Du 8 au 11 mars 1947, les combats pour Nam Dinh au Tonkin.
En décembre 1946, les négociations entre le gouvernement français et le Vietminh ont été brutalement interrompues et le Vietminh a lancé une attaque généralisée.
Le 20 décembre 1946, Nam Dinh, une des plus belles villes d’Indochine, la troisième ville du Tonkin, a été attaquée par surprise ; le marsouin de 1ère classe Pierre Latapie Bayro et le lieutenant Paul Vellas ont été tués dès le premier jour ; 400 marsouins du II/6e R.I.C., commandés par le commandant Daboval, sont assiégés par plusieurs milliers de Viêts. Pendant une semaine, les Viêts lancent de furieux assauts, tous repoussés. Puis les deux parties s’organisent pour un siège. Les Viêts installent des tireurs d’élite.
Le 5 janvier 1947, une compagnie de la 1/2e Brigade parachutiste S.A.S., commandée par le capitaine Ducasse, est larguée à proximité de Nam Dinh pendant qu’une flottille blindée s’avance sur la Rivière Rouge et les canaux qui la prolongent. Le parachutage s’arrête et les autres compagnies du bataillon repartent vers Hanoï. La flottille force le blocus pour rejoindre la ville assiégée. Mais la flottille non plus n’arrivera pas à destination, à l’exception d’un L.C.T. amenant la 4e compagnie du I/3e Etranger, aux ordres du capitaine Georges Roux, qui parvient au bac de Nam Dinh et qui donne l’assaut à un canon japonais dont les servants se font tuer sur place. La flottille fait demi-tour. De leurs côtés, les parachutistes doivent se battre au couteau pendant toute la nuit avant de rejoindre les marsouins. Légionnaires et parachutistes sont piégés eux-aussi avec les marsouins à Nam-Dinh. Aucun autre parachutage n’est prévu. Le commandant Daboval prend les dispositions pour tenir le siège ; avec l’aide des légionnaires et des parachutistes, il reprend une partie du terrain perdu.
Début mars 1947, le I/3e R.E.I. est regroupé à Hanoï ; le Haut Commandement Français a décidé de soutenir les forces piégées à Nam Dinh et monte l’opération Djebel.
Du 2 au 6 mars, une flottille comprenant la 2e compagnie du I/3e Etranger, sous les ordres du capitaine François Vieulès, remonte le fleuve Rouge, détruit les barrages qui l’obstruent.
Le 8 mars, un important convoi, sous les ordres du colonel Grosjean quitte Hanoï vers Nam Dinh. En tête du convoi, les légionnaires du I/3e R.E.I. ; dans le convoi, quatre tanks, des half-tracks, deux bulldozers et de l’artillerie. Le convoi se dirige vers Nam Dinh en longeant la Rivière Rouge, vers le Sud.
Le Vietminh se limite à un sabotage de la route et à poser de nombreuses mines ; cela ralentit le convoi et les bulldozers sont constamment sur la brèche.
Le 10 mars, les derniers obstacles sont surmontés et les légionnaires sont dans les faubourgs de Nam Dinh.
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Le capitaine Jean Soupault du 1er R.E.I. est tué à Phong Dien.
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Le légionnaire Alexandre Janik du I/3e R.E.I. est tué par balle à Dan Trang.
Le 11 mars, les légionnaires de la 3e compagnie du I/3e R.E.I., aux ordres du capitaine Rousselet, donnent l’assaut, appuyés par quatre tanks ; après une faible résistance, à la surprise générale, les Viêts se sauvent et abandonnent leur proie.
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Le sergent Rémi Austraete du 3e R.E.I. meurt des suites de ses blessures le 11.03.1947 à Nam Dinh au Tonkin.
Du 15 au 31 mars, il faut alors desserrer l’étreinte, reconstruire et pacifier la région de Nam Dinh. Il faut reprendre de nombreux villages occupés par les Viêts. Au cours des nombreux combats, le 1er bataillon du 3e R.E.I. perd le 21 mars le légionnaire May Engler à Ving Huong et le légionnaire Werner Heigel à Phu Sghye Hung, le 31 mars le légionnaire Henz Atzler à Dinh Bang près de Bac Ninh.
