1er février : le dernier lambeau d’Alsace encore occupé vient à peine d’être libéré que les tirailleurs du 3e R.T.A. de la 3e D.I.A. établissent une tête de pont de l’autre côté de la Lauter, à Scheibenhardt. Le débarquement des tirailleurs du 4e R.T.M. de la 2e D.I.M. se fait dans des conditions difficiles. Le 151e R.I. se heurte à une défense aussi virulente. La 2e D.I.M. dispose d’une bande d’une dizaine de kilomètres de profondeur grâce à l’héroïsme de ces deux régiments mais aussi à l’esprit de sacrifice et à la compétence de ses pionniers.
La résistance opiniâtre des Allemands devant Neuf-Brisach ne vise plus qu’à permettre à un maximum d’éléments de la 19e Armée allemande du général Rasp de repasser le Rhin. Mais le général de Lattre de Tassigny referme la nasse pour capturer le maximum d’unités ennemies.
Dans la nuit du 1er au 2 février, après s’être emparé d’Horbourg, le C.C.4 du général Guy Schlesser remonte sur Colmar tous feux éteints, parcourt 30 km par une nuit noire sur des chemins encombrés, verglacés, chargés de neige, franchit le canal de Colmar, l’Ill et la Fecht sur des ponts glissants, pour rejoindre sa base d’assaut au nord de l’agglomération. A l’aube, toutes les unités sont en place. Le C.C.4 est prêt à bondir sur Colmar.
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Soudain, en cette aube de Chandeleur, un vent chaud balaye la plaine d’Alsace. Il précipite une fonte accélérée de la neige, avec en contrepartie une débâcle généralisée des cours d’eau. Il a l’avantage de découvrir bien des mines et autres artifices semés par l’ennemi.
Le 2 février, Français et Américains peuvent charger de front pour entrer dans la ville. Tous les chars du C.C.4, sont aux lisières de la forêt au nord de la ville ; le 109th Infantry Regiment passe à l’attaque. Cependant, à l’est de la route de Strasbourg, la résistance reste farouche. Des chars allemands sont signalés vers le cimetière et toute progression de l’infanterie dans cette direction est impossible. Arrivé aux lisières de la ville, le 109th R.I.U.S. doit s’effacer et laisser au C.C.4 l’honneur d’entrer dans Colmar.
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Les équipages du C.C.4, extrêmement fatigués (ils n’ont eu le temps, ni de dormir, ni même de prendre la moindre nourriture), sont freinés par le fossé antichars.
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Vers 9 heures 30, un trou est enfin découvert dans le dispositif antichar ; le peloton du lieutenant de Courson, qui est en tête, trouve, en se rapprochant de la route nationale 83, un chemin de terre bordant les excavations pleines d’eau d’une gravière et mal obstrué par la défense ennemie ; par la route des Carlovingiens, il atteint la route de Strasbourg en évitant les barricades et les obstacles construits à l’entrée nord de Colmar. Mais peu avant la caserne Macker, les chars de tête du sous-groupement B se heurtent à une très vive résistance allemande mais le commandant de Préval met toute son énergie et sa hardiesse pour que son sous-groupement reprenne, à toute vitesse, le mouvement en avant.
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Derrière lui, le sous-groupement C du commandant de Chambost, qui a rejoint la route de Strasbourg par la rue des Belges, rencontre lui aussi du dur.
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Le sous-groupement A du lieutenant-colonel du Breuil s’engage à son tour dans la brèche.
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Le sous-groupement C assure sa sécurité jusqu’au sud du canal (Brennbächlein) en gardant toutes les issues de la route de Strasbourg avant de nettoyer la caserne Lacarre.
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A 11 heures 15, les premiers chars du sous-groupement B du commandant de Préval débouchent place Rapp : le premier char du C.C.4 à entrer dans la ville est un char de la Légion ; les légionnaires du III/R.M.L.E. suivent dans la foulée. Le sous-lieutenant Frédéric Torquebiau est tué durant les opérations de nettoyage. Colmar est libéré mais les combats continuent.
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A 12 heures 30, le sous-groupement B atteint son objectif à l’est de Wintzenheim.
