Pétition pour une bonne cause:
Une grande mode actuelle fait fureur, celle des pétitions en tous genres.
Je reconnais humblement ne jamais avoir porté grand intérêt pour ce genre de sollicitation d’autant que celles qui sévissent sur internet ne demandent ni courage, ni effort, il suffit d’un clic et voila…
J’ai répondu à l’appel de quelques pétitions tant la cause me semblait juste. Aujourd’hui ce genre de “mobilisation” est trop noyée dans de nombreux sites spécialisés qui se sont créés un trésor de stockage d’adresses de millions de pétitionnaires, tout est bon tel que: “proscrire les collants pour les femmes”, “faire ralentir les cyclistes qui filent trop vite”, “sauver le lierre sauvage”, “appliquer le week-end de 5 jours”, “empêcher les cloches des églises de sonner le dimanche matin en fin de matinée”, “interdire les graffitis sur les murs”.
Même la marque “Carambar” si chère à mon enfance qui avait laissé entrevoir la suspension des blagues dans ses emballages de bonbons, a fait réagir la municipalité de Marc en Baroeul qui a sonné la mobilisation générale sous forme de pétition à l’échelle nationale…
Par contre, une pétition m’aurait fait réagir, il me faut bien avouer que j’ai eu l’intention de participer à un courroux national: celle de la menace de voire augmenter le taux de la TVA sur la matière première de la bière, un vrai scandale! Une chroniqueuse d’un magazine célèbre destiné aux personnes âgées s’en est offusquée, pensez donc, même quelques illustres signataires de la pétition envoyaient leur supplique au président de la République en personne. Dommage pour ces derniers (retard habituel d’une guerre) que celle-ci ne se présentait pas, au temps du président Chirac, son addiction à la “Corola” aurait permis tous les espoirs d’aboutir. Cette “madame journaliste” expliquait son coup de sang en comparant cette “horrible” pétition avec celle du droit au logement ou de la libération du réalisateur iranien Jafar Panachi et terminait en proclamant: “liberté, égalité, bière, même combat”!
Non, Madame, bière ne remplace pas fraternité, quoi que… J’ai en mémoire "ma première gorgée de bière" et de nombreux moments fraternels accompagnés d’une “bonne bière” consommée sans modération mais avec beaucoup, voire énormément, de fraternité.
Je ne dois pas être dans le même monde que toutes ces accoucheuses de bonnes conduites, il parait que l’antimatière qui rencontre la matière peut annihiler celle-ci, désormais je vais éviter certaines personnes qui m’empêchent de vivre et de penser autrement qu’elles…
CM