A l’issue de ces combats, le fanion du bataillon gagne la croix de guerre des T.O.E. avec palme.
Du 13 au 17 mars 1947 : le combat des montagnes de Marbre en Annam.
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Fin février, la tête de pont de Tourane s’étend au nord jusqu’au-delà d’Hué qui vient d’être libérée ; mais, au sud, s’arrête à cinq kilomètres, le long de la rivière de Camle, où les premières défenses rebelles s’appuient à la mer et aux montagnes de Marbre.
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Le sous-lieutenant Claude Hermitte du 1er R.E.C. est tué au combat le 07.03.1947 à Nam dans la région de Tourane en Annam.
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Le commandement décide de dégager largement Tourane en brisant l’étreinte de l’armée vietminh, dite de Quang Ngai, et de porter son effort sur la rivière Faifoo.
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Deux groupements sont formés :
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L’un foncera sur un axe nord-sud, à quelque vingt kilomètres à l’ouest du rivage ;
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L’autre, passant par les montagnes de Marbre, poussera sur Quang Nam et Faifoo. Ce dernier comprend le 1er R.E.C. et le II/13e D.B.L.E., accompagnés d’éléments motorisés, d’une batterie de 27, d’une section du génie et d’une flottille de quatre L.C.V.P. et d’un L.C.M.
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En bordure du rivage, les montagnes de Marbre ferment cinq gros blocs d’une centaine de mètres de hauteur, couverts de végétation, percés de grottes et de souterrains, meublés de pagodes. Le lieu réputé dans l’histoire de l’Annam passe pour être solidement tenu ; d’importantes forces défendent le pied des blocs ; des armes lourdes et de canons ont été hissés sur les contreforts.
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Le 1er R.E.C. vient de débarquer en janvier 1947 à Tourane, sous le commandement du colonel Jean Marion, avec un état-major, un escadron hors rang et six escadrons de combat.
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La 13e D.B.L.E. a débarque du SS Ormonde et du Sumatra à Saigon le 13 mars 1946.
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La demi-brigade est immédiatement tournée vers les activités opérationnelles. Le secteur n’est rien que moins sûr. La 13e D.B.L.E. va participer aux opérations en Cochinchine, au Cambodge et au Centre-Annam de 1946 à 1951.
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La Cochinchine entière, de Tay Ninh à Camau, de Baria à Soarieng, voit passer les Dodge, six par six, avec leur chargement de képis blancs, portant l’insigne de la 13e D.B.L.E. La rizière, la forêt, les canaux n’ont plus de secrets pour eux. Ils traquent l’adversaire, le plus souvent insaisissable.
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Malgré les difficultés qu’offre ce pays inconnu dominé par le postulat de la suprématie de la ruse sur la vaillance, de la manipulation politique sur le maniement des armes, où les rebelles trouvent des appuis inattendus, la 13e résiste à la fatigue, au climat ; sans arrêt, elle effectue patrouilles, coups de main, opérations de nettoyage, conservant toujours sa personnalité, n’attendant jamais le succès pour continuer inlassablement ses activités.
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Le chef de corps de la 13e D.B.L.E. est le lieutenant-colonel Gabriel Brunet de Sairigné, depuis le 21 août 1946.
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Le 12 mars, le légionnaire Louis Roche du 1er R.E.C. est tué à l’ennemi à Alph Thy dans la région de Tourane en Annam.
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Le 13 mars, à 6 heures du matin, une partie du II/13e D.B.L.E. embarque sur les quatre L.C.V.P. et, sous la protection du canon du L.C.M., débarque de vive force dans la rizière ouest. Ses derniers éléments parviennent à passer la lagune sur une digue à demi-détruite.
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Vers 7 heures 30, dès que le bataillon de la 13e arrive à hauteur des montagnes, le 1er R.E.C. attaque, droit au sud, entre la lagune et la route des sables.
