Jean-Yves Le Drian, Ministre de la Défense était , hier en visite au «4». Il s’est rendu dans une des fermes d’instruction avant de rejoindre le quartier Danjou.
«J’avais pris l’engagement auprès du général de Saint-Chamas, le 30 avril dernier, à Aubagne, pour la commémoration des 140 ans de la bataille de Camerone, de passer du temps dans le creuset de la Légion étrangère», a rappelé le ministre de la Défense. Promesse tenue puisqu’il était hier en visite au 4e régiment étranger. Spécificité, intégration, formation, solidarité, seconde chance... La Légion étrangère, c’est tout cela et bien plus encore. Le général de Saint-Chamas, qui la commande, puis le colonel Lobel, chef de corps du 4e RE, ont, dès son arrivée, présenté cette armée dans l’armée à son ministre Jean-Yves Le Drian. C’est à Bel-Air, la ferme d’instruction de la 1re compagnie, sur la commune de Puginier, que le ministre a débuté sa visite. Ici, il a pu mesurer la formation légion des jeunes engagés volontaires- mais également celle des spécialistes. Ici, il a pu les voir coiffer leur képi blanc en récitant le code d’honneur, devenant ainsi légionnaire à part entière.
La Légion étrangère, excellence
Cette visite à Castelnaudary est une visite comme le ministre en fait toutes les semaines,a-t-il expliqué tout en confiant, en aparté, que son souvenir le plus fort depuis seize mois au ministère, c’est sa rencontre avec le 2e REP, pas très loin de Tessalit, au lendemain de combats meurtriers . «Vous portez très haut le fanion rouge et vert de la Légion. Vous contribuez au rang de la France dans le monde», a-t-il dit à son auditoire. A la sortie de ses entretiens avec sous officiers et officiers, le ministre s’est adressé aux cadres, répondant point par point à tout ce qui préoccupe le monde militaire depuis la loi de programmation jusqu’à ce logiciel Louvois, ce système de paie défaillant. «Il est honteux pour une nation de ne pas savoir régler la solde des militaires qui risquent leur vie pour elle», a relevé M. Le Drian en présentant les excuses de la République.
«Cette visite est aussi l’occasion de saluer la Légion étrangère et particulièrement le «4» dont certains annoncent la disparition. Cela ne m’a jamais traversé l’esprit. La question ne s’est jamais posée. Ce régiment occupe une place spécifique puisqu’ici se forment les nouvelles recrues, c’est un formidable creuset , exemple d’intégration nationale et républicaine».
SOURCE : LA DEPECHE - Gladys Kichkoff