« Le Boudin » est la marche officielle de la Légion étrangère, mais d’où vient cette célèbre musique ?
On connaît tous, ou presque, le refrain de la marche officielle de la Légion étrangère «Tiens, voilà du boudin, voilà du boudin, voilà du boudin/Pour les Alsaciens, les Suisses et les Lorrains/Pour les Belges, il n’y en a plus, pour les Belges, il n’y en a plus/Ce sont des tireurs au cul».
Toutefois, on connaît moins l’origine et la signification de ce fameux chant. On le doit au chef de musique Wilhem, du 2ème Régiment Etranger. Ce dernier a composé «Le boudin» dans la deuxième moitié du XIXème siècle, vers 1850, peu de temps avant le départ du Régiment Etranger pour le Mexique.
La fonction de cette chanson de marche est de rythmer le défilé au pas lent des légionnaires à 88 pas/minute contre 120 pour les autres régiments de l’armée, exception faite pour les Chasseurs alpins. Contrairement à ce que l’on peut penser, "Boudin" n’a rien à voir avec la charcuterie.
Ce chant fait référence à la toile de tente roulée en boudin et fixée au-dessus des sacs à dos des légionnaires. Quant à : «pour les Belges, il n'y en a plus», dit la chanson, à cette époque, le Roi des Belges Léopold II, invoquant le besoin de neutralité, aurait demandé que ses sujets de ne pas combattent en France, alors que de nombreux Alsaciens et Lorrains s’étaient engagés dans la Légion. Ainsi donc, les Belges ont été privés de sac à dos. J’ai un ami de nationalité belge qui chantait : « pour les Belges, il y en a + (plus) »…
Peut-être, néanmoins, une autre explication : le refrain peut également faire référence à une décision ministérielle, prise en 1871. Cette année-là, la Légion étrangère a suspendu les engagements des volontaires étrangers. Ainsi, seuls les Alsaciens, les Suisses et les Lorrains pouvaient rejoindre ce corps de l'armée, créé par le roi Louis-Philippe en 1831.
NB (hors sujet) : Concernant le Roi Léopold II, il est considéré comme le quatrième plus grand criminel de l’humanité avec 10 millions de morts, précédé par Mao Zédong, Hitler et Staline...