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Après trois heures de combats, le premier bloc est enlevé ; le défilé est forcé grâce à l’appui de l’artillerie, de la chasse et des canons du peloton Coventry. Les blocs tombent successivement. L’ennemi s’enfuit en désordre, poursuivi par l’aviation.
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A 11 heures 30, les légionnaires de la 13e D.B.L.E. et du 1er R.E.C. font leur jonction au sud des montagnes de Marbre. Il faut profiter du succès ; les unités foncent vers le sud, à travers dunes et filaos ; la route bouleversée ne permet plus le passage de l’artillerie. Les automitrailleuses couchent les filaos dans le sable et ouvrent la voie. La poursuite continue.
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Le 15 mars au matin, après un passage de rivière difficile à Phu Trach, le 1er R.E.C. rejoint le II/13e D.B.L.E. qui vient d’entrer à Failoo sans coup férir et éteint les premiers incendies allumés par les Viêts dans le quartier chinois.
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Le 16 mars, Quang Nam est atteint par les légionnaires du II/13e D.B.L.E. après un violent engagement et avec l’appui des Spitfire.
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Le 17 mars, la liaison est prise avec le groupement Est qui a foncé aussi vite.
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Le 23 mars, le sergent Octave Bouveret de la 13e D.B.L.E. est tué à l’ennemi.
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La mission est remplie ; la couverture au sud de Tourane est reportée sur la rivière de Failoo. L’opération coût trois tués et seize blessés. L’ennemi laisse sur le terrain cent soixante-six cadavres, deux F.M., quatre mitraillettes, trente-deux fusils et de nombreuses munitions.
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Le 31 mars 1947, le légionnaire Bernard Ripaud de la 13e D.B.L.E. est tué à l’ennemi.
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L’esprit guerrier des légionnaires dans cette opération qui rappelle un engagement conventionnel a permis un succès facile et peu coûteux.
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Mais aussitôt ; les vainqueurs sont affectés dans une série de postes dans la région de Quang Nam, où la guérilla impitoyable reprend ses droits.
16 mars 1947 : en Cochinchine, dans le sous-secteur de Sadec du 3e bataillon du 3e R.E.I. sillonné par le Mékong et de nombreux cours d’eau, les unités disposent d’une petite flotte de L.C.T., L.C.V.P. et d’embarcations de toutes sortes. Une chaloupe part en mission de ravitaillement de trois postes dans la région de Lap Vo. A son bord, se trouvent un officier, deux sous-officiers, douze légionnaires, douze partisans et l’équipage autochtone, ainsi que quelques passagers. A l’aller, tout se passe normalement. Vers 16 heures, l’embuscade se déclenche ; des armes automatiques tirent de la rive nord ; deux légionnaires sont tués ; dans le premier quart d’heure, des légionnaires et des partisans des groupes de défense de la chaloupe sont grièvement blessés. Le sous-lieutenant est légèrement blessé. La chaloupe avance toujours lentement, ralentie par la perte de vapeur due aux impacts de balle dans la chaudière. Par malheur, l’une des dernières rafales ennemies coupe les chaines de commande du gouvernail. Elle s’échoue. Les Viêts se précipitent en poussant de grands cris. Il est 17 heures. Le combat se poursuit avec acharnement. La nuit commence à tomber. Les munitions s’épuisent. Un légionnaire volontaire plonge au mépris du danger pour rejoindre à la nage le poste de Lap Vo, situé à 2 km environ. Il atteint l’autre rivage, traverse la rizière et court vers le poste. Bientôt les secours arrivent tandis que les mortiers du poste, sur les indications du légionnaire, arrosent les berges autour des Viêts. Les morts et les blessés sont évacués par sampans.
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Le chef de corps du 3e R.E.I. est le lieutenant-colonel Edouard Méric.
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Le sous-lieutenant Julien Lenoir et le sergent Patrice Binisse du 3e R.E.I. sont tués le 10.03.1947 dans une embuscade sur le Rach Tra Bung dans la province de Sadec en Cochinchine.
