A mi-1956, le 2e R.E.I. quitte le Maroc pour l’Algérie.

En juillet 1956, le 2e R.E.I. opère dans le Sud Oranais tandis que sa base arrière est installée à Arzew. Le 2e R.E.I. est le premier régiment de la Légion à être mécanisé.

 

En décembre 1959, le secteur d’Aïn-Sefra, dans la Z.S.O. confiée à la 13e D.I., est aux ordres du chef de corps du 2e R.E.I. disposant

  • de deux E.M.T.

  • de l’E.M.T. 2 du 66e R.I.Ma. et du 8e R.I.Ma. venu de la région d’Aïn-Temouchent ;

  • de deux régiments blindés, le 1er R.C.A. et le 12e Dragons pour assurer la herse ;

  • du 2e R.T. à deux bataillons, le 2e & 6e B.T.

  • du I/17e R.A. et d’un groupe d’escadrons du 23e Spahis.

      • L’effectif d’une compagnie portée, avec les automitrailleuses et les mortiers, s’élève à 250 légionnaires ; mais en opération, lors de crapahut, lorsqu’il faut laisser une garde aux automitrailleuses et aux mortiers, au sommet du djebel, il n’y a plus qu’une centaine d’hommes autour du capitaine.

 

Au 1er décembre 1960, l’état-major du 2e R.E.I. est le suivant :

  • Chef de corps : colonel Bertrand de Sèze,

  • Adjoint : lieutenant-colonel François Romet,

  • Chef d’état-major : chef de bataillon Met,

  • Chef 3e Bureau (Ops) : capitaine Fresse,

  • Compagnie régimentaire : capitaine Ameline

  • E.M.T. 1 : chef de bataillon Alfred Kopf,

  • E.M.T. 2 : chef de bataillon Pierson et son adjoint le capitaine Pierre Juin,

  • 1ère compagnie portée : capitaine René Grosjean,

  • 2e compagnie portée : capitaine Schoeffler,

  • 3e compagnie portée : capitaine Bouchacourt,

  • 4e compagnie portée : capitaine Danguy des Deserts

  • 5e compagnie portée : capitaine Jean-Claude Coullon,

  • 6e compagnie portée : lieutenant Micaleff,

 

  • Le 3 décembre 1960, le Groupe de compagnies portées du 2e R.E.I. quitte Aïn-Sefra en direction du Sud pour une opération de reconnaissance et de nettoyage du djebel Beni-Smir et du djebel Goursifane ; en l’absence du colonel de Sèze, chef de corps du 2e R.E.I., son adjoint, le lieutenant-colonel Romet dirige l’opération.

  • Le barrage de la frontière marocaine suit la route Aïn-Sefra – Colomb-Béchar. Le djebel Beni-Smir est entre le barrage et la frontière. Le djebel culmine à 2 300 mètres.

  • A 4 heures 30, la 1ère C.P. quitte Aïn-Sefra la dernière. Le plateau d’Aïn-Sefra s’élève à mille mètres.

  • A l’aube, la 1ère C.P. est à la chicane de l’oued Déréel attendant le lever du jour pour franchir le barrage et s’engager sur la piste qui longe le pied sud du Beni-Smir en direction de Figuig. La nécessité de déminer la piste interdit de s’engager de nuit. Car, comme toutes les pistes qui se trouvent à l’ouest du barrage, elle est certainement minée.

  • Le peloton d’A.M. a la charge d’ouvrir la piste. Pendant le déplacement sur la piste, les légionnaires de la 1ère C.P. assistent de loin à l’héliportage de leurs camarades sur le Goursifane.

  • A 8 heures, la 1ère C.P. est en place au pied Sud du Beni-Smir, prête être héliportée en cas de besoin. Une D.Z. a été balisée. C’est la pause casse-croûte, moment particulièrement agréable quand le soleil commence à monter dans le ciel.