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A 13 heures, il s’engage alors des combats singuliers contre quelques lots de résistance, menés par de petits groupes de légionnaires, au pistolet-mitrailleur, à la grenade. L’adjudant Deleenher, qui vient de succéder au sous-lieutenant Frédéric Torquebiau, est tué en pleine rue dans un véritable duel avec un sniper allemand. Sur la plage arrière du premier char entré dans la ville, les quatre hommes de protection sont tués par les snipers allemands.
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A 14 heures, le commandant de Préval est blessé au cours de l’opération.
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Ailleurs, c’est un groupe qui appelle par radio : il est cerné par une quarantaine d’Allemands. Un half-track fonce et le dégage.
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Plus loin, c’est Bruneau qui, guidé par un civil de Colmar, contourne avec son char un pâté de maisons pour réduire un nid de résistance. Il est tiré 2 fois au Panzerfaust, 2 fois manqué.
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La colonne du lieutenant-colonel Du Breuil défile en trombe ; après avoir traversé la ville, elle dépasse le sous-groupement B qui a atteint son objectif.
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A 16 heures 30, le sous-groupement A conquiert Wintzenheim où il fait de nombreux prisonniers.
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Vers 17 heures, dans la ville enfiévrée, le combat se tait ; toute résistance cesse cependant qu’au clocher de l’Hôtel de ville de Colmar montent les trois couleurs.
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Colmar libérée se tapisse de drapeaux, une fois relevés les blessés et les morts ; sept cents légionnaires en tout sont capables de se tenir debout pour participer aux festivités.
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Vers 18 heures, le lieutenant-colonel du Breuil occupe Wettesheim et Eguisheim.
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Le 2 février, pour entrer dans Colmar, le 1er R.E.C. est regroupé aux ordres du colonel Miquel. Il prend part aux combats qui se déroulent au sud de la ville et termine le nettoyage de la poche par un raid sur les premiers contreforts des Vosges, établissant ainsi la jonction avec les éléments du 1er Corps d’Armée venant du sud.
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Traversant le Rhin à Chalampé et à Neuf-Brisach, puis faisant sauter les ponts, les Allemands refluent en désordre.
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Le 2 février, tandis que l’escadron Boileau du 1er R.E.C. poursuit au cœur de la ville un nettoyage difficile et réussit dans la nuit à rejeter l’ennemi dans les bois du sud, les escadrons Vignon et Saint-Servin aux ordres du chef d’escadrons de Battisti s’engouffrent dans Colmar, se portent d’un seul bond à six kilomètres au sud, bousculent en passant les défenseurs d’un pont et ceux du hameau de Bellevue, et entrent par surprise dans le village d‘Eguisheim. Contre-attaqués au milieu de la nuit, ils clouent sur place la totalité des éléments ennemis.
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Toujours à la pointe du combat, le 1er R.E.C. a perdu 30% de son effectif au cours de cette campagne, dont neuf officiers. Pendant les combats, l’assistante sociale Charles-Roux Edmonde a soigné avec dévouement les légionnaires blessés.
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La 13e D.B.L.E. est épuisée ; à la fin de cette bataille de Colmar, sa participation à la poursuite de l’ennemi ne peut être envisagée dans l’immédiat. En effet, ses pertes s’élèvent à plus de mille tués et blessés dont sept cents du 24 au 28 janvier. Elle vient de prendre part aux combats les plus meurtriers de son histoire.
2 février : les forces françaises de la 1ère Armée réduisent la poche de Colmar. A 10 heures, la 5e compagnie du 2e bataillon du R.M.L.E. pénètre, l’une des premières, dans Colmar.
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Le R.M.L.E., le 1er R.E.C. et même la 13e D.B.L.E. venue de Strasbourg ont participé à cette reconquête. La municipalité de Colmar donne à une des artères de la ville le nom de ‘’rue de la Légion Etrangère’’.
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Le R.M.L.E. obtient une nouvelle citation à l’ordre de l’armée.
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Une ordonnance est prise en France sur l’éducation des mineurs.
3 février : un important bombardement américain tombe sur Berlin ; 2 264 tonnes de bombes larguées font 22 000 victimes.
3 février 1945 : l’Armée d’Afrique défile dans Colmar pavoisée de drapeaux tricolores.