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Le légionnaire Julien Le Bohec de la 12e compagnie du III/3e R.E.I. est tué par balles le 16.03.1947 à Lap Vo en Cochinchine.
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Le sergent Charles Gazave est tué à l’ennemi et le légionnaire Charles Dordain est porté disparu, le 28.03.1947 à Huyen Hoï dans la province de Traninh en Cochinchine.
Mars 1947 : depuis quelques mois, le II/3e R.E.I., aux ordres du capitaine Paul Pfirmann, est dans le sous-secteur de Ben Tré dans le Delta du Mékong, dans la province de My Tho en Cochinchine. La 5e compagnie est installée à An Hoa sur l’île de Binh Doi, la 6e compagnie à Mo Cay sur l’île de Mo Cay et la 8e compagnie à Ba Tri sur l’île de Ben Tré.
Les 8 & 9 mars, la 5e compagnie livre de violents combats à Loc Thuan sur l’île de Binh Doi.
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Le 8 mars, sont tués les légionnaires Werner Korff et Siegfried Senzel.
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Le 9 mars, sont tués les légionnaires Joseph Kurznik, Hans Von Engler, Wilhelm Wiegand et Antonio Moralès Cantero.
Le 28 mars, une embuscade meurtrière frappe la 6e compagnie du II/3e R.E.I. à Soa Lac, sur la route de Mo Cay à Hoa Loi en Cochinchine.
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Le bataillon perd le lieutenant Bertrand d’Arras, le sous-lieutenant Bernard Jabveneau, l’adjudant Jean Pradal, les légionnaires Alberto Lopez Baraguero et Willi Nettling.
Mars 1947 : départ vers la R.C.4. au Tonkin
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La R.C.4 est une entaille minuscule dans l’immense falaise calcaire. En contrebas, au fond du gouffre, la rivière grondante aux eaux marron. Par instants, les véhicules se suivent en procession, à un mètre l’un de l’autre : jeeps, automitrailleuses, half-tracks, camions militaires, camions civils des commerçants chinois et annamites.
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Par instants, la route quitte la falaise, descend vers une cuvette. Au loin, à travers le moutonnement de la jungle parsemée de mamelons blanchâtres ou boisés, on aperçoit des rizières. C’est de ces mamelons que les Viêts, de préférence, attaquent la route.
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Le 3e Etranger, arrivé en Indochine au cours du printemps 1946, quitte la Plaine des Joncs, ses rizières, ses cocotteries, ses pêcheries, ses fleuves et ses rivières pour monter au Tonkin. Pour construire des postes le long de la R.C.4.
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Poste du col des Ananas, premier point vraiment dangereux de la route. Poste de That Khé, dans la cuvette après le col des Ananas. Poste de Dong Khé. Tous les fortins le long de la route. Du travail, de la défense, du danger, des morts. De la sueur et du sang.
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La R.C.4 est le théâtre où se déroule le spectacle permanent embuscade-attaque de convoi, etc…La R.C.4 est un bagne de 250 kilomètres de long, tenu par la troupe que le commandement supérieur estime la plus solide, la plus apte à n’importe quelle besogne et la plus motivée : la Légion.
Jean Balazuc P.P.P.P.
Sources
Le 3e Etranger de Philippe Cart-Tanneur et Tibor Szecsko – E.F.M. 1988.
La 13e D.B.L.E. de Tibor Szecsko – E.F.M. 1989.
Histoire de la Légion Etrangère de Georges Blond – Plon 1981.
Site Mémoire des hommes du S.G.A.
Site du Mémorial de Puyloubier.
Site de l’Ordre de la Libération.
Sites du 3e R.E.I.
Site du 12e R.C.A.
Site de la 13e D.B.L.E.
Site de la 100e Promotion.
d’Arras Bertrand Bernard Marie Robert, né le 13.01.1922 à Orléans dans le Loiret ; lieutenant légionnaire à la 6e compagnie du II/3e R.E.I. ; tué à l’ennemi dans une embuscade le 28.03.1947 à Soa Lac au Tonkin, sur la route de Mo Cay à Hoa Loi.