  • Les légionnaires se retrouvent sur un terrain qu’ils connaissent bien : les monts des Ksours avec des dénivelés de 600 à 700 mètres en général ; ils ont déjà fait des grimpettes de six heures pour des mises en place au début de leur séjour dans cette magnifique région ; mais aujourd’hui, les hélicoptères ont changé la donne et les légionnaires ne s’en plaignent pas.

  • A 8 heures 30, une reconnaissance aérienne du Piper signale de nombreuses traces fraîches sur la crête Est du Beni-Smir.

  • Vers 9 heures, le lieutenant-colonel Romet donne l’ordre d’héliporter trois compagnies portées (la 1ère, la 2e et la 4e) et le commando Cobra, aux ordres du chef de bataillon Kopf, sur la cote 1641 ; la 1ère C.P. doit ouvrir le bal.

  • Le D.I.H. se pose sur la D.Z. de départ : un hélicoptère armé, le Mammouth, cinq hélicoptères cargo (quatre pour le 1er peloton du lieutenant Cardonne et un pour le P.C. de la compagnie. Après un petit briefing avec le leader, l’embarquement se fait rapidement.

  • La première rotation embarque toujours moins de personnes en raison des pleins d’essence, de la grande différence de dénivelé et de l’altitude qui limite les possibilités d’emport des hélicoptères H 34.

  • Le D.I.H. prend rapidement de la hauteur et tourne au-dessus du Beni-Sir en attendant la fin du bombardement aérien ; tous les appareils sont pris dans un feu violent des rebelles, car ils sont bien là : les crêtes se couvrent de ‘’petites fleurs’’ du départ des coups. Dès l’arrêt du bombardement et malgré la réaction toujours très vive des rebelles, les hélicoptères prennent la formation d’approche ; la première vague (1er peloton + P.C. de la 1ère C.P.) est fortement prise à partie par des tirs rebelles ; le premier cargo se pose. Un seul stick est mis à terre : seuls, le sergent Sanchez-Inglésias, le caporal Galijski, les légionnaires Gerlich, Hortzhow, Dahmen et Paumard réussissent à sauter à terre. Malgré le bruit du rotor, les légionnaires peuvent entendre les impacts des balles dans la carlingue. Le 2e cargo va se pauser à son tour quand le copilote blessé s’affaisse sur les commandes ; le pilote, avec beaucoup de mal, réussit à s’arracher du sol ; le lieutenant Cardonne, qui s’apprêtait à sauter, est retenu in extrémis par ses légionnaires qui l’agrippent à ses bretelles de suspension. Les autres hélicoptères font demi-tour et le D.I.H. reprend de l’altitude ; quatre hélicoptères sont touchés dont trois hélicoptères gravement endommagés ; le Mammouth est obligé de se poser en catastrophe dans la nature comme celui transportant le P.C. de la 1ère C.P. qui doit se poser en autorotation.

  • Le légionnaire Paumard se retrouve seul. Parvenant à glisser au milieu des fellagha, il réussit à rejoindre une unité amie au pied Sud du Beni-Smir. Les cinq hommes du premier stick sont isolés sur la cote 1641, au milieu d’une katiba, mais ils tiennent bon ; ils refusent de se rendre, malgré les offres que leur font les rebelles ; ils vont résister toute la journée aux tentatives faites par les rebelles pour les détruire.

  • Le D.I.H. doit se regrouper sur la DZ de départ après un certain nombre de réparations.

  • Vers midi, un second héliportage est tenté à 2 kilomètres au sud de la cote 1641 ; il tombe encore au milieu d’une autre bande rebelle mais le capitaine Grosjean, commandant la 1ère C.P., le reste du 1er peloton et une équipe du 2e peloton, soit environ une trentaine de légionnaires mettent pied à terre ; les quatre premiers cargos déposent leur cargaison mais dans le 5e, seuls le capitaine et le sergent Deisbock, sous-officier transmission de l’unité, ont le temps de sauter ; trois hélicoptères sont endommagés ; l’héliportage est de nouveau interrompu ; un détachement d’hélicoptères de la Marine doit arriver en renfort.

