En Italie, la 13e demi-brigade de Légion étrangère qui vient d’être engagée subit dans la nuit du 21 au 22 mai 1944 une très violente contre-attaque de la 26e Panzer sur le Monte Leucio. Les bataillons Sairigné et Morel sont menacés d’encerclement et il faut l’intervention des cavaliers de Simon avec l’escadron Le Hagre pour rétablir la situation. Certains ennemis connaissent Simon qui les a affrontés avec ses hommes en Syrie à Cheikh Meskine.
Le coup d’arrêt provoqué par les soldats du 8e chasseurs oblige les Allemands à se replier dans la nuit après avoir subi des pertes importantes. La Légion a perdu dans ce combat le lieutenant de Ferrières, considéré comme un officier exemplaire de la France libre. A l’ouest du Monte Leucio, les 3e et 7e régiments de tirailleurs algériens subissent aussi un assaut ennemi qui les obligent pour le premier à abandonner Pico. En revanche, le groupement Cherrière s’empare de l’autre côté de la route d’Itri du Monte Crispi puis du Valletonda. Le général Guillaume pour sa part fait tomber le Monte Reginatonda puis Appiolo. Bondis prend le Monticelli di Onofrio et peut ainsi s’approcher de la bifurcation de la route Iri-Pico vers Lenola et Fondi. Comme le dit un reporter de guerre, la furia francese renverse toutes les défenses sur son passage.
Le 22 mai 1944, les spahis algériens repoussent une autre attaque de la Panzer et Pico est réinvesti par les compagnies Chavanne, Reiber, et Michaud. A l’est de la ville, le 4e tunisiens appuyé par les feux du 3e spahis et du 7e chasseurs livre une grande bataille contre les chars et les blindés allemands. Les Tigre et Panther s’avèrent redoutables et supérieurs aux blindés alliés. Néanmoins le Sherman s’approchent à 800 mètres de Lenola, un village en altitude qui contrôle la route menant vers Vallecorsa et surtout vers Castro dei Volsci. Le corps de montagne y est bloqué et pourtant il doit passer.