Taghit est une région du Sahara située à la limite ouest du Grand Erg Occidental. C’est une ville millénaire à la frontière du désert de sable et du désert de pierre.
Le 17 août, le poste de Taghit, édifié là où le chef de bataillon Brundsaux a fait sonner un Boudin triomphal le 01.07.1900, est attaqué par 4 000 Berabers d’une tribu berbère de la grande famille des tribus Zayanes, débouchant de la vallée du Guir et du Tafilalet. Le chérif Moulay Mostefa conduit ces combattants. 5 000 Marocains, non combattants, de tous âges, suivent les combattants, prêts au pillage.
470 Français défendent ce poste. Après 72 kilomètres de marche forcée dans la nuit, le peloton du lieutenant Pointurier, de la 22e compagnie montée du 2e Régiment Etranger, parvient à rejoindre le poste et à renforcer la garnison.
Pendant quatre jours, les Berabers tentent sans relâche d’enlever la petite forteresse aux Français ; tirailleurs, ‘’joyeux’’, moghaznis et légionnaires tiennent en échec des milliers de combattants fanatisés par des marabouts prêchant le djihad. Mais la défense acharnée de la garnison et la volonté du commandant d'armes de ne pas subir le combat en envoyant de nombreuses reconnaissances offensives, contrarie les efforts du chérif Moulay. Finalement, une vigoureuse sortie fait refluer les assaillants vers l’Ouest. Les Berabers s’enfuient et se dispersent dans le désert.
Tout se termine bien, en dépit des 9 tués et des 21 blessés. Taghit n’est pas tombé.
Les unités françaises, engagées dans ces combats, sous les ordres du capitaine de Susbielle, commandant le poste de Taghit, sont les suivantes :
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7e compagnie du 2e régiment de tirailleurs algériens du capitaine Guibert ;
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1er peloton de la 3e compagnie du 1er bataillon d'Afrique du capitaine Mariande ;
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1er peloton de la 22e compagnie du 2e Etranger du lieutenant Pointurier ;
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60 cavaliers du makhzen de Taghit aux ordres du lieutenant de Ganay ;
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60 cavaliers du makhzen de Beni-Abbés aux ordres du lieutenant de Lachaux.
Sur la frontière marocaine, il faut compter avec des adversaires nombreux, bien armés et prêts à mourir au nom d’Allah et du refus de l’étranger, sous les ordres du rogui Bou Hamara, l’homme à l’ânesse, ou sous les ordres du cheikh Bouamama, l’homme au turban.
2 septembre 1903 : combat d’El-Moungar.
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La 22e compagnie montée du 2e Etranger, aux ordres du capitaine Vauchez, accompagnée d'un peloton de 20 spahis du 5e escadron du 1er Régiment de Spahis algériens, escortant vers Taghit un convoi de ravitaillement de 600 chameaux, est assaillie entre El-Moungar et Safrani par des dissidents marocains Berabers du Tafilalet, partisans du cheikh rebelle Bouamama, l’homme au turban. Il est environ 9 heures 30 lorsque surgissent les cavaliers ennemis et crépitent les premiers coups de feu. Le capitaine Vauchez dépêche aussitôt des spahis à Taghit pour réclamer du secours et regroupe ses pelotons sur une petite éminence. Les légionnaires sont prêts à faire Camerone. Huit heures durant, les légionnaires vont tenir tête à plus de deux mille adversaires, retranchés dans les collines. Les deux officiers sont mortellement blessés et le sergent fourrier Tisserand, bien que frappé par deux balles, prend le commandement et dirige la défense avec énergie et autorité. Les légionnaires, accompagnés des spahis dont le chef, le maréchal-des-logis Damien est mort, doivent se replier sur deux pitons. Mais, après ses deux blessures, le sergent doit donner le commandement au caporal Dentz. Les légionnaires n’ont ni vivres, ni eau, et presque plus de munitions. Enfin, à cinq heures du soir, les renforts arrivent de Taghit, sous les ordres du capitaine de Susbielle avec ses moghaznis et les légionnaires de la compagnie montée du 1er Etranger. 34 légionnaires sont tués dont le capitaine Louis Vauchez, mortellement atteint ; 47 légionnaires sont gravement blessés dont le lieutenant danois Christian de Selchauhansen qui va décéder le 04.09.1903. 32 légionnaires sont valides. Les Berabers se retirent.
