Je me souviens :
Deux associations chères à mes convictions souhaitaient notre présence à une cérémonie: “hommage national aux Harkis et autres membres des formations supplétives” qui se déroulait aux Invalides le 25 septembre 2013.
Un peu d’histoire:
Au sens stricte, les Harkis étaient des soldats supplétifs “Français-musulmans” issus des campagnes algériennes entre 1954 et 1962.
Après l’indépendance, les exactions se généralisent en Algérie. Des violences indescriptibles frappent les Harkis et leurs familles. Un bilan précis de cette période demeure encore impossible à établir aujourd’hui. Durant les premiers mois de l’indépendance algérienne, plusieurs dizaines de milliers d’Harkis sont tués et dépossédés de leurs biens ou encore emprisonnés. Heureusement, 60 000 à 100 000 gagneront la métropole française par leurs propres moyens ou avec l’aide d’anciens officiers. Ces réfugiés pour la plupart seront “hébergés” dans des camps aménagés à la hâte. 41 000 Harkis passeront par ces camps. Une ordonnance datée du 21 juillet 1962, leur retire la nationalité française…
Aujourd’hui, les Harkis et leurs descendants vivant en France selon les estimations les plus probables peuvent être évaluées au nombre de 400 000.
Ainsi donc:
25 septembre 15heures30:
Face à un soleil accablant, les Harkis et leur famille, invités à la cérémonie, étaient regroupés dans la cour d’honneur des Invalides “subissant” la lecture d’un discours inaudible et interminable fait d’une voix monocorde par un ministre délégué auprès du ministre de la défense chargé des anciens combattants…
“Celui qui regarde un crime sans le dénoncer est plus coupable que celui qui le commet ... ” Fort de ce dicton, j’ose une question:
“Monsieur le Ministre, en dehors de votre discours, véritable ‘diarrhée verbale”, à quel titre ces anciens, dont tous ont plus de 75 ans, méritaient-ils un tel traitement pour que leur soit exprimer toute la considération, nouvellement exprimée, dont ils faisaient l’objet en ces lieux prestigieux ?”
Rendez-vous sur objectif ? Que reste t-il aujourd'hui en ce mois d'août 2021 ?
CM
PS: seuls quelques jeunes gens sous les armes étaient pris de malaise provoqué par la trop longue exposition au soleil, les anciens eux, stoïquement résistaient, dignes, une vraie leçon !