  • Profitant du feu de neutralisation précis et efficace des avions et de l’hélicoptère canon, cet élément dirigé par le lieutenant Cardonne parvient petit à petit à nettoyer la D.Z. et à se donner un peu d’air. Plusieurs rebelles sont abattus et leurs armés saisies ; mais le caporal Robert Roué est blessé mortellement au ventre vers 13 heures 15.

  • Cette DZ est un petit plateau d’environ 150 mètres de côté auquel on accède par des parois assez escarpées qui sont même parfois des falaises. C’est une chance pour les légionnaires car les rebelles qui se sont jetés dans ces falaises au début de l’héliportage, n’osent plus en ressortir pour attaquer en force.

  • Les légionnaires assistent à une belle démonstration, au ras des moustaches, de mitraillage, bombardement et même lancer de napalm.

  • Vers 13 heures 15, une nouvelle tentative de poser a lieu mais un seul hélicoptère parvient à poser son stick car, malgré le début de nettoyage effectué par le peloton du lieutenant Cardonne, la réaction ennemie est encore trop importante. Le nettoyage autour de la D.Z. doit continuer pour que la pression rebelle diminue.

  • Vers 14 heures 15, une troisième tentative avec le D.I.H. de la Marine permet de poser toute une vague et cette fois, la D.Z. peut être totalement dégagée.

  • La nouvelle aire d’atterrissage reste sous le feu adverse ; mais, pendant que la 1ère C.P. achève le nettoyage autour de la D.Z., le combat n’empêche pas les neuf hélicoptères de déposer sans discontinuer la totalité du détachement de l’E.M.T. 1 du chef de bataillon Kopf, avec les 2e et 4e C.P. et le commando Cobra.

  • A 17 heures, la Légion contrôle enfin le col au sud de la cote 1641 ; légionnaires et commandos commencent leur progression vers le Nord, malgré de fortes résistances des rebelles, pour récupérer le stick posé le matin.

  • A 18 heures, la cote 1641 est enlevée de vive force ; la 4e C.P. et le commando Cobra se rapprochent du groupe des cinq légionnaires mais les rebelles ne veulent pas lâcher leur proie ; pour ouvrir le chemin, les légionnaires et les commandos doivent lancer de violents assauts avant de se battre au corps à corps, dans un terrain très dur, pour se rapprocher de leurs camarades. Ils parviennent jusqu’à eux grâce aux renseignements du Piper et à l’appui de l’hélicoptère armé de la Marine et malgré de très fortes résistances rebelles qui sont encore autour de ce stick qu’ils ne veulent pas abandonner. Mais les fellagha tombent par dizaines, abandonnant finalement des prisonniers, de l’armement et des documents.

  • A 20 heures, ce sont les retrouvailles : stupéfaits et radieux, les Cobras et les légionnaires de la 4e C.P. viennent regarder avec admiration le groupe des cinq légionnaires, indemnes et rayonnants, qui ont tenu pendant plus de neuf heures face à une katiba de 130 hommes.

  • Les cinq légionnaires ont tenu toute la journée, refusant de se rendre, mais ils doivent un grand merci aux Pipers, T6 et autres avions, et aux Mammouths armés tant de l’Air que de la Marine qui les ont soutenus sans interruption.

  • 63 H.L.L. sont tués (dont 29 par la 1ère C.P.), 16 sont faits prisonniers (dont 4 par la 1ère C.P., dont un adjudant et un sergent-chef) et 59 armes de guerre sont récupérées (dont 23 fusils Mauser, un P.M., un P.A. et 50 grenades par la 1ère C.P.) ; le 2e R.E.I. perd 2 légionnaires tués dont le caporal Robert Roué et le légionnaire Robert Gretzinger, et 9 blessés, dont le lieutenant Violot et le légionnaire Dahmen, blessé au pied, et trois légionnaires accidentés en sautant de l’hélicoptère (Krause, Mimiez et Schneider).