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Après avoir poursuivi l’ennemi jusqu’au Rhin, le R.M.L.E., le 1er R.E.C. et la 13e D.B.L.E. sont à Colmar que les autorités civiles et militaires traversent au milieu d’une liesse populaire.
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Les légionnaires apportent l’éclat incomparable de la rigueur et de la tradition.
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Des unités françaises et américaines achèvent la libération de Colmar. Toutes les formations de la 1ère Armée française réalisent d’excellents progrès dans ce secteur. Les autres armées alliées continuent de mettre de la pression sur les Allemands sur tout le front.
4 février : l’escadron Denardou, tête de l’avant-garde du 1er R.E.C. commandée par le chef d’escadrons Lennuyeux, enlève Osenbach ; les escadrons Boileau et Saint-Sernin nettoient Soultzmatt, une petite ville d’eau promise à la destruction par une soldatesque haineuse. Reconnaissants, les habitants décerneront le titre de citoyen d’honneur au colonel Miquel.
Du 4 au 11 février : la conférence de Yalta réunit en secret les États-Unis, le Royaume-Uni et l'URSS représentés par Roosevelt, Churchill et Staline. Les Alliés s'engagent à organiser des élections libres en Europe, après la victoire ; en fait ils se sont partagés les zones d'influence en Europe entre les États-Unis et l'Union soviétique. Un accord est obtenu sur l’entrée en guerre de l’URSS en Asie en contrepartie d’avantages territoriaux sur les frontières orientales de la Pologne et sur l’octroi à la France d’une zone d’occupation en Allemagne.
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Par ailleurs, les États-Unis et l’URSS s’entendent pour diviser la Corée au niveau du 38e parallèle pour veiller à la reddition et au désarmement des troupes japonaises.
5 février : le 9e Zouaves repart à l’attaque et libère Munster.
La poche allemande près de Colmar est coupée en deux par la jonction d’unités françaises de la 4e D.M.M. avec celles de la 12e D.B.U.S. du 21e corps américain à Rouffach.
6 février : le 21e R.I.C. libère Ensisheim.
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L'écrivain français Robert Brasillach, coupable de collaboration avec les nazis, est exécuté.
7 février : le médecin capitaine André Genet du 2e B.L.E. meurt des suites de ses blessures à Châtenois dans le Bas-Rhin.
8 février : en rencontrant la 2e D.B. partie du nord, les unités de la 1ère Armée verrouillent l’accès au Rhin.
8 février : les légionnaires revêtent la tenue de gala pour accueillir le général d’armée Jean de Lattre de Tassigny, sous les ordres de qui ils sont fiers de servir. Ce lien tissé dans l’adversité entre le ‘’Roi Jean’’ et les légionnaires ne se démentira jamais.
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La bataille d’Alsace est terminée. La Légion Etrangère s’est montrée digne du sacrifice de ses anciens. Ses trois régiments, le R.M.L.E., le 1er R.E.C. et la 13e D.B.L.E., ont connu de lourdes pertes mais ils ont véritablement saigné à blanc la Wehrmacht dans tous les secteurs du front où ils lui furent opposés. Pour chacun d’entre eux, le nombre de prisonniers capturés au combat ou qui se sont rendus représente plusieurs fois l’effectif du régiment.
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La résistance des Allemands aux environs de Colmar tire à sa fin.
8 février : le général Dwight Eisenhower, commandant des forces alliées décide que la meilleure route pour envahir l'Allemagne est de passer par la région relativement plate du Nord de l'Europe. Ceci nécessite aux forces alliées de contrôler les deux rives du Rhin sur toute sa longueur. Il lance l’opération Véritable.
Cependant la préparation pour cette opération a été retardée pour contrer l'attaque des armées allemandes lancée au travers des Ardennes belges en décembre (bataille des Ardennes).
Lors de ces opérations la 21e groupe d'armée est constitué de :
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la 2e armée britannique (Lieutenant General Miles Dempsey) tient le flanc Nord ;
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la 1er armée canadienne (général Harry Crerar), avance à travers la forêt du Reichswald ;
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la 9e armée américaine (Lieutenant General William Simpson), exécute l'opération Grenade, le mouvement Sud de la prise en tenaille.
