Ce bon sac à dos, sac ami, lourd et léger selon les occasions fait d'étoffe grossière, ouvert seulement par le haut, a su se hisser parmi les accessoires incontournables pour nos déplacements à pieds... Quand il était léger, on y mettait ce qui était nécessaire pour une courte course. Quand il était lourd, c’était pour partir pour un plus long moment. Alors, on y avait mis ce qu’on avait besoin, l’utile et l'indispensable ...

   

 

Plus, il était lourd, plus il était sécurisant pour affronter les difficultés programmées. Il était lourd de ce qu’on avait pu y mettre, de ce qu’on avait besoin. Il contenait ce qui était indispensable aux bons marcheurs, c’était le boire et le manger. Une pensée me traversait l'esprit quand je marchais: celle de voir en image nos anciens qui ont conquis le monde et traversé plusieurs fois l’Europe, sans leur sac rien de possible. C’étaient des hommes, de pauvres et braves hommes comme nous, l'image populaire du porteur de sac et aussi celle d'une forme de liberté et d'indépendance limitée à la quantité de vivres "embarquées"...
Quand ils portaient leur sac, ils en étaient heureux, mais pour chacun, il ne portait pas un sac, c’était leur sac, où ils y mettaient leurs affaires, il représentait leur seul mobilier. A la création de la Légion, les premiers légionnaires portaient une sorte de musette en peau de bête avec une couverture roulée dessus qui se voyait de loin et qui faisait dire, (peut-être), à leurs ennemis sur les champs de bataille: “tiens voilà du boudin!” Une légende, mais avec elle, la Légion avait le refrain de sa musique et même si certains prétendent qu'il serait plus fin et réaliste de penser au cochon de notre bon saint Antoine du désert et à la cochonaille en général, il est de bon ton que l'histoire de la musique de la Légion accepte ces deux versions... Pour ma part, je préfère celle du sac, ce vieux compagnon de marche, ami du légionnaire et des marcheurs qui sillonnent le monde entier.

  


Pour l'heure j'ai posé mes valises mais je ne renonce pas de temps à autre à reprendre mon bon vieux sac pour une ballade hygiénique à la recherche du temps perdu, appareil photo en bandelière... Un vrai et pur bonheur...que je partage bien volontiers à l'occasion.


CM