Ecrits vains en vrac:

C'est quoi être vieux ?
Chacun peut faire son opinion sur la question, certain prépare leurs vieux jours toute leur vie y sacrifiant leur jeunesse...
Je jette sur le papier mon impression du moment qui probablement changera quand le jour viendra de subir cette vieillesse sachant que j'ai toujours « organisé » mes vacances et que jamais au grand jamais, celles-ci ne se sont réellement passées comme je l'avais si malicieusement prévu.
Sans état d'âme, uniquement pour remplir la toile et vous entretenir d’une discussion sous forme d’un « message en l’air... »
Bonne lecture !

 

Définir la vieillesse est un travail complexe car cela concerne beaucoup de domaines et chaque expérience de vie est personnelle. On devrait considérer le vieillissement social et psychique autant que le vieillissement biologique, sans forcément parler d'âge ou d'apparence. Cependant, étant donné que les organes s'usent avec le temps, le vieillissement est inévitablement inscrit dans un processus vital incontournable. Ainsi donc, le corps se modifie et la perception de soi en est troublée.
Je vais allègrement sur mes quatrevingt dix huit printemps, quand je disais il y a peu de temps mon âge, on me disait aimablement que je ne le faisait pas … Aujourd’hui, pas de surprise, je dois bien affiché le juste poids des ans, je me sens rattrapé par la vie, gérer cette situation n’est pas une mince affaire. Les personnes vieillissantes voient disparaître tout ce qui faisait leur vie, tout ce qui créait leur identité. La perception de son vieillissement se trouve en liaison avec les alliances inconscientes et l'idée de son appartenance à la condition humaine.
« Je serai ce qui me survivra ». Simone de Beauvoir se rebelle en écrivant : « Cessons de tricher […]nous ne savons pas qui nous sommes et nous ignorons qui nous serons: ce vieil homme, cette vieille femme, reconnaissons-nous en eux. Il le faut, si nous voulons assumer dans sa totalité notre condition humaine ». (1970, propos liminaire).
Aujourd’hui, je suis entré par la spirale infernale du temps qui ne fuit plus mais dans celui qui s’échappe vers un inconnu obligatoirement obscur et détesté. Il me faut me reconstruire, ce que je ne manquerai pas de faire avec beaucoup de recul et de volonté. J’entre dans le temps des rejets, des nostalgies, du langage vrai sans artifice. Une nouvelle vie s’impose à moi, il était temps que je fasse ma valise et que je la pose définitivement quelque part, cette fois-ci, non guidé par le hasard. Je pars confiant vers une nouvelle phase de vie où je garderai encore quelques activités sans lesquelles je ne serai plus qu’un « pauvre petit vieux » de ceux qui vivent dans une bulle, mon apparence me donnera, peut-être (on peut encore rêver), le privilège, chez les personnes civilisées, au droit de passage sur le trottoir et de sa place assise dans les bus et métros. Mais je sais être désormais l’homme invisible, celui qui traverse la ville sans se faire voir, insignifiant personnage, solitaire noyé dans une foule indifférente. Pourtant nous sommes civilisés, tous imprégnés de civilisation, cet idéal à atteindre comme un processus de transformation de société, moteur principal qui justifie de “civiliser” les peuples du monde dans une vision hiérarchisée".
Les vues sur la civilisation sont plus égalitaires, c’est plus un état de fait historique et social à valeur constant qu’un processus de transformation de société.
L’idée de civilisation reste cependant problématique puisque pour pouvoir désigner des civilisations il faut sélectionner des faits observables, ceux que l’on juge aptes à définir les dites civilisations concernées.
Ainsi se confondent des faits linguistiques, éthiques, géographiques, culturels, religieux ou politiques, rien que cela…
Une réalité après cette énumérations s’impose: il n’est pas aisé de savoir ce qu’est une civilisation, pas plus qu’une religion ou une culture et il apparaît prudent de dire avec beaucoup de lucidité ne pas voir très clair dans tout cela…
Alors ! Alors, il serait de bon aloi de ne point utiliser le mot civilisation dans un discours politique si on ne possède pas la bonne définition.
Il existe infiniment plus d’hommes qui acceptent la civilisation en hypocrites que d’hommes vraiment et réellement civilisés”: Sigmud Freud.
Quant à tous les autres; ceux qui alimentent la polémique, la plus grande part de leurs amorces d’indignations n’ont d’autres moteurs qu’un très lointain rapport avec le mot civilisation, fût-elles à nous remémorer les plus atroces faits historique de l’histoire de notre humanité.
Dire tout et son contrainte, oui, pourquoi pas, mais parler avec justesse et connaissance des sujets abordés et utilisés serait beaucoup plus astucieux et éviterait, à ne point douter, une polémique ridicule de gens qui veulent absolument avoir raison, un de ces dialogues de sourds inutiles et malsains en ces temps ou la sagesse n’est pas la force principale des prétendants à la magistrature suprême de notre République.


Par bonheur, il reste les Amicales où je peux me retrouver dans un autre monde, celui de la fraternité légionnaire, là, au moins,  j’oublie être vieux ! A moins que ce prédateur et perturbateur "Covid" ne vienne encore et encore imposer sa chape mortelle et orienter notre futur immédiat en nous interdisant de définir la plus petite volonté d'avenir...

J'espère que notre Congrès 2022 aura bien lieu !

CM