Atzler Henz Gunther Hermann, né le 20.11.1923 à Berlin en Allemagne ; légionnaire au I/3e R.E.I. ; mort des suites de ses blessures le 31.03.1947 à Dinh Bang, près de Bac Ninh au Tonkin.
Austraete Rémi René, né le 17.02.1915 à Lacken en Belgique ; sergent au 3e R.E.I. ; mort des suites de ses blessures le 11.03.1947 à Nam Dinh au Tonkin.
Binisse Patrice Alfred Albert Gilles, né le 24.10.1921 à Croix-de-Vie en Vendée ; sergent au 3e R.E.I. ; tué dans une embuscade le 10.03.1947 sur le Rach Tra Bung dans la provinnce de Sadec en Cochinchine.
Bouveret Octave Amédée, né le 26.02.1899 à Fleurey-lès-Lavoncourt dans la Haute-Saône ; sergent à la 13e D.B.L.E. ; tué à l’ennemi le 23.03.1947 à Chunhuan Yiadink en Cochinchine.
Brunet de Sairigné Gabriel, né le 09.02.1913 ; saint-cyrien de la promotion Roi Albert 1er, 1933-1935 ; affecté à la 13e D.B.M.L.E. avant son départ pour la Norvège ; il rejoint la France libre ; lieutenant de la compagnie de commandement de la 14e D.B.M.L.E. en juillet 1940 en Angleterre ; Capitaine, commandant la compagnie lourde du 1er Bataillon de la 13e D.B.L.E. en 1942, en Syrie ; Compagnon de la Libération par décret du 11 septembre 1942 ; il reste ensuite à la 13e D.B.L.E., durant toute la durée de la guerre, de l'Afrique du Nord à l'Italie, puis en Provence. Chef d‘un bataillon de la 13e D.B.L.E. en 1943-1945. Il est un des acteurs majeurs de la libération d'Autun. Officier de la Légion d’Honneur ; Croix de Guerre 1939-1945 avec cinq palmes ; lieutenant-colonel, chef de corps de la 13e D.B.L.E. nommé le 21.08.1946. il est le plus jeune chef de corps de l’armée française. Croix de Guerre des T.O.E. avec trois palmes ; Commandeur de l’ordre de la Légion d’Honneur. Dans un convoi tombé dans une embuscade sur la route de Dalat près de Lagnia Bien Hoa (Viêt Nam). Mort des suites de ses blessures à Saigon en Indochine le 01.03.1948. Une 9e citation à l’ordre de l’armée lui est attribuée à titre posthume. La promotion 1967-1969 de Saint-Cyr l’a choisi pour parrain.
Cantero Moralès Antoine, né le 17.03.1921 à Linarès en Espagne ; légionnaire à la 5e compagnie du II/3e R.E.I. ; tué au combat le 09.03.1947 à Loc Thuan, dans la province de My Tho en Cochinchine.
Daboval, officier de la Coloniale ; commandant, chef du II/6e R.I.C. à Nam Dinh en 1946-1947 ; lieutenant-colonel, chef de corps du 24e Régiment d’infanterie coloniale en 1956-1958 ; général de brigade le 16.07.1964.
Dordain Charles François dit Rodain, né le 07.10.1920 à Hauchnin dans le Nord ; légionnaire à la 9e compagnie du III/3e R.E.I. ; tué le 28.03.1947 à Huyen Hoï dans la province de Traninh en Cochinchine.