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Les tués sont ensevelis sur place, les blessés ramenés à Taghit.
5 septembre 1903, au matin, à Beni-Abbès, à cent kilomètres de là, dès qu’il apprend ce qui s’est passé, un homme en djellaba blanche serrée par un ceinturon quitte son ermitage et saute en selle pour gagner Taghit. A mi-parcours, deux spahis, dépêchés pour l’escorter, le rejoignent. Le trio chevauche toute la nuit et atteint Taghit peu après l’aube.
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Le père Charles de Foucault, qui est arrivé à bride abattue de Beni-Abbès pour apporter son aide, va passer vingt-cinq jours auprès des légionnaires blessés, soignant les uns et secourant les autres avant que leur âme ne quitte le corps de ceux qui meurent des suites de leurs blessures. Extraordinaire rencontre entre l’ancien officier devenu homme de Dieu et ceux qui se veulent avant tout des soldats et ont oublié le reste.
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Les rescapés de la 22e compagnie montée n’oublieront jamais leurs conversations avec le père. Beaucoup retrouvent avec lui la foi de leur enfance. Tous y gagnent un réconfort exceptionnel pour surmonter leurs blessures. Un seul décèdera.
18 septembre 1903 : le père Charles de Foucault abandonne les blessés pendant quelques heures afin d’aller bénir les tombes des tués.
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Le chef de bataillon Bonnelet du 2e Etranger rend hommage au lieutenant de Selchauhansen sur sa tombe. Il enlève sa croix de la Légion d’honneur et la dépose sur la tombe de son lieutenant.
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En septembre, le général Louis Lyautey, nouveau commandant de la subdivision d’Aïn-Sefra, vient à Taghit saluer les rescapés de l’embuscade d’El Moungar, dont le sergent fourrier Tisserand et le caporal Dentz ; parmi eux, six légionnaires qui ont servi sous ses ordres en Indochine. Parmi les blessés, le légionnaire Corraldo Zoli.
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Le premier combat d’El-Moungar du 30.07.1900 est suivi par le siège de Taghit en août 1903, puis par le second combat héroïque d’El-Moungar du 02.09.1903, assurant sur ces régions au prix de lourdes pertes, la souveraineté française.
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Le deuxième combat d'El-Moungar est le seul fait d'armes resté dans les annales du régiment. C’est aujourd’hui la fête régimentaire du 2e R.E.I. qui rend ainsi hommage à cette date à ses anciens.
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La promotion 1902-1904 de l’Ecole de Saint-Cyr prend le nom de Sud-Oranais, en mémoire de ces combats de Taghit et El-Moungar, étapes importantes dans la pacification du Sud Oranais..
Novembre 1903 : le père Charles de Foucault revient à nouveau à Taghit voir les légionnaires blessés d’El-Moungar.
Jean Balazuc P.P.P.P.
Sources :
La Légion Etrangère – 150e anniversaire – Historia N° spécial – 2e semestre 1981.
La Légion, Grandeur et Servitude - Historama – N° spécial novembre 1967.
La Charte.
L’Armée d’Afrique de 1830 à l’indépendance de l’Algérie – Capitaine Pierre Montagnon – Pygmalion – 1912.
La Légion Etrangère – Voyage à l’intérieur d’un corps d’élite – John Robert Young et Erwan Bergot – Editions Robert Laffont – 1984.
Le 1er Etranger – Philippe Cart-Tanneur et Tibor Szecsko – Branding Iron Production – 1986.
La légende du 2e R.E.I. - Jean-Pierre Biot – Editions Lincoln – 1991.
Histoire de la Légion Etrangère – Georges Blond – Plon – 1981.
Histoire de la Légion - Capitaine Pierre Montagnon – Pygmalion – 1999.
Site du Mémorial de Puyloubier.
Wikipédia.
Beraber, tribu berbère du Hoggar saharien de la grande famille des tribus Zayanes.
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En 1900, cette tribu des confins algéro-marocains, ayant pour origine le Tafilalet, tient en haleine les troupes françaises arrivées dans leur région.
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En août 1903, cette tribu assiège, sans succès, Taghit.
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En septembre 1903, cette tribu monte une embuscade meurtrière à El-Moungar.
