Eric Hildebert nous offre une poésie sans recherche autre que celle qui vient du coeur, une impulsion. Cette mise en ambiance d’un petit matin à l’Institution des Invalides de la Légion étrangère est un vrai régal surtout pour ceux qui ont connu cet endroit magique et particulier, haut lieu de la solidarité légionnaire.
Le Temps
La campagne s’éveille doucement,
Le soleil ne s’est pas encore levé, Des
bruits dans le lointain Appellent doucement
le matin. Le temps s’écoule encore lentement,
Le réveil n’a pas encore sonné. Au loin, une cloche
égrène les heures, L’oeil ne discerne pas encore toutes
les couleurs. La colline, à l’Est, vient d’ouvrir l’oeil,
Un rayon orangé vient caresser un écureuil. Les
Étoiles lentement s’effacent, La lune se
cache sans laisser de trace. Le soleil
surgit dans le ciel sans nuage,
Il se prépare déjà à aller à
la plage.Un petit chien
sort d’un grand bâtiment,
Il s’arrête, lève la tête et écoute
le vent. Les collines flottent sur un océan
de brume, Les cheminées y laissent quelques traces
d’écume. Le temps qui s’était arrêté au cours de la nuit,
Reprend son envol,s’élance et s’enfuit.La vie trépidante
a repris son cours dans la vallée, Les voitures se
pressent à une allure effrénée. La brume,
comme par miracle, s’en est allée,
La nature, en une nuit, s’est
Totalement régénérée. Un ancien
est sorti du grand bâtiment, Il a regardé
son chien un moment, Puis il est allé s’asseoir
sur un banc, Le regard plein de souvenirs,
tourné vers le levant. Ici, le temps
passe plus doucement,
Surtout pour ceux
qui vivent en
prenant
leur temps.
Eric Hildebert