Ce 11 novembre, comme chaque année à cette date, différentes commémorations ont lieu dans toute la France, pour souligner l'armistice signé mettant fin en 1918 à la Première Guerre mondiale. Cette année, Emmanuel Macron présidera une cérémonie d'inhumation pour rendre hommage à Hubert Germain.
C'est le 11 novembre 1918 à 5 h 20 du matin que l'Armistice fut signé pour prendre effet à 11 h, dans le wagon-restaurant d'un train stationné pour l'occasion dans la clairière de Rethondes dans la forêt de Compiègne dans l'Oise.
Les signataires de l'Armistice
C'est le maréchal Ferdinand Foch en tant que commandant suprême des forces alliées qui a signé le précieux document après plusieurs jours de pourparlers avec l’amiral Wemyss, qui représentait le Royaume-Uni et Matthias Erzberger, pour l'Allemagne.
Un document provisoire:


Mais ce document de cessez-le-feu qui reconnaissait de facto la victoire des Alliés et la défaite de l'Allemagne, était provisoire car il ne s'agissait pas d'une capitulation de l'Allemagne.

Cet armistice était prévu pour durer 33 jours, il a été renouvelé.
Jusqu'au 28 juin 1919 où fut signé le traité de Versailles mettant officiellement fin à la Grande Guerre qui a fait plus de 18 millions de morts.
Des hommages dans plusieurs pays
L'Armistice est célébré dans plusieurs autres pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie, mais aussi l'Italie et le Portugal...
En France, cette journée rend hommage aux soldats morts au combat.
Une évolution des commémorations en France
La première commémoration de l'Armistice en France se fait dès l'année suivante en 1919, mais elle est plutôt discrète.
C'est le 11 novembre 1920 qu'elle a droit à une cérémonie officielle. La France choisit de rendre les honneurs militaires funèbres à un soldat inconnu.
La dépouille de ce soldat non identifié, choisie pour représenter tous les soldats français morts pour la patrie, fut inhumée sous l'Arc de Triomphe à Paris et placée trois ans plus tard près d'une flamme du souvenir.
En 1922, et depuis cette date, le jour est déclaré férié pour commémorer la victoire et la paix.
À partir de là, la cérémonie est organisée devant la tombe du soldat inconnu, avec une prise d'armes, un dépôt de gerbes de fleurs et la sonnerie "aux morts".
Cette commémoration va se répandre dans tous les cimetières et mémoriaux militaires de la Grande Guerre, ainsi qu’au pied des monuments aux morts de chaque commune française.
Depuis 2012, la France rend également hommage à tous les morts pour la France que ce soit durant la Première Guerre mondiale mais aussi pendant les autres conflits.
Un bleuet à la boutonnière
Durant ces commémorations, certains comme le Président portent un bleuet à la boutonnière. Lors de la Grande Guerre, les Poilus surnommaient les nouveaux soldats de bleuets, en référence à leur uniforme bleu.
Ce bleuet est devenu le symbole pour rendre hommage aux anciens combattants et victimes de guerre.
Un hommage à Hubert Germain cette année
Le président de la République Emmanuel Macron préside ce jeudi 11 novembre la cérémonie de commémoration du 103e anniversaire de l'Armistice de 1918.
La journée va s'organiser autour de l'hommage national à Hubert Germain, dernier compagnon de la Libération et décédé le 12 octobre dernier à l'âge de 101 ans. Son cercueil traversera Paris, des Invalides jusqu'à l'Arc de Triomphe, en remontant les Champs-Élysées, indique LCI.
Le déroulé des cérémonies d'hommage s'inspire de celles du 10 et 11 novembre 1945 organisées par le général de Gaulle pour honorer la mémoire de 15 Français morts pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale.
Hubert Germain avait appartenu à la 13e BDLE (demi-brigade de Légion étrangère) dans le Larzac (Aveyron). Il y restera attaché à vie.