Le capitaine (TE-er) José Gil, président, et les membres de l'amicale des anciens de la Légion étrangère d'Aubagne et sa région ont le regret de faire part du décès de l'adjudant-chef (er) Léon Arvin le 6 février 2021.
Né le 19/05/1929 au Caire, matricule 37 225, totalisant 38 ans de service à la Légion étrangère, il a servi au DCRE, 1er REI, 2ème REI, 3ème REI, 5ème REI, 1er REC, 2ème REC, 13ème DBLE, 1er RE. Campagnes Indochine, Maroc, Algérie.
Il était chevalier de la Légion d'Honneur, titulaire de la médaille militaire, chevalier de l'Ordre National du Mérite, croix de guerre TOE étoile bronze, croix du combattant, médaille commémorative Indochine-AFN, médaille des blessés, 2 blessures en Indochine.
Les conditions d'obsèques sont les suivantes:
Quand: Le Lundi 15 février 2021 à 10h00.
Où: En l'église Saint Sauveur à Aubagne.
Comment: A l'issue de la cérémonie religieuse, déplacement à pied au cimetière des Passons. 11h00: hommage militaire au carré Légion.
L'urne sera déposée ultérieurement dans le caveau de l'Amicale en présence des Famille.
C’est sur la terre des pyramides que voit le jour Léon Arvin. Né au Caire le 19 mars 1929, il travaillait comme secrétaire lorsqu’il décida de se présenter devant le Commandant d’armes des forces françaises en Egypte pour s’engager au titre de la Légion étrangère. Il signe le 3 février 1946 un acte provisoire d’engagement, mais c’est à Marseille qu’il confirme son engagement volontaire pour 5 ans.
En avril 1946, il est dirigé sur Sidi Bel Abbès où il fera son instruction au DCRE. Affecté en septembre au 1er Régiment Etranger de Cavalerie, il rejoint l’escadron hors rang, puis le 2ème escadron. Il fait mouvement avec son unité vers l’Indochine où il débarque en janvier 1947. Polyvalent, il est employé en tant que secrétaire mais aussi comme éclaireur. Ses chefs remarquent en lui un bon légionnaire, toujours volontaire pour les opérations, dans lesquelles il se révèle être un courageux et dynamique tireur FM. C’est le cas le 5 mars 1949 dans la région de Gogong (Cochinchine) quand, lors d’un accrochage et malgrè une blessure causée par un éclat d’obus, il n’a pas hésité à continuer son tir, n’acceptant de se faire évacuer qu’à la fin de l’opération. Il sera cité à l’ordre de la brigade avec l’attribution de la croix de guerre des TOE. Le 30 avril lors de la commémoration du combat de Camerone, il est nommé 1ère classe. Au mois de juillet, Arvin participe à diverses opérations, notamment sur les rives nord du Canal Commercial et dans le Rau-Ram, anéantissant de nombreux rebelles et récupérant un drapeau. Pour ces faits d’armes, il sera récompensé par une citation à l’ordre du régiment. En octobre, il quitte avec regret l’Indochine, terre où il a forgé son âme de combattant.
Au mois d’août 1950, il est muté au 2ème Régiment Etranger de Cavalerie, stationné à Oujda au Maroc. Il sert à l’escadron de commandement et de soutien et y donne entière satisfaction. La veille de Noël, il reçoit les galons de brigadier. Mais il ne tarde pas à repartir pour l’extrême Orient. Désigné pour renforcer son ancien régiment, il débarque à Saïgon le 11 juillet. Brigadier-chef à compter du 1er septembre, il continue à donner le meilleur de lui-même et se révèle un excellent élément. En octobre 1952, il accède au corps des sous-officiers. Il assure désormais les fonctions de chef de secrétariat du PC au sein du 1er Groupement autonome du 1er REC ( 1er Groupement amphibie en avril 1953). Il se distingue comme chef de voiture amphibie et instructeur. Son chef de section, le lieutenant d’Andurain note qu’il est « parfaitement calme au combat ». L’aventure indochinoise se termine en octobre 1954, lorsqu’il s’embarque sur « l’Athos » à destination de l’AFN.
De nouveau affecté au 2ème REC, Arvin poursuit sa spécialité administrative au sein du 3ème escadron. Il effectue un cours passage au bataillon de marche du 2ème REI puis au 3ème REI en 1955, avant de revenir « Dauphin » en mars 1956.
En 1965, il rejoint la 13ème DBLE stationnée sur le Territoire de la Côte Française des Somalis. Elément de valeur au rendement maximum, l’adjudant Arvin assure avec succès le suivi administratif de la compagnie de commandement d’appui et des services (CCAS). Il reçoit une lettre de félicitations pour la qualité de son travail.
Avec le général Olié
Rentré d’Outre-mer, il est affecté au 1er RE et promu au grade d’adjudant-chef le 1er juillet 1969.
Il part pour le 3ème REI en 1972. Là-bas, il gère le mess des sous-officiers jusqu’en 1973, date à laquelle il prend les fonctions d’officier du matériel. Dans les deux emplois, il confirme son bon sens et son ardeur au travail. De retour en métropole, il rejoint la « maison mère » pour y prendre en charge la gestion de l’ordinaire.
Enfin, c’est à Aubagne qu’il clôture sa carrière militaire au terme de 38 ans de service dont 23 ans de campagne. Ses dernières années furent occupées à la lourde responsabilité de trésorier au service du moral qu’il remplit avec aisance et professionnalisme. Il est rayé des contrôles le 20 mai 1984.