L’individu est libre est responsable de son comportement. De ce fait, il est indéniable qu’il ne fait pas ce que lui dicte un programme, une destinée, il fait ce qu’il projette librement. C’est ainsi, c’est dans sa nature, l’égoïste peut-être à ses yeux un droit ainsi que paresse, avidité de pouvoir et d’argent, jalousie et maniaquerie.
Parfois, il se laisse enfermer dans un groupe et prend les caractéristiques arbitraires de ce dernier reniant une part de responsabilité. Pour lui, c’est alors se confiner dans une identité, mais au delà des mots, la réalité s’impose : c’est évidemment s’aliéner.
A l’opposé, d’autres n’ont pas peur de se remettre en cause et de se heurter à la masse qui impose sa passivité. Ils sont considérés comme des originaux, des marginaux, de doux rêveurs qui refusent d’être la copie conforme de l’individu citoyen idéal.
En fait, chacun doit pouvoir s’améliorer avec un vrai motif ou raison personnelle de vivre en s’épanouissant et en acquérant une sereine sagesse qui refuse l’égoïsme, la paresse, l’agressivité et surtout la jalousie. Nous savons le légionnaire, soldat libre du choix de son destin mais pour nous, ancien légionnaire, il n’en est pas de même. L’âge nous enchaine dès lors que nous apprenons la tyrannie du vieillissement de nos corps. Un de mes ainés, homme apprécié me disait dernièrement: « arrivé à la soixantaine, quand l'être humain se réveille le matin sans douleur, ni tracas, inutile pour lui de chercher à comprendre: il est mort… ».
Heureusement, le jeune homme lui, se croit immortel et c’est bien ainsi, mais pour l’ancien, les petits soucis que provoquent les lois de la nature rythme son existence. Les cultures traditionnelles et leurs enseignements pragmatiques le leur rappellent, elles ont été pour lui un modèle de société.
Aujourd’hui, pour bon nombre d'Ancien légionnaire, cela n’a plus de sens, ni d’importance; pour lui, seul compte l’obsédante préoccupation de prendre soin de sa santé afin de ne pas avoir à subir la maladie, véritable injustice et horrible destination vers un manque de liberté, vers un naufrage annoncé…
Les histoires d’hommes se font et se défont, mais toujours pour nos Anciens légionnaires, il y aura une main tendue au détour du chemin, ce petit quelque chose qui fait que tout peut recommence…
Les légionnaires rendus à la vie civile sont libres, ils ont le choix de sortir de l’abandon, de l’oubli, de l’angle mort d’un destin imposé.
Aurions-nous la prétention de donner la leçon, une chose est cependant certaine, je pense, qu’il suffit de fréquenter les maisons de retraites pour toucher le niveau atroce de vraies détresses tant financières que physiques. Quand il faut en arriver à ce genre de situation, le temps semble alors venu de « tailler la route », mais il n’est pas toujours aisé de tirer sa révérence en vivotant telle une âme perdue…
Quelques adresses et numéros de téléphone, n’hésitez pas :
Service du Moral et Foyer d’entraide de la Légion étrangère (SMFELE)
Quartier Viénot – route de la Légion
13400 – Aubagne
tél : 08+90+10.92.89.
Institution des Invalides de la Légion Etrangère (IILE)
Chemin de la Pallière – domaine capitaine Danjou
13114 – Puyloubier
tél : 04.42.66.38.97.
La Maison du légionnaire
68, chemin de la Vède aux Estiennes
13390 – Auriol
tél : 04.42.04.70.07