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En novembre 1912, un rezzou beraber menace l’Adrar des Ifoghas ; les méharistes du Hoggar le détruisent au cours des combats de Tagenout et de Grizim.
Bonnelet Louis Marie, né le 10.09.1865 à La Roche-sur-Yon en Vendée ; chef de bataillon au 2e Etranger en 1903. Sur la tombe du lieutenant de Selchauhausen à El-Moungar, il dépose sa croix de la Légion d’honneur. Pour ce geste, il écope huit jours d’arrêt, compensés par les félicitations de ses camarades officiers. Lieutenant-colonel au 297e R.I., tué le 07.01.1915 à Thann dans le Haut-Rhin.
Bouamama ou Bou-Hamama, né Mohamed ben Arbi Hadji, l’homme au turban ; marabout, de la tribu des Ouled Sidi-Cheikh, né à Figuig en 1840 ; en avril 1871, il soulève sa tribu, rapidement ramenée au calme ; en 1881, il provoque une révolte de toutes les tribus nomades du Sud-Oranais avec le massacre de nombreux alfatiers espagnols ; ses traces se perdent dans le Sud en juin 1882, après l’embuscade sanglante du Chott Tigri ; après la répression, il se fixe dans le Touat, puis à Figuig où il a la main dans les troubles du Sud-Oranais ; ses fidèles montent une embuscade meurtrière à El-Moungar, le 02.09.1903 ; en 1905, ses contingents aident au Maroc le rogui Bou Hamara révolté contre le Sultan ; mort en 1908.
Bou Hamara, né Jilali ben Driss Zerhouni el Youssefi, l’homme à l’ânesse, né en 1860 au village des Ouled-Youssef ; secrétaire de Moulay Omar, khalife de Fès ; puissant, le Rogui se lève contre les Alaouites, contre le Sultan du Maroc, Moulay Abdelaziz, en 1902. Il soulève les tribus en s’imposant comme le défenseur de la religion islamique et en dénonçant les abandons successifs des pouvoirs de la nation marocaine à la France et à l’Angleterre ; vaincu en 1909 par le Sultan Moulay Abdelhafid ; exécuté le 02.09.1909.
Brundseaux Paul, né le 04.10.1855 en Meurthe et Moselle ; saint-cyrien ; lieutenant au 4e Zouaves à Tunis ; il démissionne pour épouser une jeune chanteuse de concert, lui ayant fait un enfant ; civil, désargenté, il obtient de reprendre du service comme lieutenant à titre étranger ; au Tonkin, il glane les décorations ; il s’illustre comme capitaine lors de la campagne du Dahomey en 1892 ; capitaine, commandant une compagnie de la Légion étrangère à Madagascar en 1895 ; réintégré à titre français ; il est promu chef de bataillon en mai 1897 ; son bataillon du 1er R.E. fait partie de la colonne Bertrand en 1900 ; le 01.07.1900, le commandant avec une de ses compagnies occupe Taghit ; en 1902, il est de retour à Madagascar ; il est promu lieutenant-colonel en décembre 1903 ; en juin 1905, il est réaffecté au 1er R.E. ; il est au Tonkin en 1906 et 1907 ; colonel le 23.03.1908, il est le chef de corps du 136e R.I. ; général de brigade en 1912 ; Gouverneur militaire de Paris, il finit sa carrière militaire en 1916, à la tête de la 136e brigade d’infanterie sur le front de France ; Gouverneur militaire de la Corse ; décédé le 02.01.1930.
Damien, maréchal des logis, chef d'un peloton de 20 spahis du 5e escadron du 1er Régiment de Spahis algériens ; tué le 02.09.1903 lors du combat d’El-Moungar.
Dentz, caporal légionnaire de la 22e compagnie montée du 2e Etranger ; un des rescapés de l’embuscade d’El Moungar le 02.09.1903.