  • Le bataillon de l’A.L.N., venant du Maroc, s’était installé sur le Beni-Smir au Sud de la cote 1641 en attendant la nuit pour franchir le barrage. Les deux DZ ont pratiquement encagé son dispositif. Profitant de la nuit, le reste du bataillon a pu regagner le Maroc tout proche après avoir eu de grosses pertes ; il n’aura pas franchi le barrage.

 

Pendant cinq ans, les combats, le long de la frontière algéro-marocaine dans le Sud Oranais, font rage. Le régiment y gagne 2 567 Croix de la Valeur militaire à titre individuel mais y perd près de 300 des siens, tous grades confondus.

 

Après mars 1962, le 2e R.E.I. est envoyé dans la région de Colomb-Béchar. Sa mission principale est de surveiller les sites du Centre interarmées d'essais d'engins spéciaux (CIEES) ; ces sites sont vitaux pour la politique de défense de la France et verront les premiers essais nucléaires et le lancement des premiers satellites.

En 1967, l'ordre d'évacuer le site est donné et le régiment est la dernière unité à quitter le Sud pour la base française de Mers-el-Kébir.

Le 31 janvier 1968, à la fermeture de la base, le régiment est de nouveau dissous, lorsqu'il quitte la terre d'Afrique qui l'a vu naître.

 

1er septembre 1972 : le 2e R.E.I. renaît en Corse.

 

Général René Grosjean

Jean Balazuc P.P.P.P.

Bibliographie.

Comptes-rendus du capitaine René Grosjean, commandant la 1ère C.P. du 2e R.E.I.

Debout la Légion du commandant Charles Hora.

La Légion Etrangère – 150e anniversaire – N° spécial d’Historia.

Histoire de la Légion Etrangère de 1831 à nos jours du capitaine Pierre Montagnon.

Nouvelle Histoire de la Légion Etrangère de Patrick de Gmeline.

Site Mémoire des hommes du Secrétariat Général de l’Administration.

Wikipédia.

 

Ameline André, Normand, saint-cyrien ; légionnaire ; campagnes d’Indochine, Tunisie, Maroc et Algérie dans des R.E.I. ; capitaine commandant la compagnie régimentaire du 2e R.E.I. ; grièvement blessé à l’aine dans un djebel de l’Atlas Saharien, à la frontière tunisienne, en 1958 ; il termine sa carrière comme colonel, chef de corps du 1er Etranger à Aubagne en 1978-1980. Décédé le 21.12.2009 à Gex dans l’Ain.

 

Bouchacourt Emmanuel, lieutenant légionnaire parachutiste, commandant la C.I.P.L.E. du 1er B.E.P. en 1952, en Indochine ; capitaine chasseur parachutiste, commandant la 4e compagnie du 14e R.C.P. de juin à décembre 1956 ; victime d’une mauvaise fracture à Taouïla, dans la région d’Aflou, le 04.12.1956, il quitte définitivement le 14e R.C.P. et les T.A.P. Commandant la 3e compagnie portée du 2e R.E.I. en 1960-1961.

 

Cardonne, lieutenant légionnaire, chef du 1er peloton de la 1ère C.P. du 2e R.E.I. ; il s’illustre sur le Beni-Smir le 03.12.1960.