Le Reichswald est une zone boisée proche de la frontière germano-néerlandaise, entre le Rhin et la Meuse, à l'est de Nimègue. Au moment de l'opération, le terrain est boueux et difficilement praticable pour les véhicules à roues ou tractés.
9 février : les Allemands détruisent le plus gros barrage sur la Roer, inondant toute la vallée.
10 février : les Allemands inondent un peu plus la vallée en détruisant les barrages en amont de la Roer et de l'Urft. La rivière s'élève de 60 centimètres en une heure et la vallée en aval de la Meuse reste inondée durant environ deux semaines.
La seconde armée britannique et la première armée canadienne peuvent continuer à progresser malgré d'âpres combats le long d'une étroite bande de terre entre la Meuse et la Waal à l'est de Nimègue, mais la neuvième armée américaine doit attendre trois semaines que les eaux se soient retirées. L'avance de l'armée canadienne constitue la bataille de Reichswald.
10 février : l’Alsace est libérée, la mission est remplie. Les trois régiments de la Légion clôturent cette épopée par leurs retrouvailles dans l’intimité, dans le cadre grandiose et simple du monastère de Sainte-Odile, patronne de l’Alsace. Les trois emblèmes, rassemblés pour la première fois, s’inclinent ensemble pour saluer la mémoire de tous ceux des leurs qui sont tombés depuis le début de la campagne de France, depuis trois mois dans un combat commun.
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Le navire de transport allemand Général Steuben est coulé en mer Baltique par un sous-marin soviétique S13.
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C’est au tour au Chef de la France libre, Charles De Gaulle, d’être à Colmar où il assiste à une prise d’armes et au défilé des blindés.
13 février : les Soviétiques prennent Budapest, après 50 jours de combat, avec la reddition de la garnison germano-hongroise de Budapest.
13 février -15 février : des bombardements britanniques et américains sur Dresde détruisent quasiment toute la ville, causant plusieurs dizaines de milliers de morts.
14 février : les Alliés atteignent le Rhin.
17 février : les Américains sautent sur Corregidor.
22 février : les Américains débarquent sur Iwo
22 et 23 février : Lancement de l'opération Clarion, campagne de bombardements massifs menée par les Britanniques et les Américains sur les infrastructures de transport en Allemagne ;
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Mort de Jacques Doriot, collaborateur, créateur de la Légion des Volontaires français, dans sa voiture mitraillée par un avion inconnu près de Mengen en Allemagne.
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Une ordonnance crée en France les comités d'entreprise dans les établissements de plus de 100 employés (au moins 50 à partir de mai 1946).
23 février : la Turquie déclare la guerre à l'Allemagne et au Japon.
23 février : l’eau s’évacue dans la région de la Roer, et la neuvième armée peut traverser le Rhin ; d'autres forces alliées sont aussi proches de la rive ouest du Rhin.
Pendant les deux semaines d'inondation, Hitler n'a pas autorisé le maréchal Gerd von Rundstedt à se retirer derrière le Rhin arguant que cela ne ferait que retarder une bataille inévitable. Il ordonna au général von Rundstedt de combattre là où son armée se trouvait. Les divisions de Rundstedt qui sont restées sur ce côté de la rive sont mises en pièces en Rhénanie et 290 000 hommes sont faits prisonniers.
24 février : Coup d'État du Parti communiste roumain, qui prend le contrôle de fait du Royaume de Roumanie.
26 février : Création de l’O.N.U.
Les régiments de la Légion Etrangère récupèrent après cette dur Bataille d’Alsace et se préparent à la campagne d’Allemagne.
Jean Balazuc P.P.P.P.
Sources principales.
La Légion, Grandeur et Servitude – Historama – N° spécial XI-1967
Pieds-Noirs d’Hier et d’Aujourd’hui.
Algérie Française 1942-1962 – Philippe Heduy – S.P.L. - 1980.
Histoire de la Légion Etrangère 1831-1981 – Georges Blond – Plon – 1981.
Le 3e Etranger – Philippe Cart-Tanneur et Tibor Szecsko – E.F.M. - 1988.
La Légion Etrangère - 1939-945 – Pierre Dufour – Editions Heimdal – 2000.
La 13e D.B.L.E. – Tibor Szecsko – E.F.M. – 1989
Histoire de la Légion de 1831 à nos jours – Capitaine Pierre Montagnon – Pygmalion – 1999
Site Mémoire des Hommes du S.G.A.