Ducasse Xavier, fils de fermiers du Gers, A.E.T., sorti du rang ; lieutenant au 1er R.C.P. en 1943-1945 ; il prend part à de nombreuses et dures opérations pendant la campagne de France et en Indochine ; il saute sur Nam Dinh le 05.01.1947 ; lieutenant-colonel parachutiste, à Bayonne en 1956 ; chef d’état-major de la 10e D.P. de la mi-octobre 1957 à août 1958 ; membre du C.S.P. d’Alger le 13.03.1958 et du C.S.P.A.S. le 22.05.1958 ; il en est le directeur du secrétariat ; il prépare les détails du plan Résurrection ; patron du 6e R.P.C. puis du 6e R.P.I.Ma. de septembre 1958 à juin 1959 ; il monte une opération le 28.03.1959 dans la région de Bou-Saâda, malgré l’opposition des commandants locaux : 200 rebelles dont les colonels Amirouche et Si Haouès, chefs de wilayas, sont tués ; exilé à Madagascar en 1960 avec le colonel Le Bos. Commandeur de la Légion d’Honneur. Décédé le 25.07.2013 à l’âge de 88 ans, à Jurançon dans les Pyrénées Atlantiques.
Engler May Georges Henz, né le 12.10.1928 à Rostock en Allemagne ; légionnaire au I/3e R.E.I. ; tué à l’ennemi le 21.03.1947 à Ving Huong au Tonkin.
Gazave Charles Marcel Henri, né le 01.03.1918 à Casteljaloux dans le Lot et Garonne ; sergent au 3e R.E.I. ; tué à l’ennemi le 28.03.1947 à Huyen Hoï dans la province de Traninh en Cochinchine.
Grosjean, colonel, commandant la colonne de secours vers Nam Dinh en mars 1947.
Heigel Werner, né le 29.06.1927 à Frekerheld en Allemagne ; légionnaire au I/3e R.E.I. ; tué à l’ennemi le 21.03.1947 à Phu Sghye Hung au Tonkin.
Hermitte Claude Jean, né le 07.01.1923 à Montigny les Metz dans la Moselle ; sous-lieutenant légionnaire au 1er R.E.C. ; tué au combat le 07.03.1947 à Nam en Annam, dans la région de Tourane.
Jabveneau Bernard Louis Félix, né en 1921 à Paris dans la Seine ; sous-lieutenant légionnaire à la 6e compagnie du 3e R.E.I., tué à l’ennemi le 28.03.1947 dans une embuscade à Hoa Loi, sur la route de Mo Cay à Soa Lac en Cochinchine.
Janik Alexander, né le 20.06.1928 à Tychy en Pologne ; légionnaire au I/3e R.E.I. ; tué par balle le 10.03.1947 à Dan Trang, entre Hanoï et Nam Dinh.
Korff Werner, né en 1927 en Allemagne ; légionnaire à la 5e compagnie du II/3e R.E.I. ; tué au combat le 08.03.1947 à Loc Thuan dans la province de My Tho en Cochinchine.
Kuznik Joseph, né le 16.02.1928 à Perzowic en Pologne ; légionnaire à la 5e compagnie du II/3e R.E.I. ; tué au combat le 09.03.1947 à Loc Thuan dans la province de My Tho en Cochinchine.
Latapie Bayro Pierre Jacques Jean, né le 23.06.1924 à Le Hauga dans le Gers ; marsouin au II/6e R.I.C. ; sentinelle, premier tué à l’ennemi le 20.12.1946 à Nam Dinh dans le Tonkin.
Le Bohec Julien Marie, né le 13.01.1917 à Vannes dans le Morbihan ; légionnaire à la 12e compagnie du III/3e R.E.I. ; tué par balles le 16.03.1947 à Lap Vo en Cochinchine.
Lenoir Jacques Jean Julien Maxime, né le 28.02.1921 à Paris dans la Seine ; sous-lieutenant légionnaire à la 12e compagnie du III/3e R.E.I. ; tué dans une embuscade le 10.03.1947 sur le Rach Tra Bung dans la province de Sadec en Cochinchine.
Lopez Baraguero Alberto, né le 01.01.1923 à Meuna Fendales en Espagne ; légionnaire à la 6e compagnie du II/3e R.E.I. ; tué par les rebelles le 28.03.1947 dans une embuscade à Soa Lac, sur la route de Mo Cay à Hoa Loi en Cochinchine.