 

Coullon Jean-Claude, fils de gendarme ; né en 1929 ; A.E.T. ; saint-cyrien de la promotion Extrême-Orient ; en Indochine, en 1954, arrivé pour un renfort de la Légion Etrangère, il est affecté au 9e R.T.M. ; lieutenant puis capitaine commandant la 5e C.P. du 2e R.E.I. à Aïn-Sefra en 1958-1961 ; la 5e C.P. s’illustre le 09.06.1959 lors d’un assaut dans l’Aouïnet Bou Daoud ; il participe à la bataille du djebel Benidir le 06.04.1960 ; le 21.02.1961, il s’illustre dans les combats sur la frontière marocaine dans le secteur d’Aïn-Sefra ; muté à mi-avril 1961 en Métropole ; lieutenant-colonel, chef de corps de la 13e D.B.L.E. du 16.08.1976 au 16.08.1978 ; colonel, adjoint au chef du cabinet militaire du Ministre de la Défense, Charles Hernu, en 1981-1982 ; général, nommé commandant du Groupement de la Légion Etrangère le 11 octobre 1982 ; commandant la 31e Brigade d’intervention lors d’une phase de l’opération Epaulard au Liban, au printemps 1983 ; Commandant la Légion Etrangère en 1984-1985 : Inspecteur Général de l’Armée de Terre . Il termine sa carrière comme général d’armée. Président de la F.S.A.L.E. de 1991 à 2001. Administrateur de la F.N.A.M. de 2002 à 2008. Grand Officier de la Légion d’Honneur ; Grand Croix de l’Ordre National du Mérite.

 

Dahmen, légionnaire à la 1ère C.P. du 2e R.E.I. ; isolé avec un sergent et trois légionnaires au milieu d’une katiba, au djebel Beni-Smir, au sud d’Aïn-Sefra, le 03.12.1960 ; ils tiennent 9 heures. Il sera blessé au pied.

 

Danguy des Déserts, capitaine légionnaire, commandant la 4e compagnie du 2e R.E.I. en 1960-1961 ; sur le Beni-Smir le 03.12.1960 ; commandant une compagnie du 3e R.E.I. en 1962 ; sur le plateau de Bou-Alam, dans le secteur de Géryville, avec le commando Jaubert, face à la katiba 534 le 14.04.1962.

 

Deisbock, sous-officier transmission de la 1ère C.P. du 2e R.E.I. ; il bat le record de saut en profondeur lors de l’héliportage du P.C. de sa compagnie le 03.12.1960 sur le Beni-Smir.

 

Fresse, capitaine légionnaire ; chef du 3e Bureau (Ops) du 2e R.E.I. à Aïn-Sefra en 1960-1961.

 

Galijski, caporal légionnaire à la 1ère C.P. du 2e R.E.I. ; isolé avec un sergent et trois légionnaires au milieu d’une katiba, au djebel Béni-Smir, au sud d’Aïn-Sefra, le 03.12.1960 ; ils tiennent 9 heures.

 

Gerlich, légionnaire à la 1ère C.P. du 2e R.E.I. ; isolé avec un sergent et trois légionnaires au milieu d’une katiba, au djebel Béni-Smir, au sud d’Aïn-Sefra, le 03.12.1960 ; ils tiennent 9 heures.

 

Gretzinger Robert Paul, né le 10.11.1933 ; légionnaire au 2e R.E.I. ; mort pour la France le 03.12.1960 sur le djebel Beni-Smir dans le Sud Oranais.

 

Grosjean René, né en 1928 à Belfort ; engagé en 1947 à l’Ecole d’Autun ; affecté au 13e B.C.A. en Allemagne ; admis à l’E.S.M.I.A. promotion Garigliano 1949-1951 puis E.A.I. de Saint-Maixent ; sous-lieutenant affecté fin 1951 au 35e R.I. à Belfort ; en 1953, il rejoint la Légion Etrangère ; il part en Indochine, lieutenant au II/2e R.E.I. ; Croix de Guerre des T.O.E. avec une citation ; lieutenant puis capitaine légionnaire au 2e R.E.I. à Aïn-Sefra, affecté à la 3e C.P. ; commandant la compagnie régimentaire en 1958-1959 ; chevalier de la Légion d’honneur en 1959 ; commandant la 1ère compagnie portée de 1959 à 1961, héliportée sur le Beni-Smir le 03.12.1960 ; Croix de la Valeur militaire avec sept citations dont quatre palmes ; il revient au 2e R.E.I. à Colomb-Bechar, commandant la 2e C.P., en 1963-1965 ; affecté à Strasbourg puis à Bonifacio ; chef de bataillon en 1966 ; officier de la L.H. en 1968 ; commandant du G.I.L.E. et du détachement du 1er R.E. en Corse en 1969-1972 ; lieutenant-colonel en 1973 ; directeur de l’E.M.I.A. à Coëtquidan en 1973-1975 ; chef de corps du 3e R.E.I. en Guyane en 1975-1977 ; commandeur de la L.H. en 1978 ; chef de corps de l’E.A.I. ; D.M.D. du Var en 1983-1985 ; général de brigade, versé dans la 2e section en 1985. Il porte la main du capitaine Danjou pour Camerone 2016 à Aubagne.