Fornier de Lachaux Joseph, né le 20.08.1875 dans une famille d’officiers ; saint-cyrien de la promotion Tananarive en 1895-1897 ; lieutenant, chef du détachement de 60 cavaliers du maghzen de Béni-Abbès, en garnison au poste de Taghit lors du siège du 17 au 20.08.1903. Capitaine des Affaires indigènes au Maroc. Décédé le 21.01.1948.
de Foucauld Charles, né en 1858 à Strasbourg ; saint-cyrien de la promotion Plewna en 1876-1878 ; il se distingue lors du combat de Bou Amama en Oranie, à la tête de son peloton du 4e Chasseurs d’Afrique, en 1881 ; après une jeunesse tumultueuse, il fait au Maroc, encore interdit aux roumis, un remarquable voyage scientifique, déguisé en juif local, en 1883-1884 ; il est ramené au Christianisme par la rencontre avec l’Abbé Huvelin ; de 1886 à sa mort, il ne quitte plus le monde musulman et, après 4 ans au Moyen-Orient, surtout en Terre-Sainte à Nazareth et Jérusalem, il se fait prêtre en 1901 ; il reste 15 ans au Sahara, d’abord à Beni-Abbès, dans le Sud Oranais ; dans cet oasis du Sud Saharien, il n’a pour voisins que les Touaregs et les légionnaires du 2e R.E.I. ; il est le marabout des Chrétiens que tous les Musulmans respectent ; il réconforte les rescapés de la bataille d’El-Moungar en septembre 1903 ; puis il s’installe à Tamanrasset, au cœur du Hoggar, où il s’installe en 1905 et mène une existence misérable et splendide ; il sauve la culture touarègue de l’oubli en étudiant le vocabulaire, la langue et la poésie : son dictionnaire fait encore autorité ; ses travaux sont couronnés par la médaille d’or de la Société Géographique de Paris ; assassiné le 01.12.1916 dans son ermitage par des Senoussi armés par les Allemands, son corps repose au Sahara, à El-Goléa ; parrain de la promotion 1941-1942 de Saint-Cyr ; béatifié à Rome le 13 novembre 2005.
de Ganay Charles Jean, né le 16.08.1875 à Chateauneuf-sur-Cher dans une famille d’officiers ; saint-cyrien de la promotion Alexandre III 1894-1896 ; lieutenant, chef du détachement de 60 cavaliers du maghzen de Taghit lors du siège de Taghit du 17 au 20.08.1903 ; général de division, commandant la cavalerie d’Algérie ; décédé le 16.02.1942 à Lucenay-l’Evêque en Saône-et-Loire.
Guibert, capitaine, commandant la 7e compagnie du 2e Régiment de Tirailleurs algériens lors du siège de Taghit du 17 au 20.08.1903.
De Lachaux voir Fornier de Lachaux.
Lyautey Louis Hubert, né à Nancy le 17.11.1854 ; major de sa promotion de Saint-Cyr Archiduc Albert en 1873-1875 ; en Indochine en 1894 ; collaborateur du Maréchal Joseph Gallieni au Tonkin en 1894-1897 et à Madagascar en 1897-1902 ; nommé en 1903 commandant de la subdivision d’Aïn-Sefra ; commandant de la division d’Oran en mars 1907 ; il occupe Oujda en mars 1907 ; il crée le protectorat français au Maroc dont il est le premier Résident Général du 23.04.1912 à 1916 ; par son ascendant et ses relations personnelles, il obtient des forces militaires et pacifie le pays sans même s’en servir ; il respecte les coutumes et la religion du Maroc ; ce royaliste sans roi se crée un royaume au Maroc et l’offre à la République ; ministre de la Guerre en 1916-1917 ; élevé à la dignité de Maréchal de France en 1921 ; il intervient de nouveau au Maroc pour la guerre du Rif de 1921 à 1925 ; il entre à l’Académie Française (livres : ‘’Le rôle social de l’officier’’ et ‘’Lettres du Tonkin et de Madagascar’’) ; président d’honneur de l’exposition coloniale de 1931 à Vincennes ; mort le 27.07.1934 à Thorey ; parrain de la promotion 1935-1937 de Saint-Cyr.
Mariande, capitaine, commandant un peloton de la 3e compagnie du 1er Bataillon d’Afrique lors du siège du poste de Taghit du 17 au 20 août 1903 ; lieutenant-colonel, chef de corps du 167e R.I. du 01.10.1916 au 22.11.1917.
Moulay Mostefa, chérif des tribus zayanes ; à la tête de 4 000 combattants Beraber, venus du Guir et du Tafilalet, il assiège sans succès le poste de Taghit du 17 au 20.08.1903.
