Le culte de la mémoire est très bien ancré dans la tradition de la Légion étrangère. On ne peut que penser à cette dernière phrase du Code d’honneur de la Légion étrangère qui souligne :
« Au combat, tu agis sans passion et sans haine, tu respectes les ennemis vaincus, tu n'abandonnes jamais ni tes morts, ni tes blessés, ni tes armes ».
C’est ainsi qu’en cette commémoration du 11 novembre 2024, il m’a été donné l’occasion de faire l'éloge funèbre d’un ancien légionnaire natif de la ville de Dinard et qui fut porté disparu le 7 octobre 1950.
Ce jeune légionnaire s’était engagé en juillet 1948 sous le nom de René Gaston et avait choisi de servir au tout nouveau 1er BEP.
En qualité d’opérateur radio à la compagnie de commandement du bataillon, il fut de tous les combats. C’est ainsi qu’il disparut en tentant de descendre le passage de la « Source » qui descendait du Na-Kéo. Il ne faisait pas partie des 29 rescapés et son nom n’était pas sur les listes des prisonniers libérés en 1954. Sa trace reste à jamais perdu dans la masse des morts de la RC 4.
La détermination d’une de ses nièces a permis de faire les recherches en liaison avec l’AALE d’Ille-et-Vilaine, le souvenir français et l’ONAC pour obtenir son statut de « Mort pour la France ».
Cette mention fut accordée en 2023 et c’est à l’occasion de la cérémonie du 11 novembre 2024 que son nom a été dévoilé sur la plaque des morts en Indochine du monument aux morts de la ville de Dinard.
Le nom de Gaston Berthelot est gravé dans le marbre du monument aux morts de la ville de Dinard.
Mickaël Deprat.