Marion Jean Louis Raoul, né en 1898 : saint-cyrien de la 100e promotion des Drapeaux et de l’Amitié Américaine ; lieutenant-colonel, chef de corps du 12e R.C.A. du 01.03. au 18.08.1946 ; colonel, chef de corps du 1er R.E.C. du 21.08.1946 au 14.06.1948. Il débarque à Tourane le 04.01.1947 ; affecté en 1951 à l’Inspection de la Cavalerie ; il termine sa carrière militaire comme général de division ; décédé en 1992.
Méric Edouard, né le 20.07.1901 à Marseille ; saint-cyrien de la promotion du Souvenir en 1921 ; à la sortie de l’Ecole, il choisit l’infanterie. Après deux ans en Allemagne, il est muté au Maroc ; il prend part à la campagne du Rif ; blessé en janvier 1926, il est cité à l’ordre de l’armée ; commandant du 32e Goum à El Hadada en 1929 ; affecté en 1931 au 2e B.C.A. à Antibes ; en 1941, capitaine, commandant le 8e Tabor marocain à Mechra Bel Ksiri ; en 1942, il participe, avec les conjurés d'Alger à la préparation du débarquement anglo-américain du 8 novembre, ce qui entraîne son emprisonnement ; en janvier 1943, commandant du 2er Tabor du 2e G.T.M. ; en Tunisie du 8 au 13 avril 1943, il s’empare du massif de l’Ousselat ; le 12 avril, il se distingue à Aïn Djeloula ; puis les 11 et 12 mai, à Zriba, il écrase avec ses hommes les dernières résistances adverses ; promu chef de bataillon, il se distingue durant les opérations de la libération de la Corse en octobre 1943 puis à celle de l’Ile d’Elbe en juin 1944 ; il débarque en Provence et son Tabor se distingue à Aubagne les 21 & 22.08.1944 puis devant Marseille du 23 au 28.08.1944 ; Compagnon de la Libération par décret du 20.1.1944 ; il poursuit la guerre dans les Vosges où il est blessé en octobre 1944, puis en Alsace et dans la Forêt Noire. En mars 1945, il est chef de corps du 1er R.T.M. Désigné pour l'Indochine en 1946, le lieutenant-colonel Méric commande tour à tour le 3e Régiment étranger d'infanterie (3e R.E.I.) du 01.03 .1947 au 24.08.1947 ; puis la zone est de Cochinchine. Promu colonel en 1948, il est nommé chef du territoire de Tiznit (Maroc) avant de repartir pour un second séjour en Indochine avec les fonctions de chef d'Etat-major du général Boyer de Latour. Il prend ensuite, en Algérie, le commandement de la subdivision de Dellys en août 1952. En 1954, il est nommé directeur des Affaires politiques en Tunisie puis, promu au grade de général de brigade, directeur général de l'Intérieur à Rabat en 1956. Dans ces postes éminents, il assure la difficile transition des deux protectorats vers l'indépendance. Affecté ensuite en Allemagne au commandement de la place de Mayence, il termine sa carrière en 1959 à Baden-Baden, en qualité d'adjoint au commandant en chef des Forces françaises en Allemagne. Commandeur de la Légion d’Honneur, Croix de Guerre 1939-1945 avec 7 citations, Croix de Guerre des T.O.E. avec 4 citations. Décédé le 29.05.1973 à Paris.
Nettling Willi Ferdinand, né le 16.01.1914 à Bernburg Saala en Allemagne ; légionnaire à la 6e compagnie du II/3e R.E.I. ; tué par les rebelles le 28.03.1947 dans une embuscade à Soa Lac, sur la route de Mo Cay à Hoa Loi en Cochinchine.
