jardins de la chancellerie de l’Ordre de la Libération la présidente de la Géorgie. Évènement lors duquel elle se voit offrir un buste de bronze du lieutenant-colonel Dimitri Amilakvari destiné au musée militaire en Géorgie, pays d’origine de l’officier.
Du prince Géorgien au héros de guerre français
Dimitri Amilakvari, prince géorgien né en 1906 dans l’Empire russe, doit s’expatrier à la révolution bolchévique avec toute sa famille. Réfugié en France, il choisit, par gratitude, de servir les armes de son nouveau pays. Il entre à l’école spéciale militaire de Saint-Cyr en 1926 avant de rejoindre l’Afrique du Nord en tant qu’officier de Légion étrangère. En 1940, il remporte la victoire à Narvik, en Norvège. Le sort de la France le rappelle dans l’Hexagone qu’il compte bien défendre. Rapidement, il choisit la 13e demi-brigade de Légion étrangère (13e DBLE). Syrie, Libye. Il se couvre de gloire à la tête de la 13e DBLE lors de la bataille de Bir-Hakeim. Il mourra quelques temps plus tard, à El Alamein. Son combat héroïque pour la France est aujourd’hui honoré par la statue de son buste, exposé au Musée de l’Officier, dans les murs de l’Académie de Saint-Cyr. Un second exemplaire tient bonne place à la 13e DBLE.
Un double hommage qui aura permis de célébrer la reconnaissance de la République de Géorgie par la France et de commémorer la mémoire d’un officier étranger héros de guerre ayant servi la France.