Pointurier Paul, lieutenant de la Légion Etrangère, chef du peloton de la 22e compagnie montée du 2e Etranger, qui rejoint le poste de Taghit après une marche forcée de 72 kilomètres de nuit, pour en renforcer la garnison lors du siège du 17 au 20.08.1903 ; chef de bataillon du 87e R.I., tué face à l’ennemi le 26.02.1915 à Mesnil les Hurlus dans la Marne.
Selchauhansen Christian, élégant aristocrate, officier de l’armée danoise ; il obtient de faire un stage à la Légion ; séduit par la vie menée, il réussit à se faire intégrer dans l’armée française ; il se distingue au Tonkin ; jeune et beau, œil bleu, fine moustache, cravache, chic suprême, idolâtré par ses hommes ; d’un courage sans faille et d’une courtoisie souriante ; lieutenant danois dans la 22e compagnie montée du 2e Etranger ; mortellement blessé le 02.09.1903, entre El-Moungar et Safrani, par des dissidents marocains Beraber du Tafilalet. Décédé le 04.09.1903. Sur sa tombe, le commandant Bonnelet dépose sa croix de la Légion d’honneur.
En 1901, lors d’une permission au Danemark, Christian Selchauhansen rencontre le jeune prince Aage de Danemark. Il va susciter la vocation de ce dernier. Aage de Danemark, aristocrate tonique et fier, sera un fougueux officier de la Légion Etrangère au Maroc.
de Susbielle Adolphe Roger, né en 1863 à Poitiers ; saint-cyrien de la promotion 1882-1884 ; lieutenant en 1885 ; admis aux affaires indigènes ; il parle bien l’arabe ; capitaine en 1895 ; à Touggourt en 1897 ; à In Salah en 1900 ; chef de poste de Taghit en 1902 ; il résiste à un siège du 17 au 20.04.1903 ; il est cité pour les combats d’El Moungar du 02.09.1903 ; lieutenant-colonel le 24.06.1912 ; colonel le 18.04.1918 ; après la guerre, général de brigade, il est nommé préfet maritime adjoint de Bizerte, commandant la subdivision de Bizerte. Décédé en 1939 à Nancy.
Tisserand, sergent fourrier de la 22e compagnie montée du 2e Etranger ; au cours des combats d’El Moungar, le 02.09.1903 ; les deux officiers tués, bien que frappé par deux balles, il prend le commandement de la compagnie et dirige la défense avec énergie et autorité ; pour son courage et son attitude, il est nommé sous-lieutenant et muté au 1er Etranger.
Zoli Corraldo, légionnaire de la 22e compagnie montée du 2e Etranger ; blessé lors de l’embuscade d’El Moungar le 02.09.1903. Il regagne l’Italie, son contrat terminé. Des années plus tard, il devient Gouverneur de l’Erythrée et président de la Reale Societa Geografica Italiana.
Vauchez Louis Marie, capitaine au 2e Etranger, commandant la 22e Compagnie Montée du 2e Etranger ; mortellement le 02.09.1903, entre El-Moungar et Safrani, par des dissidents marocains Beraber du Tafilalet. Décédé au cours de la nuit.
Zaïan ou Zayanne : grande famille de tribus guerrières marocaines du Moyen Atlas ; elle constitue une ethnie berbère.
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En 1903, la tribu des Berabers, affiliée à cette grande famille, assiège Taghit et monte une embuscade meurtrière à El-Moungar.
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En 1914, les tribus zaïannes se révoltent au Maroc dans la région de Khénifra.
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En juillet 1914. les tribus se révoltent une nouvelle fois.
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Le 13 novembre 1914, une colonne entière, sortie imprudemment de Khénifra, est anéantie à El-Hanni par les tribus zaïannes : 33 officiers et 600 hommes sont tués ou mis hors de combat.
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En 1915, le 2e bataillon du 1er Régiment étranger participe aux opérations montées contre cette tribu, le 07.08.1915 à Kasbah Tadla et le 11.11.1915 à Sidi-Amar.
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En 1917, le 1er bataillon du 1er Etranger livre de durs combats contre les Zaïans.
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En juillet 1931, 1 500 Zaïans, entraînés par les fils de Moha Ou Hamou, s’alignent derrière le colonel de Loustal pour la conquête du pays des Aït-Yahia.
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En 1943, les Zaïans fournissent les goumiers du IIe Tabor.