Pfirmann Claude, Pied-Noir ; né le 20.06.1923 à Souk-Ahras, dans le département de Constantine ; il s’engage le 26.12.1942 au 5e R.C.A. ; il sort aspirant de l’Ecole de Cherchell en avril 1944 ; il participe à la campagne de France au 4e Cuirassiers et à la campagne d’Allemagne au 1er R.E.C. ; chef de peloton au 1er R.E.C. puis chef de peloton de crabes à la Dinassaut N° 8 en Indochine ; il succède au chef de bataillon Mausset à la tête du II/3e R.E.I. fin 1946 ; chef de la S.A.U. de la Haute Casbah d’Alger en 1957 ; il travaille en étroite collaboration avec le capitaine Roulleau installé dans la Basse Casbah ; puis il succède à son camarade à l’occasion de sa promotion ; membre du C.S.P. de la Casbah en mai 1958 ; capitaine de cavalerie de la Légion étrangère, commandant du 4e escadron du 1er R.E.C. en 1959-1960 ; il habite au Chenoua en 1960 ; il est affecté en 1962 au 1er R.H.P., avant de choisir de mettre fin à ses services en avril 1964 ; titulaire de cinq citations au titre de ses trois Croix de guerre, il est officier de la Légion d’Honneur. Décédé à mi-novembre 2013 à Ossages dans les Landes.
Pradal Jean André, né le 17.11.1918 à Lagniole dans l’Aveyron ; adjudant légionnaire à la 6e compagnie du II/3e R.E.I. ; tué à l’ennemi le 28.03.1947 dans une embuscade à Soa Lac, sur la route de Mo Cay à Hoa Loi en Cochinchine.
Ripaud Bernard Alain Marcel, né le 04.02.1926 à Nantes dans la Loire Atlantique ; légionnaire de la 13e D.B.L.E. ; tué à l’ennemi le 31.03.1947 à Vinh Huy au Tonkin.
Roche Louis Joseph, né le 08.10.1924 à La Côte Saint-André dans l’Isère ; légionnaire au 1er R.E.C. ; tué à l’ennemi le 12.03.1947 à Alph Thy dans la région de Tourane en Annam.
Rousselet, capitaine légionnaire, commandant la 3e compagnie du I/3e R.E.I. à Nam Dinh en mars 1947.
Roux Georges, capitaine légionnaire, commandant la 3e compagnie du I/3e R.E.I. à Nam Dinh de janvier à mars 1947.
Senzel Siegfried Heinz, né le 02.11.1925 à Sebnitz en Allemagne ; légionnaire à la 5e compagnie du II/3e R.E.I. ; tué au combat le 08.03.1947 à Loc Thuan dans la province de My Tho en Cochinchine.
Soupault Jean, né le 14.01.1914 à Damery dans la Marne ; capitaine légionnaire au 1er R.E.I. ; tué à l’ennemi le 10.03.1947 à Phong Dien au Tonkin.
Vellas Paul Henri Lucien, né le 09.08.1921 à Toulouse dans la Haute-Garonne ; officier de la Coloniale ; sous-lieutenant au II/6e R.I.C. ; tué à l’ennemi le 20.12.1946 à Nam Dinh dans le Tonkin.
Vieulès François, né le 14.02.1918 ; capitaine, commandant la 2e compagnie du I/3e R.E.I. à Nam-Dinh en mars 1947 ; capitaine légionnaire parachutiste au 1er B.E.P. à Diên-Biên-Phu : il supplante pour un temps son chef de corps, le commandant Guiraud blessé le 03.04.1954 ; promu commandant à titre exceptionnel en avril 1954 : chef de bataillon de la Légion Etrangère, commandant le 1er bataillon de la 13e D.B.L.E. dans les Aurès-Nementcha, il se distingue le 07.05.1958 face à la katiba du chef Amrani ; commandant l’E.M.T.2 créé en octobre 1958 ; tué avec son escorte dans une embuscade à Taourirt le 27.12.1958 ; 17 citations dont 8 à l’ordre de l’armée, 7 fois blessé, commandeur de la Légion d’Honneur.
Von Engler Hans, né le 01.04.1928 à Düsseldorf en Allemagne ; légionnaire à la 5e compagnie du II/3e R.E.I. ; tué au combat le 09.03.1947 à Loc Thuan dans la province de My Tho en Cochinchine.
Wiegand Wilhelm Hans, né le 06.04.1924 à Erfurt en Allemagne ; légionnaire à la 5e compagnie du II/3e R.E.I. ; tué au combat le 09.03.1947 à Loc Thuan dans la province de My Tho en Cochinchine.