 

Hortzkow, légionnaire à la 1ère C.P. du 2e R.E.I. ; isolé avec un sergent et trois légionnaires au milieu d’une katiba, au djebel Béni-Smir, au sud d’Aïn-Sefra, le 03.12.1960 ; ils tiennent 9 heures.

 

Juin Pierre, fils du Maréchal ; capitaine légionnaire, adjoint au chef de bataillon Pierson, chef de l’E.M.T.2. du 2e R.E.I. à Aïn-Sefra en 1960-1961.

 

Kopf Alfred, né le 15.02.1918 à Colmar dans le Haut-Rhin ; appelé au service militaire en 1938, il suit les cours d’officier de réserve à l’Ecole militaire d’Infanterie et des chars de combat à Saint-Maixent ; aspirant en 1939, puis sous-lieutenant, il fait campagne sur les bords du Rhin dans les Vosges avec le 42e R.I. ; il milite dans la Résistance dans l’Alsace annexée ; placé en résidence surveillée à Triberg en Allemagne. Evadé en Suisse en juillet 1943, interné au camp de prisonniers de guerre évadés dans le canton de Saint-Gall. Lieutenant, commandant la 3e compagnie du 1er B.C.P., il prend part à la campagne d’automne 1944 du Jura puis de la Haute-Alsace ; il entre dans Colmar le 03.02.1945 et il participe au franchissement du Rhin à Neuf-Brisach du 22 au 24.04.1945 ; Croix de Guerre avec une citation. Activé en juin 1945, il entre dans la Légion Etrangère à Sidi-Bel-Abbès en janvier 1946. Capitaine en avril 1951, il embarque en octobre pour un séjour de trois ans en Indochine ; comandant de la 3e compagnie d’intervention du 1er Bataillon de marche d’Extrême-Orient en Cochinchine puis de la 9e compagnie du Régiment mixte du Cambodge. Croix de Guerre des T.O.E. avec quatre citations, une blessure ; Chevalier de la L.H. Affecté à la 4e D.I.M. à Fribourg en Brisgau, en Oranie d’août à fin 1955, au Maroc de fin 1955 à juillet 1956. Quatre ans à Paris. Chef de bataillon le 31.03.1958. De retour en Algérie en octobre 1960 ; commandant le 1er bataillon du 2e R.E.I. Croix de la Valeur militaire avec trois citations dont une palme. Lieutenant-colonel en avril 1962 à Oran. Officier de la L.H. en 1963. Colonel, chef de corps du 2e R.E.I. en 1965-1967. Affecté à Baden-Baden de IX-1967 à IX-1969, puis à Strasbourg de IX-1969 à IX-1971. Général de brigade en IX-1971 ; commandant la 15e brigade des forces de manœuvre de Verdun. Commandeur de la L.H. le 18.07.1973. Général de division en mai 1974, chef de la Mission militaire française au Laos jusqu’à la fin 1975. Versé dans la 2e section au printemps 1976. Elevé à la dignité de Grand Officier de l’Ordre national du Mérite en 2008.

 

Krause, légionnaire à la 1ère C.P. du 2e R.E.I. ; accidenté en sautant de l’hélicoptère pris sous le feu de l’ennemi le 03.12.1960 sur le djebel Beni-Smir.