Site du Mémorial de Puyloubier.
de Battisti L., chef d’escadrons, à la disposition du chef de corps du 1er R.E.C. en 1944-1945 ; le 02.02.1945, il commande deux escadrons qui s’engouffrent dans Colmar et créent une surprise en se portant d’un seul bond à six kilomètres au sud vers Soultzmatt et réalisant la jonction avec le 1er C.A. arrivant de Cernay. Lieutenant-colonel, chef de corps du 1er R.E.C. en 1949-1951. Colonel, chef de corps du 3e R.C.A. en 1952-1954.
Boileau, capitaine, commandant le 3e escadron du 1er R.E.C. en 1944-1945 ; le 02.02.1945, son escadron participe au nettoyage difficile de la ville de Colmar ; le 04.02.1945, son escadron participe à la prise de Soultzmatt. Son escadron éclaire le C.C.4 qui s’enfonce dans la Forêt Noire en avril 1945.
du Breuil, lieutenant-colonel, commandant du sous-groupement A du C.C.4 lors de la Bataille de Colmar en janvier-février 1945.
Bruneau, légionnaire au C.C.4 du R.M.L.E. ; conducteur de cher, guidé par un civil de Colmar, il réduit un nid de résistance lors des combats de la libération de Colmar le 02.02.1945.
de Chambost, commandant, troisième chef du 2e bataillon du R.M.L.E. affecté au C.C.4 de la 5e D.B., fin 1944 ; commandant du sous-groupement C lors de la Bataille de Colmar ; en avril 1945 pendant la campagne d’Allemagne.
Charles-Roux Edmonde, née le 17.04.1920 à Neuilly-sur-Seine ; infirmière ambulancière volontaire, affectée au 11e R.E.I. ; blessée à Verdun en portant secours à un légionnaire ; elle intègre la Résistance, toujours comme infirmière ; en 1945, le général de Lattre lui demande de reprendre du service au sein de la 1ère Armée française ; peu avant les combats de Colmar, il le nomme assistante sociale divisionnaire de la 5e D.B. ; elle a sous sa tutelle le 1er R.E.C. et le R.M.L.E. Au front, son dévouement est sans limite ; elle soigne les légionnaires blessés. Décorée de la croix de guerre, avec plusieurs citations, elle est faite chevalier de la Légion d'honneur en 1945 et reçoit la distinction de « vivandière honoraire de première classe » du R.M.L.E. des mains du lieutenant-colonel Gaultier, chef de corps, le 10 mars 1945. Femme de lettres française, elle reçoit le Prix Goncourt en 1966. Officier de la L.H. à titre militaire, elle reçoit cette décoration sur la voie sacrée du quartier Viénot, à Aubagne, le 30 avril 1989. Edmonde Charles-Roux honore ensuite la Légion étrangère de son implication auprès des légionnaires les plus démunis durant plus de soixante ans et reçoit en 2007 la distinction et le grade de caporal d'honneur de la Légion étrangère ; Commandeur de la Légion d’honneur en 2010 ; élevée à la dignité de Grand-Officier de la Légion d’Honneur, remise par le Président François Hollande en 2014 au Palais de l’Elysée. Décédée le 20.01.2016 à Marseille.
Deleenher, adjudant légionnaire au II/R.M.L.E. ; tué le 02.02.1945 à Colmar dans le Haut-Rhin.
Denardou, capitaine, commandant le 2e escadron du 1er R.E.C. pendant la campagne de France et d’Allemagne en 1945 ; le 3 février, son escadron enlève Osenbach ; il est affecté en avril 1945 au C.C.5 ; il traverse le Neckar le 04.04.1945. Son escadron effectue une manœuvre de diversion devant Reutlingen, puissamment fortifiée, en avril 1945.
Eisenhower Dwight David Ike, né le 14.10.1890 à Denison au Texas ; Académie de West Point de 1911 à 1915 ; commandant suprême des forces Alliées en Europe en 1944-1945 ; il est d’avis d’abandonner l’Alsace en janvier 1945. 34e Président des U.S.A. du 20.01.1953 au 20.01.1961. Décédé le 28.03.1969 à Washington D.C.
