Comme prévu, pour la réalisation de notre plaquette pour le congrès FSALE de 2022, nous avons prévu après celle de la 13ème DBLE, de présenter l'épopée du 1er REC qui a fêter son siècle d'existence cette année 2021.
Bonne lecture !
NEC PLURIBUS IMPAR :
1921: La fière devise de Louis XIV et celle de la Légion, Honneur et Fidélité, guident l’esprit et l’action des légionnaires cavaliers qui allient la solidité légionnaire à la souplesse de la cavalerie.
Créé à Sousse en Tunisie en 1921, sous les ordres du colonel Perret, il est regardé d’un drôle d’air par les autres unités de Légion formées exclusivement de fantassins, le régiment de légionnaires-cavaliers va très vite se distinguer, au Maroc et au Levant où les combats de Messifré et Rachaya le couvrent de gloire. Il va très vite se révéler comme l’un des plus beaux fleurons de la Légion étrangère. Au Maroc il se distingue dans de durs combats qui l’opposent sans cesse pendant plusieurs années aux bandes rebelles, avant de s’engager plus profondément dans le Sahara pour protéger les pistes.
1925 : Il est engagé simultanément en Syrie et au Maroc. C’est l’année où Abd-El-Krim attaque dans le Rif et où la poudre parle au Djebel Druze, où la rebellion gagne rapidement la Syrie et menace le Liban.
1929 : Les deux premiers escadrons restent en Tunisie, cependant que stationnent aux Maroc les 3ème et 4ème avec le 5ème et le 6ème motorisés. A cheval depuis 1921, le régiment devient mixte.
De 1935 à 1939 : C’est la vie de garnison. Le 1er juillet 1939,le Groupement des Escadrons du Maroc devient le 2ème étranger de cavalerie.
1939 : Pendant la campagne de France, les deux régiments ne bougerons pas, mais donne naissance au Groupement de reconnaissance divisionnaire 97 (GRD 97), il est engagé le 18 mai 1940 dans la Somme. Une nouvelle citation à l’ordre de l’armée est épinglée à son emblème.
1943 : il rejoint à nouveau la Tunisie pour se battre encore contre les Allemands.
1944 : Il débarque sur les côtes de Provence, remonte la vallée du Rhône et rejoint la 1ère armée française en Haute Saône et entre dans la bataille. Les escadrons prennent part aux opérations préliminaires dans les Vosges, puis, regroupés, il va opérer entre Montbéliard et la Suisse. Il se bat à Bretagne le 26 novembre il s’empare d’Aspach parachevant la bataille du Sundgau.
1945 : le régiment s’engage dans la bataille de Colmar qui s’achève par la libération de la ville où il pénètre avec les légionnaires du RMLE. Au cours de la campagne ainsi que l’indiquera une deuxième citation à l’ordre de l’armée, il a livré 56 combats et fait plus de 3 000 prisonniers. Il regagne l’Afrique à la fin mai.
1947 : Il retourne à la guerre. Cette fois-ci en Indochine. Pendant neuf longues années l’étendard du Royal étranger fait claquer ses soies de la Cochinchine au Tonkin. Trois nouvelles citations et une fourragère aux couleurs des TOE viennent orner la cravate de l’étendard. Ses deux groupements, à eux seuls, obtiennent six citations. Les dernières années de la campagne virent le régiment dispersé du Nord au Sud de l’Indochine, mais il ne perdit jamais sa cohésion et son esprit de corps.
1954 : il se retrouve à nouveau dans le nord de l’Afrique et participe pendant huit ans à la guerre d’Algérie, il devait se distinguer tout particulièrement avant de rejoindre la base de Mers-el-Kébir.
1967 : Le Royal étranger quitte cette Afrique du nord qui l’a vu naître pour s’implanter à Orange, ville romaine, cité des Princes d’Orange-Nassau. Après les ruines romaines de Carthage il rejoignait celles de cette belle ville provençale.
A partir de la métropole il continue de sillonner tout ce que la France compte comme théâtres d’opérations : du Tchad à la République Centrafricaine, de Beyrouth, territoire de ses premières amours, aux sables d’Al-Salman en Irak, où il ajoute une nouvelle palme à sa couronne de gloire et de sacrifices.
1992 : il intervient au Cambodge retrouvant les terres d’Extrême-Orient de sa palpitante jeunesse, puis, ce furent de nouveau le Tchad, la Guyane, Mayotte, Djibouti, Congo-Brazzaville, Bosnie-Herzégovine et la Macédoine, l’Afghanistan et encore récemment, le Mali.
2014: le 9 juillet, avait lieu la cérémonie de départ du 1er Régiment Etranger de Cavalerie d’Orange. A l’issue de la prise d’armes, le régiment défile dans les rues d’Orange jusqu’à l’Arc de triomphe.
Le 1er Régiment Etranger de Cavalerie, régiment unique des légionnaires-cavaliers, quitte la ville vauclusienne pour le camp de Carpiagne.
Après 47 années de présence, le 1er REC était devenu très cher à la ville d’Orange, où les légionnaires ont pris pour coutume de commémorer le combat de Camerone dans l’enceinte prestigieuse de son théâtre antique.
Dans l’Ordre du jour le général Laurent Kolodziej, commandant de la 6ème Brigade Légère Blindée, a déclaré : "Après 47 années passées dans la ville des Princes, le 1er Régiment Etranger de Cavalerie part aujourd’hui pour rejoindre sa nouvelle garnison de Carpiagne."
Le 1er REC n’est pas plus de Carpiagne que d’Orange, il a des semelles de vent, il n’a d’amour que pour l’aventure et le baroud et de tout ce dont il est fait et c’est bien cela qui le rend « à nul autre pareil ».