 

Met Charles, brillant officier de la Légion Etrangère ; saint-cyrien de la promotion Charles de Foucauld en 1941 ; ancien des Chantiers de Jeunesse en 1942-1943 ; résistant dans l’Armé »e secrète de la Loire en 1944 ; il participe aux campagnes de France et d’Allemagne sans un régiment d’infanterie alpine ; deux séjours en Indochine, avec le 3e R.E.I. sur la R.C.A. en 1947-1950 ( lieutenant, commandant la 7e compagnie du 3e R.E.I. qui se distingue le 28.02.1948 dans l’embuscade du P.K.24, au cours des opérations Michel du 16 au 23 juillet, du dégagement de Déo Cat du 28 au 31 août, et de l’attaque du poste 41 ouest le 18 novembre 1949) et avec le 2e R.E.I. en Centre Annam ; avec le 2e R.E.I., il sert en Tunisie en 1955 puis au Maroc jusqu’au début 1956 ; de la mi-1956 à 1961, il combat en Algérie, en Kabylie puis dans le Sud Oranais ; promu Chef de Bataillon à titre exceptionnel le 01.07.1957 ; commandant, officier du 2e R.E.I. à Aïn-Sefra en mai 1960, il est pris au piège le 06.05.1960 dans le djebel Mzi, avec les vingt légionnaires de son P.C. tactique ; il tient bon et il est sauvé le 7 mai par les commandos Trepel et Jaubert. Chef d’état-major du 2e R.E.I. au 01.12.1960. Fin 1961, il est nommé instructeur à l’E.S.M. de Saint-Cyr Coëtquidan. Condamné pour sa participation à la ‘’Résistance pour l’Algérie Française, il est détenu de 1962 à 1966 à La Santé à Paris puis à Saint-Martin de Ré. Commandeur de la Légion d’Honneur, il est titulaire de la Croix de Guerre 1939-1945, de la Croix de Guerre T.O.E. et de la Croix de la V.M. avec 11 citations dont plusieurs palmes. Vice-président du Cercle National des Combattants, vice-président de l’A.D.I.M.A.D., il est aussi un responsable de l’Association des Anciens de la Légion Etrangère. Décédé le 15.12.2004 à Chartres-sur-le-Loir dans la Sarthe. Toutes ses décorations (Croix de guerre 1939-1945, Croix des T.O.E., Croix de la V.M.) sont en bonne place au musée d’Aubagne.

 

Micaleff, lieutenant légionnaire, commandant la 6e C.P. du 2e R.E.I. lors des combats du 21.02.1961 à la frontière marocaine, dans le secteur d’Aïn-Sefra.

 

Miniez, légionnaire à la 1ère C.P. du 2e R.E.I. ; accidenté en sautant de l’hélicoptère pris sous le feu de l’ennemi le 03.12.1960 sur le djebel Beni-Smir.

 

Paumard, légionnaire à la 1ère C.P. du 2e R.E.I. ; isolé avec un sergent et quatre légionnaires au milieu d’une katiba, au djebel Beni-Smir, au sud d’Aïn-Sefra, le 03.12.1960 ; il parvient à se glisser au milieu des fellagha et il réussit à rejoindre une unité amie au pied Sud du Beni-Smir.

 

Pierson, chef de bataillon, commandant l’E.M.T. 2 du 2e R.E.I. lors des combats du 21.02.1961 à la frontière marocaine, dans le secteur d’Aïn-Sefra.