Genet André Jean, né le 11.11.1914 à Lyon dans le Rhône ; médecin capitaine au 2e bataillon du R.M.L.E. ; mort des suites de ses blessures le 07.02.1945 à Châtenois dans le Bas-Rhin.
de Lattre de Tassigny Jean Marie, le roi Jean, né à Mouilleron-en-Pareds en Vendée, le 02.02.1889 ; Saint-cyrien de la promotion Mauritanie 1909-1911 ; lieutenant au 12e Dragons puis capitaine au 93e R.I. pendant la 1ère Guerre mondiale, il termine la guerre avec 4 blessures et 8 citations ; au 49e R.I. à Bayonne en 1919-1921 ; au Maroc de 1921 à 1926 ; colonel en 1935, chef de corps du 151e R.I. à Metz ; général de brigade le 22.03.1939 ; le 01.01.1940, il commande la 14e D.I. ; Général de division,, il commande les troupes de Tunisie du 01.08.1941 jusqu’à fin 1941 ; commandant la 16e D.I. à Montpellier ; général de corps d’armée ; après l’invasion de la France du Sud par les Allemands, il refuse de combattre ; arrêté, il est condamné à 10 ans de prison ; il s’évade de la prison de Riom le 03.09.1943 et rejoint Alger ; général d’armée le 11.11.1943 ; fin décembre 1943, il commande l’Armée d’Afrique devenue la 1ère Armée qu’il mène de la Provence au Rhin et au Danube d’août 1944 à mai 1945 ; la Médaille Militaire lui est décernée le 08.05.1945 ; C.E.M.A. de décembre 1945 à mars 1947 ; commandant en chef des armées d’Europe Occidentale d’octobre 1948 à décembre 1950 ; Grand-Croix de la Légion d’Honneur ; gouverneur et commandant en chef en Indochine de décembre 1950 à novembre 1951 ; il quitte l’Indochine le 21.11.1951 ; mort le 11.01.1952 dans une clinique parisienne ; Maréchal de France à titre posthume le 15.01.1952.
Lennuyeux-Comnène René, né le 13.09.1904 ; Saint-cyrien de la promotion Chevalier Bayard 1923-1925 : chef d’escadrons, commandant en second le 1er R.E.C. en 1944-1945 ; à la tête d’une avant-garde dans le nettoyage de la poche de Colmar le 04.02.1945 ; lieutenant-colonel, chef de corps du 2e R.E.C. du 01.06.1946 au 07.08.1948 ; inspecteur de la Légion Etrangère en 1956-1958 ; directeur du cabinet de la Xe RM en Algérie en 1958 ; commandant la 7e D.M.R. en 1959 ; commandant la 14e D.I. dans le Centre Constantinois du 08.01.1960 au 08.05.1961 ; alors que le général Maurice Challe fonde beaucoup d’espoirs sur lui, il reste finalement légitimiste pendant le putsch d’avril 1961. Inspecteur de l’A.B.C. en août 1961. Adjoint au général commandant la 1ère R.M. en 1962-1964. 2e Section en 1964. Grand-Croix de la Légion d’Honneur. Décédé le 08.07.1990.
Miquel Roger Honoré Augustin, né en 1898 ; saint-cyrien ; colonel, chef de corps du 1er R.E.C. du 15.09.1943 au 17.09.1945. En novembre 1944, il commande un groupement interarmes pour les combats de Belfort. Le 1er R.E.C. sauve le village de Soultzmatt d’une destruction par une soldatesque haineuse, le 04.02.1945. La cité lui décernera le titre de citoyen d’honneur. Son sous-groupement du C.C.5 s’illustre dans le Haut-Neckar en avril 1945. Général, directeur de l’Arme Blindée Cavalerie en 1947 ; Commandant de la région de Meknès en 1955-1956 ; Commandant supérieur au Maroc par intérim à la mort du général Raymond Duval le 22.08.1955 ; à la démission du Résident Général dont il est un de ses principaux subordonnés, Gilbert Grandval, il est démis de ses fonctions le 31.08.1955 ; général de Corps d’Armée, commandant la Ve Région militaire à Toulouse en 1956 lors du coup d’état militaire gaulliste de mai 1958, il est désigné pour diriger l’opération Résurrection en Métropole pour le coup d’état militaire gaulliste car il est le seul à pouvoir disposer de troupes d’élite ; le général, qui a pris seul la décision de ne pas la lancer le 31 mai, voit sonner l’heure de la retraite ; il est promu Grand-Croix de la Légion d’Honneur, distinction promise depuis deux ans ; mais la cinquième étoile et la prolongation de service qu’il pourrait espérer, ne viennent pas. Il adhère au Rassemblement pour l’Algérie Française en 1960. Décédé en 1978.