 

Romet François Lucien Etienne, né le 05.04.1912 à Paris ; saint-cyrien de la promotion 1931-1933 ; sous-lieutenant au 4e Zouaves du 01.10.1933 au 01.10.1935 ; lieutenant, il entre dans la Légion Etrangère et il est affecté dans les R.E.I. ; capitaine le 25.03.1943 ; commandant la compagnie mixte du 4e R.T.M.-3e R.S.M. en 1944 ; blessé fin 1944 dans le Haut-Rhin ; chevalier de la L.H. le 28.07.1946 ; en Indochine du 22.09.1948 au 15.12.1950, commandant la 8e compagnie du 2e R.E.I. d’avril 1949 à avril 1950 ; officier de la L.H. le 31.12.1955 ; lieutenant-colonel le 01.07.1957 ; nommé adjoint au commandant du 2e R.E.I. à Aïn-Sefra le 01.09.1960. Il maintient le régiment dans la légalité lors du putsch d’avril 1961. Colonel, chef de corps du 2e R.E.I. du 1er mai 1961 au 30 juin 1963. Général de brigade (2e section) le 05.04.1969. Décédé le 18.06.1994 à Mougins dans les Alpes Maritimes.

 

Roué Robert, né le 07.04.1939 ; caporal légionnaire à la 1ère compagnie portée du 2e R.E.I. ; mortellement blessé au ventre le 03.12.1960 vers 13 heures 15 sur le djebel Beni-Smir.

 

Sanchez-Inglésias Manuel, Espagnol né en 1927 ; engagé dans la Légion en 1952 ; un séjour en Indochine : Croix de Guerre des T.O.E. ; puis l’Algérie ; caporal en 1957 ; sergent légionnaire à la 1ère C.P. du 2e R.E.I. en 1960 ; dans le djebel Beni-Smir, au sud d’Aïn-Sefra, isolé avec quatre légionnaires au milieu d’une katiba, il tient 9 heures. Médaillé militaire ; chevalier de l’O.N.M. ; Croix de la Valeur militaire avec quatre citations ; adjudant-chef à la 2e compagnie du G.I.L.E. à Corte en 1971 ; ‘’maréchal de la Légion’’ il prend sa retraite en 1983 avec le grade d’adjudant-chef.

 

Schneider, légionnaire à la 1ère C.P. du 2e R.E.I. ; accidenté en sautant de l’hélicoptère pris sous le feu de l’ennemi le 03.12.1960 sur le djebel Beni-Smir.

 

Schoeffler, capitaine légionnaire, commandant la 4e C.P. du 2e R.E.I. à Aïn-Sefra en 1960 ; grièvement blessé sur le djebel Béchar en décembre 1960.

 

de Sèze Bertrand, né en 1910 ; saint-cyrien de la promotion Général Mangin 1929-1931 ; capitaine, commandant le 61e Goum marocain du IIe Tabor du 1er G.T.M. pendant la campagne d’Italie et de France ; blessé le 24.08.1944 ; adjudant-major du XIe Tabor du 4e G.T.M. pendant la campagne de France et d’Allemagne ; chef de bataillon, commandant du IIIe Tabor marocain en Indochine en 1949-1950 ; commandant en second du Bataillon français de l’O.N.U. en Corée en 1952—1953 ; commandant le Bataillon de Corée en Algérie en 1958 ; colonel commandant le 2e R.E.I. et le secteur d’Aïn-Sefra du 1er décembre 1959 au 30 avril 1961 : il dirige l’opération sur le djebel M’Zi ; lors du putsch, en cure à Dax, il envoie un télex à son régiment pour qu’il rejoigne Oran ; le message arrive trop tard mais le chef de corps perd son régiment. Grand seigneur de la Légion Etrangère, il vient témoigner pour un de ses anciens subordonnés, au tribunal militaire ; chef de la Zone autonome de Paris de l’O.A.S. ; il effectue une mission à Alger fin janvier 1962 ; arrêté le 03.02.1962 ; condamné le 04.04.1963 à dix ans de détention criminelle par la Cour de Sûreté de l’Etat ; président de l’A.D.I.M.A.D. de 1966 jusqu’en 1974. Décédé en 1995.

 

Violot, lieutenant légionnaire à la 4e C.P. du 2e R.E.I. ; blessé le 03.12.1960 sur le djebel Beni-Smir.