de Préval, chef d’escadron légionnaire du II/R.M.L.E. du C.C. 4 ; commandant du sous-groupement B ; il commande le détachement qui entre le premier dans Colmar le 2 février 1945. Il est blessé vers 14 heures.
Rasp Siegfried, né le 10.01.1858 à Munich en Bavière ; aspirant le 06.09.1915 ; lieutenant le 24.06.1916 au sein du 1er Régiment d’infanterie bavaroise ; colonel en juin 1941 ; commandant la 3e division de chasseurs alpins le 26.08.1943 ; général de brigade en novembre 1943 ; commandant la 335e division d’infanterie le 10.09.1943 ; général de division en avril 1944 ; commandant la 78e division d’assaut le 12.07.1944 ; général de corps d’armée en décembre 1944 ; commandant la 19e Armée, le 15.12.1944 ; son armée est battue lors de la bataille de Colmar en janvier –février 1945 ; commandant le Corps d’Ems le 02.04.1945 ; il est capturé à la fin de la guerre et passe trois ans dans un camp de prisonniers de guerre britannique, à Münster, dans le nord de l'Allemagne. Il décède le 02.02.1968 à Garmisch-Partenkirchen.
von Rundstedt Gerd, né le 12.12.1875 à Halberstadt ; il entre à l’Académie militaire de Pusse en 1902 ; général allemand, commandant l’offensive de mai 1940 ; nommé generalfeldmarschall le 13.07.1940 ; commandant le Front de l’Est de juin à décembre 1941. Nommé commandant du Front de l’Ouest en mars 1942 à juillet 1944. Il commande la contre-offensive des Ardennes du 16 décembre 1944 à fin janvier 1945. Commandant le front de l’Ouest jusqu’en mars 1945 ; il est capturé le 01.05.1945. Décédé le 21.02.1953 à Hanovre.
Saint-Sernin, capitaine, affecté sans attribution au 3e escadron du 1er R.E.C. fin 1944 ; le 02.02.1945, son escadron s’engouffre avec le 3e escadron dans Colmar ; ils créent une surprise en se portant d’un seul bond à six kilomètres au sud. Son escadron est en tête lors de l’entrée dans la ville de Karlsruhe le 04.04.1945.
Schlesser Guy, né en 1896 à Neuilly-sur-Seine ; saint-cyrien de la promotion 1912-1914 ; en 1918, capitaine, chevalier de la Légion d’Honneur, Croix de Guerre avec 4 citations ; blessé le 16.06.1940, fait prisonnier, il s’évade le 12.07.1940 ; il rejoint l’Afrique en janvier 1943 ; colonel, nommé chef de corps du 9e R.C.A. en mars 1943 ; premier commandant du C.C.4 de la 5e D.B. en 1944-1945. Son C.C., avec le II/R.M.L.E., libère notamment Courtelevant en novembre 1944 et fait sauter le verrou de Colmar vers l’Alsace en décembre 1944. Général de brigade en novembre 1944 ; commandant la 5e D.B. le 14.04.1945. Général de Corps d’Armée, commandant le 1er C.A. en Allemagne en 1951-1952 ; il quitte l’armée en 1956. Décédé à Paris en 1970.
Torquebiau Frédéric, né le 24.02.1921 à Montpellier dans l’Hérault ; sous-lieutenant légionnaire au 2e bataillon du R.M.L.E. ; tué le 02.02.1945 à Sigolsheim près de Colmar dans le Haut-Rhin.
Vignon, capitaine, commandant le 3e escadron du 1er R.E.C. en 1944-1945 ; le 02.02.1945, son escadron s’engouffre avec un autre escadron dans Colmar ; ils créent une surprise en se portant d’un seul bond à six kilomètres au sud.